VILLE B'YPRES. l«rde ce mois. Nous le publions plus loin. Depuis le 4" oovembre. c'est Ie iroisième. Un par mois, cela va bièn. Malheureusement ce n'est 'pas une amélio- ration que nous avons a constater. On en est revenu a la combinaison première qui a occasion no dans le public des plaintes si nombreuses. Nous avons fait précédemment les reflexions que cette combinaison nous suggérait; nous y renvoyons nos lecteurs. Ob- servons seulement une chose etrange, c'est que notre arrondissement semble placé dans une situation ex- ceptionnelle etque, quoiqu'il aitun représentant-mi- nislre, ses reclamations se foot en pure perte. Nous ne voulons, en parlant de notre chemin de fer, faire allusion en ce moment ni a.ux accidents qui exposenl la vie des voyageurs, ni atax fréquents re tards qui comprometient leurs intéréts mais n'est- ce pas chose déja soffisamment, incomprehensible qu'il faille quitter Poperinghe a 4 h, 30 m. pour arriver a Bruxelles a 9 h. 28 m., employer, par conséquent, cinq heures pour faire 24 lieues en chemin de fer? Eh bien, cela ne suflitplus. On parlira désormais un quart d'heure plus tót et aux trois quarts d'heure qu'attendent aujourd'hui dans la station de Gand les voyageurs en destination de Bruxelles viendra s'ajou- ter une première attente forcéeè Courtrai. Yoila pour le voyage vers la capitale. Que si, au lieu d'aller de Poperinghe a Bruxelles, nous prenous le voyage en sens inverse, nous trou- vons qu'il faut partir de Bruxelles a 8 h. du matin pour arriver a Poperinghe a midi on n'y peut ar river plus lót.puis en repartir a 4 h. 30 m. pour arriver a Bruxelles, nous l'avons déjii dit, a 9 "h. 28 du soir. Done qualre heures de séjour pour diner et faire les affaires, alors que l'intèrêt du commerce exige que I'on puisse partir de Bruxelles au matin et arriver a Ypres par le premier train, a 9 heures. Mais non, il n'en est rien Notre arrondissement a Ie mal heur de se trpuver au bout du pays, êloigné de tous lés grands centres et, loin d'abréger les distances, le nouveau tableau des départs de la Flandre occiden tale a pour effet de le lui faire senlir plus cruelle- meot encore. Encore nn déraillement Le train de voyageurs, parti lundi dernier de Cour trai pour Poperinghe, a huit heures etdemiedu soir, arrivé en gare de Wervicq, a eu sa locomotive jetée hors des rails. Heareusement, il n'est résullé de cet accident qu'un retard de cinq quarts d'heure, sans mort d'homme, ni blessures, ni même grand froid, l'accident ètant arrivé en p'eine station. Correspondanee Bruges, le 29 déeembré 1867. Monsieur l'éditeurdu journal 1Opinion, a Ypres. Je ne me serais guère douté que ce füt aux soins de mon honorable ami, le docleur Lecluyse,, que le Volksvriendqui vient de passer de vie a trépas, était confié dans ces derniers temps. J'ai recu la Iettre de faire part de ce bon petit jour nal, qui se sera sans doute inoculé le principe mortel en bravant trop souvent et de trop prés les miasmes pestilenliels et asphyxiants de l'égoüt connu sous la dénomination de't Jaer 80. Son agonie a duêtre pénible, a en juger par le dé- lire constalé dans son n° 934, e'est-a-dire I'avant- demier de son existence, n° dans lequei il confondait tout, liber aux et catholiques, vérités et erreurs, Koben Cies et 't verloren Schaapetc., etc., etc. Ahl si j'avais pu supposer que j'eusse affaire un mouranl, je me serais bieu gardé de protester contre les attaques qu'il n'a pu proferer que dans un accès de fièvre ehaude. J'en fais mon med cu'pa, lout en espérant de ne rien avoir ajouté a ce que ses derniers moments out dü avoir de déchirant. Mon cher docteur, je vous retrouve bien dans la lettre dont vous m'honorez sous la date du 24 décem- bre, n° 52 du journal L'Opinion d'Ypres, a I'ohligeance duquel j'ai recours pour vous faire parvenir ces ligues. Oui, c'est