Oo presume que, trompé par l'obscurité, ce malheu-
reux y sera tombé la veille au soir.
La semaine dernière, un pauvre campagnard a
brisé uu carreau de vitre, rue de Lille, a Ypres, chez
M. Leleu, quincaillier. N'ayant pas élé surpris en
flagrant délit, il s'est spontanément déclaré coupable,
Ce pauvre malheureux s'était livré a eet acte repré-
hensible pour se faire donner le vivre et le couvert.
Le surlendemain on l'a trouvé mort d'épuisemerit
dans la prison.
Danslanuitdu 19 au 20, des malfaiteurs se sont
introduits, a l'aide de fausses «lés, dans un fournil
appartenant au sieur Lesnaem, Charles, cultivateur a
Hooghlede, et en ont enlevé deux sacs de guano, d'une
valeur de 50 francs. Les auteurs sont iuconnus.
La nuitdu 20 au 21, une voiture a chiens, a deux
roues, qui se trouvait sur la voie publique, a Wer-
vicq, a été enlevée au préjudice du sieur Ghesquière,
Martin, boucher au dit lieu. Elle est évaluée a la
somme de 200 francs. Les auteurs sont inconnus.
Le 21vers 8 heures du soir, une petite maison
construite en briques et couverte en tuiles, apparte
nant au sieur Verbrugge, rentier a Wervicq, et occu-
pée par le nommé Devogel, Henri, écangueur au dit
lieu, est devenue la proie das Hammes avec tout ce
qu'elle contenait consistaut en meubles et lin. Le dit
Devogel, occupé a écanguer, était éclairé par une lan-
terne pendue un clou, lorsque le dessous se déta-
chant, tomba sur leséloupes et communiqua l'incen-
die, qu'il chercha en vain d'éteindre. On évalue le
dommage a 500 francs. Rien n'était assuré.
Mardi a eu lieu a Bruges la vente de l'ancien cou-
vent desCapucins. Tous les bótiments ont été adjugés,
en un seul lot, au prix de 25,300 francs, des indus-
triels brugeois.
Le maltre-autel, estimé par les experts du gouver
nement a 28,000 fr., a été racheté par les capucins
pour 1,475 francs.
A l'exception des arbres, la vente a produit 32 mille
250 francs. (J- de Bruges.)
La Meuse de Liége rend compte d'un meeting qui
a eu lieu lundi dans cette ville. Beaucoup d'ouvriers
se pressaient autour de la tribune.
L'abolition de la conscription et celle des armées
permanentesa été réclamóe par tous les orateurs.
Au moment oü le prix des denrées alimentaires est
si élevé, nous apprenons avec satisfaction que des
transports fort considerables de céréales, venant de
la Hongrie et de l'Allemagne, destinés pour la Bel-
gique, s'efïecluent en ce moment en quantités telles
que le chemin de fer Rhénan se trouve dans l'impos-
sibilité de couvrir de baches les nombreux wagons
de grains, et qu'a la demande de M. le ministre des
travaux publics, son collègue des finances vient de
permettre que les transports dont il s'agit puissent,
jusqu'au 31 décembre prochain, avoir lieu tanl de
jour que de nuit, par tous les convois, au moyen de
wagons non bachés, avec la condition cependant que
les grains seront placés sous la surveillance non-in-
terrompue des employés des douanes, depuis le bu
reau d'entrée (Weikenraedl), jusqu'a celui de destina
tion.
Une correspondance du Progrès de Verviers affirme
qu'un procés va être inlenté aux héritiers du Roi
Léopold par un jardinier auquel le feu Roi avait lé-
gué le montant de son salaire.
Ce jardinier recevait une somme fixe annuelle,
plus le logement. 11 avait en outre droit a certains
approvisionnements. Après ie décès du Roi, les héri
tiers ne consentirent a lui payer que la somme fixe
qu'il recevait annuellement en espèces, refusant de
tenir compte et du logement et des approvisionne
ments qui étaient attachés a la fonction du jardinier.
Celui-ci, au contraire, pretend que le mot salaire
comprend tous les avantages qui étaient attachés a
sa fonction.
Les héritiers ont éte traduits devant le juge-de-
paix en conciliation mais l'affaire n'ayant pas pu
s'arranger, elle a dü être porlée en première in
stance.
