FAITS l»a%'E5ass. El tous, comme ouvriers que i'on met a la ISche, Fouillons les Bancs a plein museau, Et de l'ongle et des dents travaillons sans rettlche, Car chacun en veut un roorceau L'Fglise la vraie expose a la vénération et a Ia bourse des fideles 7 jambes et 17 bras de saint Ignace d'Antioche or, ce saint a élè dèvoré par les bons Les fabricants d'aclions hypotbéquent l'avoir des dupes sur Ie sable que ie vent emporte... en Hongrie el ailleurs. Ge système d'exploitation differe-t-il essentielle- menl La scission que nous avons signalèe au sein de l'Associalion libérale de Charleroi, est une preuve irrefutable de ia lassitude des hommes reellement liberaux, qui, fatigues d'une politique ennemie de tout progrès, veulent enfin que le pays marche en avant. Ce qui est un cri do triomphe pour les hommes de progrès est un cri d'afarme pour la doc trine, et deja la presse officieuse, au nom du libéra lisme en danger, demande la fusion de toutes les nuances de ce parti. Etrange invitation de la part d'uu parti qui, tant que son adversaire, le parti clè- rical, ue le menace pas, ècrit sur son drapeau celte devise Pas de concessions Le parti doctrinaire croit-il, par hasard, que l'on sera toujours la dupe et que ceux qu'il raille ou qu'il meprisequandleur con cours est juge inutile, vontserendre a son appel pour lui préparer un nouveau triomphe? Bien sotsseraient les vrais libéraux d'agir ainsi. D'accord avec un de nos confrères, qui publiait ré- cemment un excellent article trop long pour être reproduit, nous croyons que l'expérience a été assez longue, assez instructive, et que les progressistes ne selaisseront pas duper. Ce qu'il leur faut, ce nesont pas des promesses, toujours décevantes, mais des actes. Ce qu'ils veulent, cen'est pasle renouvellement d'un programme trompeur, mensonger, mais la franche solution des problèmes sociaux les plus urgents, l'amélioralion de nos lois et de nos institu tions, le relèvement de la condition morale et maté- rielle des classes laborieuses. Pour qu'une réconciliation füt possib'e, il seraitdonc indispensable que le ministère imprimat a notre ac- tivité politique une direction nouvelle et féconde qu'd abdiquêt celte sourde hostilité qu'il oppose au progrès. Nous savons bien qu'il seretranchera encore derrière l'immobilisme de sa majorilé parlementaire, l'opposanta loute réforme sérieuse. Maiscetle majorité ne se compose-t-elle pas de candidats ofïiciels V Le gouvernement n'intervienl-il pas d'une manière os tensible dans les luttes électorales t Helas I i! n'y intervienl que d'une facon trop visible et son intention n'est pas de porter remède a eet abus. Au contraire, l'organe officieux du ministère, 1 'Echo du Parlementdeclare a toute occasion que noire sys tème élecloral est excellent, qu'il est l'idéal du genre et que les pays oü on croit l'améliorer en ctendant le droit le suffrage a un plus grand nombre de citoyens, commettent tout bonnement un acte irréfléchi. Cela ressort a toute evidence des conclusions d'un article publiè par le journal précitè, en réponse a I'Indépen- dance. II dit a propos de la question electorale En traitant celte question, l'on oublie sans cesse de nous dire quels sont les bienfaits qu'on attend de la réforme que l'on préconise T Quelles sont les merveilles dont nous gratifierait l'abaissement du eens ou la revision de la Constitution 9 Quelle est la gloire que nous donnerait la réforme et que le système actuel nous empêcbe d'atteindre Qu'on nous la rèvèle qu'on nous la montre dans l'un ou dans l'auire de ces pays qu'on nous conseille d'en- vier Qu'on nous fasse juger l'arbre d'après ses" fruits; Mais s'il s'agit lout simplement de sacrifier a la mode et de faire comme tout le monde; nous t> demandons la permission de rester ce que nous sommes, avec celte consolation qu'en cela, comme en d'autres matières, les derniers sont quelquefois les premiers. On n'avoue pas avec plus de candeur ou de cy nisme qu'on a des yeux et qu'on ne veut pas voir, qu'on a des oreilles et qu'on ne veut pas entendre. On n'avoue pas avec moins d'audace qu'on est decide a croupir dans la routine. Ce serait done, nous le répétons, courir au-devant d'une mystification que de repondre a l'appel des doctrinaires. Le