bien vous, bon et dévoué jusqu'au-dela du tombeau, vous ne voulez pas que votre patient, je me trompe, voire client, soit reprimandé pour une intemperance de langage échappèa sa faiblesse, je me plais a vous en rendre hommage, cher docteur, tout en maintenant que l'exposé rétrospectif qui a fait I'objet de ma lettre du 16 décembre est de la plus scrupuleuse exactitude. Vous me dites aujourd'hui el vous semblez ine faire un reproche de mon audace, voire même de mon cynisme, que je declare publiquement étre Vun des trois exclus de la Société de musique de Poperinghe. En effet, je le reconnais, pnsque avec fierté. Je ne suis même pas loin de croire qu'en pareille occu rence le même sort vous füt réservé, je suis certain que vous agiriez au grand jour eomme je i'ai fait, et que, comme moi, sr le bruit léger dont parle Beau- marcbais dans son immortel Rarbier de Séville. ger- mait, rampaitcheminait en se renforgant- de bouche en boucheen attendant qu'il se dresse, sifjle, s1 en fie, grandit, a vue d'ceil. s'élance, étend son vol, tourbil- lonne, arrache, entraine, éclate et tonne l Je suis cer tain que comme moi, dis je, vous déclareriez a haute voix. vous feriez éclater devant une assemblée nom- breuse les on dit timides (6 sublime Beaumarchais) qui auparavant n'exislaient qu'a l'état de chuchote- ries, 0 comme vous le fait.es remarquer si judicieu- sement, mon bien cher docleur, dans votre lettre prémenlionnée du 24 décembre. J'ai, je l'avoue, voulu empêcher que Je petit bruit devini orage, que le petit vent devlnt tempête, en provoquant une explication franche et loyale. N'ayant- pas reussi et a coup sur il n'y a pas de ma faute, le petit vent, ('fondé ou non), s'est élargi, s'est étendu et souffle depuis quelque temps d'une mnnière asscz persislante dans les parages du Jaer 30, qui semble prendre plaisir allirei' iinpunémént l'atien- tion publique sur ce Fail. Je dois encore faire observer mon excellent ami, le docteur Lecluyse, que ce n'était pas au feu Volks vriend que je faisais allusion en disaat Contraire- meni a d'autres insinuations, etc., etc. Je termine ma trop longue lettre, avec 1'espoir que les explications qu'elle contient, calmeront les nerfs des parents et amis du regretté défunt, qui out pu se séntir blessés par ma missive du 16 décembre. Dans tous les cas, je leur en demande sincèrement pardon, en les priantde bien vouloir recevoir mes compliments de condoléance. Monsieur l'éditeur, je vous suis reconnaissant d'a- voir voulu insérer cette lettre et vous prie de croire a mes sentiments de parfaite considération. Cn. Cnapelvnck. Lc notarial. Dans la séance de la Chambre des représenlants du 13 novembre 1867, M. Bara, ministre cle la Jus tice, a annoncé la présentation dans Ie courant de la session actueile d'un projet de loi ayant pour objet la fixation d'une nouvelle repartition des notaires. Cette loi intéresse sérieusement le notarial dans les Flandres, car il est recotinu que la repartition exis- tanle actuellement n'est plus eu harmonie avec le chiffre de la population mis en rapport avec celui des affaires. Nous avons sous les veux une brochure intitulée DuT'Otariat dans les Flandres (1), dans laquelle ou démontre avec l'éloquence des chiffres qu'il faudrait supprimer 183 études de notaires dans les deux Flandres pour arriver a mettre tous les notaires du pays sur le pied d'une juste et parfaite égalité. Ce chiffre, qui au premier abord parait incroyable, est eependant reel et pour étre intimement convaincu de ia nécessilé de ces suppressions, on n'a qu'a compa rer le nombre des actes recus dans Ie ressort de la Cour d'appel deGand avec celui des actes passés dans les ressorts des Cours d'appel de Bruxelles et de Liége. Le gouvernement, en majorant, en 1863, le traite- ment de tous les fonctionnaires, ne pouvait