la plus simple cepenaant et la plus vraisemblable,
c'est que ce retard, comme tous les autres, lient a
l'étatdu matériel roulant. Une belle chose encore que
les chemins de fer entre les mains de certaines So-
ciétés 1
A propos de Comines, ajoutons qu'on y maintient
comme trés-exacts, malgré le démenti émanant de la
direction, les bruits qui ont couru relativement a un
accident qui a failli arriver en gare au train royal, le
3 courant. Pourquoi ce démenti, après tout? Y a-t-on
bien réflèchi Le convoi royal sauvé par un obscur
manoeuvre qu'on renverra peut-être demain pour
quelque vétille, mais c'est une bonne fortune que pa-
reille rencontre 1 II y a la évidemment de quoi faire
dêcorer le directeur, les ingénieurs et autres exploi-
teurs de la ligne.
L'Etoile beige pubüe les lignes suivantes
Permis de ehasse.
Le Moniteur publie un arrêté royal en date du
6 aoüt portant que les permis de ports d'armes de
chasse seront délivrés par les commissaires d'arron-
dissement, et qu'en cas de refus le recours est ouvert
auprès du gouverneur de la province.
o Notre nouveau ministre del'intérieur, qui n'aime
pas plus qu'il ne faut la paperasserie, est d'avis que
la délivrance des permis de port d'armes de chasse
par les gouverneurs de province, avec le visa du mi
nistre, donne lieu pour l'administration des forma-
lités inutiles et pour les citoyens a des difïicultés de
déplacement et de correspondance qu'il est avauta-
geux de supprimer.
II y a longtemps que tout Ie monde s'est apercu
de cela, mais c'est quelque chose que de voir un mi
nistre de l'avis de tout le monde, et les chasseurs par-
ticulièrement sauront gré a M. Pirmez de leur épar-
gner toutes sortes de difïicultés qu'il vient de suppri
mer d'un trait de pluine.
Sous la même date, l'honorable ministre a adressé
une circulaire a MM. les commissaires d'arrondisse-
ment pour indiquer h ces fonctionnaires, d'une ma-
nière spéciale, les régies d'après iesquelles ils auront
a se diriger pour la delivrance des permis de ports
d'armes de chasse.
Aux termés de cette circulaire, le port d'armes
doit être délivré a tous ceux qui ne sont pas privés,
par un jugement, du droit de l'obtenir, ou a qui des
mesures de police n'obligent pas a Ie refuser.
Le refus ne se legitime que lorsqu'il y a des mo
tifs fondés de croire que le permis serait, pour celui
qui Ie demande, un moyen de porter atteinte a la sé-
curité publique et aux droits garantis par la loi.
II a été parfois exigé que celui qui veut obtenir
un permis justifie d'un droit de chasse sur une eer -
taine étendue de terrain. Cette condition est suppri-
mée.
Le droit de refus qui appartient a l'administra
tion n'a pas pour objet de punir des faits passés, mais
de prévenir des faits futurs, lorsqu'on est Iégitime-
ment autorisé a les redouter. II ne sufïit done pas,
pour user de ce droit, qu'il y ait eu des condamna
tions, il faut que les condamnalions prononcées róvè-
lent, pour l'avenir, un danger de délits par l'usage du
port d'armes. Ainsi, la condamnation d'un individu
pour avoir chassé sans port d'armes ne peut jamais
être un motif de refus. Le fait de chasse, en temps
prohibé, ne peut non plus, en général, avoir eet
effet.
Entre toutes les condamnalions, celles qui doi-
vent suriout faire refuser le port d'armes, sont les
condamnations pour rebellion ou violences, a l'occa-
sion de fails de chasse, envers les agents de ('auto
rité.
Ou pourraaussi refuser un port d'armes a ceux
qui auraient causé des dommages sérieux aux ré-
coltes.
On ne délivrera des permis de port d'armes
qu'aux personnes domiciliées dans la circonscription
de l'arrondissement agées de plus de 16 ans; les de-
mandes en faveur des mineurs devront être faites par
leur père, tuteur ou curateur.
On s'absliendra de réclamer des justifications
sans nécessité. Les commissaires d'arrondissement
pourront tenir compte des condamnations qui seraient
portées a leur connaissancemais ils n'ont pas l'obii-
gation de prendre l'initiative des recherches sur les
condamnations qui auraient pu être prononcées.
