Nous demandons humblement pardon au dépar
tement de la guerre de l'avoir soupconné d'un
acte d'impartiaïité et de ralsonIe favoritisme
lui sied mieux, conformément a la pratique
constamment suivie jusqu'è ce jour, comme dit
naïvement VEcho du Parlement.
Nous regrettons vivement de n'avoir pu pu
blier le manifeste qui nous a été adressé par le
comité administratif de l'Association internatio
nale des travailleurs en vue du Congrès du 6
septembre. Ce document daté du 14 aoüt, ne
nous a été remis Ypres que le 4 septembre au
soir, trop tard pour trouver place dans notre
journal dont le tirage se fait Bruxelles le sa-
roedi a 3 heures de l'après-midi.
Au sujet de la suppression des Jésuites,
PAR LE PAPE CLÉMENT XIV.
Le 16 mai 1774, le cardinal ambassadeur de France
a Rome envoya au minislre des affaires étrangères a
Paris la lettre suivanie
Le pape s'est décidé a la suppression des Jé-
suites, au pied des autels et en la présence de Dieu.
II a cru que des religieux proscrits des Etats les
plus catholiques, violemment soupconnés d'être en-
trés autrefois et recemment dans des trames crimi-
nehes, n'ayant en leur faveur que l'extérieur de la
régularité, décriés dans leurs maximes, livrés,
pour se rendre plus puissants et plus redoutables,
au commerce, a l'agiotage et la politique, nepou-
vaient produire que des fruits de dissension et de
discorde, qu'une réforme ne ferait pas pallier le
mal, et qu'il fallait préférer tout lapaixde l'Eglise
universelle et du St-Siége.
En un mot, Clément XIV a cru la société de Jé-
sus incompatible avec le repos de l'Eglise et des
Etats catholiques. C'est l'esprit du gouvernement de
cette compagnie qui élait dangereux, c'est done eet
esprit qu'il importe de ne pas renouveler, et c'est
a quoi le pape exborte le roi et le clergé de France
d'être sérieusement attentifs.
On nous communique les couplets suivants
avec prière d'insertion
Le Cornet a piston.
düouplcta a ülonstfur Ir QUjtnalitr 30r Contnck.
Air Ton tonton tontontaineton ton.
O vous, amateurs de musique,
Accourez du moindre canton,
Ton ton, ton ton, tontaine, ton ton,
Pour voir ce député lyrique
Prendre son cornet a piston,
Ton, ton, tontaine, ton ton.
Législateurs, on n'a que faire
D'un discours a péroraison,
Ton ton, ton ton, tontaine, ton ton,
Pour vous, Messieurs, la grande affaire
C'est d'avoir sans cesse le ton,
Ton, ton, tontaine, ton ton.
Pour son parti qu'on veut proscrire
II n'a jamais parlé, dit-on
Ton ton, ton ton, tontaine, ton ton,
Mais s'il n'a rien de neufa dire,
De ne rien dire il a raison,
Ton, ton, tontaine, ton ton.
Bravant les revers de fortune,
Je vois grandir la nation
Ton ton, ton ton, tontaine, ton ton
Grand De Coninck, a la tribune
Viendra jouer du mirliton
Ton, ton, tontaine, ton ton.
Qu'a fait ton illustre homonyme
Rien que chasser un roi félon, f)
Ton ton, ton ton, tontaine, ton ton,
Mais toi, ton instrument sublime
Fait tomber Ypre en pamoison,
Ton, ton, tontaine ton ton.
O Phitippe-le-Bel.
Que vient-on encore a la Chambre
Parler de sucre et de coton,
Ton ton, ton ton, tontaine, ton ton,
De l'Etat plutót que tout membre
S'arme d'un cornet a piston,
Ton, ton, tontaine, ton ton.
Lambert LIZEN.
