noin? Ou bien cette raontagne aussi a-t-elle accouché d'une souris? Ii serail aisé d'énumérer encore beaucoup de chê- teaux en Espagne bêtis par noire administration com munale. En voila assez pour prouver notre thèse. Et cependant, faut-il le dire? quelque nombreux et fon- dés que soient nos griefs,_ce n'est pas l'Hótel de-Vdle que nous accusons le plus. Au contraire, nous som mes presque tentés de dire qu'a leur point de vue, nos conseiliers ont raisoTi d'agir comme ils le font. Tout ce qui arrive devait arriver nécessairement et l'avenir ne fera qu'empirer aussi longtemps que l'élec- teur, se désintéressant de la chose pubTiques abati- donnera sans contrólea un petit nombrè la geslion des affaires, L'iütéi'êl general n'est que Peuseüible des intéréts privés. Chacun y a sa part et celui-la com- prend mal, nous ne dirons pas son devoir, mais le soin de son propre bien, qui se montre indifferent a la prospérilfe de la comlnune. Encore uné fois, tout ce qui vous arrive aujour- d'hui, Yprois, vous l'avez cherché, vous l'avez ma- rité. Quand, au moirient des élections, fheure est venue de faire acte d'autorité, vous, corps électoral, seul vérilable souverain, vous vous prosternez aux pieds de quelques habiles qui vous exploitent. Au lieu d'exiger de vos candidats des engagements se rieus, vous vous laissez leurrer par des cajoleries, des sourires, des poignées de mains, des coups de chapeau, des promesses qu'on oublié le lendemain de fa victoire. Vöus abdiquez vöt'rè dignité et votre in- dépendance dans les ihains de ceux qui, sollicitant l'honneur de Vous représenler, osent s'imposer a vous én mailres quand ils ne dëvraient être que vos do- fnestiquès. Puis, le tour fait, vous vous apercevez que vous êtès de houveau joués, vous reconnaissez, mais trop tard, que vöus avez servi de piëdestal a quelques pétits ambitieux. Alors des plaintes, des règrets. Enfantillages aprës cóup, Yprois. luconsé- quehces et contradictions que tout cela I A chacun la résultante logique de ses actes. Les moutons qui Vatent pbur le boucher, doivent s'attendre a être ecorchés Nous trouvons dans YEspiègle du 29 décembre la biographie suivante M. Alphonse Vandenpeereboom, Minislre de VIntérieur Nous donnons aujourd'hui le portrait-charge de M. Alphonse-Louis-Francois-Xavier Vandenpeere- boom. II est né a Ypres, le 7 Juin 1812. Comme homme, c'esl le cousin germain des Ma- lou; comme ministre libéral, c'est le cousin germain du parti catholique. Né dans la serre chaude du iésuitisme, sa jeu- nesse s'est épanouie aux colléges des jèsuites de Bou logne et de Saint-Acheul. On le destinait aux ordres; une amourette ren- due publique motivason départ de'St-Acheul. II alla continuer ses études a Paris, oü il fut recu bachelier ès-lettres en 1831 II revint bientót en Belgique pour suivre les cours de droit de YAlma Mater. En 1833 il est docteur. Protégé par ses deux cousins, il debute dans ia vie administrative par un emploi de commis rédac teur au ministère de l'lntèrieur. Un peu plus tard il est nornmé membre de la commission directrice de la bibliothèque d'Ypres et membre de la commission directrice de la sociele des beaux arts. i> On commence par voir qu'il fera son cbemin. En 1842, il fait son entree dans la vie politique les catholiques du canton d'Haringhe lui ouvrenl les portes du conseil provincial de la Flandre Occiden tale; ceux d'Ypres I'envoient au conseil communal. Nous devons rectifier ici une erreur. Les libé- raux qui avaient alors confiance dans les pro- messes de M. Alph. Vandenpeereboom, contri- buèrent pour une très-grande part Ie faire entrer l'Hótel de-Ville. <t Bientót après il est échevin, membre de la so- eiété d'émulation, commandant des sap Mars-pompiers et commissaire de la commission des chemins de fer de Bruxelles a Gand par Alost Nous ignorons ce dernier détail dont nous laissons la responsabiIité au journal qui le pu- blie. Mais ici se place une autre particularité qui a bien son