sont tour tour examinés. Elle est surtout une
affirmation énergique de la conscience humaine et
de la liberté d'examen. Pour tout gouvernement
libre, dit M. Potvin, comme pour tout hommequi
croit a quelque chose, il n'y a point d'idées dan-
gereuses pour la Société. L'erreur n'a cette puis
sance subversive que lorsqu'elle est imposée par
la tyrannie comme un dogme, ou adoptée par les
peuples comme une arme de délivrance. Mais la
liberté est le règne du vrai.
Nous engageons chacun a lire ces pages élo—
quentes et èi metlre en regard les principes du phi-
losophe, du solidaire, du franc-magon, du libre-
penseur, de ceux prêchés par le prince de l'Eglise.
II verra de quel cóté sont la tolérance et le res
pect de la dignité humaine.
La lettre du Conseil général est suivie du rap
port de M. Ch. Buis sur la situation et les travaux
de la Ligue pendant l'anr.ée sociale 1866 67.
Nous y voyons avec plaisir que le nombre des adhé-
rents a la Ligue de 1' Enseignement s'accroitchaque
jour et que les cercles locaux se multiplient.
Allons, Monseigneur, par charité, encore un
petit mandement, s'il vous plait, et nous espérons
bien qu'avant un an, grèce aux heureux effets de
votreéloquence sacrée, Ie nombre de ces mécréants
pour parler votre langage, qui créent les
alarmes de l'épiscopat, aura doublé en France
comme en Belgique.
Le Progrès revient en quelques lignes sur le
rétablissement de l'entente entre l'Etat et les
sociétés concessionnaires de chemins de fer. Mais
il ne souffle plus mot des prétendues démarches
de M. Carton. Nos réflexions n'auraient-elles eu
pour résultat que de faire rentrer les oreilles
M. le commissaire d'arrondissement, ce serait déja
beaucoup.
On nous assure qu'après l'incendie qui éclata
chez lui, Ie 11 février 1867, M. Capron offrit
divers prix pour un tir la cible dans le but de
reconnaitre le zèle dont les Sapeurs-Pompiers
avaient fait preuve en cette circonstance. II parait
que, malgrê des démarches réitérées, cette offre
est restée jusqu'a présent sans réponse. Le mo
ment semble venu de s'en occuper. II n'est pas
possible qu'une chose aussi simple et si peu im
portante embarrasse un homme résolu comme
l'honorable M. Ramoen. Mais M. le comman
dant tient probablement ce qu'on ne puisse pas
le soupgonner d'agir avec précipitation.
Chronique jndiciaire.
Le 25 de ce mois ont élé plaidées devant le tribu
nal correctionnel d'Ypres plusieurs affaires de rixes
et coups. Les prévenus qui comparaissaient de ce
chef appartieunent aux diverses classes de la so
ciété.
Disons de suite que le tribunal les a acquittés tous
et que nous nous en réjouissons fort, düt notre joie
blesser l'amour-propre de l'honorable chef du par
quet. Nous comprenons qu'il soit parfois pénible a
l'accusation, après avoir compté sur une condamna-
tion certaine. de se trouver a l'improviste devant un
acquittement éclatant.
Sembiables deceptions sont bien faites pour surex-
citer l'irritabililé du magistrat le plusstoïque. II n'en
faut pas moins louer pour cela le zèle dont fait preuve
le ministère public dans l'exercice de ses poursuites
et l'étonnante impartialité avec laquelle il recherche,
sans distinction, tous les coupables quel les que soient
d'ailleurs leurs fonctions ou leur position.
Aussi ne saurions-nous assez protester contre les
propos irrévérencieux des gens malintentionnés qui
oseraient prótendre que le parquet fait ses choix,
qu'il a des catégories de privilégiés et des catégories
de victimes.
Ailleurs, dans les pays oü n'existe aucune des ga
ranties protectrices du citoyen, il est possible que
dame Thémis ne se contente pas de porter un ban
deau sur les yeux, comme la tradition la représente
si bien, mais qu'elle mette aussi de la ouate dans ses
oreilles; il est possible que la le soufïlet d'un conseil-
ler communal ou les coups de canne d'un juge de paix
résonnent moins que la boxe d'un simple mortel.
