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Civilisés ou a l'état sauvage, les procédés du des-
polisme sont invariabiement coulés dans Ie même
moule el, engraisser la victime avant de la uaetlre
a la broche, est un principe culinaire, pratique ail-
leurs que chez le Peau-Rouge.... Timeo Danaos et
Dona ferentes. Les casseroles du despotisme sont
de dangereuses casseroles, M. Frère-Orban
X
Faule de mieux, ii est certain que la Belgique ga-
gnera a ce voyage un complément au traité faineux
du baron Brisse. Pour peu que M. Frère-Orban
ait la rriëmoire de... l'estomac, il nous dira, en des
pages émues, comment la démocratie mange les
champignons de l'Empire.
X
Ce pauvre monsieur Du Mortier a failli mourir de
mort violente, paree qu'après avoir soutenu, avec
une conviction inébranlable, la thèse blanche, on lui
oppose ses convictions non moins inébranlables d'hier
en faveur de la thèse noire... La belle affaire, vrai-
mentl. Quand ces petits désagréments arrivent a
M. Vandenpeereboom, il n'a garde de s'émouvoir ni
même de sourciller; avec une parfaite désinvolture
et le repos d'une conscience politique a l'abri de toute
variation, il invoque onctueusement.la prescrip
tion
Avis a monsieur Du Mortier.
X
Les journaux francais se pamenl d'étonnement de-
vant le fait extraordinaire, disent-ils, d'un homme
endormi depuis plus de six mois, et que les remèdes
les plus énergiques ne réussissent pas a tirer de sa
torpeur.
Ces phénomènes sout si communs en Belgique, que
l'on ne songe même plus a les signaler. A elle
seule la Chambre des représentants compte une
vingtaine de sujets endormis, dans son sein, depuis
plus de vingt ans
X
La soutane abrite-t-elle l'incrédulilé ou la croyance?
Question naive, sans doule, pour être reproduite
après les innombrables solutions que les fails journa-
liers corroborent avec la plus indiscutable et la plus
touchante unanimité.
Voici, cueilli entre les débris fumants de St-Gé-
nois, un nouveau spécimen du genre
Le président de la Cour d'assises interroge un oint
du Seigneur Collaborez-vous au t' Jaer 80?
Non. Connaissez-vous ce journal? Non. Y
êtes-vous abonné?.. Oui!
O sainte vérité, voila bien de tes coups
X
Nous est avis que eet excellent théologien n'est
pas sans avoir hanlé parfois les scènes profanes, car
ii y a dans cette désopilante confession un vague re
flet du cas de Levassor. L'artiste avail répondre
du meurtre d'un chatil venail d'être pris sur le fait
il nia avec l'énergie d'une conscience pure de méfaits.
Mais le corps du délit git, ia, a vos piedsJe
nie... Mais ce chat?.. Ce chat, n'est pas un
chat!.. Qu'est-ce done, malheureux...C'est
une... chatte 1..
X
Ce confesseur, qui ne connait pas les journaux
auxquels it est abonné, tonnera dimanche, après
vêpres, centre la duplicité des hommes, la perversité
du siècle, l'horreur du mensonge et la lecture des
feuilles impies.
M. Vandenpeereboom votera plus que jamais des
subsides a l'enstignement clerical et contractera un
nouveau bail avec le Choppinêtisme...
E sempre bene
Mardi passé ily avait fêteau haineau l'Abeele, silué
aux conlins des communes beiges dePoperinght*et de
Watou et de la commune francaise de Boeschepe.
M. le notaire Capelle, bourgrneslre de Watou, assisté
de quelques membres du ConSeii communal de celle
localile eten présence des ingénieurs de la Société
beige de chemins de fer, "des fonctionnaires de l'Etat
ciiargés de la surveillance des travaux, ainsi que du
receveur des'douanes au bureau de l'Abeele, y a posé
la première pierre du batiment aux recettes en cons
truction dans la station frontière et douanière beige
du chemin de fer international de Poperinghe a Ha-
zebrouck.
