ment du pied t'homme qae la conciliation et la modération avaient incliné devant Ia mttre cons- puée, mais obéie. L'organe Ie plus autorisé de Nos Seigneurs en Jésus-Christ, notifie dans ces termes les senti ments de reconnaissance du parti auquel M. Ie ministre de la Justice vient de payer un incroyable tribut d'humilité M. Rara est pour nous l'antithè»e la plus accentuée de la conciliation et Ie com- tempteur Ie plus audacieux que nous ayons eu b de nos libertés et de nos droits constitution- nels. Sa présence au pouvoir est un danger b réel pour Ie pays, car par ses actes de provoca- lion, par ses incessants dénis de justice, M. Bara nous mène droit a la désaffection, le plus .grave des périls, surtout pour un petit peuple. b Telle est la résultante fatale de la ligne courbe, des compromis avec Rome et ses adeptes tant de fois flétris a cette place même au grand déplai- sir des frères et amis qui allume un peu tard l'ire des promoteurs de la main dans la main, b Et que de naïfs aveux, que de larmoyantes con fessions l'équipée du Sénat arrache a ces pauvres bernés Mais il me semble, s'écrie le scribe b du doctrinarisme, qu'il n'est pas digne d'un b grand parti, qu'il n'est pas digne de l'opinion 8 libérale de faire des concessions a une compa- b gnie qui lance l'anathème sur les libertés mo- b dernes, qui est la conseillère de la cour de b Rome, qui a inspiré 1'Encyclique et le Sylla- b bus..... Avouez, Messieurs, que voilé une pi- b toy able log ique b (Ann. parlem., séance du 24 février). Et M. Orts II y a une demi-heure, j'aurais b fait de la conciliation, mainleuant je n'en veux b plusB Et M. Pirmez J'ai négocié (ahj'ai con- b cilié, beoucoap conciliê, horriblement concilié, b mais... je ne vais plus jamais le faire b Et Mailre Bara Ah messieurs, messieurs, b voyez un peu b J'ai amené une transaction sur la ques- b tion de la libertè de la chaire. b J'ai amené une transaction (Pouah b M. le ministresur l'exécution de la loi b des bourses d'études. J'ai tardé b provoquer la discussion de la loi sur le temporel du culte et b Et ce» hommes, pour lesquels je compro- d mets la dignité du libéralisme et du pouvoir, b ces hommes me siguifient congé et me traiteut b un peu moins bien qu'un chien enragé1 b Fallait pas y mettre le doigt, parbleu! L'autruche croit échapper au danger qui la menace en cacbarit sa tète dans le sable. A l'instar de l'oiseau du désert, vous vous êtes précipités tête perdue dans les abimes de la conciliation et il a fallu que la main débile de nos souffreteux sénateurs vous secouèt rudement pour vous rap- peler a la réalité... La Itgon vous profitera-t-elle au moins On n'ose pas même l'espérer Encore un soufflet sur la joue libérale de nos administrateurs communaux En ce moment se donne une série de conférences h Furnes et l'ad- ministration locale, saus craindre les criailleries déricales, amis les salons de l*Hótel-de-Ville la disposition des conférenciers. Honneur a cette ad ministration libérale Honte noscafards doctri naires Correspondence prticnlière de I'OPIXIOS. Bruxelles, 5 mars. Inutile de vous dre que la prochaiDe séance du Sénat est attendue bi avec Ia plus vive impatience. La discussion sera v:»e, s'il faut en juger par le ton des correspondences tchangées entre MM. Forgeur et d'Anethao mais il r'est pas présumable qu'elle se prolonge longtemps. le Sénat compte peu d'orateurs; on y expédie, en gétéral, les affaires avec une trés grande célérité. A noins que la droite ne saisisse cette occasion pour ncommencer la polémique sur les affaires de St-Génois, il y a a supposer que le débat qui va s'engaget ne prendra pas plus de deux ou trois jours. La droite du Sénat persiste a prétendre que le re- jet du budget de la Justiee n'est pas le résultat d'une surprise et qu'elle ne s'attendait pas plus que la gauche ce qui est arrivé. Gela me parait bien diffi cile a croire. Depuis dix ans que j'assiste régulière- ment aux débats parlementaires, j'ai toujours vu qu'au moment d'un vote important, les membres des deux partis prenaient soin de se compter d'avance, et il serait d'autant plus extraordinaire que l'on eüt dèrogé a cette habitude dans la circonstance présente, que les deux partis sont presqu'en forces égales au Sénat. II est vrai pourtant, car il faut tout dire, que la gauche avail les mêmes raisons que la droite de s'as- surer d'avance de la présence de ses amis et que si elle a négligé se soin, il n'y a pas de raison détermi- nanle pour afïïrmer que ses adversaires ont été pré- cautionneux. Des journanx laissent entendre que plusieurs mem- bres de la majorité seraient décidés a ne pas assister la séance de lundi prochain, afin de protester, par leur absence, contre la conduite du cabinet et no- tamment contre le lrngage tenu par M. Frère en par- lant du dernier vote du Sénat. Je ne suis pas a même de vérifier ce qu'il peut y avoir d'exact dans ces bruits. Tout ce que je puis vous dire, c'est qu'on en fait peu de cas dans les sphères gouYernemeutales et qu'on s'y monlre parfaitement rassuré sur le résultat du vote. Un homme bien étonné du bruit que l'on fait au- tour de son nom, c'est le représentant de Terbecq, accusé d'avoir trahi son parti pour s'être permis de voter le budget de la Justiee. Convenez qu'il faut peu de chose par fois pour arriver a la notoriété. M. de Terbecq siége dans nos Cbambres depuis les Etats- Généraux. Qui avail jamais entendu parler de lui A peine savait-on son nom. II y a quinze jours, vous auriez dit qu'il y a