JOURNAL D'YPRES DE L'ARRONDISSEMENI YI'llES, Diaiaoche Sixième année. N° 43- 25 Öctobre 1868, Le tout payable d'ayance. Paraissant le dimanche. PRIX DES AilMOlCES ET DES RECLAMES 10 Centimes It petite ligne. Corps du Journal, 30 centimes. PRIX D'AROXMESIEXT POUR LA BELGIQUE 8 francs par an; 4 fr. 50 par semestre. Pour I'Etranger, le port en sus. Un Numéro 25 Centimes Laissez dire, laissez-vous Ijlftnjff, raais publiez v tr« pensêe. On s'abonne a Ypres, au bureau du Journal, chez Félix Lambin, imp. -iib., rue de Dixmude, 59. On traite d forfait pour les annonces souvent reproduites. Toutes lettres ou envois d'argent doivent étre adressés fkanco au bureau du journal CorreKpoiidance particuliere de l'OPIïlftl. Bruxelles, 25 Octobre. Les médecins appelés la semaine dernière en con sultation au clifUeau deLaeken ontconslaié une ame lioration sensible dans l'état du Prince royal. Bien que eet état soit toujours très-grave, tous onl elè d'accord sur ce point qu'il n'etait plus absolument désespéré et qu'avec la disparitidn des symptómes qui accusaient l'hydropisie, la maladie était entrée dansune phase nouvelle dont il était permis de con- jecturer favorublement,. Vous savez déja que UEmpereur des Francais a fait mettre a la disposition du Prince une des résidences impériales qui lui plairait de choisir dans le midi de la France. Mais jusqu'a présant les médecins traitants n'orit pas osé prendre sur eux d'ordonner un voyage aussi long et aussi fatiguant pour un enfant épuisé par plusieurs mois de souffrances. Cerles s'ilsavaient pu prévoir que le malade aurait atteint l'hiver, ils n'auraient pas attendu les premiers froids pourcom- prendre la nécessilé de le transporter sous un climat moins rigoureux mais sa situation était tellement désespérée, it y a quinze jours, qu'il n'est venu a la pensée de personne de songer a faire une sembfable proposition. Toutefois, et bien que rien ne soit résolu en ce qui concernele depart du Prince, le Roi a fait confec tioneer tout expres une vaste berline de voyage dont on dit des merveilles. Cetle berline, qui sort des ateliers de M. Jones, est pourvue d'appareils qui permettent de la hisser sur les waggons sans avoir a subir la moindre secousse. Maisqueiques precautions que 1'on prenne, ce n'en est pas moins une chose fort grave qu'un pareil voyage dans l'état de faiblesse oh se trouve le malade et l'ou comprend sans peine que les médecins hésitent a en assumer sur eux la res- ponsabilité. Dans le cas oh le voyage du Prince serait décidé, il n'est pasdouteuxquela Reine l'accompagnerait.S. M., qui n'est pas bien portante depuis plusieurs mois, a d'ailleurs besoin pour elle-même d'un changement de climat. On se souvient qu'en effet, au moment oü la maladie du Prince s'est déclarée, la Reine était a Spa pour y suivre un traitement qu'ellea dü uéces- sairement interrómpre depuis. Les journaux calholiques anuoncent que, dés la ré- ouverture des Chambres, des interpellations seront adressées au gouvernement sur les affaires deSaint- Génois. 11 est en effet désirable, et le gouvernement doit désirer comme tout Ie monde, que le pays soit exactement informédes événements dunt la commune deSaint-Gènois a été le théétre et notamment du ca- ractère de la prevention que la justice fait peser sur le vicaire VanEecke et l'édileurdu Jaer dertig. Geile nécessité est comprise par tous les parlis, et vous pouvez tenir pour certain que si la drojte ne prend pas ['initiative d'une inerpellation sur ce'tte affaire, la gauche ne se fera pas faute de provoquer des explica tions. La Gazette de Liége recoit démentis sur démentis. Après le Constilutionnel de Paris, voici le tour du Nieuwe Rotterdaemsche courant qui, non-seulement nie l'existence d'une union douanière et militaire entre la France et la Hollande, mais aflirmemême, de la manière la plus positive, qu'aucune négocia- tion n'a ete ouverte a ce sujet entre les deux pays. Le journal liégeois ne se tient pas pourtant pour battu et invoque en sa faveur le témoignage de quelques journaux francais quiont, en effet, parlé d'une alliance en cours de négoeiation entre la France et la Hollande. Mais de pareils témoignages méritent- ils bien qu'on s'y arrête, surtout quand il s'agit de fails d'une telle importance L'empressement que la Gazette de Liége met a les accueillir donnerait vrai- rnent a croire qu'elle serail bien aise qu'ils fussent véridiques. Vous savez que le ministère a le dessein de deman- der que