actes a innocenter sont irop mnnifestement coupa- bles, il ne se risque point a les prönerdans un entre filets ou dans un article de fonds, il y procédé par l'intermédiaire d'un correspondsntc'est un moyen de dégager en grande partie sa responsabilité, et der rière eet être fictif, ii peut a l'aise s'abandonner a l'absurde sans se compromettte. G'esl ce dont on peut d'aiileurs se convaincre en lisant i'épitre du correspondant de la feuille ministérielle. Un de nos corèespSndants de Bruxelles répond a la feuille doctrinaire, par une analyse de la liste des décorés et mèdaillés, qui met en évidence l'esprit qui a présidé a cettë distribution de distinctions hono- rifiques. Nous ne voulons pas absolument justifier les auto rités locales chargées de faire les propositions; elles ont aussi leurs sympathies et leurs antipathies. Mais évidemment Ie grand coup a été frappé dans les bu reaux du gouvernement lui même, oü on ne jnge des hommes et des choses que sur leur plus ou moins grande pureté doctrinaire. Pour legitimer ses omissions, il est facile de se re- trancher derrière l'impossibililé d'apprécier tous les dévouements et de contenter toutes les exigences. Geile excuse n'est pas admissible. 11 y avait un moyen sür d'ètre juste, a, peu de those prés, 3 l'ègard de tout Ie monde. 11 suffisait, a eet effet, de prendre les individus, abstraction faite des nomsqu'ils portent, par catégories dans lesquelles ils peuvent être classées. Ainsi, il fallait placer en première ligne les médecins qui ont pris part au ser vice des pauvres, au service de nuit et au service des hópilaux pendant les épidémies de 1848, 1849, 1854 et 1866. L'on devail ajouter a ceux-ci les médecins qui les ont secondés dans ces conditions, ainsi que les quelques personnes ètrangères a l'art médical qui ont fait acte d'un dèvoüèmënt constant pendant ces périodes calamiteuses. En seconde ligne, devaient arriver les praticiens et les personnes ètrangères a la médecine qui se sont troüvées dans les conditions susdites, pendant les épidémies de 1864 et de 1867. Enfin, il fallait former une troisième calégorie dés personnes et des praticiens qui ont bien mérite pen dant la dernière épidémie. Au lieu de cette juste répartition on a littéralement sacrilié les deux premières catégories, la principale surtout, a la dernière car il est Irès-peu des anciens qui aient obtenu la distinction qu'ils avaient trois fois méritée. Echo de Liége.) Ij'uniforme de la ttarde-Ovique. Tout le monde a reconnu, depuis longtemps, que l'uniforme de notre garde-civique est detestable au point de vue pratique; on y ótouffe en été, on y gêle en hiver, et il est certain que eet uniforme doit être modifié et complété. Mais entre une modification et le changement com plet dont il pourrait être question, il y a un ablme devant lequel il faudra s'arrêter si l'on veut agir sa- gement. En Belgique, rappelons-le, la bourgeoisie prend les armes de par la loi, et il est certain que, a l'ex- ception des corps de volontaires, la grande majorilè s'y soumet sans enthousiasme. Imposer a cette même majorité de nouveaux frais d'équipement, serait done non-seulement une mala- dresse, mais une faute. On s'est appliqué a rechercher les moyens desim- plifier l'uniforme, de le rendre plus commode, tout en évitant la dépense, et nous croyons qu'on pourrait atteindre ce double but en le modifiant de la manière suivante 1° Les bufïleleries actuelles seraient remplacées par des buflleteries en cuir noir. 2° Le plastron de ('artillerie serait supprimé et remplacé par une seule rangée de boutons en mé- tal. 3° Pour les huit exercices annuelsképi (casquette), pantalon de coutil, lunique sans épaulettes, faux-col en toile, era vale noire. La grande tenuepobligatoire une ou deux fois par an, resterait ce qu'elle est aujourd'hui. Ainsi on obvierait, a peu de frais, a