i M. de Laguerronnière est de retour Bruxelles de- puis deux jours. II assistait hier a Ia séance de la Cbambre des représentants, en mêrae lemps que Ie comte Orloff, un des habitués les plus assidus de la tribune diplomatique. II n'est plus du tout question du fameux traité d'union douanière et militaire avec la France, dout on a lant parlé il y a deux mois. Une autre nouvelle a sensation, c'est celle de la re traite prochaine de M. Frère-Orban. Le nouvelliste qui l'a lancée daQS la circulation n'a pas été aussi heureux que la Finance son canard a passé tout a fait inapercu et s'est abattu de lui seul. On attend avec une vive curiosité le jugement du tribunal d'Anvers en cause de M. Delaet contre VOpi nion. Après le réquisitoire de M. le substitut Wou ters, un jugement de débouté rendrait Ia position du représentant d'Anvers extrêmeraent difficile. II res- terait, a la vérité, a M. Delaet la ressource suprème d'un appel a ses électeurs mais eet appel, a supposer qu'il lui soit favorable, n'améliorerait guère sa situa tion, le corps électoral n'ayant absolument aucune compétence en pareille matière.Car,en quoi la réélec- tion de M. Delaet pourrait-elle infirmer la sentence des magistrals d'Anvers C'est ce que M. Delaet comprend trés bien lui-mème; aussi voit-on qu'il apporte la Chambre un front trés soucieux. Le Conseil de perfectionnement de ('instruction pu- blique doit se réunir prochainement pour s'occuper des questions qui lui out été adressées par M. le mi- nistre de l'intérieur, concernant l'enseignement du grec dans les athénées et colléges. Les avis sont loin, parait-il, d'êlre unanimes parmi les membres du Conseilmais, partisans et adversaires du grec sont d'accord que le système actuel n'aboutira absolument a rien et qu'une rèforme radicale est indispensable, soit dans le sens d'une suppression compléte de eet enseignement, soit dans le sens d'un plus grand dé- veloppement a lui donner. Les lettres publiées par M. Emile De Laveleye sur eet intéressant sujet dans le Journal de Gand pro- duisent ici une grande impression. Les hellénistes en sont scandalisés. C'est bien décidémeut le 18 de ce mois que l'affaire Doulton sera appelée devant la Chambre des appels correctionnels. Celte affaire pique au plus haul point la curiosité publique. On assure que beaucoup de témoins entendus en première instance se proposent de compléter leurs dépositions par des révélations qui jetteront un nouveau jour sur ce déplorable procés. Je if en crois rien, pour ma part. II y a, dans celte affaire, beaucoup plus de gens intéressés a se laire qu'a parler. L'amélioration signalée dans l'état du prince royal se maintient. Les nuits sont calmes, la toux a cessé, la respiration est devenue beaucoup plus libre. L'hy- dropisieseulepersisteet nécessite de fréquentes p.onc- tionsqui épuiseraient rapidement le jeune malade s'il n'était soutenuparun robuste appétit. L'appétit, heu- reusement, est excellentle Prince ne mange que des viandes róties, qu'il digère sans le moindre embarras d'estomac. Tous ces svmptömes sont des plus favorables, as- surément mais il faut se garder de croire que le danger ait disparu la situation n'a pas cessé d'être très-grave et il ne faudrait qu'un léger accident pour compromettre les résullats acquis pendant les deux mois qui viennent de s'écouler. En somme, rien de nouveauque des rutneurs de ville sans aucune impor tance. Un journal de Liége avait annoncé que la Reine se trouvait dans un état intéressant. Déja, dans ma der- nière correspondance, j'avais cru devoir vous mettre en garde contre