JOURNAL D'YPRES DE L'ARRONBISSEMENT Le tobt payable d'avance. YPR pi manche Sixième année. 48. 29 Novembre 1868. Paraissant le dimanche. Laissez «lire, laissez-vous blSmer, mais publiez votre peneèe. PK1\ U'ltBOMÜHEKT POUR LA BELGIQUU 8 frabès par an 4 fr. 50 par semestre. Pour UEtranger, le pori en sus. Un Numéro 25 Centimes PRIX DES AiSSOXCES ET DES RECLAMES 10 Centimes It petite Iigne. Corps du Jouraal, 30 centimes. On s'abonne a Ypres, au bureau du Journalchez Félix t ambin, imp.-ab.. j On traite d forfait pour les annonces souvent reproduites. Toules lettres rue de Dixmude, 59. ou envois d'argent doivent étre adressés franco au bureau du journal. Delamentatione Jeremiie prophetse. Le Progrès se plaignait amèrement jeudi des attaques dirigées par les journaux de ('opposition contre son patron, M. Alph. Vandenpeereboom. Fidéle aux traditions bien connues de sa polé- mique, il accuse de ces attaques les amours- propres froissés, les ambitions dégues. C'est fort commode; malheureusement cela ne résout rien. Toute la question est de savoir, en ce qui nous concerne, si les faits prêcisés par nous sont exacts et nous mettons le Progrès au défi de nous prou- ver le contraire. II pourra se livrer a de vagues déclamations, éclater en injures nous rendons hommage la richesse de son vocabulairepois- sard cela n'infirmera en rien ce que nous avons dit des procédés de iVI. Alph. Vandenpee reboom. Au surplus, c'est un enfantillage de dire qu'ön ne peut pas noramer dix candidats une même fonction chacun sait cela. Mais lorsqu'on en est arrivé écarter ceux qui ont donné des preuves irrécusables de leur dé- vouement aux principes libéraux, sous prétexte que ceux-la agissant par conviction il n'y a pas lieu de s'en occuper, tandis qu'on achète au moyen de faveurs gouvernementales les con sciences vendre, nous avons le droit de dire que ce systémè est inique, immoral et maladroit; nous avons le droit de suspecter la siricérité et la franchise de ceux qui le mettent en pratique. Pour Ie moment nous bornons la nos réflexions. Un jour, peut-être plus proehainement qu'on ne le désire, nous passerons en revue la carrière parlementaire de M. Alph. Vandenpeereboom. II rious sera aisé de déraóntrer alors par un simple apergu que ni ses actes comme ministre, ni ses votes de représentant n'ont jamais été inspires par une conviction profonde, ni guides par une Iigne de conduite droité, mais exelucivemeut calculés sur les circonstances et dictés par les soins inté ressés de sa popularité. Nous prouverons que la plupart des mesures qu'il a prises, la plupart des votes qu'il a érriis, sont en opposition directé avec ses engagements et ses professions de foi électo- rales. II est des gens qui out le tort grave d'oublier que la colère est bien, bien raauvaise cónseillère! Pourquoi le Progrès a-t il la malheureuse inspi ration de parlèr dêcorattóns dans la maison d'un pendu M. Vandehpeereboom n'a t-il pas chamarré sa modeste et orthodoxe poitrine de tous les ordres trouvables et les frères et amis ont-ils jamais tendu en vain leur boutonnière vers Ie grand rlispensateur des faveurs rouges, beiges et fran- gaises? Le compère, en verve de naïve candeur, reconnaït, comme titre de gloire inscrire a l'ae- tif de M. Vandenpeereboom, que si le grand- ministre n'a pas pu assouvir toutes les ambitions, il n'y a eeperidant pas a le lui imputer a crime, il ne demandait pas mieux, mais la plus belle fille du monde ne peut dormer que ce qu'elle a? Et c'est pour avoir fidèlement esquissé cette poli tique du héros des écoles d'adultes, du bienfaiteur de 1'iristitateur Lagache, du frère Siamois de M. Jules Malou, du patron de M. Van Merris, que l'on nous met a dos toutes les plus riches épithètes du répertoire doctrinal. Rappeler les faits et gestes du grand ministre, c'est done, d'après le Progrès, injurier