Le bruit d'uiie union commerciale et douanière
entre la Belgique et la France ayant de nouveau
couru depuis la nomination du nouvel ambassa
deur francais, nous croyons faire plaisir a nos
lecteurs en mettant sous leurs yeux l'apologue
suivant si plein de verve patriotique
Ce Lion et le Lioncean.
A mon Ami Pierre Dyhuisson.
Un Liou, puissant personnage,
D'amitié soudain s'était pris
Pour un Lionceau fort surpris,
Qui vivait dans son voisinage,
Habile a déguiser son orgueil léonin,
II lui disait d'un ton bénin
Que de dons naturels vous avez en parlage!
De même race, un peu parents,
Par des liens plus apparents
Ne pourrions-nous done pas nous unir davamage?
On iie vit pas seul a eet ège
Quand ils s entendent bien, les lions sontheureux,
Et, pas plus que les loups, ne se mangent entre eux
Voire offre est flatleuse sans doute,
Repart le lionceau, si richement doté,
Mais la vie en communauté
Est un fardeau que je redoute,
J'aime avant tout ma liberie I
On peul bien se chérir sans demeurer ensemble.
Je vais, je viens, je cours, je dïne oü bon me semb'e
Vous, vos desseins sontgrands; moi, mes petits projels
Ne me souriraient pas sans plaire a mes sujets...
II n'est rien que je ne connaisse
Du bon emploi de voire temps,
Vous avez recueilli des succès éclatants,
Mais Ie premier péril en vous, c'est la jeunesse!
Les cieux les plus sereins ont leurs jours pluvieux,
Et vos briliants destins vous font des envieux
II vous faut un soutient vaillant, ferme, tenace,
Et de taille a vous protéger...
Me protégermais qui done me menace
Oü sont les envieux qui voudraient me manger?
Neulres sont mes Etats, on n'y peul rien chancer t
L'attaque, s il vous plait, de quel point viendrait-elle
Autour de moi j'ai beau mille fois regarder,
Je vois tous bons voisins commis a ma tutelle,
Ayant du moindre affront juré de me garder
Et vous l'avez juré vous-inême,
Sire, et qui mieux que vous sail le prix du serment
Que craindre de celui qui m'aime
Sous la garde de tous je dors tranquillement.
De mes futures destinées
Ne vous mettez pas en souci,
Ne troublez plus pour moi vos heureuses journêes,
Je bénis irion sort, Dieu merci l
Avec les sentiments de juste dèférence
Je laisse l'entretien cela ferait gloser
De nous voir si longtemps causer,
Ce lête-a-tête aurait l'air d'une conférence.
Je ne tiens guère a m'exposer,
Et vous lire ma révérence 1
Hippolyte LAROCHE.
4CTES OFFICIELS.
Par arrêtè royal du 2 septembre, le sieur Opsomer,
caudidat huissier a Passchendaele, est nommé huis
sier prés le tribunal de première instance séant a
Ypres.
Par arrêté ministériel du 2 septembre, sont admises
en qualité d'élèves-instilutrices et suivront les cours
de la 3me division (1" année d'études) a l'école nor
male d'institutrices Messines, les jeunes personnes
dont les noms suivent
1. Gillet, Philippine Ferdinande, d'Assesse;
2 Vandeheede, Valentine-Antoinette, de Thielt
3. Dauschutter, Mathilde-Léopoldine, de Mons.
Par arrêté royal du 5 septembre 1868, Ie sieur
DHoop, conservateur du dépót des archives de
Bruges, est nomme conservateur du dépót d'ar-
chives a Gand, en remplacement du sieur Van der
Meersch, deoedé.
Par arrêté royal du 5 septembre 1868, le sieur
Germain, professeur agrégé de I'enseignement moyen
du degré inférieur, ancien inslituteur et régent d'é-
cole moyenne, actuellemenl professeur a la section
normale primaire établie prés de l'école moyenne de
l'Etat, a Bruges, est nommé aux fonctions d'inspecteur
provincial pour les écoles primaires de la Flandre oc
cidentale, en remplacement du sieur Tanghe, de-
cédé.