Quand il s'agira de renouveler un port d'armes
déja accordé, il suffira pour le commissaire, si aucune
objection a sa délivrance ne s'est élevée, de toucher
la taxe pour que le nouveau port d'armes soit immé-
diatement remis ou envoyé. Lorsque le port d'armes
est demandé pour Ia première fois, on pourra le dé-
livrer sans formalités, si l'on connait suflisamment
celui qui le réclame; sinon, on pourra exiger un
cerlificat de l'autorité communale sur sa conduite.
II nous est impossible de partager la satisfaction de
nolre confrère. Non pas certes qu'il ne faille pas louer
M. !e ministre de I'Intérieur de n'aimer pas la paper
rasseriemais, outre que nous ne comprenons pas
quelles difïicultés ou quelles formalités vexantes pour
le chasseur pouvait occasionner la délivrance des per
mis de port d'armes par le gouverneur et leur visa
par le ministre, nous est avis que remédier a un pe
tit inconvénient dont personne ou presque personne
ne se plaint poury substituer des abus certains, n'est
pas réaliser un progrès.
Nous rendons pleinement hommage aux bonnes
intuitions qui ont inspiré M. le ministre de l'inté-
rieurmais nous avons trop de confiance dans son
bon sens pratique pour n'être pas convaincu, en li-
sant sa circulaire a MM. les commissaires d'arron
dissement, que l'expérience lui conseillera bientót de
rapporter la plupart des nouvelles mesures prises au-
jourd'hui.
Nous ne voulons pour le moment que passer rapi-
dement en revue les points principaux de cette circu
laire.
La condition exigée jusqu'ici.que celui qui veut
obtenir un permis, justifie d'un droit de chasse sur
une certaine étendue de terrains, est supprimée.
En présence du lexle de l'art. 2 de la loi du 26 fé-
vrier 1846 qui, reproduisant les principes de celle de
1790 sur la propriétó de la chasse, dit qu'il est dé-
fendu de chasser, en quelque temps et de quelque
manière que ce soit, sur le terrain d'autrui, sans le
consentement du propriétaire oude ses ayants droit,
on ne s'explique pas cette suppression. D'un cólé,
l'administration délivre un permis même a ceux qui
ne possèdent pas le droit de chasse sur la moindre
parcelle, de l'autre, la loi défend de chasser sur n'im-
porte quel terrain sans l'aulorisation du propriétaire,
même quand ce terrain n'est pas spécialement ré
servé. N'y a-l-il pas une sorte de contradiction entre
ces deux dispositions et n'est-il pas clair que la to-
lérance de l'administration est une facilité de plus
donnée a ceux qui voudront enfreindre la loi, au dé-
Iriment des contribuables dont la propriété doit être
respectée? Gar il n'est pas a supposer que quelqu'un
prenne un port d'armes pour se promener le long des
routes.
Nous savons bien que eet art. 2 n'est pas empreint
d'un esprit bien démocratique. Toute !a loi de 1846
d'ailleurs est basée sur le privilége. Aussi ne nous en
constituons-nous pas les défenseurs.
Si cette loi est mauvaise, si elle ne répond plus aux
aspirations actuelles, qu'on la réforme le plus vite
possible et radicalement. Ainsi qu'on donne le per
mis de chasse au meilleur marché, même gratis,
qu'on l'accorde a tous sans distinction, ceux qui ont
été condamnés pour actes attentatoires a la sécurité
publique seuls exceptés, qu'on declare que le gibier
appartient a tous, que, par conséquent, les chasses
rèservées sont interdites, qu'on fasse cela, et nous
applaudirons. Mais la loi actuelle, aussi longtemps
qu'elle existe, doit être respectée. Et ce que nous
n'admeltons pas, c'est que, d'une part, on vende
chaque jour plus cher le droit de chasser, et que,
d'autre part, on enlève insensiblement et avec pen
de franchise toutes les garanties aceordées a un pri
vilége, il est vrai, mais a un privilége consacró par
la loi.
II était de tradition administrative de refuser Ie
permis de chasse a celui qui avail éte condamné pour
avoir chassé en temps prohibé ou sans port d'armes.
Et, il faut bien le reconnaitre, cette mesure était plus
efïicace chez beaucoup pour empêcher le braconnage
que la condamnation a Tarnende. Malgré son incon
testable utilité, elle vient d'être supprimée.
Les condamnations pour rébellion ou violences,
a l'occasion de faits de chasse, envers les agents de
l'autorité, devront seules désormais faire refuser Ie
port d'armes.
II est vrai qu'on pourra le refuser aussi a ceux
qui auraient causé des dommages sérieux aux ré-
coltes.