cette nouvelle, qui se trouve suffi- samment démentie par le fait que S- M. fait chaque jour, dans les environs du chóteau, de longues pro menades a cheval. II faut ranger, dans la même catégorie, le bruit de la grossesse de Mme Patti. La direction du théètre de la Monnaie est assurée que les représentations pour lesquelles Mmo Patti est engagée auront lieu du 2S au 29 décembre et rien n'autorise a croire que ces dates doivent être changées. Offenbach triomphe sur loute la ligne. Orphée, au théótre du Pare, la Périchole au théatre des Galeries S'-Hubert font salie comble chaque soir. On parle souventdes signes du temps. En voila un qui n'est pas a négliger. La pièce suivante nous est parvenue trop tard pour être insérée dans notre dernier numéro. Nous regret- tons de n'avoir pu satisfaire plus tót ia demande qui nous est faite M. le colonel Thonon, commandant le 10mo régi ment de ligne, a bien voulu organiser, concurrem- ment avec l'administration communale, quelques ma- tinées musicales qui seront données par l'excellente musique de son régiment, sous la direction de M. Walhain, les dimanches, de midi a une heure, dans Ia grande salie des Halles. (Enlrée par l'esca- lier du Marché-Bas) Le premier de ces concerts aura lieu dimanche pro- chain, 6 décembre. Une affiche, placée a la porte d'entrée dés le ven- dredi de chaque semaine, fera connaltre au public les morceaux qui seront exécutés le dimanche suivant. L'absence d'affiche indiquera que le concert ne pourra avoir lieu. Ges concerts seront organisés a l'instar de ceux qui ont lieu les dimanches pendant l'été, c'est-è-dire qu'ils seront accessibles au public et que la vaste salie des Halles pourra servir de lieu de promenade pendant la durée des matinées musicales. FA1TS DIVERS. Tous les journaux sont remplis de récils des dé sastres qui ont eu lieu dans toutes les localités du pays par suite du terrible ouragan qui a régné pen dant la journée du 6 et loute la nuit suivante. On ne se rappelle pas avoir eu depuis longtemps semblable tempête. Le vent soufflait avec une impétuosité inex- primable au milieu du grondement du tonnerreet des éclairs qui sillonnaient la nue. Ypres et les environs n'ont pas été épargnés. Beaucoup de cheminées ren- versées, beaucoup de toils détériorés, des granges et des maisons renversées. Jusqu'ici nous n'avons heu- reusement a signaler d'autres morts qu'une vache et un éne. On écrit de Lille Deux musiciens militaires beiges avaientfui Ypres, leurgarnison,emportant leurs instruments et presque toute la garde-robe de leur chef, ayant bien soin de laisser dans l'un des pantalons le porte-monnaie bien garni quis'y trouvait. lisavaient gagnénotre ville,oü le chef dépouillé les recherchait inutilement depuis deux jours. La police, mise aux trousses des voleurs, ne tarda pas a retrouver leurs traces, et bier elle les arrêtait rue des Robleds, au moment oü ils tentaient la vente de leurs instruments. N'ayant aucun papier et se trouvant en état de va gabondage, ils vont ètre reconduits a la frontière oü l'autorité beige s'emparera d'eux et leur demandera compte de leur escapade. Monsieur F. avait renvoyé son domestique. Un autre se présente, et Iorsqu'd est a peu prés agréé, son maitre lui dit Ecoutez, mon ami, je ne suis pas méchant, mais je n'aime pas a user mes paroles pour rien. II faut qu'on me comprenne a demi-mot. Ainsi quand je dis Donnez moi mes rasoirs pour me faire la barbe, il faut m'apporter en même temps de l'eau chaude, du savon, un pinceau a barbe, une serviette, enfin tous les accessoires de la toilette. Ainsi