décoration qu'elles ont moins de titres a I obtenir.
Soyez sans inquiétude, boos larroos, dans quel-
ques jours vous porterez votre croix.
M. X. a chance d'être dêcoré. Chacun se de-
mande pourquoiM. X. a déja deux decorations.
Puisqu'il a obtenu la première paree qu il n en
avait pas et la seconde paree qu'il avait la pre
mière, ne pourrait-on lui donner la troisième
paree qu'il en a deux
M. Gustave de Stoers ce n'est pas lui qui
doit ètre décoré nommé raembre de la com
mission pour rornementation de la Petite Place,
tors de la visite de Léopold 1" en 1860, ne dai-
gna pas paraitre aux réunions, Ie noble chevalier
ne voulant pas se compromeltre dans un caba
ret (sic). Que daignera faire M. Ie chevalier au-
jourd'hui qu'il est échevin Daigne le Progrès
nous l'apprendre
Voici i'admirable programme composèpar l'es-
prit inventif de nos édiles l'occasion de la re
ception du Roi et de la Fète communale
YPRES.
FÈTE COiHHlIALE dlte TUÏ1D1G.
1-9 AOUT 1 868.
Samedi 1Aoüt. A 6 h. du soir, le carillon an-
noncera l'ouverture de la Fête. A 7 h., Concert au
Pare par la musique des Pompiers.
Dimanche 2 Aoüt. A 6 heures du matin, sur la
Plaine d'Amour, concours de chant pour les pinsons.
A midi, concert au Pare par la musique du 10' de
ligne. Tir a l'arc a la perche donnè par la Société
de Guülaume Tell. Tir a la petite arbalète au but
donné par la Socièté des Vrais Arbalélriers. A 7 h.
du soir, a la Salie de Spectacle, concert vocal et in
strumental donnè par M. De Wulf. Puis bal au
susdit local.
Lundi 3 aoüt. A 6 h. du matin, salves d'artille-
rie et sonnerie du carillon. Distribution de secours
aux indigents. Banquets dans les établissements
des Hospices.
Entrée du Roi. Programme des Files lel qu'il a été
adoptépar LL. MM. pour leur joy euse entrée dans
la ville d' Ypres, le 3 aoüt 1868.
11 h. 30. Arrivée de LL. MM. Revue de la Garde
civique et de l'armée.
12 h. LL. MM. descendront chez M. le sénateur
baron Mazeman de Couthove.
1 h. 45. Visite a l'église St Martin.
2 h. 15. Exéculion d'une cantate sur la Grand'
Piace. Paroles de M. De Noyelle. Musique de V). Otto.
Défilé du cortege composé des autorites et des sociétés
de la ville d'Ypres et de l'arrondissement.
3 a 10 h. Festival sur la Grand'Piace.
3 a 4 h. Manoeuvres a l'Ecole de cavalerie.
5 h. 15. Reception des autorités chez M. le séna
teur baron Mazernan.
7 h. Banquet dans la grande salie des Halles.
9 h. 30. Promenade du Roi dans les prmcipales
rues de la ville. Depart de LL. MM.
Pendant la promenade du Roi, illumination de la
facade principale des Halles, de la Grand'Piace et des
principales rues de la ville.
Mardi 4 aoüt. A midi, concert au Pare par la
musique du 10°. A3 h. de relevée, jeux populaires
au Zaalhof. A 7 h. du soir, ba! donné par la Société
de la Concorde, en son local d'étè. Le soir, a 5 h.
concert sur la Grand'Piace.
Mercredi 5 aoüt. A midi, concert au Pare. A
10 h. du matin, a l'LIötel-de-Ville, distribution de prix
aux élèves de l'Ecole communale gratuite. Distri
bution de primes aux parents donl les enfauls ont
suivi régulièrement les cours de l'Ecole communale
et distribution de prix de propreté aux families ou-
vrières. Le soir, a 6 heures, concert sur la Grand'
Piace.
Jeudi 6 aoüt. Le soir, a 6 heures, concert sur la
Grand' Place.
Dimanche 9 aoüt. A midi, concert au Pare.
A 3 h. de relevée, Tir a l'arc a la perche, offert par ia
Société royale de St-Sébastien, aux sociétés de l'arc-a-
main du royaume et de l'étranger. Représentation
théatrale dans ia grande salie des Halles, a 2 h. de
l'apres midi.Le soir, a 6 h., concert sur la Graud'-
Place.
Pendant la durée des Fêtes, la Bibliotbèque et le
Musée seront ouverts au public, tous les jours, le ma-
tin de onze heures a midi et le soir de 3 5 heures.
