JOURNAL D'YPRES DE L'ARRONDISSEMENT Le tout payable d'avance. YPÏIES, Dimanche Sixième année. N° 44. ler Novembre 1868. PKIX U'ABOÜIËHËVT POUR LA BELGIQUE francs par an; al fr50 par semestre. Pour l'Etranger, le ponl en sus. Un Numéro 25 Centimes PRIX DES A1HOICEI ET DES RECLAMES 10 Centimes Ir peiite ligne. Corps du Journal, 80 centimes. Paraissant le dimanche. Laissez dire, laissez-vous bl&mer, mais publiez votre pensée. On s'abonne a, Ypres, au bureau du Journal, chez Fêlix Lambin, imp.-rib., rue de Dixmude, 59. On traite a forfait pour les annonces souvent reproduites. Toules lettres ou envois d'aryent doivent étre adressés franco au bureau du journal Ees frères et ainls iuquiets. On êcrit de Bruxelles au Journal de Bruges <i La Chambre des représentanls aura d'abord a i> valider les pouvoirs des membres éjus ou réélus au a mois de Juin dernier. On prétend que si l'élection de M. VanMerris dans ce dernier arrondissement était contestée, ce ne sont pas les libèraux qui la défendraient. Par exemple, il ne faudrait pas me demander pourquoi. Le pourquoi dont le correspondant du Journal de Bruges fait mystère, est devenu, depuis long- temps, le secret de Polichinelle. II n'y a pas, en Belgique, une ville, un bourg, un village, oü l'on ignore encore le pourquoi de la répugnance que la Chambre des représentants paraft éprouver a valider les pouvoirs de M. Van Merris. Grêce la coterie, grêce aux frères et amis qui notre faiblesse et notre insouciance ont permis de diriger nos élections au gré de leurs caprices, nous sommes devenus un objet de risée et de scandale pour nos amis comme pour nos adver- saires politiques. Car c'est eux et eux seuls qui porteront devant l'histoire la responsabilité dece qui arrive. Que M. Van Merris, attaqué dans ses moeurs, calomnié dans sa vie privée, ait songé demander au corps electoral une réhabilitation que les pre cautions prises par ses calomniateurs l'empêchaient de soiliciter des tribunaux, voila ce que, jusqu'è un certain point, on doit comprendre et excuser. Sans se faire illusion sar la portée d'un semblable verdict, M. Van Merris a pu se dire que courber silencieusement la tête sous la calomnie était pire encore. Mais ce qui est inou'i, inconcevable, c'est qu'il se soit trouvé des hommes assez complaisants, assez éhontés, pour prêter au snccès de telles combinaisons l'autorité de leur nom, l'influence de leur position sociale et jusqu'a leur réputation d'honnêtes gens. II ne nous appartient pas de décider entre M. Van Merris et cenx qui Taccusent. 11 se peut que M. Van Merris soit coupable, il se peut qu'il soit innocent. Nous ne sommes point ses juges. Seulement, il suffisait que M. Van Merris fut ac- cusé des choses dont or. l'accuse pour que la co terie dut se faire un devoir d'honneur de ne pas proposer sa candidature. Sans doute, si M. Van Merris est victime d'odieuses calomnies, nous de- vons le plaindre et, au besoin, le défendre mais il y va de l'honneur de l'arrondissement de n'en- voyer la Chambre que des hommes absolument irréprochables aux yeux de tous et tellement haut placés dans l'estime de tous que la calomnie n'ose pas mètne élever la voix devant eux. Après cela, qu'importe aux frères et amis l'honneur de notre arrondissement Ils voulaient renverser M. Van Renynghe, ils ont réussi. Le reste leur est fort indifférent. II nous revient pourtant que les frères et amis ne sont pas sans inquiétudes. Le bruit s'est répandu qu'un grand nombre de représen tants éprouveraient quelques scrupules valider les pouvoirs de M. Van Merris et, sur ce bruit, toute Ia coterie s'est mise en branie. Réus- sira-t-elle donner le change aux représentants récalcitrants Nous l'ignorons, mais si cela devait arriver, nous en serions profondêment afïligés, car notre histoire