importance. C'est que M. Alph. Van denpeereboom qui, une fois ministre, s'est mis adorer la loi de 1842 au point de declarer que si cette loi n'existait pas, il faudrait l'inventer, fut délégué par le parti libéral yprdis au congrès de 1846 et qu'en présence de la carrière parlemen taire qui apparaissait probablement déjè ses yeux, i! vota, avec Tunanimité des libéraux beiges, la révision IMMEDIATE de cette loi. Cet homme étail né pour cumuler. Mais voici quVn 1847 le vent souffle au libéra lisme. C'est le moment pour les habiles de renier ce qu'ils ont adoré et d'adorer ce qu'ils ont brüle. Alphonse se fait nommer, aidé de MM. Frère et Rogier, membre dê la Ohambre des repfêSèntanls Je suis niseau, voyez mes ailes Je suis souris, vivent les rats La dessus un petit emploi de 3,000 fr.celui de membre de la commission administrative de l'mstitu- lioQ royale de Messines. L'Espiègle se trompe. Les fonctions de membre de la commission administrative de l'institution royale de Messines sont gratuites. Elles ne rap portent a celui qui les exerce d'autre bénéfice qu'une très-grande influence électorale. M. Alph. Vandenpeereboom ne resta pas longtemps simple membre de cette commission, il en devint promp- tement président. Puis sa nomination de bourgmestre d'Ypres. o Les pe'lits ruisseaux font les grandes rivières Petités fourmis, pètites fourmilières, Petites fourmilières. n Mais, me direz-vous, qu'eSt-ce done que cet homme qui a le talent d'acca.parer ainsi tous les emplois Je pourraiS m'en tirer en vous répondant Ou n'a 'jamais pu sa voir. Mais comtiie je doute que cette rêponse vous satisfasse, je vais têcher de vous en donner une autre. i) M. Vandenpeereboom est ce qu'on appellè vul- gairement un faux bonhomme. II a dans la voix quelque chose de paterae et dans le cceur qnelque chose d'eeclésiastique. Au demeurant trés-poli, très- affable, très-simple. Point dévót. Mais politique-ca- tholique, lempéré par une nuance de libéralisme. C'est la chèvre et Ie chou en une seule personne. Je n'oserais gager qu'il ne pratique point. Nous gageons pour YEspiègle. Maintes fois la ferveur de M. Alph. Vandenpeerebooma l'église, a enflammé nos vieilles dévotes. clla èerit une notice biographique sur Ie poëte Claude Declercq, qui mérite consideration et divers articles dans le Progrès d'Ypres, qui mèritaient le panier. C'est avec ce bagage de cümul, d'apostasies et d'ouvrages qu'il arrive au ministère de l'intérieur en 1861. Nous intercalons ici un détail échappé YEs piègle. Lorsque M. Alph. Vandenpeereboom ve- nait d'être nommé ministre de ['intérieur, on agita sérieusement la question de savoir s'il ne pouvait pas cumuler, avec son portefeuille, le siége qu'il occupait depuis longtemps a l'Hótel- de-Ville d'Ypres. Rendons toutefois M. Alph. Vandenpeereboom la justice de dire que ce ne fut pas lui personnellement qui souleva ce point de droit constitutionnel, mais ses affidés. Nous voudrions pouvoir faire a cette place l'é- loge de l'administration de M. Vandenpeereboom mais cela ne se peut guère, si bien disposé qu'on soit, a mollis de se montrer partial et de mentir a la véritó. o Ce qui frappe tout d'abord, ce sont les nom breux cumuls qu'il a autorisés depuis qu'il est au pouvoir. Et comment en pourrait-il être autremenl, quand lui-même a été l'un des plus grauds cumu- lards du paysl M. Vandenpeereboom est le partisan acharné de cette politique cauteleuse et machiavélique qui consiste a couvrir du manteau du libéralisme les actes les plus réactionriaires. Contenler ses partisans, ne pas blesser les cléricaux, telle semble être la de vise du bonhomme favoriser ses créatures, éiiminer des emplois publics tout ce qui touche a la démo cratie, lelie semble être sa règle. Ou lui a fait un titre de gloire d'avoir pris des mesures énergiques puur arrèter les progrès de la peste bovine et l'on oublie qu'il tolère et appuie de toute sou influence dans les écoles le prêtre, cette peste de l'intelligence. 