Un certain nombre de restaurateurs de Bruxelles
ont maintenant l'habitude d'afficher a leur porte, ou
même d'annoncer par la voie des journaux, leur menu
quotidien.
Vers la fin de la semaine dernière, les passants
s'arrêtaient devant une affiche de ce genre, posée
sous la vitrine d'un restaurant du centre de la ville
et au milieu de laquelle on lisait, écrit en caractères
particulièrement saillants Poison du jour. Le dernier
mot de cette même affiche était Désert.
Voila certes ce qu'on peut appeler de l'enchalne-
ment logique en matière ordinaire, car s'il est uncas
qui puisse faire le désert dans un restaurant, c'est
évidemment l'absorption du poison du jour.
La peste bovine qui règne en Silésie est une des
plus terribles dont la Prusse ait eu a souffrir jusqu'è
présent. Elle s'étend sur plusieurs cercles, surtout
'sur celui de Ratibor.
Plusieurs centaines de têtes de bétail ont déja été
sacrifiées.
Toutes les mesures nécessaires sont prises par le
gouvernement pour empêcher le üéau de s'étendre.
Plus de douze bataillons sont employés a former des
cordons sanitaires tant sur la frontière autrichienne
qu'autour des localités infestées.
On écrit de Rome a la Correspondance Havas que
Ie Pape, malgré les graves préoccupations dont il a
été assailli, n'a cessé d'activer les préparatifs du fu-
tur concile oecuménique.
Une.bulle en date du 8 décembre prochain, ajoute
cette correspondance, convoquerail ce concile pour
le décembre 1868.
Le nouveau ministre de l'intérieur de l'Empire
francais s'appelle Ernest; le voila done forcé de si
gner E. Pinard. C'est malheureux, car du moment
quel'épinard se pavane dans un fauteuil ministériel,
oü placera-t-on l'oseille pour ne point faire de jaloux
parmi les légumes.
La Gazette des Etrangers annonce que l'empereur
d'Autriche, en souvenir du gracieux accueil qu'il a
recu de l'impératrice Eugénie, lors de son voyage a
Paris, vient d'envoyer a cette souveraine un piano,
chef-d'ceuvre du premier facteur de Vienne.
Ce magnifique instrument est en bois de rose, avec
ornementations et sculptures d'un art merveilleux.
On lit dans les Tablettes de Rochefort
Le 13 de ce mois, en vidant le tronc de la cha-
pelle de l'hospice St-Charles, l'administration de eet
établissement charitable a trouvé dans ce petit coffre
une grosse fortune 16,000 fr. en billets de la banque
de France, renfermés sous cinq enveloppes qui ne
portaient aucune indication de nature a laisser voir la
provenance de ce don royal.
On lit dans le Journal de Naples
a Le Vésuve est toujours en éruption des masses
de laves ont rempli l'ancien cralère, et elles sillonnent
le flanc de la montagne, descendent en courant dans
la direction du Nord et surtout du chemin battu par
les curieux.
L'éruption de ces jours derniers a amené la nais-
sance d'un cóne principal, flanqué d'autres cónes
moins élevés.
La lave qui se dégorge de la base de ce cóne des
cend lentement.
i> Le cralère a lancé des pierres calcaires et des
masses de laves, Is lout avec accompagnement de dé-
tonations.
De nombreux curieux affluent a l'ermitage, et
les plus hardis vont encore au-dela pour observer les
pbénomènes de notre terrible voisin.
Une revue allemande, Unsere Zeit, décrit une in
vention curieuse due a un officier russe, le lieutenant-
colonel Veyde. C'est un appareil qui projette la lu-
mière sous l'eau, a l'usage des plongeurs, etc.
La machine est peu coüteuse, et les expériences
qui ont été faites par le gouvernement russe et celui
de la Prusse dans la mer, prés de Cronstadt, et dans
la Sprèe, ont eu les résultats les plus satisfaisants.
Cette invention permet aux officiers d'un vaisseau
de guerre de découvrir des mines sous-marines ou
des bateaux torpilles.
L'empereur d'Autriche vient d'instituer une cour
spéciale, dite cour d'honneurpour décider sur toutes
les questions qui s'élèveront désormais entre les offi
ciers de l'armée autrrehienne.