la a la Chambre un représentant portant le nom de de Terbecq, que beaucoup de gens, même parmi ceux qui s'occupent de politique, vous auraient affirmé le contraire. Mais voila que eet homme obscur, ignoré, s'avise un jour, on ne sait trop pourquoi, d'émettre un vote peu agréable a son parti. Aussitól il passe a l'état de personnage impor tant et devient Ie point de mire d'une polémique a laquelle son nom einprunte tout-a-coup une sorte de cèlébritè. Si les journaux de l'opposition croient faire beau coup de peine a M. de Terbecq en l'attaquanl avee une pareille virulence, je crois qu'ils se trompent et qu'ils encouragent plutót le mauvais exemple. Que de deputes obscurs qui ne demanderaient pas mieux qued'être malmeues comme le représentant de Ter- monde, ne fut ce que pour faire parler d'eux I M. de Terbecq n'est pas, du re^te, aussi facile a conduire qu'on pourrait le croire. Vous aurez lu peut-être dans les journaux que M. Delaet lui ayant reproché son vote dans des termes déplaisants, le re présentant d'Anvers avail recu cette dure réponse Jen'ai pas a recevoir deslecons d'honueurde vous. Cet incident ayant été rapportédans l'Echo du Par lement, M. Delaet a fait des démarches auprès de ce journal pour en obtenir la rectification, pretendant que les choses avaient eté inexactement relatées. Mais quand M. Hymans s'adressa a M. de Terbecq pour lui demander des renseignements sur ce qui s'était passé entre M. Delaet et lui, et s'il consentait la rectification sollicitée par le représentant d'An vers, le député de Termonde refusa carrément toute explication. Ge qui fait que la rectification n'a pas eu lieu. Puisque j'en suis parler de M. Delaet, je vous dirai que les plaidoiries de son appel contre I'Opinion d'Anvers sont retardées par suite de la maladie de M. Mesdagh,l'avocat-général chargé de porter la parole dans cette importante affaire. M. Mesdagh, quia subi une très-rude atteinte de l'épidémie régnante, est du reste en pleine voie de rétablissement. Je dis l'épidémie régnante. J'ai tort, l'épidémie a complétement disparu. Les hópitaux se vident et les médecins, qu'elle a littéralement mis sur les dents, commencent reprendre haleine. II était temps 1 car l'épouvante avait pris, dans les derniers temps, de telles proportions qu'on a pu croire un instant que tout Bruxelles allait émigrer. La discussion du projet de loi sur la contrainte par corps ne sera terminéeque samedi. Rien n'est moins assuré jusqu'a présent que ['adoption du projet du gouvernement. Ce projet rencontre trés peu de sym pathie dans les rangs de la droite, comme il est facile de le voir par l'opposition que lui font la plupart, si ce n'est l'unanimité des journaux catholiques. Quant a la gauche, elle est profondément divisée. Elle voterait en masse le projet si le ministre consen tait a se rallier a un amendement qui maintiendrait la contrainte par corps pour le recouvrement des dommages-intérêts en matièredepresse. Mais M. Bara est fermement résolu, je puis vous en donner ('assu rance, a repousser cet amendement. A supposer même qu'il l'acceplat, le vote du pro jet ne serait pas encore assuré, car plusieurs repré- sentants de la gauche, plutót que de consacrer un état de choses qui devient souverainement offensant pour la presse dés qu'on la maintient hors du droit commun, sont résolus a se joindre Ia droite pour repousser le projel de loi. La Chambre a fixé mardi prochain la discussion du projet de loi sur la révision des listes éleclorales, qui va donner lieu, trés probablement, a de loDgs débats. Puis viendront, a la suite, les budgets, non encore votés, de l'exercice courant et les budgets pour l'exer- cice 1870. Personue ne croit a la possibilité de dis— cuter, dans le courant de la session, le projet de loi sur le temporel des culles. On parle vaguement d'une session extraordinaire. Mais. je n'ai aucune raison de penser que ce bruit soitsérieux. On a vu que l'intention de notre ministre de la justiee était de laisser a l'autorité épiscopale Ie temps de relirer ses intructions au sujet des operations césa- riennes, afin de n'étre pas oblige de déposer un projet de loi pour réprimer les abominables pratiques du clergé. ij On ne s'est pas montré aussi conciliant en Hol- lande. La seconde Chambre des Etats généraux discute, depuis lundi dernier, un projet de loi sur les inhuma tions. Elle vient d'adopter un amendement, présenté par le député de Brauw, et tendant a prévenir en Hollande lesscandales dont notre pays a été témoin. La majorité de la Cambre a voté le principe d'une ré- pression et s'occupera probablement lundi prochain de Ia pénalité. L amendement inter dit la pratique des ópérations césariennes aux personnes étrangères ós l'art de gué- rir. Etoile beige). Croqulgnoles. Morte la belle littérature Oncques ne la connut plus polissée, plus limpide, plus académique, plus artistement ciselée :.un vrai bijou de Benvenuto Cel lini Reiisez, pour vous en convaincre, lesémou- vantes tribulations d'une pomme de terre, par une plume aussi légumière que féconde... L'héroïne du Parnv ofliciel n'était pas descendue au fond de la marmite, que voici le tour du houblon. On le sent le barde a monté sa lyre d'un cran; il s'élance vo- luptueusement vers la céleste-patrie.Messieurs et dames, attenchonC'est de plus en mieux ofli ciel... et franchais! J> A PRÉSENTER LE PROJET DE LOI SUR LES OPERATIONS CÊSARIENNESl...

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L’Opinion (1863-1873) | 1869 | | pagina 2