L'n inconvénicnt plus grand encore subsiste pour les habitants des communes. Le premier facteur levant a son retour la boite du village a midi, toutes les cor respondences apportees par le second facteur restent forcèment sans reponse jusqu'au lendemain, c'est-a- dire pendaut prés de 24 heures. Ainsi s'explique ce fait qui semble au premier abord impossible, qu'il faille parfois trois jours pour échanger une correspon- dance entre deux communes distantes de deux lieues etmoins. Vainement y réüéchissons-nous, nous ne décou- vrons pas la raison qui a fait changer la seconde dis tribution des lettres. Ce ne peut être paree qu'en cette saison il fait obscur 5 h. du soir, car lorsqu'a 6 h. du matin le premier facteur commence sa tournée, il ne fait pas moins obscur et celui-ci doit pourtant desservir tout le territoire de la commune, c'est-a- dire aller dans les fermes les plus isolées et par les chemins les moins praticablés. La seconde distribu tion, au contraire, n'a été créée que pour les agglo- mérès et l'itineraire du facteur qui en est chargé est naturellement tracé le long des routes pavées. Nousavons Ia certitude qu'il suffira de ces simples observations pour que l'administration des Postes comprenne l'utilité qu'il y aurait a rétablir le service des correspondences sur le pied oü il se trouvait pré- cédemment et quelle s'empressera d'autant plus de le faire que, très-avantageuse pour tous, cette mesure ne saurait nuire a personne. Association libérale de Oand. Le 29 décembre ('Association libérale de Gand s'est réunie, convoquée sur l'initiative d'un grand nombre de membres. Le but de la réunion étaitl'envoi d'une petition a la Chambre des représentants contre Ie nouveau pro jet d'organisation militaire. En deposant sur le bureau cette pétition votée a l'unanimité des membres présents. M. Edmond Del- croix a exposé qu'il était plus que temps de faire eon- naitre aux représentants les véritables sentiments du pays sur les diverses questions a l'ordre du jour, afin d'éviter ainsi l'accomplissement de faits hautement déplorables, tels que la loi sur les fortifications d'An- vers et les nombreux arrêtés du ministre de l'intó- rieur relativement a l'enseignement. Après lui, M. Rolin a déclaré qu'il était compléte- ment d'accord avec les rédacteurs de la pétition, ajoutant qu'en dehors de la question militaire, il y eu avait une autre beaucoup plus grave encore. Si le gouvernement, dit-il, allait encore plus loin dans la voie fatale oü il est entrè, s'il en arrivait a imiter en core davantage un pays voisin pour aboutir a un gouvernement personnelj'enlends que l'Association ne préjuge point la question et que le procés-verbal note que ce jour-la tous les membres seront de nou veau au poste pour défendre leurs droits, b Ces paroles furent couvertes d'applaudissements. Plusieurs membres ayant deirandè la signature de la pétition, il y est procédé immédiatement. M. Müllendorff expose ensuite combien il est re grettable de devoir constater a chaque réunion de l'Association l'absence des représentants. L'Asso ciation devrait' se réunir plus souvent, ajoute-t-il, dans le but de faire entendre ses désirs et ses vceux aux mandataires de Gaud. De cette manière on ne verrait plus le scandale d'une séance de la Chambre dans laquelle ne s'élèvent que trois protestations contre le blême inconstitutionnel infligè par le mi nistre de l'intérieur a un instituteur communal cou- pable de s'être souvenu des libertés consacrées par notre Pacte fondamental. II demande en outre que le bureau veuille bien in former les représentants gantois de ce qui s'est dit et fait dans la réunion de ce jour. Voici la pétition dont nous parions plus haut et qui, après avoir été adoptée lundi a l'unanimité dans la seance de l'Association libérale, s'est couverle depuis de nombreuses signatures A Messieurs les Président et Membres de la Chambre des représentants. Messieurs, Les membres de l'Association libérale constilution- nelle de Gand, soussignés, ont l'honneur de vous prier de repousser le projet de reorganisation mili taire que le