Cela est impossible en Belgique; cela est également
impossible a Ypres les poursuites exercées par M. le
procureur du Roi ie 25 de ce mois doivent en con-
vaincre les plus incrédules.
Nous pubtions dans le n° de ce jour les changements
aux heures de départ des divers trains en vigueur
depuis le ler.
FAIT» UIVIIKK.
Nous constatons avec plaisir que l'entente s'est
faite entre radministration des chemins de fer de
l'Etat et celle de Ia Société d'exploitation et que de
puis plusieurs jours on distribue a Ypres des coupons
pour toutes les localités du pays. II est facheux seu-
lement que le public semble devoir faire les frais de
réconcdiation par une augmentation du prix des
places; ainsi, par exemple, avant la brouille, un
voyage en première classe d'Ypres a Bruxelles coft-
tait, si nous avons bonne mémoire, 6 fr. 70 c. ou 6 fr.
80 c., la paix en a fait monter le prix aujourd'hui a
7 fr. 30 c. Espérons que cette augmentation ne sera
que momentanée.
La baisse des eaux de l'Yser et du canal d'Ypres a
l'Yser, fixée du 2 de ce mois au 2 septembre, par
arrêté ministériel du 23 avri! dernier, est provisoi-
rement ajournée, la seule soumission présentée pour
l'entreprise des travaux motivant cette baisse, pen
dant deux mois, n'ayant pas étè jugée susceptible
d'approbation.
M. J. Tarlier, président de la Ligue de l'Enseigne-
ment, a installé un nouveau Cercle local a Charleroi,
le 28 juin dernier. Après un exposé du but de ('Asso
ciation et une énumération des travaux auxquels le
Cercle de Charleroi est spécialement appelé a se li-
vrer, par le secrétaire général, l'assemblée a procédé
a l'élection du comité, qui a été composé comme suit
PrésidentM. De Fontaine, avocat. Membres: NM. Ber-
trand, prefet des études Bougard, maitre de verre-
rie a Manage; Brunin, ingénieur des mines; Cornil,
notaireDurand, conseiller communal Marchiennes
Fayt, greffier de la justice de paix a Ghalelet, Lam
bert, ingénieur principal des mines; Wilmet, bourg-
mestre a Montigny le-Tilleul.
Un accident est arrivé dimanche au train parti a
10 h. 40 de Courtrai pour Poperinghe. Uu essieu
d'une voiture de 1'° classe s'est cassé entre Wevel-
ghen et Menin et le déraillement de cette voiture a
causé celui de deux autres qui la suivaient.
Les voyageurs en ont été quittes pour une forte se-
cousseet pour un retard d'environ 30 minutes.
Journal de Courtrai.
Mardi, a 5 b. derelevée, ont eu üeual'Hótel deVille
les élections pour les grades de Major, Médecin de
bataillon et Medecin-adjoint.
Ont été élus
Major M. Hynderick, Auguste (chevalier).
Médecin de bataillon: M. Cornette.
Médecin adjoint: M. Dalmolte, Xavier.
La foudre est tombée samedi soir en deux enJroits
differents a Moorslede Un bêtiment, composé de trois
demeures, loués a des journaliers, a étè frappé par la
foudre, ainsi que le moulin a vent de la veuve M. Van
de Moortele.
Le batiment, qui a élé brülé en moins d'une heure
de temps, appartenait M. Vogels; rien n'était as-
surè. Ledommagepourlepropriélaires'élèvea 3000 fr.
et pour les locataires a 420 francs.
L'essieu et l'arbredu moulin ont été brisés. Le dégêt
s'élève a 2,000 fr. Le moulin n'était assuré que pour
la moitié de cette somroe.
On a commence a couper le seigle dans les envi
rons de Bruxelles.
La précocité de la récolte en général, cette année,
parait devoir être sans précédent.