Ce batiment, dontle projet grandiose a étéapprouvé
de commun accord par les ministres des Travaux pu
blics et des Finances de Belgique, comprendra, outre
les locaux ordinaires d'un batiment aux recettes de
station de chemin de fer, ceux destinés aux bureaux
de la douane, avec salles de visite, etc., ainsi qu'au
logement du receveur de cette administration.
Après l'accomplissement de la cérémonie oflicielle,
M. le bourgmestre de Watou a réuni tous les assis
tants, chez M. Deseure, hótelier a l'Abeele, dans un
banquet dont Ie menu ne laissait rien a désirer, ni
sous le rapport de la quantité, ni sous celui de la qua-
lité des mets et des vins, et oü la plus franche cor-
dialité n'a cessé de régner.
Correspondence particuliere de I'OPISIOÏ.
Bruxelles, 9 avril.
Nous sommes jusqu'aujourd'hui sans nouvelles po
sitives au sujet des négociations suivies a Paris par
M. Frère-Orban. Les journaux francais nous ap-
prennent que l'honorable chef du cabinet beige a
recu aux Tuileries un accueil très-distingué et que
MM. Rouher et Lavalette le combient de marques de
courtoisie; mais leurs informations ne vont pas au-
dela de ces menus renseignements, assez peu inté
ressants par eux-mêmes, puisqu'ils nous laissent
dans une ignorance compléte sur la nature et la por-
tée des réclamations de la France.
Les correspondances parisiennes de llndépendance
lèvent un coin du voile et, bien que l'exactitude des
renseignements qu'elles fournissent soit contestée par
VEtoile beige, il n'y a pas a douter qu'elles méritent
un haut degré de confiancQ et que si elles peu vent
faire erreur sur quelques détails, elles ne se trompent
point sur les faits essentieis et spécialement sur l'in-
sistance du gouvernement impérial en ce qui con-
cerne la cession du Grand-Luxembourg a la Société
de l'Est francais.
On peut done tenir pour certain que, jusqu'a pré
sent, du moins, le gouvernement francais n'a pas
renoncé a faire approuver cette cession par le cabinet
beige. Persistera-t-il dans sa pretention Et s'il y
persiste, pouvons-nous y faire droit sans compro-
mettre a la fois et notre dignité nationale et notre
neutralité? Ce sont la des questions qu'il ne m'ap-
partient pas de résoudre. Mais il est fort a croire que
si les circonstances exigeaient que la Belgique fit cette
concession l'Empire, M. Frère-Orban donnerait sa
démission et laisserait a son successeur le soin de
terminer le différend. Telle est ici, du moins, l'opi-
nion la plus accreditée.
De l'union douanière, il ne parait pas qu'il ait été
un seul instant question dans les entretiens entre
MM. Rouher, Lavalette et Frère-Orban. Vous avez
vu quelle émotion la pensée d'une union douanière
avec la Belgique avait éveilló dans les départements
du nord de la France. Soulever cette question a la
veille des élections générales eut été une maladresse
qu'en habile homme M. Rouher n'aurait eu garde de
coromettre. L'idée d'une union douanière est, d'ail-
leurs, si impopulaire chez nous que le gouvernement
francais, il ne doit plus l'ignorer maintenanl, ne
pourrait nous y amener que par la force.
La Chambre des représentants reprend ses tra
vaux mardi prochain. Contrairement a ce que pré
tendent quelques journaux, je ne pense pas que des
interpellations soient immédiatement adressées au
gouvernement sur l'incident franco-beige, a moins
cependanlque l'état des négociations soit assez avancé
pour perraetlre au ministère de donner des explica
tions précises et catégoriques. La majorité craint
d'embarrasser le gouvernement par des interpella
tions intempeslives et, quant a l'opposition, son plus
grand désir est de rester dans une situation expec-
tanle, en attendant que la marche des événements
lui dicle sa conduite ullérieure.