gouvernement a soumis a vos délibéra- tions. Ce projet, loin d'alléger les charges militaires déja trop lourdes, les aggrave, au mépris des engagements les plus solennels. Le droit et le devoir de défendre notre nationalité et nos libres institutions ne doivent être ni le privilége ni la charge de quelques-unsils appartiennent éga- lement a tous les citoyens. Nous osons done espèrer, Messieurs, que vous vou- drez bien modifier les projets qui vous sont soumis, notamment en ce qui conc^rne le tirage au sort et le remplacement militaire et décréter, en tous cas, un allégement considérable des charges militaires ac- tuelles. Veuillez agréer, Messieurs, l'assurance de notre haute consideration. Gand, le 80 décembre 1867. L'Organe de Courtrai commence son analyse du dernier Rapport de la Chambre de commerce de Rou- lers par les lignes suivantes auxquelles adhéreront sans réserve tous ceux qui ont eu ['occasion de lire les remarquables Rapports de cette Chambre Depuis une dizaine d'années les rapports de la Chambre de commerce de Roulers étaient chaque fois attendus avec intérêt dans le monde commercial et de l'économie politique. Leur apparition périodique était presque un événement. Le rapport de l'anüée 1866 vient de paraitre, et ses premières lignes sont consa crées a déplorer ('abstention du rapporteur habiluel de la Chambre, M. Charles Debrouckere, qui, parait- il, a donné sa démission de Président. Le rapport ne donne pas les motifs de cette déterminalion de M. Debrouckere, qui nous semble un événe ment excessivement regrettable, et pour la Chambre de commerce de Roulers, et pour les intéréts de cette industrieuse petite ville et de son ressort. La Cham bre de commerce partage cette opinion que e'est a l'initiative de M. Charles Debrouckere, dit-elle, que b nous devons la plus grande partie des ameliorations qui ont fait prospèrer et grandir l'industrie linière 8 et toilière de notre ressort... depuis dix ans, M. Ch. 8 Debrouckere a rempli les fonctions de rapporteur des commissions du rapport-géneral.... sa retraite laisse un vide qu'il sera difficile de comblero On assure qu'un des premiers actes du nouveau ministre de l'intérieur sera le retrait de l'arrêté royal, contresigné par son prédécesseurqui a placé les écoles d'adultes sous le régime de la loi de 1842- (Etoile.) Dans sa séance du 27 décembre, le Conseil com munal de Louvain s'est occupè de l'organisation des écoles d'adultes. La question qu'il avait a résoudre était posée par le gouvernement dans les termes suivants Le Conseil est-il disposé organiser l'enseignement des adultes conformément a l'arrêté royal du ler sep- tembre 1866 Comme les conseils communaux de Gand, de Bruxelles et de toutes les grandes villes du pays, comme ceux d'un certain nombre de communes ru- rales qui ont résisté I'appat des subsides gouver- nementaux, le Conseil communal de Louvain a donné a cette question une solution négative. Adoptant les conclusions fortement motivées d'un rapport fait au notn de la section de l'instruction pu- blique, par M. I'échevin Marguerie, l'assemblée a dé- cidé a l'unanimité que rien ne serait changè a ('orga nisation aetuelle des écoles d'adultes de Louvain, et qu'elle continuerait comme par le passé a user de son droit en allouant des subsides a ces écoles el a la bi- bliothèque populaire, qui ne sont pas soumises au régime de la loi du 23 septembre 1842. Indépend Chemin de fer de la Elandre Occidentale. Dimanche dernier, Ia locomotive d'un train de merchandises s'est arrêtée en gare de Comines; elle s'y trouvait encore lundi, vers midi. Y a-t-il eu accident? Nous ne savons. On nous rapporte que le 8 de ce mois, un train de marchandises parti de Courtrai dans la direction d'Ypres a éprouvé.... quoi un retard ou un dé raillement? en face de Bisseghem. Vendredi, un accident qui aurait pu avoir des suites fêcheuses est arrivé a Lophem. Au passage du train, la barrière étant restée ouverte, une voiture attelée d'un cheval est passée au moment oü le train arri vait. L'animal a été fendu en quatre pièces, et le vé- hiculefortendommagé. Le