semble toujours une coquetlerio il me parait vou-
loir faire apprécier combien la Belgique a perdu eu
voyant disparaitre de la scène politique un homtne
d'autant de talent et d'autant de coeur.
Chambre de Commerce d'Ypres.
HI.
Dans Ie courant de I'année dernière on a découvert,
aux environs de Neuve-Eglise et de Dranoutre, des
gisemenls de minerais de fer. L'analyse de quelques
échantillons de ce minerai a été aussitót faite elle a
produit trente-trois pour cent de fer contenant beau-
coup de silice.
Comme les minerais de fer se divisent en trois
classes les riches contenant de 45 p. c. jusqu'a 70
p. c. de fer; les moyens, de 30 a 45 p. c.les pau-
vres de 20 30 p. c., nous pouvons a peine com-
prendre le minerai des environs de Neuve-Eglise
dans la classe moyenne. Et encore contient-il beau-
coup trop de silice, ce qui rend compacte et peu ré-
ductible.
II n'y a guère d'espoir de tirer profit des gisements
de fer de notre arrondissement.
La fonderie de fer d'Ypres s'est ressentie de la sta
gnation générale de l'industrie.
Une seule sucrerie se trouve dans notre arrondis
sement, celle d'Eessen.
Les bas prix des sucres n'ont pas permis d'obtenir
de grands bènèfices.
A cóté de cette sucrerie nous trouvons la distillerie
de MM. Vanbille frères.
Gette usine n'a pas diminué en importance.
Les brasseries d'Ypres ont beaucoup moins produit
que les années précédentes.
En est-il de même des autres brasseries du ressort
de la Chambre de Commerce?
Nous ne le savons pas le rapport est eutièrement
muet a eet égard. Gependant il serait si facile d'obte
nir de l'administration des accises un tableau complet
qui renseignerait, pour chaque localité, le nombre
d'hectolitres de grains travaillés.
Le commerce en general, faute de documents, n'est
point apprécié par notre Chambre de Commerce. Elle
constate cependant que la dentelle, les graines gras
ses, etc., font l'objet de transactions avec l'étranger.
Le commerce du houblon a mérité une mention par
ticuliere une récolte a demi réussie a élevé les prix
et nos cultivateurs ont réalisé de gros bénéfices. La
perspective de voir conlinuer la prospérité de cette
plante a amené l'extension de nos houblonnières.
L'industrie locomotive ou voiturière occupe dans
le rapport une place spéciale, lei, la Chambre de com
merce est génèreuse de renseignements.
Nos observations de 1864 sur les lacunes que pré-
sentait d'ordinaire lechapitre du Rapport ayant trait
a la voirie, ont été entendues. Nous savons gré a la
Chambre de Commerce d'avoir fait droit a nos justes
réclamations.
Les communes, avec l'aide de la Province et de
l'Etat, améliorent leurs voies de communication et
élablissent des routes pavées. Dans l'arrondissement
d'Ypres trois uouvelles routes ont été conslruites et
cinq ont été décrétées.
Le rapport ne parle pas de la voirie dans l'arron
dissement de Dixmude. Cette omission regrettable
doit être imputée, croyons-nous, a ['administration
de eet arrondissement, qui n'a pas fourni les rensei
gnements nécessaires.
Le rapport de I'année 1865 contient un tableau in-
diquant le mouvement des voyageurs et des mar-
chandises, sur le chemin de fer de la Flandre-Occi-
dentale,, La Chambre de Commerce n'a pu donner un
tableau identique pour I'année 1866 elle exprime
ses regrets de n'a voir pu combler cette lacune. Nous
ignorons les motifs qui ont poussé la Société d'exploi-
tation ne pas communiquer ces renseignements si
utiles.
Le chemin de fer de Roulers a Ypres est en con
struction l'activité apportée a l'achèvement des tra-
vaux permet d'espérer que cette nouvelle ligne sera
bientót inaugurée.
Quant au chemin de fer d'Armentières a Ostende,
la section reliant cetle dernière ville a Thourout est
presque achevée. Les dillicultés qui ont surgi a pro
pos du raccordement avec le chemin de fer de la
Flandre Occidentale, a Thourout, et dont il est fait
mention dans le rapport, u'existent plus depuis que
Sexploitation de la nouvelle ligne est reprise par la
Société générale d'exploitation.
