fassociation agricole de l'arrondissement d'Ypres, composée d'hommes cclairés, dirigée par une admi nistration intelligente, a remporté naguère, a l'Ex- position Universelle dc Paris, la première et unique médaille d'or qifi ait été décernée a ragriculture Beige. Pour facililer les transactions et lcs relations ii l'intérieur, les barrières et les péages sur nos routes pavées ont été supprimés, bien que cette sup pression coulat 1,500,000 francs par an a l'Etat. Naguère encore, alors qu'un terrible fléau, la peste bovine, ruinait les agriculleurs de deux pays voisins, le Gouvernement Beige, avec une sage et intelligente l'ermeté, prenait d'urgenee les mesures les plus énergiqucs pour arrêter la peste a la fron- tière et pour la combattre la,oü elle était parvenuea se manifester dans le paysc'est a noire concitoyen, c'esta notre représentant, alors Minislre de l'inté rieur, que revient, avant tout, rhonneur d'avoir rendu eet immense service a l'agriculture nationale. Prolitant de l'expérienee acquise jadis et meltant en pratique les progrès modernes de Ia science vé térinaire, M. Vandenpeereboom, malgré les recla mations les plus vivcs des ignorants, et les atlaques les plus violentes des imprudenls, ne craignit pas d engager sa responsabilité qui eut éié immense,s'il n'avait pas réussi Sans credits régulièrement votes, nonobslanl des traites internationaux, le Minislre de l lntérieur d'alors pensa qu'un fléau exceplionnellement dan- geréux justifiait des mesures cxceplionnelles; ou- bliant les conséquences graves que sa conduite pouvait avoir pour lui personnellement, n'envisa- geant que les intéréts de l'agriculture et du pays, il se montra courageusemcnt a la hauteur de la po sition: aussi, plus tard, aux accusations succcdè- rent les éloges et tout récemment une recompense nationale, spontanément et généreusement décernée par les agriculteurs Beiges, ct de bautes distinctions bonorifiques, sont venues reconnailre les intelli gents et courageux efforts de notre concitoyen Electeurs, proscrirez-vous celui que le pcuple et les Gouvernements couronnent Le service rendu a 1'agricullure, en cettc cir- constance, par nos Ministres, est immense et pour ne pas avoir suivi leur cxemple, pour avoir oublié les lecons de l'expérienee, les gouvernants de deux pays voisins ont permis au fléau dc faire subir a leurs administrés des pcrles considérables. En Angleterre 540,000 têtes de bélail ont été at- teinlcs, les °/4 254,000 ont péri ou ont été abattues. En Ilollande, on a conslaté 166,600 cas de peste bovine, 111,800 têtes de bétail sont mortes ou ont été abattues. Le total des pcrles pour les deux pays a done été de 566,800 têtes, dont la valeur au prix minime de 500 fr., sans tenir compte des pertes accessoires, peut êtrc évaluée a 110,040,000 francs. En Belgique, dans notre pays si riche en bétail, les pertes eussent été non moins grandes sans les mesures prises par le Gouvernement ma' meté intelligente du Ministère a prévenu ce dc tre. Sauf a Hasselt, les cas dc peste bovine ont a rares et les pertes ont été peu sensibles pour les eul- tivateurs, car le Gouvernement a convenablement indemnisé les éleveurs dont les élables ont été at- teintes par le fléau. Encore une fois, Electeurs, condamnerez-vous celui qui a rendu un tel service a l'agriculture Les sacrifices faits en cette circonstance par le Trésor public sont relativement élevés sans doute, mais, comme lors de la suppression des barrières, ils ont été consentis sans demander aucune com pensation a l'impót. Du reste, depuis 1850 et malgré les grandes dé- penses votées pour assurer Ia sécurité du pays, l'exécution de travaux publics, le développement de l'enseignement, l'extension de la voirie vicinale, etc., etc., aucune imposition nouvelle n'a été créée; les charges publiques, au contraire, ont été réduites: sans pariet' de Ia suppression des barriè res, les péages sur les canaux ont été diminués et les tarifs de nos chemins de fer, comme ceux des douanes, ont été considérablement abaissés. Ce- pendant, malgré ces réductions notables et les dé- penses considérables faites dans l'intérêt général, Ia situation financière du pays est excellente. II est vrai que les hommes d'état libéraux chargés de gé- rer nos finances, consacrenl lout leur temps et toule leur intelligence a la chose publique ei ne s'enro- lentpas, dans un intérêt personnel, connne les ci-de- v.ant hommes d'état catholiques, sous les drapeaux de M. Langrand-Duinonceau ou d'autres créateurs de Sociélés dites financières, induslrielles ou com- merciales. La répartilion équitable de l'impót entre les con- tribuabies a toujours fixé,et c'est justice, l'attention du cabinet libéral. Dernièrement encore, une nou velle répartilion de l'impót foncier a été décrêtée, et nous croyons pouvoir rappeler ici que eet acte de justice a été obtenu sur les instances de notre Représentant, M. Vandenpeereboom. Dans la sesion de 1852, notre député, a peine alors arrivé a la Chambre, démontra Ie premier que les Flandres étaient surtaxéesrenouvelant ses ob servations chaque année, il réussit enfin a faire rendrc justice a ses commettants, et pour notre ar rondissement seul, l'impót foncicr qui s'élevait en 1867 encore a 540,592 fr. par an, est réduit pour 1868 a 420,408, soit une diminution de 120,184 fr., ou environ 22 fr. 24 centimes pour 100 fr. payés en 1867. Cette reduction profitera surtout aux fermiers et aux locataires, qui, d'après nos

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L’Opinion (1863-1873) | 1868 | | pagina 9