Malheureusement cette manoeuvre doit être au moins tout aussi difficile que celle des pieds et des jambes et l'on perd de ce cótó ce que l'on gagne en rapidité. Autre inconvenienta la moindre montée, il faut des- cendre de sa mécanique et la pousser devant soi, comme une voiture d'enfant, ce qui n'est pas préci- sément très-agréable, mais qu'importe 7 G'est la mode et les vélocipèdes vont faire fureur, jusqu'a ce que l'on trouve autre chose. II n'est bruit, dans notre monde musical, que d'un ténor extraordinaire que l'on aurait découvert, non loin de Spa, dans la personned'un jeune berger, êgé de15è 16 ans. Cet enfant est a Bruxelles depuis quelques jours et ceux qui l'ont enlendu en parient comme d'une voix merveilleuse, telle qu'on n'en a plus entendu depuis Nourrit et Duprez. Les profes- seurs de chant du Conservatoire vont se disputer ce jeune phénomène promis a un si brillant avenir. II fera noir en Belgique. Les jésuites chassés d'Espagne arrivent en grand nombre en Belgique, et envahiront bientól la plupart des couvents de leur ordre en Belgique. II est même question, déja, de leur bêtir des abris sur de vastes terrains aux environs d'Audenarde el d'Alost. Quelles mesures va prendre le ministère beige vis a-vis de ces refugiés? Sa rigueur est excessive chaque fois qu'un ouvrier francais, soupconné ennemi de l'Empire, vienten Belgique; et le nombre d'ouvriers expulsés de ce chef, d'après les chiffres fournis par M. Ie ministre de la justice lui-même, est elFrayant. II n'est pas probable que les jésuites espagnols re fugiés seront précisément les soutiens du gouverne ment de la Péninsule. Or, pour être logique, notre ministère devra aussi les expulser comme il a expulsé Prim, comme il a expulsé tant d'ouvriers francais qu'il empêchait de gagner leur pain et celui de leurs enfants. Les expulsera-t-il N'aura-l-il pas peur de mé- contenter et le clergé et le protecteur né de ce der- nier, Napoléon III Nous verrons. {Memorial.) Coucile. Quine s'est surpris a dire «Je voudrais bien vivre jusqu'au jour oü on voyagera travers les airs. Je voudrais bien voir la future confédération démocrati- que européenne.Mais jamais, au grand jamais, nous n'avons entendu personne s'écrier Je mourrais content si je pouvais voir un concile 1 d Le fait est que le besoin de cette assemblée univer- selle des évêques et des docteurs dé l'Eglise ne se fai- sait pas vivement sentir aussi quand nous en avons entendu parler pour la première fois, nous sommes- nous demandé quel pouvait être le but de cette réunion entraordinaireet si quelque compositeur serait chargé de la mettre en musique, comme Halévy l'a fait pour le concile de Constance. Nous sommes fixé aujour- d'hui a cet égard. Une lettre apostolique adressée par le Pape a tous les évêques du rit oriental nous apprend qu'il s'agit de faire rentrer dans le giron de l'Eglise catholique, apos tolique et romaine, tous ceux qui portent le nom de chrétiens,dans quelque contrée du monde qu'ils habi- tent et de les inviter tous a recevoir les embrasse- rnents de Ia Charité paternelle du souverain pontif. Cela vaut mieux, en somme, que de brüler les hé- rétiques, mais peut-ètre est-ce moins facile. La ré- forme a été provoquée par les desordres du clergé, par le scandale des moeurs monastiques, par le célibat des prêtres, par la ventedes indulgences el par l'into- lérance de l'Eglise romaine. Pie IX, pour rétablir l'u- nité, aurait-il pris enfin le parti de supprimerles cou vents, de rendre notamment forcèet vigueura labulle de Clément XIV quisupprime l'ordre des jésuites, de réformer la discipline ecclésiastique, de rendre le prê- tre a la vie de familie, d'aboiir le dogme de l'Imma- culée conception contre lequel protestait St-Bernard. Si tel est le but que se propose le Pape, nous pou- vons nous attendre a une discussion vive et animée dansle concile de 1869 mais si, au contraire, l'Eglise catholique a la prétention de ramener les protestants au culte de St Ignace et de St-Dominique, nous crai- gnons fort qu'elle ne donne, comme