tous les incon- vénients signa lés Équipement léger et commode en été; plus de buflleteries a eniretenir. Tels sont les rèsultats que donnerait notre petite combiriaison, telles sont aussi les seules modifications que l'on peut raisonnablement songer a introduire dans l'uniforme de la garde-civique. L'armée est teuue de s'inciiner, sans murmure, de vant tous les dispendieux caprices de ce genre qui lui sont imposés il n'en est pas de même, Dieu merci, pour la garde-civique, et celle-ci fera fort bien de résister toute idèe d'un nouvel impót d'équipe ment. L'attrait des ehamarrures est grand pour la puérilité. II ne saurait tenter les esprits sérieux l Journal de Gand Au ministère de la justice on s'occupe très-active- ment de la révision du Code Pénal militaire et tout permet d'espérer que cette oeuvre, si vainement ré- clamée depuis trente ans, pourra être soumise aux Chambres avant la clóture de la session. Mais cette oeuvre, si louable qu'elle soit d'aiileurs, ne sera vraiment compléte quelle jour oü elle concor- dera avec une révision de la procédure militaire a laquelle on ne paraït pas songer. On ne peut se faire une idéé de ce que la procédure militaire actuelle renferme d'abus el d'iniquitês de toute espèce. Gitons-en quelques traits pris au ha- sard 1° Le prévenu ne recoit pas de citation a moins qu'un avocat ne s'intèresse a luiil ignore a la fois la prevention qui pèse sur lui et le jour oü il devra compai-altre pouc ên répondrê devant la justice mili taire. 2° Pas de greffe oü les dossiers soient déposés. L'avocat qui veut prendre connaissance de l'instruc- tion est obligé de s'adresser a l'auditeur militaire, qui peut lui en refuser communication. 3° Chose monstrueuse, l'auditeur militaire assiste aux deliberations du Conseil de guerre et a Ie droit, après la clóture des debats, de prendre la parole dans la chambre du Conseil, hors de la présence du pré venu el de sou avocat. Nous pourrions étendre notre liste, mais a quoi bon N'en avons-nous pas dit assez pour justifier la nécessité de reviser au plus tót une legislation qui viole a ce point les principes les plus élémentaires de la justice Une vêrité cruelle. A propos des restes de Maximilien remis a l'amiral Tegethoff, le Figaro attribue a une femme d'esprit ce cruel jeu de mots Comme tout change, s'écria-t elle, autrefois on ne parlait que du corps d'expedition. Maintenant il n'est plus question que de 1 'expédition du corps. N'est ce pas la toute la moralité de l'aventure rnexi- caine II est bon de le répéter au moment oü nos autorités ont la hardiesse de rappeler par l'inauguration d'un monument commémoratif leur participation coupable a cette folie équipée. ACT35S OFUICSEUSi Instruction primaire. Liste des instituteurs com- munaux nommés par application de la loi du 21 sep- tembre 1842. Dans la province de Flandre Occi dentale Le sieur Toortelboom (Clément), éiève di- plömé de l'êcole normale de Thouroutet sous- instituteur a Neuve-Eglise, nommé le 4 juillët 1867 aux fonctions d'instituteur communal a Noordschote (centre, école mixte.) FAITS IUIWK56». Un accident de chasse est arrivé dans les environs de notre ville. Un chasseur en tirant dans la direction d'une haie, a atteint ün enfant qui S'y lenait blotti On nous assure que la vie du blessé ne court aucun danger. Jeudi soir, vers 6 heures, un ouvrier de la station est tombé mort pendant qu'il alimentait d'eau la chaudière de la locomotive. II y a peu de jours, une écurie située le long du canal en construction de Lys-Yperlée et appartenaut a la societè concessionnaire, est devenue la proie des Hammes avec les trois cbevaux qu'elle renfermaif. On ignore la cause de cet accident. Dans la matiuée du 8 de ce mois, le nommé Fran cois Oegryse, cultivaleur Reninghelst, a été trouvé pendu dans son grenier. On attribue cet acte de dé- sespoir a des