gravement Ie grand homme? Le pavé est il assez lourd, ami Pro grèsP Mais nous écrivons sous le voile de l'ano- nyme?... Inutilement nous cherchons au bas de l'articule, auquel nous répondons, la signature de celui qui nous accuse d'injure et d'outrage. Pourquoi exige-t il de nous ce qu'il juge utile de ne pas mettre lui-même en pratique? Toujours Ie même système Le compère essaie enfin d'une grosse malice et sous un voile qu'il croit fort transparent, il parte de gens qui auratent demandé a faire par tie de certaines commissions, qui auraient sollicilé des décorations et qui aujourd'hui exhalent leur fu- reur, pour se veuger de tristes déconvenues. Eh bien. Messieurs du Progrès, ayez done le courage, vous qui écrivez ce rnot sans rougir, de publier en toutes lettres le nom du person- nage assez vil et assez bas, et qui s'est assez peu respecté pour raendier ceschoses... Ecrivez son nom, et nous nous chargeons de le clouer au pilori de la publicité. Si vous reculez devant ce défi forrael, que signifient vos rodomontades? Le Progrès dit que contrairement aux termes du décret du 30 décembre 1809, l'évêque de Bruges Mgr l'Évêque, dit il, vient de déplacer et de révoquer un certaio nombre de sa- Cfistains. Nous laissons aux journaux cléric iux le soin de répondre au Progrès, nous bornant a faire re- marquer, pour notre part, que l'évêque doit être contrahit au respect de la loi a l'égal du plus mo deste citoyen. C'est ce que le Progrès fera bien de rappeler a ses amis qui semblent l'oublier trop souvent. Mais puisque ce journal est si fort sur le décret de 1809, il en connait sans doute l'art. 3 qui dit que pour faire partie du conseil de fa- brique d'une église, il faut être domicilie dans la paroisse. Or, comrhént se fait il qu'en présence d'un texte si précis, une personne domiciliée dans une commune de notre arrondissement puisse être bouCgmestre et président dé la fabrique d'église de son village et présider en même temps l'une des fabriques d'église Ypres Ce n'est pas une question de personne mais de principe que nous soulevons ici car, après avoir dit maintes fois ce que nous pensons des prétendus libéraux qui acceptent des fonctions l'église, il nous est indifférent que ce soit M. X ou M. Z qui préside les conseils de fabrique. Nous avons recours. dans l'espèce, a la pro fonde science juridique du Progrès pour dissiper les térièbres de notre esprit et nous apprendre en vertu de quel principe de droit et d'égalité le dé cret de 1809 qui doit être comme de juste res pecté par un évèque, peut être violé irapunément par un ami du ministère L'année prochaioe, pour i'époque du camp, dit un journal, ce sont les classes de milice de 1862 et 1864 qui seront rappelées sous les 3rmes. II ajoute Les hommes mariés de ces classes, qui sont nécessaires a leur familie, feraient bien de s'y prendre a temps pour établir cette né- cessité, afin d'épargner l'heure du rappel beau- coup de tracas inutiles au département de la guerre. II nous semble qu'ici les tracas du département de la guerre sont peu de chose en comparaison de ceux des families et des pertes que l'on fait essuyer sans utilité aucune tant de pauvres ou- vriers. Que le département de Ia guerre laisse les travailleurs a leur ouvrage, ce sera le plus sór moyen i'éviter les tracas et tout le monde sera satisfait. Et qu'on ne nous objecte pas les néces- sités du service c'est un argument sans valeur depuis que l'on sait que les miliciens des classes rappelées cette armêe Söus prétexte d'apprendre manier le nouveau fasiI,- ont manceuvré avec les anciennes armes et que chacun d'eux n'a tiré que 5 balles nous disons CINQ avec le fusil Albini. Le Cercle Humanitaire d'Alost vient d'adresser a la Charnbre des représe tants une intéressante

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L’Opinion (1863-1873) | 1868 | | pagina 1