La Flandre a été bien partagée dans le concours
national du bétail qui vient de terminer I'exposition
agricole de Bruxelles. Nous pouvons citer entr'autres
M. Désiré Vandenbroele de Boesinghe qui a obtenu la
2" prime pour taureau de 1 et 2 ans.
Les Assises de la province de la Flandre Occiden
tale, pour Ie troisième trimestre de 1868, s'ouvri-
ront a Bruges le lundi 27 juillet 1868, a dix beures
du matin.
II résulte de documents officiels, que 1'adjudication
de l'entreprise de la fourniture de la viande néces
saire aux troupes occupant les diverses garnisons,
du 1e' mai au31 décembre 1868, a donnè des résul-
tats qu'il est bon de méditer; ainsi, pour la place
d'Alost, Ie sieur Tolleher de cette ville s'est engagé
a fournir la viande de boucherie a raison de 63 cen
times par kilog.Les prix varient ensuite jusqu'a 98
centimes par kilog.mais les entreprises les plus éle-
vées n'ont été adjugées que jusqu'au 30 juinde cette
année.
Lesgardes civiques de Tournai et les pompiers vo
lontaires de Menin, se sont distingués au grand tir
la cible qui a eu lieu a Lille, dimanche dernier.
Tournai a eu le 1", 3e et 4° prix, ensemble d'une
valeur de 820 francs.
Menin, le 2°, 4e et 6" prix, d'une valeur de 540
francs.
En outre le jury a décerné a l'unanimité le prix de
la plus belle tenue militaire au corps des pompiers de
Menin, consistant en une magnifique médaille d'or
d'une valeur de 100 francs.
II estfortement question d'établira Wavrele mème
système de distribution d'eau que celui qui existe a
Nivelles, Jodoigne, etc. M. le Hardy de Beaulieu,
qui a étudiéla question, a promis de s'en occuper sé-
rieusement.
M. Ie ministre de l'intérieur, dans une circulaire
récente adressée a M. le gouverneur du Brabant, ex-
prime le désir que des instructions précises soient
données par l'autorité provinciale et supérieure aux
agents chargés de la recherche des contraventions en
matière de poids et mesures et que rien ne soit né
gligé pour en assurer dans l'avenir la stricte exécu-
tion.
On a constaté que les précautions prescrites pour
assurer la bonne et prompte exécution des contraven
tions sont souvent éludées, et que les agents chargés
de verbaliser commettent des negligences telles que
les infractions réelles restent impunies. II convientde
mettre un terme a eet abus.
Une maladie grave vient de se déclarer d'une raa-
nière intense dans le bétail de M. Georges Conradt, fer-
mier, a Herve. Quatre têtes de bétail ont dü être abat-
tues le même jourM. Braham, vétérinaire du gouver
nement a Battice, s'est empressé de prendre cette dé-
cision énergique, M. Cajot-Lejeune, membre de la
commission provinciale d'agriculture, en aimmédiate-
ment donné avis a M. le gouverneur, qui a délégué
M. Macorps auprès de son collegue, M. Braham. Ces
messieurs ont visité une cinquième béte, qui est en
traitement. 11 résulte de l'exameu minutieux auquel
se sont livrés ces vétérinaires, que cette épizootie est
le typhus charbonneux, qui a diverses époques, fait
malheureusement apparition dans ce canton et occa-
sionne des pertes très-sérieuses a l'agrieulture.
II n'est bruit en ce moment que d'une ingénieuse
invention de M. Replovsky, diacre de l'église de Stutt-
gard.
Aumoyen d'un mécanisme qui s'applique aux boi-
tes aux lettres, en jetant une lettre dans une de ces
boites, on recevra sur le champ un recu portant l'an-
née, le mois et le jour oü la lettre aura été jetée.
II est inutile d'insister sur la portée de cette inven
tion. Des plaintes de disparitions de lettres confiées
aux boites ont lieu journellement, et la nécessité d'un
contróle régulier se fait vivement sentir.
M. Replovsky est acluellement a St-Pétersbourg,
oü il est allé pour affaires. On lui a offert, dit-on, en
Allemagne, un privilége de cinq ans pour son pro
cédé; mais il a désiré que la première application en
fut faite en Russie.