sans parler des fonds publics, actions, valours mobi-
lières qui sont considerables, ils póssèdent pour
j)lus de 40 millions d'immeubles
Et après cela on ose se plaindre, on ose gémir,
on ose prélcndre que le libéralisme au pouvoir
persecute ct martyrise les calholiquesN'est-ce
pas une derision F
Tons ces convents, tons ces établissements ca
lholiques existent en verlu dc la liberie d'associa-
tion garantie par la Constitution (art. 20) el les
libéraux respeclent cettc liberie, comme ils respec
tent et font respecter loutcs les an tres liberies
constitutionnelles; mais ce qu'ils eombattent, e'est
l'étrahge pretention de quelques uns de refaire
le passé, e'est-a-dire, de donncr a ces couvents et
autres institutions eeelésiasliques le privilege de
la main-morte, en les autorisant a posséder des im-
meubles exempts de payer fimpót, qui retombcrait
ainsi plus lourdement sur les autres contribuabies;
ee que les libéraux veulent aussi empêcher, e'est
qu'on spolie les families pour enriehirles convents;
ee qu'ils demandent encore, e'est qu'on favorise le
travail, source de richesse pour tons, tandis que
l'oisivelé et la mendieité ont pour consequence
lappauvrisseiuent general
Ces tendances, ces pretentions sont-elles mau-
vaises? Nul ne le souliendra; pourquoi dès-Iors
combattre les hommes éclairés qui luiten t contre
de tels abus
Electeurs, si le parti liberal a su toujours faire
estimer le pays an dehors, a l intérieur i) a non
seulement fait respecter la liberie religieuse, mais
encore toutes les liberies constitutionnelles, et, par
une politique modéréë. sage et progressive, il a fa
vorise les intéréts moraux et intellectuels de la
Belgique, comme il a eontribué a donner un im
mense développement a sa prospérité matérielle.
Fidéle a ces principes dc moderation, le parti li
beral. lout en opposant une digue solide aux preten
tions retrogrades des cléricaux, n'a pas hésité, a son
grand regret, a se séparer en certains cas d'un
groupe d'hommes, jadis ses amis, qui se posent au-
jourd'hui comme ses adversaires, paree qu'ils rêvent
au fond de leur cceur ^application dc principes
dangereux pour nos institutions.
Est-il nécessaire, Élecleurs, de vous rappeler ie»
tons les sacrifices et tous les efforts fails par les li
béraux et spécialement par Fancien Ministro dc
i'ïnlérieur M. Vandenpeereboom, pour propager
renseignement au sein des classes populaires et
pour améüorer la position si longtemps précaire
des instiluteurs communaux?
Les sommes annuelles consacréesa cet important
service et spécialement aux traflements des insti
luteurs s'élevaient en I800 a 6,785, 000 francs.
Pendant Ic ministère de notre eoncitoyen, en 6
anSiCelte sontme a élé portée a plus de.000,000
l'r. par an, soit une augmentation de 4,217,000.
et durant celte mème période il a élé dépensé en
Belgique 24,500,000 fr. pour constructions et ré-
parations de maisons d'écoles.
Ces sacrifices sont considérables sans doute,inais
ils sont justifïés par l'imporlance du butaatleindre;
finstruclion rend l'honime meilleur, lui permet
d'améliorer sa condition morale et matérielle;
finstruclion nivelle les inégalités sociales, car dans
un pays d'égalitépolitique, comme le nótre, I'enfant
du pauvre peut arriver, par l'instruetion, a l'aisance
et aux emplois publics, et dans notre ville, dans
notre arrondissement, durant ces quinze dernières
années, combien d'enfantsdeprolétaires,ou depelits
bourgeois, mais iristruits dans les écoles, n'avons
nous pas vus, grace aleur instruction et al'appuides
libéraux, étre nommés a des emplois honorables
de l'Etat, de la Province ou des Communes?
Aujourd'hui et c'est un bonneur pour notre
pays, ne voyons-nous pas placés au haut de la
hiérarchie administrative et politique des hom
mes qui ne doivent leur haute position qu'a leur
intelligence développée par une saine et brillantc
instruction? Répandre l'instruetion au sein de lou-
les les classes socialesassurer une honorable
position a eeux qui sont chargés d'instruire les en-
fants dn peuple, sont des devoirs sociaux, et ceux
qui ont si bien rempli ces devoirs ne sont-ils pas
dignes, Électeurs,de vos éloges, de votrc sympathie
et de votre appui
Déja nous avons rappelé les sommes considéra
bles consacrées chaque année a la construction et a
la réstauralion des édifices des cultes; des dépenses
moins élevécs, sans doutemais sufiisantes, sont
aussi faites pour la restauration de nos monuments
civils, qui, lémoins d'un passé glorieux, méritent
d'étre conservés dans leur splendeur primitive.
La littérature nationale flamande etfrancaise, les
sciences et les arts sont encouragéset notre Belgique
soutient glorieusement encore, dans les expositions
inlernationales, sa vieille renommee artistique.
Mais les intéréts moraux el intellectuels n'ont pas
seuls fixé fattention du libéralisme au pouvoir;
par des mesures sages, sous une administration
éclairée, les intéréts matériels dc Ia nation ont été
aussi sauvegardés et développés.
L'agriculture, la première de nos industries,
celle qui fleurit surtoutdans notre arrondissement,
a atteint une prospérité inconnne jadis. Par suite
de sages traités basés sur une politique eommerciale
libérale, nos produits agricoïes et tout spécialement
nos houblons et notre bétail, ont trouvé un facile
débouché a l'étrangerles écoles et les sociétés
d'agriculture, les conférences et les Cornices agri
coïes inslitués par un Ministre lïbéral, M. Rogier,
et étendus par un autre libéral, M. Vandenpeere
boom, ont favorisé les progrès de notre agriculture
qui ne se traine plus dans les voies de la routine,
et eonstatons le iciavee un légitime orgueil