De l'argent, encore dc l'argent et tonjonrs
de l'argent.
Quand le clergé n'a pas de prétexte pour nous sou-
tirer de l'argent il en invente. 11 feint la pauvreté, se
fait misèrable pour provoquer la pitié et les aumónes
des bonnes ames ou du moins de celles qui veulent
paraitre telles. C'est a ce petit talent de socièté qu'il
doit de voir augmenter annuellement les allocations
qui lui sont faites sur les budgets de l'Etat, de la pro
vince et des communes. Ne demandez pas aux fa-
briques,dit le Précurseurde faire les frais des rnoin-
dres reparations aux èdifices du culte, ellesvous éta-
blissent par leurs budgets que leurs recettes ne cou-
vrent pas leurs dépensesobligatoires, et que la caisse
communa'e doit leur veniren aide, si l'on tient a ce que
les églises ne tombenl pas en ruine. Nous sommes heu-
reuxd'apprendre que cette détresse que les fabriques
d'église affectent n'est le plus souvent qu'une feinte.
G'esl ainsi du moins dans la Flandre oriëntale l'évê-
que de Gand, qui doit exactement connaitre les reve-
nusdes fabriques, vient de décider que dorénavantil
ne consacrerait plus de calices a moins qu'iis ne fus-
sent entièrement en argent.
Mgr Bracq donne a l'appui de sa décision une rai-
son peremptoire, c'est que les paroisses ont assez de
ressources pouracheter des calices d'argent. Avis aux
conseils provinciaux et aux conseils communaux qui
subsidient si largement les fabriques d'église. Voici
au surplus, comment le Rien public annonce la déci
sion de Mgr Bracq
Nous apprenons que Mgr l'évêque de Gand, dans
la dernière congregation des doyens du diocèse, a in-
terdit d'une manière générale l'usage de calices en
aluminium, les ressources des paroisses leur permet-
tant ('acquisition de vases plus dignes de la celebra
tion des saints mystères. Sa Grandeur a décidé en
outre qu'elle ne consacrerait plus de calices, a moins
qu'iis ne soient entièrement en argent.
Nous engageons le Gonseil provincial de la Flandre
occidentale a mettre a profit cette lecon et a se mon-
trer a l'avenir moins prodigue de nos ressources. 11
y a autre chose a faire aujourd'hui que d'alimenter
Ie luxe des églises. Quand tous nos enfants seront
instruits, que nous n'aurons plus ni ponts ni routes
a construire ou a entretenir, on pourra songer a la
splendeur du culte. En attendant que l'église s'adresse
aux souscripleurs du denier de St-Pierre, et aux ban-
quiers des zouaves pontificaux.
On lit dans le Journal de Charleroi
Les amendements introduits par la commission du
Sénat dans le projet de loi sur la rèforme electorale
ramèneront probablement cette importante question
devant la Chambre des représenlants.
La commission duSenat, dans son rapport, recom-
rnande au gouvernement d'examiner s'il ne serail pas
possible de faire compter les centimes addilionnels
percus au profit des communes et des provinces dans
la formation du eens électoral. Deja le gouvernement
s'est expliqué a la Chambre sur cette question. Ce
serail, a dit M. Frère, donner aux villes et aux pro-
vinces, la faculté de créer autant d'electeurs qu'elles
le voudraient, puisqu'il leur suflirait, pour cela,
d'augmenter le chiffre des centimes additionnels. Cet
argument m'a toujours paru puerd. Je voudrais bien
voir, vraiment, qu'un conseil communal imaginêt
d'augmenter les contributions, sans nécessité aucune,
pour le seul plaisir de créer quelques nouveaux èlec-
teurs de plus. Entendez vous le tapage que feraient
les contribuables? Une administration communale
qui prendrait une pareilie mesure se ferait jeter la
pierre dans les rues et elle n'aurait que ce qu'elle
mérite.
Mais c'est faire trop d'honneur a de tels arguments
que de les discuter. Le ministère sait, d'ailleurs, mieux
que nous ce qu'iis valenl. La vérité est qu'il trouve
parfait un système électoral qui lui donne 22 voix de
majorité a la Chambre et qu'il n'y veut rien chan-
ger.
M. Van Wambeke, représentant d'Alost, aura bien-
tót a repondre, devant la Cour d'assises de Gand,
d'une accusation du chef d'achat de suffrages électo-
raux. Je crois vous avoir déja enlreienu de cette af
faire qui date d'il y a environ un an et que le parquet
avait dü abandonner, faute de preuves suffisantes.