Quelle est Ia signification exacte du mot et a quel
chifïre le dommage devient-il sérieux? Appréciation
laissée, comme beaucoup d'autres, a Ia decision om
nipotente, arbitraire el sans controle de MM. les com
missaires d'arrondissement 1
Le manque de précision est le défaut saillant de la
circulaire du 6 aoüt. Aussi est-il indubitable que ceux
de ces agents qui sont un peu exercés a la roueriey
feront tourner la délivrance des permis de chasse a
l'avantage de leur influence personnelle, suriout
quand ils auront a traiter avéc des campagnards sim
ples et crédules. Comme les tracés de routes, comme
les tours d'église, comme les subsides, comme les re
mises de pénalités et d'amendes, le permis de chasse
deviendra une machine électorale. Pour ceux qui vo-
tent bien ou qu'il éspère converlir, le commissaire
d'arrondissement inlerprêtera la lettre Tinstructioü.
ministórielle il s'absliendra soigneusement de récla
mer aucune justificationil n'en obtiendra jamais as-
sez de ceux qui lui sont déSagréables. Deux poids et
deux mesures facilités et priviléges aux amis, tra-
casseries el chicaneries aux ennemis.
II n'est pas jusqu'aux condamnations devant, d'a
près M. le ministre, faire refuser le port d'armes,
qui ne passeront inapercues en certains cas. Les
commissaires d'arrondissement pourront tenir compte
des condamnations qui seraient portées a leur con
naissance mais ils n'ont pas I'obligation de prendre
l'initiative des recherches sur les condamnations qui
auraient pu être prononcées. Qu'on pèse bien tous
les mots. Ils pourront, mais ne devront pas tenir
compte des condamnations; jamais ils n'auront 1'oWt-
gation de les rechercher. Ne semble-t-il pas que tout
soitcombiné pour la plus grande commodité du favo-
ritisme? Et n'est-il pas clair comme le jour qu'on
ignorera toujours les condamnations des amis, qu'on
counaitra en détail toutes celles des adversaires?
Nous ne saurions assez le répéter la latitude
donnée a MM. les commissaires d'arrondissement par
la circulaire minislérielle est trop grande, Ieurs in
structions trop élastiques.
Nous connaissons des commissaires d'arrondisse
ment dont les pratiques ne peuvent inspirer aucuné
confiance etauxquels la prudence la plus élémentaire
commande de tracer une régie de conduite précise.
Aussi, loin de croire avec VEtoile beige que les
chasseurs sauront gré a M. Pirmez de leur épargner
toutes sortes de difïicultés, prévoyons-nous pour
beaucoup d'entre eux des vexations nombreuses.
Si nous voulions nous étendre davantage sur les
dispositions de la loi qu'on élude et sur la répression
du braconnage qui va s'aflaiblissant chaque jour,
parler des gendarmes qui, par ordre supérieur, font
Ieurs tournées en uniforme, coiffés du bonnet a poil,
aussi certains de prendre des braconniers avec eet
accoutrement que nous des lièvres avec des tambours,
raconter comment les instructions ministérielles en-
joignentaux douaniers de constater les contraventions
de chasse et comment les chefs subalternes défendent
de le faire, a tel point que les douaniers n'osent dres
ser procés-verbal des délits qu'ils ont constatés,
crainte de déplaire a Ieurs chefs, dire que dans beau
coup de communes le garde-champêtre est le domes-
tique de M. le bourgmestre et qu'il ne fait la police
rurale que lorsque les loisirs de sa domesticité le lui
permeltent, rappeler que dans les banquets ofïiciels
on sert le gibier en temps prohibé en dépit de la loi
qui en interdit la vente et le transport, si nous vou
lions conter tout ce que nous savons de tout cela et
de beaucoup d'autres choses encore, nous aurions des
détails fort peu èdifiants a mettre sous les yeux de
nos lecteurs. Nous bornerons la nos observations pour
aujourd'hui.
M. Polydore Gomein de Zonnebeke, ancien élèvé
du Collége communal de cette ville, acluellement étcP
diant a I'Université de Gand, vient desubir, avec
distinction, et cela après une année d'étude, soa
examen de candidat en sciences naturelles. G'est
un beau succès de plus a ajouter au compte de l'éta-
blissement oü il a puisé son instruction.
Ligaé de l'Enselgnement.
Nous avons annoncé que la Ligue de l'Enseigne-
ment avail, par une circulaire en date du 15 juin
dernier, attire l'attenlion des administrations com-
munales sur le choix des livres a distribuer en prix
aux élèves des écoles primaires. Un grand nombre
d'adminislations communales, notamment celles de
Louvain et de Termonde, se sont mises en rapport
avec Ie Conseil général de la Ligue pour le consulter
sur le choix de ces livres. Toutefois il est utile de re-