soil de a doctrine est fixe, il faut qu'elle disparaisse, qu'elle succumbe sous le dédain public. Ce n'est qu'alors, mais alors seulement, que la Belgique pourra reprendre parmi les natious Ie rang qu'elle a perdu. Journal du Jeudi.) Un collaborateur du Journal de Gand commente en ce moment dans les colonnes de ce journal le nouveau Code pénal beige, et il Ie fait en enduisant nos légis- lateurs d'une nouvelle couche de ridicule. Voici un des traits décochés par le commentateur Tous ces arrêts de condamnation a la peine de mort ou des travaux forces prononceront (remar- quez qu'il est dit prononceront et pas emporteront) contre les condamnés l'interdiction a perpétuité du droit 1° de remplirdes fonctions ou etnplois publics, n 51° de vote d'élection, d'éligibilitè, 3" de porter au- <i cuue decoration, etc., etc., 4° de faire partie de ia garde civique ou de servir dans l'armée. L'arrêt de la Cour doit de plus être affiche par extrait. i) Nous avons vu les effets de ces sages prévisions du législateur. On a pu lire récemment, a la prin- cipale porte du palais de justice, un arrêl émané i>_ de notre Cour d'assises et condamnanl une femme n aux travaux forces, en la déclarant incapable de faire partie de la garde civique, de prendre part t aux élections (sans doute pour le cas ou la proposi- lion de M. Stuart Mill passerait dans nos lois), de siéger dans nos Chambres legislatives, dans une évenlualité semblable, de porter quelque décora- tion, etc., etc. Celte énumération dans un arrêt condamnant une femme aux travaux forcés est déja remar- quable. Mais il faut surtout songer a l'effet qu'elle ne peut manquer de produire sur toute l'assis- tance, au moment solennel oü le président de Ia n cour d'assises prononce une condamnation a mort, s dit que l'exécution aura lieu sur une des places publiques de la ville de... et déciare immédiate- ment que le condamné ne pourra désormais faire partie de la garde civique, être élu représentant ou sénaleur, et recevoir la decoration de l'ordre de Léopold. Lies couvents. On n'y sail ce que e'est que d'être pauvre par la nourriture grossière, pauvre par la nécessité du tra vail, pauvre dans tout le détail de la vie. Oü sont ces anciens inslituleurs de la vie religieuse qui ont voulu se faire pauvres par sacrifice, comme les pau- vres de la campagne lesontpar nécessité Ils s'élaient proposé pour modèle de leur vie celle de ces ouvriers champêtres qui gagnenl leur vie par le travail, et qui, par ce travail, ne gagnent que le necessaire. C'est dans cette vraie et admirable pauvretè qu'ont vecu tant d'hommes capables de gouverner le monde, tant de vierges délicales nourries dans l'opulence et dans les deiices, tant de personnes de la plus haute condition. C'est par la que les communautes peuvent être géné- reuses, hbérales, désiuléressées. Autrefois les soli taires d'Orient et d'Egyple. non-seulement vivaient du travail de leurs mains, mais faisaient encore des aumónes immenses. On voyait sur la mer des vais- seaux chargés de leurscharites. Maintenantil faut des revenus prodigieux pour faire subsister une commu- naulë. Les families accoutumées a la pauvretè épargnent tout elles subsistent de peumais les communaulés ne peuvent se passer de l'abondance. Com- bien de centaiues de families subsisteraient magnifi- quernenl de ce qui suffit a peine pour la dépense d'une seule communauté, qui fait profession de renoncer aux biens du siecle pour embrasser lapauvrete! Dans ces communautes la dépense des infirmes sur passé sou vent celle des pauvres d'une ville. C'est qu'on est de loisir pour s'ecouter soi-mêmedans les moindres infir- mitésc'est qu'on on a le loisir de les prévenir, d'être toujours occupè de soi et de sa délicatesse, c est gu on ne mène pas une vie simple, pauvre, active et coura- geuse. De Ia vient, dans les maisons qui devraient être pauvres, une apreté scandaleuse pour l intérét le fantóme de la commuaute sert de prétexte pour le couvrir, comme si la communauté était autre chose que l'assemblage des particuliers qui ont renonce a tout, comme si le desintéressement des particuliers ne devail pas rendre toute la communauté desinle- r^ssée. Ayez affaire a de pauvres gens chargés d'une grande familie souvent vous les trouverez