t Le tout payable d'avance. JOURNAL D'YPRES DE L'ARRONDISSEMENI VS'IVES, l>imanche Septième année. N° 7. 14 Février 1869. PltlX D'/IBOHIEHEXT POUR LA BELGIQUE 8 francs par an; 4 fr. 50 par semestre. Pour FEtranger, Ie port en sus. Un Numéro 25 Centimes, PISIX l»ES AHHOICES ET DES RECLAMES 10 Centimes la petite ligne. Corps du Journal, 30 centimes. Paraissant le dimanche. Laissez dire, laissez-vous hIAmer, mais publiez votre pensèe. On s'dbonne a Ypres, au bureau du Journalchez Félix Lambin, imp.-iib rue de Dixmude, 59. On traite a forfait pour les annonces souvent reproduites. Toutes lettres ou envois d'aryent doivent etre adressés franco au bureau du journal AVIS IMPORTANT. Nous croyons être agréable a nos abonnés et a nos lecteurs en leur annongant que la librairie E. Peetersétablie rue de l'Hópital, n° 31, a Bruxelles, donne un abonnement gratuit d'un an a I'Opinion toute personne qui fait un achat de livres de son catalogue, d'une valeur de Treize francs 50 cent. Un achat de musiques du catalogue de la dite librairie, d'une valeur de Vingt francs, donne droit au même avantage. S'adresser pour recevoir Franco soit le cata logue de livres, soit le catalogue de musique, a la librairie E. PEETERS, rue de l'Hópital, 31, a Bruxeli.es. M. I'andenpeereboom et l'abbé Choppinet. Rien de dróle ni d'instructif comme l'étude des méandres de la politique de hauteécole. Un homme proclame ['excellence et la suprématie d'un principe sur un autre principe pour l'éta- blir, les harangues succèdent aux harangues, les professions de foi les plus truffées se suivent et se ressemblent; bref, éclate, claire comme la lu- mière du soleil, la preuve que les destinées heu~ reuses ou malheureuses de la nation sont étroite- ment rivées l'application des doctrines préco- nisées. Ergo le triomphe et la pratique, a n'importe quelle dose, du principe contraire, de la doctrine opposée, mènent en droite ligne a l'ablme réactionnaire, a ranéantissement mora! et matériel des peoples. Le feu et l'eau! Très-bien. Cet homme, eet apótre si gonflé de libéralisme, animé d'une si noble ardeur, si sin cere en sa foi, porte nécessairement la conviction dans les émes et c'est en chantant le choeur de Charles VI que le corps électoral l'envoie la Chambre et l'hótel du ministère de l'Intérieur. Le voila tout-puissant, si puissant que lors- qu'il éternue l'Olvmpe et le monde s'inclinent respectueusement. Comme de juste, le pre mier souci de ce cceur si dévoué est d'organiser l'instruction, de fagon qu'elle fasse pénétrer au cceur et au cerveau de la population le germe de la bonne doctrine.Une loi indique.parexemple, le nombre d'écoles normales que le gouvernement a le devoir de créerc'est la digue a opposer au flotenvahissant qu'en temps d'élection legrand ministre montre du doigt a ses sujets tremblants et convaincus, ia commission centrale s'as- semble Ie ministre bardé de libéralisme, l'ora- teur du Congrès de 1846 se trouve face face avec un tout petit abbé,du nom de M. Choppinet, agent-d'affaires de Mgr de Namur. En moins d'un rien, le pauvre abbé est dans la gueule du lion, des crocs puissants étreignent sa chair a Remue-t-il Ia queue lamente une voix anxieuse, dans ce cas, je suis perdu!.... Le lion-doctrinaire rugit, mais n'étrangle pas, cher monsieur Choppinet. Au voeu d'une loi régulièrement votée, comme ministre exécutant, le commensal de M. Van Merris avait un impé- rieux devoir a remplir. Or, qu'est-il arrivé? L'exécution de la loi sur l'organisation des écoles normales est restée, peu de chose prés, a l'état de lettre morte le clergé a lout accaparé! Sous la pression de l'opinion publique et de la presse anti- doctrinaire, le mmietre réclame une part des miettes -Vous nous tuez, a hurle douioureusement monsieur Choppinet. Vous tuer, cher abbé, que nennü... Oü prendrions-nous nos comparses si, en