J'allais oublier de vous dire que la Chambie de
commerce de Charleroi, saisie d'une proposition fa
vorable a l'idée d'une union douanière avec la France,
vient de la rejeter a l'unatiimité de ses membres, y
compris l'auteur même de la motion. L'Union et le
Journal de Charleroi doivent être dans le ravisse-
ment.
L'affaire Delaet sera appelée le 14 courant devant
Ia première chambre de la Cour d'appel présidée par
M. Tielemans; mais il ne s'agit encore, comme on dit
en style de Palais, que de poser qualités. Espérons
queM. Delaet comprendra la nécessité d'imprimera
son procés plus de célérité; car on finirait par croire
qu'il n'attend rien de bon de l'arrêt qui est au bout.
Les journaux pubüent une lettre de M. Ladrie dans
iaquelle eet honorable avocat dément catégorique-
ment les paroles violentes et grossières qu'on lui a
attribuées et qui expliqueraient jusqu'a un certain
point l'aggression dont il a été l'objet de Ia part du
capitaine V. E. Cette affaire préoccupe toujours très-
vivement le Palais de Justice et surlout le jeune bar-
reau, dont l'esprit militariste n'est pas precisément
une des qualités distinctives.
11 n'est bruit depuis quelques jours, dans notre
monde musical, que de la fuite d'un professeur du
Conservatoire, premier violon au théêtre de la Mon-
naie, avec une jeune anglaise du Quarlier-Léopold,
qui vient d'hériter tout récemment d'une somme de
150,000 francs. Le beau fugitif est êgé de 45 priu-
temps, de plus marié et père de trois enfants. C'est le
cas de dire avec M. Keymolen que les Anglais sont bien
excentriques.
La Messe solennelle de Rossini, annoncée avec tant
de fracas par la presse parisienne, n'a produit ici
qu'une impression médiocre. Sur les 14 morceaux
dont se compose la partition, trois, le Kyrie, le Cru-
cifixus et ['Agnus Dei ont seuls paru dignes de l'au
teur de Guillaume Tell. L'Alboni a eu un très-grand
succès.
M. Raphael Félix, le directeur du théêtre de la
Porte Saint-Martin est en ce moment Bruxelles, ou
il est question qu'il viendra jouer la Patrie de M. Sar-
dou dans le courant du mois de juillet prochain. Mais
rien n'est encore définitivement arrêté a ce sujet, la
décision de M. Raphaël Félix devant naturellemeut
dépendre du succès plus ou moins long de la pièce a
Paris.
Notre Conseil communal est fort embarrassé pour
donner un successeur au directeur aeluel du theatre
de la Monnaie. Ce ne sont pas les postulants qui man-
quent, mais les garanties. Entretemps, les semaines
et les mois s'écoulent et l'on craint fort que le nou
veau titulaire n'arrive trop tard pour constituer sa
troupe.
Le Conseil général vient d'adresser la pièce
ci-dessous tous les Cercles locaux de la Ligue
de FEnseignement
A Messieurs les Président et Membres du
comité du Cercle local de
Messieurs,
Le Conseil général a recu du comité d'un Cercle
local la communication suivante
Nous avons l'honneur d'appeler votre attention
sur les faits exposés ci-aprês et sur les conclusions
auxquelles noüs nous sommes ralliés
1°Dans l'école moyenne de notre ville, l'enseigne-
ment religieux étant organisé selon la convention
d'Anvers, l'ecclésiastique qui est chargé de Ie donner
y consacre deux heures par semaine, tandis que les
régents et les instituteurs donnent en moyenne, par
semaine, vingl-cinq heures de classe environ. 11 en
résulte que, si l'on défalque des cinquante-deux se
maines dont se compose l'année scolaire, les vacances
de septembre, celles de PSques et celles du nouvelan,
^soit dix semaines, il restequarante semainesdèlecon,
a vinqt-cinq heures, soit mille heures par annéepour
les régents.
Le traitement moyen des membres du personnel