chagrins domesliques. Un orage qui a éclalé mardi soir et a continué une partie de la nuit du mardi au mercredi, a comrais plusieurs dégats dans nos environs, entre autres, il a rédüil en cendres un mbulin situe a Elzendamme, commune d'Oostvlèterèn. Les employés de la douane francaise du posle des écluses de Deuleinont (Nord) ont fait jeudi dernier une forte capture deux bateaux vends de Belgique pour remonfer la Deule vers Lille, ont été surpris garnis de cinq mille kilogrammes de tabac de Moravie. Marchan- dises et bateaux ont étédéclarés de bonne prise et les bateliers arrêtés. Des travaux d'amélioration a exéculer au Haut- Pont, situé sur l'Yser, au passage de la route de l'Etat de Dixmude a Roulers, nécessitent l'interrup- tion de la circulation sur ce pont. Cette interruption commencera le lundi 21 du mois courant, a 3 heures de relevée, et cessera le dimanche suivant. Le passage des piétons se fera gratuitemenl au moyen d'une barquette. Depuis quelques jours, l'Agent de Ia Banque, en cette ville, refuse de donner de l'or, el effectae ses paiements en billets de banque et en argent. Nous ignorons dans quel but la Banque Nationale a fait cette défense; dans tous les cas cette mesure contra rie les transactions commerciaies. On assure que plusiëurs Gonseils provihciaux du royauine vont être de nouveau convoqués en session extraordinaire pour la presentation de candidats aux places de vice-présidents de tribunaux de 1ro instance devenues vacantes. II est question d'établir prochainement un second télégraphe sous-marin entre l'Angleterre et la Bel gique. Le point que la compagnie anglaise aurait choisi dans ce dernier pays pour fixer Ie cable, serait, dit-on, le petit port dé la Panne. On lit dans VEconomie de Tournai Depuis mardi dernier, la libertó est accordée au commerce de la boulangerie a Tournai, oü la taxe ofïicielle existait depuis longtemps. Dès ce jour, nos boulangers ont affiché le prix du pain dans leurs ma- gasins et placé les balances qui doivent satisfaire aux demandes des acheteurs. Un de nos abonnés se trouvant dans les Ardennes durant la dernière quinzaine du mois de septembre, époque consacrée la récolte des pommes de tërre, nous annonce qu'il a pu voir de ses propres yeux que cette récolte était abondante et qu'il n'a pas remarqué un seul tubercule gêté. Après m'être assuré du fait auprès de différents laboureurs, ajoute notre corres pondant, je vous prie de vouloir bien contredirè les bruits alarmanls qu'on s'est plu a répandre cette année encore. On lit dans le Journal de Roubaix Une grève partielle d'ouvriers fileurs s'est dé- clarêe lundi matin a Tourcoing. M, Ph. Lamourette, filateur de laines, ayant pré venu samedi ses ouvriers qu'il se voyait forcé de baisser le prix de la main-d'oeuvre a partir de la se- maine suivante, ces derniers ont refusé de reprendre le travail lundi matin, et se sont portós sur la place de l'Hótelde-Ville, oü M. le maire les a vivemenl e'n- gagés a ne pas commettre de dèsordres. Ils se sont aiors répandus dans la ville en chantant. Quelques bandes avaient des tambours et des drapeaux. Mardi, la grève continuail. Aucun excès n'est déplorer. On estime qu'il meurt chaque année, dans le monde, 32,000,090 d'individus de la race humaine, ce qui ferait en moyenne 88,000 par jour, 3,600 par heure, 60 par minute et 1 par seconde. Le nombre dfcs nais- sances surpasserail celui des décès; il serait de 70 par minute, d'oü résulterait la loi de l'accroissement général de la population. Des tèlégrammes venus d'Amérique annoncent que la neige a déja fait son apparition dans la partie occi dentale de l'Etat de New-York. On a déja signalé le départ précoce des hiroudelles, et nos lecteurs ont tous senti la fraicheur très-remar- quable des nuits el des malinées.

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1867 | | pagina 2