temps d'élection, vous cessiez de nous servir d'épou- vantail aux yeux du troupeau? Criez moins fort, et faisons part deux! Part d deux! C'est le dernier mot du code doctrinaire, l'exploitation en commun, le partage du gèteau, la duperie a l'état de système gouver- nemental. Places et honneurs pour les uns, direction suprème et réelle de l'enseignement public au profit des Choppinet Nous ne pouvons assez vivement engager nos lecteurs et Ie corps électoral d'Ypres méditer attentivement le huitième rapport triennal sur la situation de l'instruction primaire en Beigique, par M. Alph. Vandenpeereboom. Lecture faite, nous lui demanderons comment il convient de qualifier le libéralisme et les principes poli- tiques de l'ancien ministre de l'Intérieur. SLe l'KDblSÈS et les dames de Eamotte. Nul n'a d'esprit hormis nous et nos amis. Cette maxime a été de tout temps celle du Progrès. A l'en croire, c'est M. le bourgmestre qui a tout fait dans l'affaire des dames de La- motte encore un peu le moniteur de M. Beke nous dira que cette question a été inventée par son patron. La question, écrit ce journal, a surgi au commencement de 1859. Qu'importe la date? C'est une erreur d'ailleurs. La question exis- tait déjè lorsqu'un des amis du Progrès, trans- formé en comparse de M. Ie doyen, approuvait la gestionpar les administrateurs spéciauxdes biens de la fondation et fournissait par cette con descendence inexplicable des arguments aux par tisans des anciens abus. Elle existait lorsqu'un autre ami du Progrès payait avec ostentation la patente que refusait d'acquitter l'école-ouvroir de Ste-Marie. On ne l'a pas oublié c'était un lé- gislateur qui s'interposait cette fois au moment oü le fisc appliquait la loi aux religieuses Lamotte comme a tout autre contribuable. Mais lorsqu'on vend le mobilier d'un pauvre ouvrier, qu'une femme et des enfants sont jetés, mourant de faim, sur la paille, lorsque le bourgeois, le petit com- mergant doit prendre, en temps de crise, sur son pain quotidien et celui de sa familie pour payer sa patente, MM. les législateurs interviennent-ils pour arrêter Taction du fisc, et paree qu'il s'agit d'un couvent, paree que des religieuses refusent obéissance h la loi, un sénateur prétendüment libéral viendra infliger un désaveu public l'au- torité et encourager de ses deniers la résistance cette loiEn vérité ce serait odieux si ce n'était ridicule Voilé des actes qui nous autorisent dire que toute cette affaire de la fondation Van Zuutpeene a été vue de mauvais oeil par nos pseudo-libéraux voila les actes sur lesquels nous avons appelé Tattention et demandé l'avis du Progrès. Nous avions prévu qu'il ne répondrait pas nos questions, le cas étant trop embarrassant. Que fait maintenant a la thèse Tépoque pré- cise a laquelle a surgi le différend? Que fait la bonne ou la mauvaise humeur de M. Beke? Que Jupiter fronce le sourcil ou qu'il rigole dans l'Qlympe, cela nous laisse fort indifférents. Ce que nous avons voulu établir, c'est que sans la courageuse persévérance de M. Vanheule, la question était enterrée a sa naissance. Quoi d'é- tonnant d'ailleurs? Amuser le tapis avec des promesses, pourfendre les cléricaux en paroles et, lorsque sont promulguées des lois dont le pays attend le meilleur résultat, en détruire tous les bons effets dans la pratique et, par une applica tion tortueuse des principes, rendre un a un aux cléricaux tous les priviléges qu'une longue lutte leur avait arrachés, n'estce pas la toute Ia poli tique doctrinaire? C'est ce qu'a fait M. Alph. Vandenpeereboom pour la creation des nouvelles écoles normales c'est ce que vient de faire M. Bara dans sa correspondance avec l'épiscopat, en remettant aux séminaires Tadministration de certaines bourses. L'OPINION i

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L’Opinion (1863-1873) | 1869 | | pagina 1