La balle, qui lui fracassa l'épauledroiteetlaboura
la poiirine, futextraite aussitót par un chirurgien qui
les avait suivis.
Depuis cette affaire, ces messieurs ne s'étaient
pas rencontrés.
Mais a l'enterrement de Rossini, M. de Malarino,
qui ne s'est pas trouvé assez puni, l'anuée dernière,
pour avoir calomnié un ami absent de M. Bugard,
provoqua ce dernier dans de tels termes, que M. Bu
gard ne put s'empêcher de lui répondre par le plus
beau soufflet qui ait jamais brCilé la joue d'un
homme.
Un duel mort, a l'épée, fut decide sur le champ,
et il fut convenu que, dans le cas oü l'un des deux
adversaires se trouverait dans l'impossibilité de con-
tinuer le combat l'épée, on aurait recours au pis
tolet.
o On se rendit I'hötel du marquis de C..., l'un
des témoins, et l'on descendit au jardin.
Au bout de dix minutes, après de brillantes at
taques et de savantes parades, le vicomte recut un
coup d'épée qui lui laboura les cótes, ce qui ne l'em-
pêcha pas de tenir bon; mais, ayant recu un autre
coup a la cuisse droite, il lui fut impossible de se te
nir debout.
Comme il avait été convenu, on présenta des
pistolets aux combattants. Et, après les avoir placés
en face l'un de l'autre, M. Henry Bugard debout et
M. Malarino assis, appuyé au pied d'un arbre et a
vingt pas de distance, on donna le signal.
Un seul coup parlit. Ce fut M. le vicomte de Ma
larino qui tira sans atteindre son adversaire...
d Quant a M. Henry Bugard, il ne voulut jamais
tirer sur un homme blessé deux fois et affaibli par la
perte de son sang.
Un récent dècret impérial réserve aux anciens sol-
dats la rnoitiè et même les trois quarts des emplois su-
balternes de tous les services publics. Facteurs,
gardes-champêtres, forestiers, gardes-pêches, canto-
niers, et autres professions semblables seront dévolues
aux anciens soldats.
Soitc'est Ia une bonne pensée.
Mais qu'on nous permette une question
L'armée nereprésente que deuce pour cent de la po
pulation. Que deviendront les gens, nés dans la loca-
lité, qui, sans avoir eu le bonheur d'etre soldats, sont
pourtant bien plus aptes a tous ces services d'intérêt
local dans lesquels le gouvernement a fort peu a voir?
Supposons, dit un chroniqueur, qu'un de ces an
ciens mililaires devienne instiluteur. On songe
involontairement a celtefameuse lecon degrammaire,
a propos du subslantif donnee par le caporal Frémy
au fusillier Blavin
Fusillier Blavin, savez-vous tant seulement ce
qu'il est que le sustanpif?
Cequ'il est le suslanpif? mou caporal, je n'en ai
pas de doutaoce.
Alors suivez bien ma définixion. Le sustanpif,
c'est tout ce qui se laisse toucher. Ma képi, c'est un
sustanpif. Ma ceinturon.. que vous voyez que je tou
che... c'est aussi un suslanpif. Maintenant attention
a ïexempeDans lamaison, elle brüle. oü qu'il
est le sustanpif?
Caporal, il n'y a pas de sustanpif.
Comment, il n'v a pas de sustanpif, animal
Dame 1 mon caporal, si la maison elle brüle, on
ne peut pas y toucher, done il n'y a pas le moindre
sustanpif
Pincé dans sa défiaition, le caporal ne veut pour
tant pas avoir tort devant un subordonné. 11 prend
un biais
Pas de sustanpif 1 Et quand tu fais le feu du
colonel, Savoyard, ou qu'il est ie sustanpif?
II n'y en a pas non plusle feu ne se laisse pas
toucher... mème chez le colonel.
Et comment le fais-tu, alors
Je prends les pincettes, et...
Et bien, fichue bétel apprends la chose que dans
la maison, elle brüle, le sustanpif, c'est les pin
cettes
Si le caporal Frémy doit faire partie de ces futurs
instituleurs que nous donnera l'armée, espérons qu'il
aura renonce aux definitions fantaisistes et qu'il don
nera a ses jeuneséléves une idéé un peu plus juste du
substantif.
Variétés. Le pigeon.
On se demande comment le pigeon, oiseau d'un vol
assez pesanl, peut effectuer de si longs trajets a tra'
j vers les airs avec une rapidité presque égale a celle
du vol de l'agile hirondelle Ce fait a besoin d'ex-
plication.