laChambre s'occupe, dans Ie cours de la ses sion prochaine, du projetde loi sur le temporel du cube. Je crois vous avoir dit aussi que le ministère avail introduit dans leprojet primiiifdesamendements deslinés a calmer les susceptibilités qu'il avaitéveil- lées dans l'épiscopat. Tout cela est rigoureusement exact. Mais on a ajoulé que, dans la prevision oü ces amendements ne sufficient pas pour donuer satisfac tion a la droite, des membres de la gauche avaient été invités par le cabinet a s'entendre avec les chefs du parli catholique a I'effet d'arriver a un accoramode- ment qui permit a 1'opposition de se rallier au projet de loi. Je puis vous assurer qu'en ce qui concerne ce dernier bruit, il est absolument dénuó de fondement. Non-seulement le cabinet n'a autorisé personne faire une semblable démarche en son nom, mais il est évi dent que toute tentative dont le but serait de rallier le parti catholique au projet de loi amende ne pour- rait avoir aucune chance de succès, puisque la diver gence porie sur une question de principe qui est le fondement même de l'existence des partis en Belgique. Demander aux partis de s'entendre sur une question decette nature, c'est comme si on leur demandait de se suicider. M. Wurth, procureur général a la Cour d'appel de Gand, avail pris pour sujet de sa mercuriale de ró- ouverture la question de la contrainte par corps. On sait que l'honorable magistrat est un des adversaires les plus decides de ce mode d'exécution. On attend avec impatience la publication de son discours, oü l'auteur s'est placé, dit-on, a un point de vue entiè- rement pratique. M. Frère-Orban est toujours au Rond-Chêue et ne reDtrera a Bruxelles que pour les premiers jours du mois de novembre. On le dit complótement remis de Inflection dont il a tapt souffert l'an dernier et qui a même un instant inspire quelques inquiétudes a ses amis. Je puis vous donner comme une nouvelle positive que M,,e AdelinaPatti est engagée pour troisrepresen tations au Théêtre de la Monnaie; les représentations auront lieu dansles derniers jours du mois dé décem- bre. Mn° Patti ne demande que 5,000 fr, par repre sentation. C'est pour rien. Aussi M. Letellier va-t-il êtreobligéde doubler le prix des places. Qu'imporle Que le prix soit doublé ou tripié, ia salie sera comble pour entendre la divaqui chante pour la dernière fois en Belgique, car on sait qu'aussitót ses engage ment remplis elle n'en a plus que pour quatre mil lions), la nouvelle marquise abandonee la carrière du théêtre pour permettre a san mari de reprendre ses fonctions auprès de l'empereur Napoléon. Les électeurs de i'arrondissement de Tongres sont appelés élire un représentant en rempla cement de M. de Woelmont, démissionnaire. Parmi les candidats qui aspirent a succéder M. de Woelmont, on cite M. Tiecken deTerhove, dont le nom s'est trouvé mêlé a certaines histoires qui ont eu beaucoup de retentissement dans le pays, il y a une vingtaine d'années, et qui déter- minèrent M. Tiecken, alors capitaine aux Guides a Bruxelles, abandonner la carrière militaire. Après quelques années passées dans l'obscurité, M. Tiecken a fait irruption dans la vie publique. Grêce sa grande fortune et de puissantes rela tions de familie, il est parvenu se faire élire membre du Conseil communal de Tongres, pré sident de la Commission des Hospices, etc. Bref, il est devenu un personnage politique important, et son ambition s'élevant avec le succès, voilé maintenant qu'il convoite de conquérir un siége cóté deM. Alphonse Vandenpeereboom, dont les sympathies ne peuveut manquer d'ètre acquises a sa candidature. II parait pourtant que, cette fois, les électeurs libéraux de Tongres se montrent médiocrement disposés a faire la courte échelle a M. Tiecken et que plutól que de lui donner leurs voix, ils vote- ront pour le candidat catholique. Ce serait un grand malheur pour le libéralisme. Aussi espé- rons nous que le jour de l'élection les libéraux tongrois sauront mettre les intéréts du parti au- dessusde leurs repugnances personnelles. M. Alph. Vandenpeereboom a dit la dessus d'excellentes choses lors de nos dernières élections. Nous ne saurions trop engager M. le ministre d'Etat a aller les répéter aux électeurs de Tongres. La Société générale d'Exploitation. 11 nous est plus agréable de pouvoir louer les administrations publiques que de devoir les criti- 9

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L’Opinion (1863-1873) | 1868 | | pagina 1