A peine ces propos injurieux, qui sortaient de la bouche de trois membres d'une société dont faisait également partie Ie riche propriétairesusdit, étaient- ils parvenus aux oreilles de son président M. Van d Renynghe, que ie bourgmestre-représentant s'em- pressa de consulter l'assemblée sur les mesures prendre a l'égard de ces trois hommes téméraires (die drij vermetele mannen). Elle décida a l'unani- mité des voix leur exclusion collective de son sein, et, après cette expulsion, on considéra la société i) comme purgée de ses brouillons et de ses agitateurs twistzoekers en vrederstoorders). M. Gh. Gnapelynck, que je n'ai pas nommé et qui se déclare publiquement êlre un de ces trois exclus, ré- pond, Monsieur, par la voie de votre journal, ces dernières lignes qui seules le concernent, ce qui suit Une correspondancc dePoperinghe porte atteinte a la vérité en présentant sous un jour odieux une démarche que j'ai cru pouvoir poser en 1853. Et, après avoir exposé les motifs et les circonstances de sa démarche, il continue II est done démontré que nous ne sommes nullement I'origine de cette hor- rible accusation. A ceci je réplique que n'ayant nulle part parlé dans mon article d'une démarche posée par M. Gnapelynck en 1853, je n'ai pu le présenter sous un jour odieux, et qu'en disant tout simplement que les propos sus- mentionnés sortent de la bouche de trois membres d'une société que je m'abstins de désigner, j'ai rap- porté cette expression a la circonstance dans laquelle il a osé le premier formuler a haute voix et faire écla- ter devant une assèmblée nombreuse des on dit timides qui auparavant n'existaient qu'a l'état de chuchote- ries isolées. L'accusation horrible, la rumeur infame, le bruit scandaleux dont parle M. Cnapelynck dans Ie corps de sa lettre, ne date que de cette époque. Plus loin il dit o Gontrairement d'autres allu- sions, je n'ai jamais cherché a noircir par esprit de parti celui que les catholiques de ce temps la pro- clamaient pur comme l'agneau sans tache, etc. Je demande a tout homme de bonne foi oü il trou ve, dans les lignes précitées du Volksvriend et dans le reste de mon article, de pareilles insinuations II est encore inexact, poursuit votre correspondant, que nous ayons été exclus de la Société a l'unanimité des membres. Que M. Cnapelynck consulte un peu mieux sa mémoire, et il se convaincra de la réalité du fait. Mais cela importe peu, car dans toute cette af faire c'est la conduite des chefs catholiques, comparée a leurs manoeuvres d'aujourd'hui, que j'ai voulu flé- trir, et non celle de mon contradicteur. Le sens de mon article, pour celui qui veut se donner la peine de le comprendre, le prouve suflisamment. En repoussant les expressions die drij vermetele mannentwistzoekersvredestoorders, M. Gnapelynck ne voit-il pas que le Volksvriend cite seulement ces qualifications comme lui ayant été appliquées par ses adversaires qui, d'après son aveu, accueillirent si mal sa démarche, et qui maintenant lui donnent uleine raison dans le Jaar 30 Du reste, dans Partiele du Volksvriend je n'ai nul lement eu l'idée de m'occuper de M. Gnapelynck que j'ai toujours trop favorablement connu et que j'estime trop pour vouloir mettre en question ses intentions, sa franchise et ses sentiments d'honneur maisj'ai uniquement voulu attaquer et mettre eifcévidence la mauvaise foi du parti catholique, ainsi que l'indique l'entête de mon article. Veuillez, je vous prie, Monsieur l'éditeur, avoir l'obligeance d'insérer ces lignes dans le plus prochain numéro de VOpinion, et agréer l'assurance de ma considération distinguée. J. Lecluyse. fr'AHTS M1WEÏSSS. Un ouvrier employé sur la ligne en construction d'Ypres a Roulers, ayant voulu sauter sur un wagon en mouvement, est tombé et a eu les deux jambes brisées. Cel accident est arrivé prés de Zonnebeke. M. Gomein, médecin dans cette localitè, a donné les premiers soins a la victime. Le soir, le terrassier a été transporté a l'höpital d'Ypres. L'amputation a été jugée nécessaire. Nous avons entendu dire que eet ouvrier a succombé a ses horribles blessures. II