on dit vulgaire- ment, un coup d'épée dans l'eau, Quant a l'Eglise grecque, si Pie IX compte amener l'empereur de toutes les Russies a renoncer son sou verain pontifical en faveur de l'év,êque de Rome, nous sommes convaincuque c'est lè unfol espoir et que le czar ne s'inclinera pas devant l'arrêt du Concile. Quoi qu'il en soit, voici les principaux points sur les lesquels les deux Eglises différent. Les Grecs font le signe de la croix de droite a gau che. lis n'ont ni statues, ni images en relief. Us ont quatre carêmes. lis n'ont qu'une messe par jour et deux les jours de fête. Sans musique ni cloches. lis ne s'agenouillent qu'une fois par an, a la fête de Paques. La prédication est interdite en Russie elle est remplacée par la lecture d'antiques homélies. Plus de politique en chaire, plus de sermons sur i'opération césarienne. lis prétendent que le St-Esprit ne procédé pas du Père et du Fils. lis rejettent la primauté du Pape. Quelques-uns rejettent l'éternité des peines. lis admettent comme valide la consécration faite avec le pain sans le vin. Leurs prêtres son obligés de se marier, sauf les moineset les hauts dignitaires pris dansles couvents. Les prêtres veufs ne peuvent pas convoler, ils se re- tirent habituellement dans les couvents. L'Eglise grecque est très-rigoureuse sur les degrés de parenté qui interdisent le mariage. Elle ne permet pas aux laïques de contracter un quatrième mariage. Elle ne croit ni au purgatoire, ni a la predestina tion, ni aux intelligences. Les couvents grecs ont une régie très-sévère. Les religieuses se livrent a des travaux manuels, a l'en- seignement du peuple ou au service des malades. Leur économe doit avoir au moins 80 ans et a le droit de choisir le confesseur du couvent. Les Grecs n'ont pas d'ordres contemplatif pour les femmes. Laquelle des deux Eglises fera des concessions Nous ne croyons pas que ce soit la grecque et ce qui nous lepreu ve, c'est que l'Eglise romaine elle-même estobligée de fermer les yeux sur l'adoption irrégulière que les prêtres catholiques ont faite de la coutume grecque en matière de celibat dans toute l'Amérique espagnole. ACTE» OFFICIEUS. Archives de l'Etat a Bruges. Par arrêté royal du 24 octobre 1868, le sieur Vandenbussche (E.), con- servateur-adjoint des archives de l'Etat a Bruges, est nommé conservateur de ce dépót. Enseignemenl primaire. Liste des instituteurs eommunaux nommés par application de la loi du 23 'septembre 1842. Province de Flandre occidentale. Les sieurs Ghysels, élève diplömé de l'école nor male de Thourout et sous-instituteur a Rumbeke, nommé aux fonctions d'inslituteur communal audit Rumbeke (centre). Thiers, élève diplómé de l'école normale de Thou rout et sous-instituteur a Swevezeele, nommé aux fonctions de sous-instituteur communal a Neuve- Eglise (centre). De Vriendt, élève diplómé de l'école normale de Thourout et sous-instituteur a Roulers, nommé aux fonctions de sous-instituteur communal a Comines (centre). FAIT» U1VEKS. Un drame sanglant a mis en émoi, hier matin, le quartier du Tilleul, a Roubaix. Un boucher, le sieur J.-B. Q.... a tenlé de luer sa femme s'approchant d'elle comme s'il eüt voulu l'embrasser, il dénoua un mouchoir qu'elle avait autour du cou, et voulut lui couper la gorge avec un long couteau qui lui servait a depecer la viande. La femme se débattit avec vi- gueur et fut assez heureuse pour échapper au for- cené qui, tandis qu'elle courait chercher du secours, se dounait la mort en s'enfoncant son couteau dans la gorge. II était êgé de 45 ans et laisse a sa femme 7 enfants, presque tous en bas-êge. Depuis quelque temps, il paraissait en proie une profonde tristesse et se livrait a la boisson. La Cigale publie cette semaine sur la révolution espagnole une charge assez désopilante. Un moine joufflu possesseur d'un de ces visages cafards comme on en voit d'ordinaire dans les cou vents harangue le peuple et dit cette lamenta tion O mes frères, prenez garde mes frèresl on a chassé la reine, cette sainte vierge de l'Espagne on a chassé