VILLE D'YPRES.
II est possible qu'elle y consente, mais j'attendrai de
l'avoir vu pour le croire.
Je dois ajouter pourtant, car il faut tout dire, que,
selon des bruits que j'ai recueillisa des sources géné-
ralement digues de foi, Ie ministère ne serait pas
éloigné d'accepter certains tempéraments au principe
de l'abolition pure et simple et que, par exemple, un
amendement qui limiterait l'exercice de Ia contrainle
par corps aux faits dommageablesresultant d'un délit
judiciairementconstatéauraitgrande chance de rallier
toutes les divergences. Mais ce ne sont la, a mon avis,
que de pures conjectures. Ce qui est plus certain,
c'est que le gouvernement insistera pour que la ques
tion soit résolue dans la présente session.
La discussion générale du projet de loi sur la milice
ne marche pas précisément a pas de géant. Depuis
bienlót quinze jours qu'elle est ouverte, on ne s'est
encore occupé, a la Chainbre, que de l'organisation de
l'armée, laquelle est complétemenl hors du débat,
puisque le projet de loi qui l'a définitivement arrêtée
daled'uneannée a peine. Certes, je suis loin de trouver
que l'organisation actuelle de l'armée soit a l'abri de
tout reproche et la conscription militaire, surtout, ne
me parait pas un idéal au-dela duquel il soit interdit
de porter ses vceux. Mais ce n'est ni Ie système de
M: Kervyn, ni celui de M. Couvieur, ni celui de
M. Lehardy de Beaulieu qyj peuvent compter sur
l'avenir. MM. Kervyn et Lehardy nous offrent des
armées de mercenaires, les pires, les plus dangereuses
de toutes au point de vue de la liberté. D'un jeu de
hasard qu'il est aujourd'hui, M. Couvreur demande
qu'on t'asse du service militaire l'enjeu d'une sorte de
gymnastique. Ceci n'est pas même sérieux et M. le
ministre de la Guerre a trés justement fait observer
quece système serait, bien plus encore que le système
actuel, l'écrasement des'classes pauvres au profit des
classes aisèes.
Quand on parle d'une armée de volontaires, on se
paie évidemment de mots Jamais, a moins de solli-
ciler les engagements par des primes considérables,
on ne parviendrait a constituer un effectif suffisant au
moyen de i'enrölement exclus.ivement volontaire. Or,
si vous avez recours a l'appat des primes, il est clair
qu'une armée composée de la sorte n'est plus du tout
une armée de volontaires. Le soldat qui sert pour de
l'argent h'a plus de volontaire que le nom c'est un
véritable mercenaire a la solde du gouvernement qui
le paie, l'instrument ordinaire des feseurs de coups-
d'Etat. Si c'est cela que nous voulons, nous ne pou-
vons mieux faire que de voter des deux mains le sys
tème de M. Kervyn ou celui de M. Lehardy, un milita-
riste sans le savoir, a coup sür, celui-ci.
Quelques journaux ont parlé, ces jours derniers,
de l'évenlualité d'un remaniement ministerie). M. Pir-
mez passait a la Justice, M. Jamar a l'lntérieur, M. Sa-
batier prenait le portefeuille du département des Tra-
vaux-Publics. Les explications données a la Chambre
par M. Frère-Orban démontrent, au contraire, que
l'union la plus compléte règne parmi les membres du
cabinet et que, pour le moment, du moins, il n'est
nullement question d'un changement quelconque dans
la composition du ministère.
On dit bien, il est vrai, que M. Pirmez n'est pas
favorable a la révision de la loi sur le temporel des
cultes mais comme la discussion 'de ce projet est
encore fort éloignée et que Ie gouvernement parait
disposé a introduire dans son projet primilif de trés
larges modifications, on ne peut pas prévoir, dès 5
présent, que ce projet doive déterminer la retraite de
M. le ministre de l'lntérieur.
La Commission internationale franco-beige ne se
réunira que vers la fin dece mois, c'est-a-dire après
les électious. Les journaux officieux, qui se sont tant
démenés pour aigrir le sentiment francais contre
nous, sont obligés de reconnaitre aujourd'hui qu'ils
ont perdu leur peine et que la cordialité la plus en-
tière règne entre les deux nations qu'ils ont vainement
essayé de pousser l'une contre l'autre.