Mais ces preuves, ne voila-t-il pas quele parquet pré-
tend les avoir trouvées, par hasard, dans un dossier
communiqué par M. Van Wambeke, qui est avocat,
au greffe du tribunal de commerce d'Alost 1 D'après
ce que j'enlends dire, une pièce trés-importante se
serait glissée, on nesait trop comment, parmi le dos
sier de M. Van Wambeke, et c'est cette pièce qui au-
rait servi de point de dèpart a une nouvelle instruc
tion, laquelle a abouti, pour le représentant clérical
d'Alost, a un renvoi devant la Cour d'assises.
M. Van Wambeke a signé avec M. Liénart le fameux
rapport communal qui commence par ces mots fati-
diques Celui qui frappe avec le glaive, périra par le
glaive.
On raconte ici une assez désagréable mésaventure
arrivée il y a quelques jours, a M. Coomans. II y avait
fête au pensionnat des Joséphites a Melle. Les anciens
élèves de ce collége s'ètaient réunisa un banquet frater
nel pour célébrer je ne saisquel anniversaire. M. Coo
mans, invité a la solennité, a jugé l'occasion bonne
pour écouler un de ses speechs favoris sur le libéra
lisme et les bienfails de l'éducalion clèricale mais
son discours, parait-il, ne s'est pas trouvé du goüt de
ses auditeurs, déja corrompus, faut-il croire, par l'at-
mosphère peslilentielle du monde, et l'orateur s'est vu
interrompu par de telle bordées de sifflels que, malgrè
tout son aplomb, il a dü laisser la partie a ces jeunes
forcenés. Décidement, il n'y a plus d'enfants et il est
grand temps que le concile oecuménique rnette fin a
de pareils scandales. Si jeunes, et déja si avancés
M. le gouverneur de la Flandre oriëntale vient d'a-
dresser la circulaire suivante aux administrations
locales des villes et communes de la province
Messieurs, je crois utile, pour tenir en éveil l'at-
lention des administrations locales et les déterminer
a maintenir la rigoureuse observation des prescrip
tions que j'ai successivement arrêtées ou provoquées
contre l'hydrophobie, de leur signaler un nouveau
malheur que ce mal dangereux vient d'occasionner.
Le 25 inars dernier, un habitant de Sinay fut
mordu au sang, a la main, par un chien qui fut tué
après avoir donné des signes non équivoques de rage.
Le 9 juin suivant, la dite personne ressentit les pre
miers symptómes de la maladie que l'animal lui avait
inoculée. Ces symptómes allèrent en s'aggravant de
jour en jour, et le 14 du même rnois, le malade suc-
comba au milieu d'horribles souffrances.
Ce nouvel et triste exemple prouveque la con
tagion est loin d'avoir disparue; au surplus, les rap
ports que je recois de diverses localités de la pro
vince y constatent des cas de rage chez la race ca
nine.
II est done du devoir des autorités locales de ne
pas se dèpartir de la séverité que je n'ai cessé de.
leur prescrire dans ('application des mesures ten-
da ntes a combattre la contagion et a en prévenir, le
cas échéant, les conséquences.
Le gouverneur De Jaegher.
On lisait ces jours derniers dans Avenir na
tional de Paris
«Des personnages bien placés pour connaitre le des
sous des cartes poliliques prétendent que des ouvertu
res ont été faites par la diplomatie francaise a LaHaye
et a Bruxelles On a informé les cabinets beige et hol
landais que le moment approchait oü la question des
alliances devait êlre posée, et oü les petits gouverne-
ments, pas plus que les grands, ne pourraient se dé-
sinteresser daus les conflits européens.
Les cabinets de Belgique et de Ilollande ont été
priés de ne pas nègliger l'étude du grand problème
qu'on leur a fait entrevoir, afin d'être düraent pré-
parés a l'heure oü on leur demanderait une solution.
La Hollande et la Belgique n'onl pas eu a faire de
de déclarations a ce sujet. On ne leur en a pas de-
mandémais, si nous sommes bien informés, la facon
dont les cabinets de ces deux pays ont recu les ouver
tures de la diplomatie frangaise, n'ont absolument rien
qui ait pu encourager celle-ci a revenir plas sérieuse-
ment a la charge.
Les deux cabinets paraissentd'accorddes'en tenir
quelles que soient les éventualités, a une stride neu-
tralilé, cette neutralité, que les traités imposent a la
Hollande et a la Belgique.