Avez-vous remarqué quel plaisir les bandes de
pigeons domestiques semblent prendre a exécuter
leurs evolutions dans l'atmosphère Vous êtes-vous
quelquefois demandé pourquoi ces bandes volent
toujours en décrivant de grands cercles, et ne volent
jamais autrement? Je m'empresse de satisfaire, a eet
égard, votre curiosité.
11 y a dans la mer des courants constants, bien
connus des navigateurs, et notés sur les cartes ma
rines il y a également dans les régions inexplorées
de l'atmosphère, des courants constants qu'on re-
trouve a la surface des mers sous les noms de mous-
sons, vents alisès, veuls ethésiens. Ceux de ces cou
rants qui règnent a des hauteurs diverses au-dessus
des continents ne sont indiqués sur aucune carte
vous ne les connaissez pas, assurément ni moi non
plus. Le pigeon voyageur les connait, lui, ou du
moins son admirable instinct lui en révèle l'exis-
tence.
Quand une sociélé d'amateurs de pigeons envoie
par le chemin de fer ses meilleurs messagers de Liége
ou d'Anvers a Marseille, par exemple, que font les
pigeons au moment oü on leur rend la liberté? lis
se mettent tout aussitót a décrire dans I'air de larges
spirales, moyennant quoi ils se trouvent en contact
avec toutes ies couches atmosphériques jusqu'a une
grande élévation. Quand ils ont trouvé Ie courant qui
souffle dans la direction de leur point de départ, ils
s'y abandonnent et arrivent ainsi trés vite avec peu
de fatigue. Sans cet instinct qui ne les trompe jamais,
les longs trajets effectués par les pigeons en peu
d'heures, seraient impossibles.
Les bandes de pigeons sauvages du nouveau monde
et celles des palombes d'Espagne décrivent loutes les
mêmes spirales a leur départ, et ne voyagent qu'avec
le secours des courants constants qui règnent dans
les régions supérieures de l'atmosphère.
Depuis combien de générations, si nombreuses
que nul ne saurait les chiffrer, le pigeon est-il de-
venu domestique et a-t-il cessé de passer sa vie a
voyager Pourtant, il n'a pas perdu en domesticité
l'habitude de voler en ronds, ou plutót en spirales, et
lorsqu'en i'éloignant de sa familie, on le met dans le
cas de recourir a son instinct pour se réunir a sa com-
pagne et a ses petits, il le retrouve et s'en sert,
commes'il n'avait jamais perdu l'habitude des longues
migrations annuelles qui composaient la vie de ses
premiers ancêtres. N'est-ce pas Ia une des plus cu-
rieuses merveilles de l'histoire naturelle des oiseaux
voyageurs9
des Morceaux d'harmonie qui seront exécutés le Di-
manche 27 Décembre 1868, a midi, dans la grande
Salie des Halles, par la musique du 10» régiment
de ligne, sous la direction de M. Walhain
1° Geneviève de Brabant, Pas redoublé Walhain.
2° Ouverture du SermentAcber.
3° Pot pourri de ia Dame Blanche. Buissens.
4° Carmeneita, Polka-Mazurka. Baratto.
Les dangers des mines d'or ei des moyens
de les éviter.
Si tous ceux qui quittent le rivage pour les mines
d'or pouvaient comprendre que, dans leur route, ils
doivent s'attendre a être exposés aux privations qui
engendrent les maladies, la première et la plus impor
tante question de chacun serail celle-ci Quelles
sont les meilleures médecines qu'on doit prendre pour
aller aux mines? A cette question, une seule ré-
ponse serait faite par les ijaineurs vétérans. lis re-
commanderaient aux novices de faire une forte pro.
vision de Pilules et d'Onguent Holloway.
Le mineur, le berger, le citadin.et en résumé toutes
|es classes des colons ont éprouvé les précieux avan-
tages de ces deux grands remedes.
De Swan River a Sydney, de M :lbourne aux avant-
postes Ies plus au nord de ces établissements, les cher-
cheurs d'or les regardent comme les seuls spécifiques
certains pour toutes Ies maladies interneset externes.
II serait difficile de trouver une cabanede berger dans
les pacages les plus reculés de l'Australie oü la repu
tation du Professeur Holloway et sa précieuse décou-
verte n'aient pénetrè, ni une tente, ni une cabane dans
le rayon des mines, oücesmédicaments ne soientrangés
parmi les nécessités de la vie.II semble que les maladies
qui dominent le plus dans New South Wales sont la
dyssenterie et la grippe qui sont promptement guéries
par les Pillules Holloway,et rien autre.
