le parti qui les manie, el constituent pour les hom mes injustement ou tra gés et parfois odieusement calomniés, des litres nouveaux a la hienveillanoe des électeurs de nolre arrondissement. Kous nousabstiendrons done de tonIt» pcrsonna- lité, el nous supplions nos amis qui voudront bien intervenir dans la lulte du 9 Juin, de suivre nolre cxemple. Kous exposerons des fails et nous examinerons froidementla situation,en nous placantau point de vue élevé des intéréts du pays et de l'arrondisse- ment. Cette attitude nous semble, après tout, la plus honnête, la plus loyale et en même temps la plus ellicace a prendre vis-a-vis d'électeurs qui, comme vous, Messieurs, accoutumés depuis vingt ans aux lultes électorales, avez lhabitudc d'examiner et de faisonner, puis de juger par vous mémes les hom mes et les situations politiques, sans vous laisser influencer par la peur de fantómcs, ou par de vaines et calomnieuses déclamations. A l'ceuvre on connait Partisan: on juge de l'ar- bre par ses fruits, et Pon apprécie la valeur d'un parti politique par les actes qu'il a posés, Le parli libéral, modéré, pratique, mais ami du progrès en toute matière, a été, sauf pendant une coürte période, au pouvoir depuis vingt ans. Durant ce laps de temps, long surlout pour une jeune nation et a une époque de révolution el de remaniements politiques, comme celle que nous avons traversée, le parti libéral au pouvoir a su faire respecter la Belgique a Pélranger. ïrois fois, depuis 1847, la Belgique eut a traver ser des crises qui ne furent pas sans danger pour sa nationalité. En 1848, une révolution soudaine éclata a Paris et renversa un tróne; elle menaca d'cnvahir notre pays par ses armées et par ses idéés. La sagesse de notre vieux Roi, la fermeté d'un Gouvernement libéral et le patriotisme de la nation sauvèrent notre patrie. A la fin de 486o, un changement de règne fut la conséquence de la mort du fondateur de notre nationalité, du chef de notre dynastie populaire loin de compromettre notre indépendance qui avait recu le baplème révolutionnaire en 1850, eet évé nement la confirma; des Souverains, des Princes accourus des divers pays dont notre Gouvernement sage ct honnête avait su se concilier l'estime, vin- rent assisleral'inauguration du successeur du grand Roi,quel'on aappeléajuste litre,le Salomon du XIXC siècle; et dés lors la jeune Belgique pritmieux que jamais sa place dans la grande familleEuropéenne. Rappelons iel en passant, qu'un enfant d'Ypres, représentant de notre arrondissement, présida, en qualité de Ministro de Flntérieur, aux grands évè- nements de cette époque, évènemcnts qui s'accom- plirent aux applaudissements du pays ct de l'Eu- ropc. Dans ces dernières annécs, a la suite dune guerre enlre des peuples voisins et puissantspuis a l'époque oü surgit la question du Luxembourg, i! fut question de remanier la carte de l'Europe: rexislence de la jeune Belgique fut encore un instant mcnacée, mais la popularilé Européenne de son jeune Roi, et la prévoyante sagesse de son Ministère, déja vieux, eonjurèrent lous les dangers, et a la suite de la conférence de Londres, l'indépendance de notre patrie sortit encore une fois de cette erisc, plus forte, plus vigoureuse que jamais. L'histoire redira un jour les divers incidents de cette époque; incidents, qui, honorables pour les hommes alors au pouvoir, sont encore peu connus jusqu'ici. Dans ces circonstances difliciles, des Ministres libéraux composaient le Gouvernement; oh! alors lout le monde se félicilait, et les conservateurs sor- tout félicitaient le pays d'avoir un tel Gouverne ment. Mais depuis lorsle danger est passé, el les p^étendus conservateurs ont lout oublié...... mais vous, Électeurs, qui vous distinguez par vos sentiments honnêtes, vous aurez la mémoire du cceur. Voila pour la politique extérieure pratiquée par le libéralisme au pouvoir. Examinons maintenanl la situation intérieure. II est inutile, pensons-nous, de réfuter longue- ment cette accusation injustc, puérile et que les catholiques raisonnables et éclairés ont eux-mêmes abandonnée, accusation qui se résumé en cette formule les libéraux sont les enneinis de la re- ligion, ils entravent les ccuvres catholiques Le libéralisme Beige est un grand parti politique et non une secte religieuse, moins encore anti-re- ligieuse. Dans aucun pays du monde, les Ministres des cultes ne jouissent d'un régime parei! a celui fait au clergé beige par la Constitution de 4S3I jouissant de la liberté la plus absolue, indépendant du Gouvernement, correspondant sans entraves avec Rome, nolre clergé jouit cependant d'une lar ge dotation sur les fonds du trésor de l'Élat, ct le Gouvernement libéral, les Chambres libérales ont généreusement exéculé cette disposition conslilu- tionnelle; même, a peu prés lous les ans, ils ont élevélechiffre descrédils deslinés a payer lestraite- ments des membres du clergé, et ils ont augmenté aussi le nombredes desservants et des vicaires par- tout oü le besoin en a été constaté. Au projet de budget du département de la Jus tice pour l'exercice 1869, le crédit destiné a payer les traitements des Evèques et des professeurs des ffltiK&KS

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1868 | | pagina 6