perdre de vue la position du notarial, qui concerne une caté- gorie de fonctionnaires aussi dignes de sa soilicitude que de ceux admis aux faveurs du budget de l'Etat. Le pouvoir a dü comprendre, que le moment est ar rivé de fixer les residences des notaires, de facon a laisser aux lilulalres la faeulté et la possibility de faire un chiffre d'affaires présentant des avantages ou des bénéfices proportionnés au rang qui leur revient dans la société. Peut-on d'ailleurs raisonnablement comprendre et soutenir que quelques-uns dè ces fonctionnaires sa- vent conserver ce rang et vivre honorablement, alors que la moyenne des actes recus dans leur canton atteint a peine Ie chiffre de 60. Evidemment cet état de choses constitue une dèplorable injustice qu'on ne peut tarder a faire disparaltre. (1) Decq, libraire, rue de la Madeleine, 9,è Bruxelles. On ne peut sans doute pas exiger du gouverne ment qu'il assure a chaque notaire une clientèle et en détermine d'avance mathematiquement l'importance mais du moment qu'il est établi et constaté officielle- ment que malgré l'aclivilé, le zèle, la probilé et l'in- lelligence du titulaire, une étude ne possède pas les cléments et les ressources qui en constituent Ia vita- lité, il est. croyons-nous, du devoir du gouvernement de chercher le remède a cet etat de choses et ce re- mède n'est autre, nous semble-t-il, que la suppres sion de l'étude. II est évident que les transactions n'augmentent pas en raison du nombre des notaires, c'est ce que parait avoir fort bien compris M. ie ministre de la Justice, auteur du projet de loi, lequei donnera satis faction dans une juste mesure a tous ceux qui pren- nent a coeur !a dignité de leurs fonctions. Une telle loi est certaine de recevoir bon accueil de la part de nos Ghambres législatives. necrologie. On nous annonce la mort de Mm° Duhayon-Brun faut, dècedee a 'Bruxelles, le 2 courant. FAIT» SHVEBÏ*. Dans ie déraillement qui a eu lieu a Houlhem, c'est M. Lernould-Wicartarchitecten qui a ouvert la soupape de la locomotive. Par son sang froid, M. Ler nould a empêché l'explosion de la machine et conservé la vie a un grand nombre de voyageurs. La Finance croit pouvoir annoncer que les travaux d'achèvement du chemin de fer de Tamines Landen vont étre très-prochainement entrepris. La Société générale d'exploitation qui a repris ce réseauva meltre la main a I'ceuvre dans un bref dèlai. Nous avons recu la petition adressée a la Législature par l'Associalion libérale de Gand, eontre le nouveau projet de loi d'organisation militaire l'abondance des malières nous oblige a ajourner a notre prochain numéro la publication de cette pièce. i*operinghe. Prix moyen du marché du 3 Janvier 1868. Froment, ('hectolitre29 98 Seigle00 OP Avoine11 50 Pommes de terre, les lOOkilog9 50 Beurre, le kilog.2 80 Houblon, les 50 kilog 100 00 ■liailllllBSMBB—BÉ— ETAT indiquanl les quaiitités et le prix moyen des grains, fourrages et autres produits agricoles vendus le 4 Janvier 1868, 'sur le ma^ché de la ville d'Ypres. NATURE DES ARCHAND1SES VEIS DDES QUAIITITÉS VENDUES. Kilogrammes. PRIX MOTEN PAR 100 kilogram PÖIDS MOYEN DE l'liectöl. Froment. 9 9&0 40-75 80-00 Seigle 6.000 29 25 73-00 Avoine 500 25-50 44-00 1,000 26 50 80-00 300 29-50 80-00 Le Collége des Bo irgmestre et Echevins prê- vient les intéressés que le róle de l'indemnité payer par les propriétaires pour rétablissement des trottoirs des roes des Bouchers et du Temple, a été arrêté provisoirement par le Conseil en séance du 28 Décembre dernier, et qu'il sera déposè pen dant 15 jours a l'inspdclion des pefsohnes impo- sées de ce chef. Fait en séance, le 30 décembre 1867. Les Böurgmestre et Echevins, P. I4EKR. Par ordinance- Le Secrétaire, J. DE CODX

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L’Opinion (1863-1873) | 1868 | | pagina 3