était domicilièa Furnes et laisse une veuve et six enfants. On annonce de Tilbourg que ['exportation du bétail en destination pour la Belgique a pris une telle ex tension que le matériel du chemin de fer de l'Etat beige est devenu insufïisant pour effectuer les trans ports. Plusieurs journaux ont annoncé que l'archevêque de Malines avait, par testament olographe en date du 3, la veille même de sa mort, restitué a la familie Seghers les immeubles qu'il avait recus en 1855, y compris les intéréts de 12 années. L'Indépendance a révoqué cette nouve'le en donte, en faisant remarquer que cette restitution serail étrange, quoique très-honorable, puisqu'elle serait l'aveu d'une captation. Voici maintenant le correspondant bruxellois de I'Union libérale de Verviers, qui croit savoir que la nouvelle de la restitution est parfaitement exacte, et donne en même temps sur cette affaire les quelques détails assez intéressants que voici Les immeubles dont il est question dans.le tes tament du cardinal-archevêque de Malines, ont été acquis du vivant de M1U Seghers. lis consistaient en une maison rue Fossé-aux-Loups, une maison rue de la Fiancée et une magnifique maison de campagne a Laeken. Par un premier testament, Mu" Seghers avait disposé des trois immeubles en faveur de ses héritiers naturels. L'année même de sa mort, l'êge de quatre- vingtsans, elle vendit ces trois propriétés au cardi nal-archevêque de Malines. G'était une vente simulée, une donation indirecte. Six mois plus tard, Mlle Se ghers mourut, et deux mois après le cardinal vendit les deux paaisons de ville, conservant la maison de campagne pour sa jouissance personnelle. Gela résulle des actes de vente que j'ai recueillis, en ce temps-lè, a la conservation des hypothèques de Bruxelles. De- puis lors, la villa de Laeken, considérablement embel- lie, devint la résidence habituelle du prélat en été. La familie Seghers était pauvre comme elle l'est en core. Quand ils apprirent le fait de la donation dissi mulée, deux des parents se suicidèrent. Tous ces renseignemenls sont de la plus scrupuleuse exacti tude je puis le prouver, pièces en main. On écrit de Rome au Journal des Débais Des affiches annoncent la réouverture de sept théatres pour le 26 a Rome, par ordre de l'autorité ecclèsiastique, les théatres chóment l'Avent, le ca- rême et la neuvaine de saint Pierre. II sont fermés depuis le commencement de l'agitation garibaldienne. II parait que ['impresario, craignanl de ne pas couvrir ses frais, ne se souciait guère de tenter l'aventure. Chose singulière, mais rigoureusement vraiè, c'est le pape qui lui a fait donner, par le di recteur général de Ia police, l'ordre de placarder les affiches. II ne faudra plus s'étonner que les catholiques beiges trouvent moyen de concilier les encycliques et la Constitution, si les prédicateurs et les écrivains cléricaux réussissent a concilier également ['attitude de la cour romaine avec les opinions qu'ils ont cou- tume d'afficheren matière de théêtres. On s'est souvent demandé ce que devenaieut les chevelures des jeunes religieuses tombées sous le ci- seau aux prises de voile il parait qu'elles sont ven dues aux coiffeurs et que les couvents tirent de cette vente un très-joli revenu. Une fille de haut lignage, disait dernièrement un journal francais, est devenue l'épouse du Christ; ses cheveux iront peut-être former le chignon d'une Madeleine non repentie. Tombés devant l'autel, ramassés et métamor- phosés par le coiffeur, ils iront a la Maison-d'Or, ou chez Pascal, ou chez Peters, effleurer les potages a la bisque, mêler leurs parfums emprnntés a l'acre senteur de l'ècrevisse bordelaise, ou se pencher sur une coupe pleine de chêteau-la-rollière, comme les rameaux du saule pleureur se mirent dans les eaux d'un étang. A quoi tiennent pourtant les destinées d'une che- velure I Aller du couvent droit a la Maison-d'Or Généalogie de Garibaldi. On lit dans la Gazette des Colonies On trouve dans les registres de la paroisse de Rug- geberg, oomtó de la Marck, l'annotation suivante D. Joseph-Baptiste-Marie Garibaldi et Catherine- Amélie Neuhof, mariés le 16 aoüt 1736. Quand notre cètèbre compatriote, Théodore Neu hof, devint roi de Gorse, sous le nom de Théodore 1", il envoya d'Ajaccio a Peddenoh, a peu de distance de Ruggeberg, l'illustre médecin J.