11 a órèé. au mépris de la Cons titution et des pouvoirs légis'atifs, un ordre civil dont il a décoré les agents électoraux. au détriment des citoyens qui s'étaient réelleulent dèvoués aux mal- heureux atteints de l'épidémie. II est flamand, et au lieu de se constituer le défenseur des flamingants, il s'est carrément rallié a l'opinion de ses collègues. En un mol, il n'a eu en vue toute sa vie que le pouvoir. II l'a. II s'y attache de toutes ses forces, il s'y cramponne comme un naufragé a une épave; le jour oü il le perdra, oü s'écrouiera l'édifice de ses grandeurs, jecrois qu'il en deviendra fou. Depuis que cet article est écrit, la situation s'est bien modifiée I Les destins et les flots sont changeants! Le pouvoir, M. Alph. Vandenpeereboom i'a perdu. Les épaves auxquelles il s'est cramponné ne l'ont pas sauvé du naufrage En publiant aujourd'hui un portrait dont la ressemblance est frappante, nous devons ajouter cependantque nous n'entendons pas nous assimi- ler toutes les expressions dont quelques-unes se- ront trouvées peut être un peu vives. Dzin, dzin, bourn, boum II paratt que la souscriplion prétendüment agricole en faveur de M. le miuistre de l'intérieur a peu de succes dans notre arrondissement. Le Progrès, ce pitre de Ia foire doctrinaire, s'est vu obligé de mon ter sur les tréteaux et c'est par les BLAGUES de circonstances qu'il cherche a attirer les dupes. Voici sou discours de parade précédant la pièce D'après les nouVelleS que nous venons de rece- voir, les listes de souscription, en vu» d'offrir a M. le ministre de l'intérieur, un téraoignage de gratitude, se couvrent de nombreuses signaturesi) Vlamer- tinghe nolamment, on nous assure qu'il n'y a pas moins de 630 signatures, a Becelaere 381 et ainsi de suite. Partout ou apprécie l'élendue des services que M. Vanden Peereboom a rendus l'agriculture, eu prévenant, par des mesures sages et énergiques., la propagation de la peste bovine en Belgique; aussi partout on s'associe avec bonheur a cette manifesta tion, qui n'a rien de politique, mais qui prouve une fois de plus que le peuple beige n'est pas ingrat vis-è- vis de ceux qui lui rendont service. Nous appreuons aussi que depuis quelques jours des listes de souscriplion circuient en notre ville; nous ue doulons pas que les Yprois ïie saisissent cette nouvelle occasion pour lémoigner leur sympa thie et leur estiroe envers celai qui n'a jamais reculé devant aucune peine ni devaot aucun sa crifice, lorsqu'il s'agissait de leur rendre service. t> Vous oubliez de nous dire, Progrès, que dans plu- sieurs communes des plus importantes de notre ar rondissement, des communes s'attribuant le titre de ville, voire souscription êlait pritnitivemenl fort com promise et que ce n'est qü'ensuite des instances réi- térées et des démarches persoonelles du bourgmestre que les habitants, plus désireux d'être agréables a leur premier magistrat que convaincus des mérites transcendants de M. Vandenpeereboom, ont cédé. Un simple calcul suffira d'arlleurs pöur faire res- sortir une fois de plus la duplicité du Progrès. A Viamertinghe, dit-il, il n'y a pas moins de 630 signatures. La population de Viamertinghe est de 3,000 êmes, dont la moitié au moins sont des femmes. Ce ri'est pas exagéré de dire que plus de la moitié de l'autre tnoilié, soft lie quart de la population totale, est composée'd'enfants et de pauvres ouvrieirs. Or, moins d'admettre que les adherents du Progrès fassent souscrireMes femmes comme faisaient les clé ricaux a propos des cimetières ou qu'ils extorquent l'argent du pauvre comme les raccoleurs du denier de S. Pierre, il est clair que 'les chiffres du Progrès son't faux et que ses caleuls nous foutnissént une nouvelle preuve de la valeur de ses assertions. Chemin de fcr de la Flandre Occidentale. Un nouveau changement dans les heures de départ et d'arrivée des divers trains s'est opéré a partir du

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1868 | | pagina 2