Le trop grand usage de l'eau froide, pendant les
chaleurs, l'imprudent abus des fruits et des viandes
salées, les ardeurs du soleil et les habitudes d'intem-
pérance, sont les nombreuses causes de dyssenterie et
des milliers d'émigrants meurent de ces terribles
fléaux. Mais ceux qui habitent le pays depuis long-
temps, connaissant les propriêtés allérantes et res-
taurantes de ces Jfilules, n'ont aucune peur de ces
maladies. Ils savent bien qu'aucun résultat fècheux
ne peut survenir quand on fait usage de ces re-
mèdes.
La grippe de la pire espèce est une maladie com
mune dans toutes les colonies, et surtout pendant les
mois pluvieux d'avril a septembre, elle prend généra-
lement les proportions d'une épidémie. Les marchands
ambulants qui visitent les mines trouvent, pendant
l'hiver, un débit plus qu'ordinaire des médecines Hol
loway.
Les Pilules, secondées dans leur opération par des
breuvages chauds, chassent successivement chaque
vestige de désordre et, quand il y a mal de gorge, ou
oppression de la poitrine, on ressentira un grand
soulagement en se frictionnant activement avec de
l'Onguent, sur le siége de l'inflammation.
Dans les mines argileuses de Ballarat et lout le long
des bords aurifères du fleuve Turon, la dyssenterie et
la grippe dominent d'une facon extraordinaire, et
nous savons que les succès des remèdes Holloway ont
été des plus triomphants. II en est de même pariout.
Dans toute l'Australie, Van Dieman's Land, et New
Zealand, ils sont considérés comme les grands préser-
vatifs de Ia santé et de I'existence nous apprenons
journellement que les mêmes effets se font ressentir
dans toutes les parties du monde.
Onguent et Pilules Holloway.
Remède certain pour les maux de tête, la bile, les
pertes d'appélit, les faiblesses d'esprit. Ges pilules
peuvent être prises sans danger, en temps humide ou
froid, et n'exigent aucune interruption dans les af
faires ni les plaisirs. Elles agissent doucement sur les
intestins, fortifient l'estomac, excitent une saine ac
tion du foiede la elles purifient le sang, nettoient Ia
peau, donnent du ton aux nerfs et fortifient le système
entier. Elles effectuent un changement véritablement
merveilleux, lorsque la constitution est dèbilitée, de
même elles donnent un bon appétit, corrigent ['indi
gestion, chassent la bile, les étourdissements, la mi
graine et les palpitations de coeur. Des instructions
claires pour l'usage de cette medecine, a la fois douce
et efïïcaee, entourent chaque boite.
VPKES.
Etat-civil du 18 au 25 Décembre 1868.
NAISSANCES.
Sexe masculin 4. Sexe féminin 4.
MARIAGES
Angiitis, Victor,fondeur de fer, et Dehollander, Euphrosie,
denlellière.
DÉCÈS.
Verschaeve, Marie, 57 ans, religieuse,cloitre St-Martin.
Provoost, Anne, 82 ans, dentellière, épouse de Léopold De-
graeve, rue de l'Ecuelle. Gruwier, lsabelle, 48 ans, dentel-
lière, veuve de Francois Duprez, rue de Menin.Delocht,
Jean, 27 ans, soldat A l'école decavalerie, célibataire, rue des
Bouchers. Dewitte, Eulalie, 46 ans, sans profession, épouse
de Louis Deraedt, Marehé-au-Bois. Notebaert, Jacques,
43 ans, cordonuier, époux de Fidéle Lihberecht, rue Basse.
Enfanls au-dessous de 7 ans
Sexe masculin 2 Sexe féminin 1.
Poperinghe.
Prix moyen du marché du 24 Décembre 1868.
Froment, l'bectolitre21 33
Seigie 15 00
Avoine10 80
Pomines de terre, les 100 kilog6 50
Beurre, le kilog3 50
Houblon, les 50 kileg58 00
E T AT indiquant les quantités et le prix moyen
des grains, fourrages et autres produits agricoles
vendus le 26 Décembre 1868, sur le manche de la
ville d'Ypres.
NATURE
QUANTITÉS
PRIX MOTEN
POIDS
DES ARCBANDISES
VENDUES.
PAR
MOYEN DE
VENDUES.
Kilogrammes.
100 kilogram
l'hectol.
Froment.
7.700
26 57
80-00
Seigie
4.900
20-50
75-00
Avoine
900
24-50
44-00
700
25-75
80-00
Fèves.
300
26 00
80-00
Saint-Josse -ten-Noode. Imp. P. Verteneuil,
5, Imp. du Barbier.