conducteur a heureusement pu s'échapper a temps. Chemin de fer. Le ler janvier, nous avons eu des changements dans les heures de départ des trains du chemin de fer de la Flandre Occidentale. Le public n'ayant pas élé averti a temps de ces changements et l'heure des trains ayant été avancée, un grand nombre de voyageurs sont arrives en retard et beaucoup d'ètrennes n'ont pu être faites. Si nousavions le moindre espoir d'être écoutó par notre Société de chemin de fer, nous lui demanderions qu'en pareiile circonstance elle se conduise comme i'Etat et les autres compagnies de chemin defer, qu'elle avertisse le public, quelques jours a l'avance, des modifications que subira la marche des trains. Nous savons que, l'avant-veille de l'an, certaines gares n'avaient pas encore recjuavis des changements du 1" janvier, et cependant l'administration des Postes avait recu ses instructions le 23 décembre II nous semble que le personnel du Chemin de fer aurait du être le premier averti. Cependant s'il n'en a pas été ainsi, serait-ce la faute d'un matériel en bon état ou d'une parfaite régularité dans le service Correspondence. Poperinghe, Ie 6 Janvier 1868. Monsieur l'éditeur de 1'Opinion Ayant remarqué, par la lecture du dernier numéro de votre journal, que la polémique a laquelle m'a pro- voqué mon estimable ami M. Ch. Cnapelynck, a pro pos d'un article inséré au Volksvriend, n'est de sa part ni sincère ni franche, et que, contrairement a mon attente, au lieu de produire des preuves l'ap- pui de ses asertions, il n'apporte pour tout argument que l'arme de l'ironie et du ridicule, je déclare que je n'ai nullement envie de le suivre sur ce terrain oü il ne m'étale que des fantómes qu'il s'est formés comme a dessein pour avoir le plaisir de les combattre. Pour donner la mesure de la valeur de ses répli- ques, je me bornerai a les mettre en rapprochement avec la nouvelle allégation par laquelle il me prête l'intention de lui faire un reproche de son audace et de son cynisme, pour avoir dit tout simplement qu'il s'est déclaré publiquement élre bun des trois exclus de la Société de musique de Poperinghe. C'est la évidem- ment un subterfuge inventé pour esquiver le fond de la question en repoussant des attaques que je n'ai point proférées, et en soutenant des faits que je n'ai ni contestés, ni désapprouvés, ni même mention- nés. Si M. Cnapelynck a dit lui-méme qu'il a cru devoir poser une démarche en 1853 pour provoquer une ex plication au sujet d'un bruit infame el scandaleux qui circulaü en ville, et pour empêcher que le petit bruit devint orage, que le petit vent devint tempête, je ne comprends pas pourquoi, a propos de mon article susdit, oü je n'ai nulle part incriminé ni signalé cette démarche, il éprouve le besoin de juslifier sa conduite et de me protester que j'en agirais de même si je me trouvais dans le même cas que lui. Et en effet, les paroles du Volksvriend, que j'ai fidèlement repro- duites dans ma dernière lettre, n'impliquent aucune- ment l'idée d'une démarche, et si démarche il y a eu, c'est M. Cnapelynck qui en a parlé le premier. Ce que je comprends encore moins, c'est que mon honorable ami, après s'être défendu encore, dans sa réponseau Volksvriend contre d''autres insinuations dont je l'ai défie de me prouver l'existence, vient me dire maintenant, dans sa lettre du 5 janvier, qu'en relevant ces insinuations, ce n'était pas a ce journal qu'il faisait allusion. Comme on le voit, M. Cnapelynck avoue lui-même que, pour soutenir ses étranges aggressions, it ne s'est pas renfermé dans les limites de ['article qui est en cause. II s'est done égaré dans le vague, ne sachant qui s'en prendre et en combattant, comme je l'ai fait ob server plus haut, des fantómes a défaut d'adversaire réel. En présence d'une si piteuse situation, tout le tort qu'il a eu c'est d'avoir attribué les prétendues attaques proférées par le Volksvriend et l'intempé- rance de langage échappée a sa faiblesse, un délire de fièvre chaude. Car, foi de docteur, sans même y

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1868 | | pagina 2