Espérons que la crise financière n'empêchera pas
l'achèvement de cette ligne.
Dans la plupart de nos stations, il y a des améliora-
tions a apporter pour l'emmagasinage des marchan-
dises. La construction de hangars, réclamée pour la
seule ville d'Ypres, est tout aussi nécessaire pour les
autres localités.
La navigation est dans le malaise; elle décroit
d'année en année. D'après le rapport, il faudrait at-
tribuer la cause de cette décroissance au mauvais état
de nos canaux. Sous ce rapport, nous ne sommes pas
entièrement de l'avis de la Chambre de commerce
évidemment, les bateliers craignent nos canaux et
reculent devant les dangers que présente leur enva-
semenl; mais il faut aussi songer que la batellerie
trouve un rude concurrent dans le chemin de fer
qui, depuis la baisse des tarifs et surtout depuis l'a-
doplion des tarifs de l'Etat par la Société d'exploita
tion, transporte les marchandises a aussi bon compte
que les voies navigables.
On travaille au canal Lys-Yperlée. Le 16 janvier
1867, un arrêté royal a prorogé le délai dans lequel
ce canal doit être livré a la navigation ce délai expire
le 31 janvier 1869.
E.iste des Jurés
de la prochaine série de la Cour d'assises de la
Flandre occidentale.
Delescluze, Jean, négociant, Assebrouck.
Ryckborst, Félix, rentier, Bruges.
Deleyn-Verstringe, Jacques, bourgm., Lapscheure.
De Sloovere-Du Murco, A., cons, corn., Avelghem.
Bever, Charles, négociant, Dixmude.
De Ryckere, Jean, saunier, Bruges.
Van der Hofstadt, Jules, brasseur, id.
Deny-Bauwens, fabricant, Menin.
Verhaeghe-Van Elslande, échevin, Wervicq.
Ysenbrant, Stanislas, cons, provincial, Thielt.
Velghe-Dumonceau, Pierre, huilier, Courtrai.
Aunoot, Jean, brasseur, Oude-Cappelle.
Crombez, L.-J., cbirurgien, Mouscron.
Van den Berghe, Joseph, fils, nég., Bruges.
Van Cuyl, Adolphe, courtier, Ostende.
De Schryver, Adrien, propriétaire, Bruges.
De Biecker, Cyprien, cultivateur, Moerkerke.
De Schrevel-Liebaert, médecin et conseiller com
munal, Wervicq.
Vandermeersch, Louis, noiaire, Ypres.
Verlinde-Veré, savonnier, Los.
De Buck, Charles, debitant de liqueurs, Bruges.
De Grave, bourgmestre, Pervyse.
Goddyn, Paul, saunier, Bruges.
Van Hamme, Andró, propriétaire, Bruges.
Christiaens, Henri, marchand de vin, Ostende.
Struye, Eugèue, particulier, Ypres.
Jooris, Emile, propriétaire, Bruges.
Butaye, Benoit, notaire, Messines.
Walleput, Louis, échevin, Reninghe.
De Jaeghere, César, négociant, Courtrai.
Serruys, Victor, nég. en vins, Bruges,
Buyck, Pierre, architecte provincial, Bruges.
Valcke, Alphonse, doet. en médecine, Bruges.
Veys-Pavot, propriétaire, Bruges.
ACTE» OFFICIELS.
Par arrêté royal de ces jours derniers, lesieur Mes-
siaen (F.), est déchargé de ses fonctions de juge de
struction auprès du tribunal de 1" instance it Ypres,
et le sieur Iweins (H.), juge auprès du même tribunal,
est désigné pour le remplacer.
FAIT.*» I8IVEBSIS.
Nous publierons dans notre prochain numéro le
nouveau tableau Indicaleur des chemins de fer de la
Flandre-Occidentale.
Le tribunal de commerce de Bruxelles, réuni lundi
dernier en assemblée générale, a pris une mesure qui
sera favorablement accueillie par l'opinion. II a dé-
cidé la suppression du monopole des curateurs aux
faillites.
Désormais, les faillites seront distribuées entre tous
les membres du barreau, au lieu d'être reparties
comme jusqu'ici entre une série de privilégiés.
Des modifications ont également été introduiles
dans le tarif des frais d'administration.