Quanta la question douanière, inutile de vous dire
qu'il en est moins question que jamais.
On annonce la publication très-prochaine d'un livre
destine a un grand retentissement.en France et en
Belgique. C'est l'Histoire de I'intervention frangaise au
Mexique, par L. Lefèvre, rédacteur en chef de la Tri
bune, a Mexico. L'auleura obtenu du président Juarès
la communication d'un grand nombre de documents
officiels dont Ia publication va faire scandale, dit-on.
La légion beige n'aurait pas non plus, parait-il, a se
féliciter des révélations de M. Lefèvre. MM. Eloin et
Vandersmissen, surtout, y sont jugés très-sévère-
ment, ainsi que l'impératrice Charlotte, qui a joué,
comme on sait, un röle très-important dans cette dé-
plorable expédition.
La Société Lyrique nous est revenue fort penaude
du concours de Rheims. Je n'ai garde de contester le
haut mérite de notre Société chorale. Mais les deux
défaites qu'elle a subies, coup sur coup, a Namur et
a Rheims, ont dCt lui prouver que l'on a toujours tort
de se fier trop a son mérite, si haut qu'il soit, et de
s'endormir sur ses lauriers. La vérité est que la So
ciété Lyrique ne travaille pas comme elle devrait le
faire pour rester a la hauteur de ses succès passés.
On s'y réunit de temps a autre, le plus rarement pos
sible, pour y chanter quelques choeurs; mais depuis
la Creation d'Haydn, qui date déja de loin, oü sont
les grandes oeuvres qu'elle ait abordées, auxquelles
elle ait mesuré ses forces? Je n'en connais aucune.
Elle vient de recevoir une dure lecon. Espérons
qu'elle en profitera.
Nous avions un théêtre lyrique qui allait mal, nous
allons en avoir deux, qui iront, Dieu sait comment.
M. Coulou, Yimprésario de la troupe italienne qui
chante en ce moment a la Monnaie, vient de louer,
pour la saison prochaine, le theatre du Cirque pour
y donner l'opéra italien. La oü il n'y en a pas pour un,
il en faudra done pour deux Le problème est difficile
a résoudre.
FAITS BHVEESS.
Des poursuites sont dirigées contre M. Deseure, an
cien curé de Reninghelst, aujourd hui curé Saint-
Génois, qui s'est permis de faire exécuter, de son
chef, des travaux d'excavation et de nivellement sur
Ie cimetière bénit de St-Génois. 11 semblerait que eet
ecclésiastique n'attache guère de prix a cette béné-
diclion, car le fait dont il est accusé est un véritable
outrage au respect dü a lasépulture des mortsinhu-
més en terre sainte.
Nous rappelons a nos lecteurs que c'est a partir du
11 juin prochain que les pièces de cinq et de dix cen
times en cuivre rouge cesseront d'étre échangées dans
les caisses de l'Etat contre des monnaiesd'appoint de
nickel.
Nous apprenons que les billets de banque, qui ont
été coupés et dont les moiliés ont été rejointes, ne se-
ront dorénavant remboursables qu'au siége même de
la Banque nationale, a Bruxelles.
La loi du 29 avril 1868 relative au régime postal
porie
Art. 28. L'article 14 de la loi du 19 frimaire an
vu relative a la pension de retraite des postillons est
abrogé.
Un délai d'un an est accordé aux intéressés pour
faire valoir les droits qu'ils pourraient avoir acquis
sous l'empire de Ia disposition précitée.
Le délai d'un an fixé par cette disposition étant ex
pire, le département des travaux publics ne d^nnera
plus aucune suite aux demandes de pension qui lui
seraient adressées par des postillons. Moniteur
{Programme
des Morceaux d'harmonie qui seront exécutés le Di-
manche 23 Mai 1869, a midi, au Jardin Public,
par la musique du 10" régiment de ligne, sous
la direction de M. Walhain
1° Pas redoubléBousquet.