du reste. Pendant quelque temps, tout alia a merveille, et M. F. se felicitait d'avoir un si excellent serviteur. Un jour il se sent indisposé, il dit a son domes= tique d'aller chercher son médecin qui demeurait a deux pas. Le Frontin s'en va. Une demi-heure se passeune heure, deux heures se passent également. Point de médecin, ni de do mestique. Enfin, au bout de trois heures, voilé Frontin de retour. Ah ca 1 dit M. F., est-ce qu'il faut tant de temps pour aller prévenir le docteur. DameMonsieur sait bien que lorsqu'il me donne un ordre, il faut que je devine tout ce dont il peut avoir besoin. Je suis done allé prévenir le mé decin, la garde-malade, en cas qu'il faille passer la nuit, le notaire, en cas que monsieur veuille faire son testament, et les pompes-funèbres en cas que mon sieur casse sa pipe. Ooguent et Pilules Hollo way. Fistules, hémorroïdes, excoriations et rétrécisse- ments. Cet excellent Onguentappliqué sur les par ties malades, préalablement lotionnées avec de l'eau chaude, procurent un soulagement immédiat et ne tarde pas a guérir les affections précitées. Ainsi done que ceux qui sont éprouvés par ces douloureux cba- timents de l'espèce humaine s'empressent d'en arrê- ter, dés leur début, les progrès qui sont a la fois per- nicieux etrapides. Les fistules, si on négligé longtemps de les traiter, non-seulement énervent le système, mais détruisent la vitalité. Plus tót on fait usage des inestimables remèdes d'Holloway pour les combattre, plus on est certain d'un bon résultat. Ajoutons que pas un patient ne doit se désespérer car, dans les cas même qui semblaient ne laisser aucun espoir de guérison, ces remèdes ont prouvé leur vertupuissante et sauvé les malades d'une mort cruelle. Pour les ex coriations,quelques applications de cet Onguent bien- faiteur suffisent pour guérir. De leur cóté, les Pilules, employées simultanément avec lui, exercent particu- culièrement leur influence salutaire, en relóchant et faisant disparaitre les rétrécissements quelqu'en soit le siége ou la durée. YPRES. Etal-civil du 4 au 11 Décembre 1868. NAISSANCES. Sexe masculin 4. Sexe féminin 4. MARIAGES. Lebbe, Fidéle, cultivateur et Descamps, Catherine, cabare tière. DÉCÈS. Philip, Catherine, 53 ans, vachère, épouse de Jean Verdoo- laeghe, rue Traversière. Paulin, Virginie, 33 ans, coutU- rière,célibataire, rue de la Boule.Goussex, Benoit, 54 ans, journalier, célibataire, rue Longue de Thourout. Ver- hrugghe,Ursute, 52 ans, denlellière, veuve de Louis Boudry, rne des Veaux. Enfanls au-dessous de 7 ans Sexe masculin 5. Sexe féminin 2. POPERIKfiHE. Etat-civil du 4 au 11 Décembre 1868. NAISSANCES. Sexe masculin 2. Sexe féminin 2. DÉCÈS. Weens, Rosalie, 77 ans, ménagère, veuve de Joseph Bru- neel, rue de Dunkerque. Arlois, Sidonie,28ans, ménagère, épouse de Ange Vandenameele, höpital. Goudenhoofl, So phie, 59 ans, dentellière, rue de Boeschepe. Haesebrouck, Reine, 61 ans, ouvrière, épouse de Francois Sohier. Lie- thout, Sophie. 57 ans, meunière, épouse d'Arsène Monearey Eekhoek. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 4. Sexe féminin 1. E TA T indiquanl les quantités et le prix moyen des grains, fourrages et aulres produits agricoles vendus le 12 Décembre 1868, sur le manche de la ville d'Ypres. NATURE QUANTITÉS PRIX MOTEN POIDS DES ARCHAN DISES VENDUES. PAR MOYEN DE VENDUES. Kilogrammes. 100 kilogram l'hectol. Froment. 41.400 26 00 80-00 Seigle 5.400 21-50 73-00 Avoine 2,200 24-25 44-00 1.400 26 50 80-00 Fêves. 1,100 26 50 80-00

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1868 | | pagina 3