Cette réforme, due l'initiative de M. Dansaert,
président du tribunal de commerce, aura l'avantage
d'abréger considérablement les lenteurs actuelles
de la liquidation des faillites et d'en diminuer les
frais.
A ce double titre, le commerce tout entier applau-
dira a cette courageuse innovation, qui mettra fin
des abus qui n'ont que trop longtemps duré.
Au temps jadis, les Bruxellois criaient la tyrannie
quand l'autorité communale faisait fermer les cafés
minuit, et juraient de ne sortir que par Ia force des
bayonnettes.
Aujourd'hui que la liberté a été accordée aux cafés
de rester ouverts toute la nuit, ils sont vides long
temps avant minuit, et la plupart ferment leurs
portes a onze heures et demie, ce qui prouve que le
règlement d'autrefois était inutile.
On lit dans I'Organe de Mons
On parle beaucoup en ce moment en ville d'un
nouvel exploit des disciples de Loyola. II paraltrait
qu'une dame, dont le fils entrait il y a quelque temps
dans la sainle compagnie de Jésus, aurait abandonné
celle-ci toute sa fortune, assez considérable. Un
membre du clergé séculier, qui a déjè recu en partie
la récompense des services qu'il rend aux Jésuites,
dont il est un des agents les plus actifs, aurait mani-
gancé cette affaire.
La feuille montoise fait observer a ce propos que
ce n'est pas étonnant que les révérends pères embel-
lissent, agrandissent sans cesse leur palais de la rue
des Dominicains et qu'ils soient en marché pour l'a-
chat des propriétés qui séparent leur maison d'un
autre couvent du voisinage. Les R. P. s'entendent
fort bien a attirer a eux l'argent du prochain.
Le zouave Jacob, qui vit a Versailles dans la plus
profonde solitude, en compagnie de deux docleurs
allemands, aidé de ces messieurs, prépare un mani
feste, qui paraltra avant la fin du mois.
Si nos renseignements sont exacts, ce manifeste se
rait un gros volume destiné a faire sensation dans le
monde des esprits.
Les nouveaux Prussiens sont dans la plus brillante
des situations.
Dans le duché de Nassau, un habitant, qui avait
payé jusqu'alors quinze thalers d'impóts, paye ac-
tuellement comme sujet prussien, soixante-quinze
thalers.
Jolie difference I D'un autre cóté, Ie due de Nassau,
qui s'est arrangé avec le roi de Prusse, avait autre
fois 400,000 florins de lisle civile comme souverain.
Le roi de Prusse lui en a accordè 600,000 par an.
Cette générosité s'est effectuée, ceia va sans dire, aux
frais des habitants du duché, qui ont protesté en vain
contre eet emploi de la fortune publique.
On se souvient qu'il y a deux ans a peu prés, toute
la presse anglaise s'occupa desabus par lesquels,dans
les grands ateliers de confections pour dames de Lon-
dres, la santé et la vie des jeunes ouvrières étaient
sacrifiées.
La mort successive de trois pauvres jeunes filles
tuées coup sur ceup par le manque d'air et la fatigue
vient donner a ces débats un intérêt poignant. C'est
alors que S. A. R. Ia duchesse d'Aumale se concerta
avec S. A. R. la duchesse de Cambridge et d'autres
dames de la haute noblesse britannique pour former
une compagnie qui achetat une des maisons de con
fections les plus vastes de Londres avec l'intention de
limiter la durée du travail et de veiller au bien-être
des jeunes ouvrières.
Ce projel d'une si intelligente charité a eu le plus
grand succès le troisièrae meeting annuel de la So
ciété a eu lieu, et les nobles patronesses ont pu dis-
tribuer aux plus méritantes des beureuses employées,
15 p. c. sur les profits de l'établissement.
Ce bon exemple sera suivi par d'autres maisons
qui ont déja réformé la mauvaise condition sanitaire
des ateliers et la durée du travail.
Le dernier numéro d'un journal publié a Vienna
par une association protectrice des animaux, contient
les données suivantes sur l'age des bêtes
Un ours vit rarement plus de 20 ans; un chien, un
RAPPORT ANNUEL. 1866.
(a continuer.)
JURÉS TITULAIRES.
JURÉS SUPPLÉMENTAIRES.