Marfori, cet ange de la Conception!.... et nous aussi, on nous chasse, on nous enlève nos biens gagnés la sueur de vos frontsa nousqui sommes les pères de vos enfants. C'est l'abomina- lion de la désolation. La métamorpbose des couvents en casernes doit évidemment amener en Espagne des scènes de ce genre. VEspiègle a publié une excellente caricature. Elle représente le pape ouvrant les bras a la reine d'Es pagne, qui vient s'y jeter, suivi de Marfori et de soeur Patrocinio. Plus bas le père Claret dans une courbe impossible a décrire,baisse la pantouffle du saint-père a l'écart se trouve Victor-Emmanuel qui regarde phi- losophiquement cette scène du plus haut comique. La carricature porte pour légende Et ces deux grands débris seconsolent entre eux Nous apprenons que M. Adler, cédant aux sollici- tations de sa clientèle, viendra un jour tous les mois a Ypres. C'est une heureuse nouvelle pour notre ville, car la réputation, le talent et l'estinie générale dont il jouit depuis de longues années sont un gage de confiauce pour des personnes qui ont recours son art. N'oublions pas qu'il est le seul dentiste dans toute la Belgique qui a été couronné d'une mention honorable de la Faculté de médecine. M. Adler a déja produit plusieurs ouvrages remar- quables, entr'autres Ostéologie, traité sur l'art den- taire, en vente chez tous les principaux libraires de Bruxelles. YPRES. Etal-civil du 23 au 30 Octobre 1868. NAISSANCES. Sexe mascutin 3. Sexe féminin 8. MARIAGES, Vereecken, Jean-Baptiste, trompette 5 l'école de cavalerie et Deslaeve, Ronsanie, dentellière. Braen, Léopold, journa- tier, et Bartholomens, Julienne, sans profession. DÉCÈS. Capron. Louis, 70 ans, prêtre, cloitre St-Martin. Hoeck, Pierre, 73 ans, journalier, veuf de Rose Huyghe, rue de Me- nin. Talon, Marie, 66 ans, dentellière, épouse de Joseph Spons, Zaathof. Vanmaldegem, Jean, 21 ans, soldat au 10° Rég. de ligrie, célibataire, rue des Bouchers.— Lefevre, Jean- Baptiste, 21 ans, brigadier 5 l'école de cavalerie, célibataire, rue des Bouchers. Bertrand. Marie, 21 ans, couturière, épouse de Liévin Verbois, St-Jacques tez-Tpres. Adyns, Stéphanie, 39 ans, dentellière, épouse de Pierre Garreyn, rue de Meniri. Wulleman, Marie, 10 ans, Grand'Place. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 1 Sexe féminin 0. 2 mort-nés du sexe féminin. POPERIIUIIB. Etat-civil du 23 au 30 Octobre 1868. NAISSANCES. Sexe masculin 4. Sexe féminin 3. MARIAGES. Debusschere, Pierre, 28 ans, domestique, célibataire, avec Raekelboom, Natalie, 27 aus, célibataire. Vancaeyseele, Jules-Corneitle, 27 ans,cultivateur, célibataire, avec Vanden bussche, Julienne, 22 ans, cultivatrice, célibataire. Out- tier, Pierre, 27 ans, particulier, célibataire, avec Bouleangier, Julie, 42 ans, veuve, cultivatrice.— Van Eenooghe, Léonard, 40 ans, ouvrier, célibataire, avec Dehuysser, Rosalie, 19 ans, dentellière, célibataire. DÉCÈS. I.orios. Barbe, Reine, 46 ans, ménagère, épouse de Benoit Druant, rue d'Ypres. Potlié, Ives, 63 ans, scieur de long, époux de Sophie Vandendriessche, hópitat. Cleenewerck, Pauline, 67 ans, religieuss, pénitente, rue de Bruges. Liefooghe, Charles-Louis, 61 ans, boutiquer, époux de Amélie Techel, Eekhoek. Cauwe, Marie, 41 ans, bonnetière, céli bataire, rue d'Ypres. Bruneel, Victoire, S9 ans, dentellière, épouse de Charles Caron, rue des Chiens.— Laceuille,Edouard, 29ans, ouvrier agricole, célibataire, Wipperhoek.Bossaert, Anne-Thérèse, 84 ans, particulière, célibataire, rue duNord. Enfants au-dessous de 7 ans sexe masculin 1. Sexe féminin -. 0. E T AT indiquanl les quantités et le prix moyen des grainsfourrages et autres produits agricoles vendus le 31 Octobre 1868, sur le manche de la ville d'Ypres. NATURE DES ARCHANDlSES VENDUES. QUANTITÉS VENDUES. Kilogrammes. Froment. Seigle Avoine Pois Fêves. 75.500 4.800 800 1,500 200 PRIX MOYEN PAR 100 kilogram 27 75 21-25 24-25 26 OJ 28 01 POIOS MOVEN DE l'kectol. 80-00 73-00 44-00 80-00 80-00

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1868 | | pagina 3