-B.-M. Garibaldi, son ami, avec une mission pour sa vieille mère qui y ha- bitait une de ses propriétés. Le médecin Garibaldi eut l'occasion de faire la connaissance de la soeur de son souverain, l'épousa et la conduisit a Ajaccio dans le courant de la même année. Après que les Gênois eurent reconquis la Corse (1741) Théodore I" se retira en Angleterre et le doc- teur Garibaldi alia fixer sa résidence a Nice, ou il exerca la médecine jusque dans un êge très-avancé. Le général Garibaldi est un de ses petits-fils, qui de cette manière se trouve avoir du sang prussien dans les veines. Voici comment on punit le meurtre en Abyssinie, sous le règne du gracieux roi Théodoros Dès que le fail a été prouvé a la satisfaction du chef, il prononce la condamnation mort, et c'est au plus proche parent de la victime de la mettre a exé- cution. Si le condamnó n'a d'autre parent qu'une femme, quoiqu'elle puisse avoir un mari, c'est a elle de frap- per le premier coup avec une lance et un couteau; ensuite, les amis qu'elle désigne a l'avance se préci- pitent sur le malheureux et l'achèvent. Dans tous les cas, c'est l'accusateur principal qui doit exécuter la sentence, même si le coupable était son propre frère. Si la familie de la victime Ie juge a propos, elle peut toutefois accepter du bétail au lieu de prendre Ia vie du meurtrier; cent têtes de bétail sont le prix usité de la rédemption. Onguent et Pilules llolloway. Rhumatisme aigu. Dans toutes les violentes dou- Ieurs des articulations et des muscles, après de con- venables fomentations avec de l'eau chaude, Faction calmante de eet Onguent est des plus remarquables. II semble qu'il réduit immédiatement l'inflammation il soulage la douleur, restaure la libre circulation et, enfin, chasse la maladie. Dans ces affections, les Pi lules et Onguent Holloway sont réellement un infail- lible spécifique. L'Onguent devra ètre frotté, aussi prés que le malade pourra le supporter, sur la partie affectée; par son absorption, il se portera directe- ment aux parties malades, en agissant, en même temps sur les nerfs, les vaisseaux et les conduits, il arrêtera la maladie et ramènera une bonne santé. Les qualités apéritiveset dépuratives des Pilules Hol loway, combinées avec son Onguent, produisent les meilleurs effets. YPItES. Etat civil du 20 au 27 Décembre 1867. NAISSANCES. Sexe masculin 6. Sexe féminin 4. DÉCÈS. Calmeyn, Marie, 33 ans,dentellière,épouse de Jean Baeyen, rue de Menin. Baucéré, Marie, SOaris, boutiquièré, épouse d'Auguste Borry, rue de Eille. Ingelaere, Amélie, 43 ans, dentellière, épouse d'Henri Lebon, rue des Plats. Dehaese, Emélie, 15 ans, rue du Verger. Jolyt, Marie, 33 ans, sans profession, épouse d'lsidore Ducorney, rue de Boesinghe. Timperman, Marie, 26 ans, dentellière, épouse de Léopold Cilor, rue de Lille. Dezitter, Caroline, 20 ans, dentellière, célibataire, rue de Menin. Delcroix, Méiasnie, 77 ans, au- bergiste, veuve de Charles Thiebault, rue du Séminaire. Vangraefschepe, Pierre, 77 ans, journalier, époux de Sophie Degryse, rue de Menin. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 2. Sexe féminin 3. POPEKIYGHE. Etat-civil du 20 au 27 Décembre 1867. NAISSANCES. Sexe masculin 4. Sexe féminin 5. DÉCÈS. Gillebaert, Jeanne-Claire, 82 ans, cultivalrice, épouse de Joseph Beddeleem, Helhoek. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 0. Sexe féminin 3. ETAT indiquanl les quantités et le prix moyen des grains, fourrages et autres produits agricoles vendus le 28 Décembre 1867, sur le rnwché de la ville d'Ypres. NATURE QUANTITÉS PRIX MOYEN POIDS DES ARCHAN DISES VENDUES. PAK MOYEN DE VENDUES. Kilogrammes. 100 kilogram l'hectol. Froment. 2-2.700 30-00 80-00 Seigle 4,900 28 75 73-00 Avoine 700 -24-50 44-00 1.200 27 50 80-00 1,400 30-00 80-00

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1867 | | pagina 3