droits, modérés, capables de relacher pour la paix et d'une facile composition. Ayez affaire a une communauté régulière, ellese fait un point de conscience de vous trailer avec rigueur. J'ai honte de le dire, je ne le dis qu'en secret eten gémissant... on ne voitpoint de gens plus ombrageux, plus difjicultueux, plus tenaces, plus ardents dans les procés que ces personnes qui ne devraient pas méme avoir d'affairesCceu rs bas, coeurs rétrécis, est-ce done dans l'école chrétienne que vous avez appris Jésus-Christ, Jésus-Christ qui n'a paseu de quoi reposer sa tête et qui a dit, comme Saint-Paul nous l'assure, a on est bien plus heureux de donner que de recevoir. a Bossubt, évéque de Meaux. Voici d'ailleurs un trait qui montre la folie dont est capable une religieuse, surtout cloilrée Me trouvant un jour dans un parloir avec la supé rieure du couventaccompagnéed'unejeune assistante, lesquelles étaient séparées de moi par une grille, la supérieure a 1 la cbercher un document qu'elle voulait me soumettre. Aussitót qu'elle fut sortie du parloir, il arriva qu'un reste de dent, qui me faisait souffrir, se détachant tout, coup, je me sentis la bouche humectée de sang. Permettez-moi, ma soeur,.dis-je a la religieuse, de vous quitter une minute je vais a la cour tejeter ce sang et me purifier la bouche a la pompe. Oh! mon bien cher Père, me fit-elle du ton le plus tendrement accentué, de grace, je vous en con jure, doonez-moi ce reste de dent, que j'aie quelque chose de vous jusqu'a mon dernier soupir je porte- rai toute ma vie ce trésor sur mon coeur. Je reviens tout de suite, répondis-je, effrayé d'une telle demande. Et je m'esquivai au plus vite. Mon premier soin fut de jeter trés loin, au-dela d'un mur, ce débris de ma dent malade. Quand je rentrai, la religieuse me Ia redemanda. Elle est perdue jusqu'au jour de la resurrec tion je l'ai jetèe bien loin derrière un mur. C'est dans notre jardin, dit-elle; je la cherche- rai jusqu'a ce que je la trouve. Et je vis unc larme couler de ses yeux. La rentree de la supérieure mit fin au dialogue. Ceci se passait, en 1861, dans un couvent de l'Armorique, cette terre sanclifiée jadis par Cadoc. Dom Pierre-Marie-Raphaêl des Pilliers, Moine profès «te l'abbaye <te Solesmes, fondaleur et premier supérieur de l'abbaye d'Acey Le Journal del'Instruction publieunepiècecurieuse par laquelle un instituteur de village, remplissant les fonctions de clerc, s'engage en vers M. le curé, chef de l' ég Use. Nous y remarquons entre autres les promesses sui- vantes Je promets a M. le curé et m'oblige, en ma qua- lité de premier chanlre et d'instituteur, a remplir les fonctionsci-dessous désignèes. A défaut d'enfant de coeur, je serai obligé dans la semaine d'aller servir la messe de M. le curé, a qui je reconnais devoir respect et obéissance. Comme mon predécesseur, je m'engage a balayer l'église chaque samedi et veille de fête tombant dans la semaine. Je tiendrai propremenl le niarchepied de l'autel j'enlèverai les toiles d'araignées mais il me laissera libre de faire faire ces services par les enfants de l'école, seulement je serai tenu de les surveiller. Si M. lecuré me fait plisser le linge i) de l'église et que je puisse le faire, cette besogne n m'incombera mais, dans ce cas, je serai pave par la fabrique. On assure que, pour protéger les toitures en paille contre ie Eu, il suffit de faire un enduil composè de 7 dixièmes de terre glaise, de 1 dixième de sable, de 1 dixième de crottin de cheval at de 1 dixième de chaux vive le tout bien mélangé et dèlayé avec de l'eau jusqu'a consistance de mortier. On applique eet enduit sur la surface de chaume et on donne a la couche une épaisseur de 1 centimetre environ, en ayant soiu de remplir les feutes et fissures qui se forment au fur et a mesure que l'enduit se dessèche. Cette espèce de mastic ne peut etie dissous pat I eau et, par consequent, il ne couple passous l'inclinaison des toils de plus.il interceple le contact du feu avec la paille, diminue l'aetivite del'incendie et donne par conséquent les moyens de l'arrêter. Tous les agriculteurs connaissent la valeur du sul fate d'ammoniaque comme engrais. Un ingénieur des

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1869 | | pagina 2