Par arrêté royal du 7 septembre 1868, sont nom-
mésdans l'état-major général des gardes civiques
Colonel chef d'etat-major, le sieur De Sorlus, di-
recteur-géneral au ministère de l'interieur
Majors aides-de-camp chevalier Estrix de Ter-
becq, comte Hemricourt de Griinne, Anoul, Morren.
FAITS» OIVEISS».
Le 5 de ce mois notre ville a recu la visite de
M. Henri Rochefort. Arrivé 10 h. du matin, le cé-
lèbre ecrivain est reparti a 5 heures Puisse-t-il nous
avoir laissé en passant quelques étincelles de sa Lan-
terne qui fassent briller aux yeux de tous les odieu.ses
intrigues et les scandaleux tripotages de notre co
terie.
Dans sa séance du même jour, Ie conseil communal
a nommé experts pour la verification des houblons,
MM. Alphonse Verschaeve, brasseur et Nolf-Denys,
negociant en merceries. Un employé de l'Hótel-de-
Ville est charge de ('opposition du ploinb.
Dans l'après-midi de dimanche dernier, le nommé
Louis Van Heule, égé de 7 ans, est tombé dans le ca
nal il y aurait inl'ailliblement trouvé la mort sans le
dévouement spontané de Joseph Andries, soldal au
8me régiment de ligne.
Le 81 aoüt dernier, entre une et qualre heures de
relevée, pendant l'absence des gens de la maison, l'on
s'est introduit, a l'aide d'escalade et d'effraction, dans
la demeure du sieur Stamper, Pierre, cultivateur a
Houthem, oü on a ouvert un coffre duquel on a en-
levé une bourse en toile grise contenant 1,000 francs
environ, ainsi que deux bagues en or, qui se trou-
vaient dans une petite boite en carton. Les auteurs
sont ineonnus.
Le 3, vers 2 heures de relevée, un incendia a ré-
duil en cendres, au hameau de St-Julien (Langhe-
marcq), une maisonnette construite en bois et argile
et couverte en chaume, appartenant et occupe par le
sieur Vandenbussche, Charles, ouvrier au dit lieu. Le
mobilier que la dite maison contenait a également été
la proie des flammes. La perle est evaluee a 800 fr.
environ rien n'etait assuré. La cause est attribuee
l'imprudence.
Nous avons déja publie plusieurs avis de l'admi-
nistration des finances au sujet de la demonétisation
de la monnaie d'appoint. II nous semble utile cepen-
dant de donner, a eet égard, de nouveaux détails au
public, que, faule de renseignements complets, ces
operations embarrassent toujours un peu.
Voici done ce dont il faut lenir note
Les pièces démonétisées cesseront d'avoir cours lé-
gal le 1er octobre prochain. Ces pièces sont, en Bel
gique, de 20 et de 50 centimes, d'un franc, de deux
francs et de deux francs cinquante centimes qui ont
été emises sous Ie règne de Leopold 1" et qui portent
l'effigie du feu roi.
En France ne seront plus admises que les monnaies
qui portent au revers Ia couronne impériale, c'est-è-
dire que toutes celles qui sont a l'effigie de Napoléon
1", de Louis XVIII, de Charles X, de Louis-Philippe,
de la République disparaissent, ainsi que les pièces
frappées dans les premières annèes de l'empire.
En Suisse et en Italië, les seules monnaies aux-
quelles le cours légal sera conservé sont celles qui
portent un inillesime postérieur a 1863.
II est bon, dès a présent, de ne pas s'encombrer
d'anciennes monnaies, ne fut-ce que pour s'èviter la
peine d'en opérer Ie change et l'ennui de se les voir
refuser aux guichets des chemins de fer, et un peu
partout.
On lit daus un journal de Bruxelles
Les nouvelles sur le rendement des récoltes sont