Cette cour, composée de conseillers d'honneur, en-
trerait en vigueur dès le 10r janvier 1868. Ses déci—
sions, prises secrètement, la majoritè des deux tiers
de voix, n'auraient qu'a se prononcer sur ce seul
point, celui de savoir si l'officier en question doit ou
non donner sa démission.
Dans un café-concert de Londres, il y a en ce mo
ment un monsieur qui chante des romances. Jusque-
lèrien d'extraordinaire. Ce ténor trouvant la romance
un peu monotone, saute en même temps la corde
pas moins de seize cents fois de suite. Et il
chante toujours
On est jaloux ou on ne l'est pas.
M. D..., dont la femme est laide comme un choeur,
s'imagine toujours qu'on veut la lui ravir.
C'était dans un wagon de Paris a Saint-Germain,
un jeune homme s'assied en face de Mm« D...
Le mari se léve
Mettez-vous ici, dit-il a sa femme.
Mais, mon ami, dit celle-ci en changeant de
place, tu es vraiment trop jaloux.
Et le genou, grommèle Ie mari, j'ai vu Ie ge-
nou...
Et du regard il foudroie le voisin.
Celui-ci tire tranquillement de sa poche une carte
photographiée.
Regardez ceci, dit-il au butor.
Une bien jolie femme 1 s'écrie celui-ci; quelle
chevelure! quels yeuxl l'adorable créaturel
Eh bien! monsieur, c'est ma maltresse... Dites-
moi, en conscience, si je puis avoir la moindre envie
de m'occuper de votre épouse?
Onguent et Pilules HoIIoway.
Comme médecine de familie, ces deux puissants
remèdes suffisent pour presque toutes les maladies.
L'indigestion, la débilité en général, les douleurs du
foie, les éruptions, plaies, blessures, ulcères, tu-
meurs, etc., se guérissent radicalement par leur em-
ploi. lis purifient le sang et donnent du ton et de la
vigueur a tout le système.
L'Onguent, quand il est bien frotté sur toutes les
parties affectées, s'infiltre dans la chair, de la même
manière que le sel dans la viande, el si les Pilules
sont prises c.omme auxiliaires, la guérison est
prompte, compléte et permanente. Ces médicaments
sont composés de rares plantes balsamiques, sans
mélange d'aucune parceile de mercure ni autre sub
stance nuisible. lis sont tout a fait doux et agréables
dans leur action et aussi sains qu'efficaces.
YPRES.
Etat civil du 22 au 29 Novembre 1867.
NAISSANCES.
Sexe masculin 4. Sexe féminin 3.
M ARIAGES.
Bulckaen, Auguste, maréchal ferrant et Brutin, Virginie,
Jardinière.
DÉCÈS.
Aernout, Marie, 45 ans, sans profession, épouse de Jean-
Baptiste Bras, rue de Menin. Dedier. Reine, 45 ans, den-
tellière, épouse de Jean Smeets, place de Ia Prison. Vanux-
em, Pierre, 68 ans, cordonnier, époux d'Amélie Gouroy, rue
de Lille. Jorus, Joseph, 22 ans, soldat au 10e de ligne, cé-
libataire, rue des Bouchers. Loridan, Pierre, 40 ans, rem-
pailleur, époux de Marie Papegaey, rue de de Menin. Be-
croix, Hortense, 17 ans, donaestique. célibataire, rue de Me
nin.— Debusschere, Charles, 57 ans, meunier, célibataire, Sl-
Nicolas-lez-Ypres.
Enfanls au-dessous de 7 ans
Sexe masculin 1Sexe féminin 2.
ETAT indiquanl les quantités et le prix moyen
des grains, fourrages et aulres produits agricoles
vendus le 30 Novembre 1867, sur le marché de la
ville d' Ypres.
NATURE
nES ARCHANDISES
VENDEES.
QUANTITÉS
VENDUES.
Kilogrammes.
PRIX MOYEN
PAR
100 kilogram
POIDS
MOVEN DE
l'hectol.
Froment.
Seigle
29.800
8,200
1,000
2,300
000
41-50
29-00
25-50
27-00
90 00
80-00
7.3-00
44-00
80-00
0G-00