parlementaire serail marquée d'une tache ineffagable. Le Progrès annonce, d'après la Meuse, les poursuites intentées charge de M. Langrand- Dumonceau. Le temps n'est pas bien éloigné ou Ie journal de la coterie comblait M. Langrand de ses louanges et traitait de vils calomniateurs ceux qui attaquaient les institutions dirigées par eet habile financier. Ne saurons-nous jamais la raison de ce brusque revirement Se- rait-ce que M. Langrand négligé de passer la caisse? Qui sait? peut-être M. Langrand aura- t-il réfléchi, depuis les élections de juin dernier, qu'il est plus honorable d'être injurié par Ie Pro grès que d'en être loué. Dans son n° du 18 courant, le Progrès racon- tait avec force détails l'arrestation d'un malheu- reux ouvrier sur lequel n'a jamais pesè aucune charge, comme prévenu de l'incendie commis a Vormezeele. Vingt-quatre heures après son arres- tation eet homme était relèché après avoir établi son alibi. Cette le^on n'a pas profité au Progrès, parait- il, car il raconte encore dans son numéro suivant, qu'un autre ouvrier, le domestique de Dierick, celui-la même qui prétendait avoir été grave- ment maltraité par l'incendiaire, a été arrèté. Ce n'est pas assez sans doute aux yeux du Progrès qu'un innocent puisse être arrêté par suite d'une erreur du juge instructeur il faut encore que ce journal aggrave cette peine immé- ritée en publiant le nom de la malheureuse vic time. Si tout autre qu'un pauvre ouvrier était en cause, le Progrès pourrait avoir se repentir de ses révélations. Mais comment qualifier sa conduite? Ecoutez, il se charge lui même de le faire dans ce même n* du 22 octobre en piriant, propos des articles de la Patrie de Bruges sur les affaires de St-Génois, de la réserve que tous les journaux qui se respectent apportent habituel- lement dans la discussion des procés, tant que l'instruction judiciaire n'est pas terminèe. Le Conseil communal, dans sa séance du 24, a décidé a l'unanimité des membres présents Ia suppression du Mont-de-Piété. C'est lè une excel lente résolution dont nous félicitons le Conseil dautant plus sincèrement que depuis quatre ans nous n'avons cessé de conseiller cette mesure. Dans sa séance d'hier Ie Conseil communal a eu h s'occuper de modifications au règlement con- cernant l'expertise des houblons. Nous ignorons ce qui a été décidé. Mais ce que nous savons, c'est que le nouveau marché aux houblons ne ré- pond nullement aux espérances de ses organisa- teurs. Aussi conseillons-nous au Conseil, comme Ia meilleure modification possible, d'inscrire en tête du règlement un article ainsi congu Nous décrétons que, dans notre marché aux houblons, il y aura des aeheteurs et des ven- deurs. C est, en effet, la seule chose qui manque pour que Ie succès du nouveau marché soit com plet. L administration communale a fait construire un nouveau bout de trottoir jusqu'aux abords de la Station. C'est une bonne amélioration. Mais pourquoi n'a-t-elle pas songé en même temps a faire réparer les trottoirs du pont qui ne sont plus que de grandes flaques d'eau? Par la même occasion nous signalotvs son attention le pavement de la Grand'Place. Les endroits réparés l'an passé y sont aujourd'hui plus mauvais que jamais. On a souvent parlé de la création d'une école de natation nous ne pouvons nous imaginer que ['administration veuille faire servir Ia Grand'Place eet usage pendant l'hi- ver. La chevclure volée. Un jour faisant l'énumération des curiosités remarquables divers litres que possède notre Musée, nous signalions comme l'une des plus intéressantes et des plus rares une chevelure de nègre mort a l'hópital St Pierre a Bruxelles, en 1841. La découverte de eet objet si précieux t -

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L’Opinion (1863-1873) | 1868 | | pagina 1