2° Ouverture de Beatrix di Tenda Bellini.
2o Vivat, polka.V. Bendeb.
4° Fantaisie, les Dragons de Villars. C. Bender.
5° La Victoire, valseVan Geffen.
Onguent et Pilules ESolIoway.
Fistules, hémorroïdes, excoriations et rétrécisse-
ments. Cet excellent Onguent appliqué sur les par
ties malades, préalablement lotionnées avecdel'eau
chaude, procurent un soulagement immédiat et ne
tarde pas a guérir les affections prócitées. Ainsi done
queceux qui sont éprouvés par ces douloureux chê-
timents de l'espèce humaine s'empressent d'en arrê-
ter, dès leur début, les progrès qui sont a la fois per-
nicieux etrapides. Les fistules, si on négligé Iongteinps
de les traiter, non-seulement énervent le système,
mais détruisent la vitalitè. Plus tót on fait usage des
inestimables remèdes d'Holloway pour les combattre,
plus on est certain d'un bon résullat. Ajoutons que
pas un patient ne doit se désespérer car, dans les
cas même qui semblaient ne laisser aucun espoir de
guérison, ces remèdes ont prouvé leur vertu puissante
et sauvé les malades d'une mort cruelle. Pour les ex
coriations,quelques applications de cet Onguent bien-
faiteur suffisent pour guérir. De leur cóté, les Pilules,
employées simultanément aveclui, exercent particu-
culièrement leur inffuence salutaire, en relachant et
faisant disparaitre les rétrécissements quelqu'en' soit
le siége ou la durée.
YPRES
Etal-civil du 14 au 21 mai 1869.
NAISSANCES.
Sexe masculin 2. Sexe féminin 5.
MARIAGES
Verhelst, Pierre, magon et Eeckhout, Amélie, dentellière.
Terrier, Jules, tisserand et Jacques, Barbe, dentellière.
Willems, Antoine, cordonnier etDufour, Eugénie, dentel
lière. Vereist, Egide, journalieret Seys, Natalie, dentellière.
Credis, Emile, charpentier et Volckaert, Elodie, dentellière.
Devroede, Charles, tailleur et Becuwe, Virginie,dentellière.
Salon, Emile, blanchisseur et Oreel, Marie, repasseuse.
DÉCÉS.
Philips, Jean, 65 ans, rubanier, époux de Catherine Ver-
beke, rue de Menin. Thieuw, Pierre, 62 ans. cabaretier,
époux d'Amélie Bucquoy, Grand'Place. Constenoble, Isa-
belle, 55 ans, dentellière, veuve de Martin Vramboudt, rue de
Menin.
Enfanls au-dessous de 7 ans
Sexe masculin 0. Sexe féminin 2.
PWPEESIStillE.
Etat-civil du 14 au 21 mai 1869.
NAISSANCES.
Sexe masculin 6. Sexe féminin 3.
DÉCÈS.
Beheyt, Jean-Baptiste, 78 ans, rentier, veuf de Barbe-Jo-
sèphe Deboudt, rue de l'Ilöpital.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe masculin 3. Sexe féminin 0.
Poperinglie.
Prix moyen du marchédu 21 mai 1869.
Froraent, l'hectolitre21 36
Seigle15 00
Avoine10 75
Pommesde terre, les 100 kilog6 00
Beurre, le kilog2 50
lloublon, les 50 kilog00 00
ET AT indiquant les quantités et le prix moyen
des grains, fourrages et autres produits agricoles
vendus le 'ïlmai 1869, sur le mórché de la ville
d'Ypres.
NATURE
QUANTITÉS
PRIX MOVEN
POIOS
DES MARCHANB1SES
VENDUES.
PAK
MOVEN DE
VENDUES.
Kilogrammes.
100 .kilogram
l'hectol.
Froment.
16.000
27-25
«0-00
Seigle
3,500
21 - -25
73-00
Avoine
100
23-7 5
44-00
1,700
24-00
80-00
Fêves.
200
24 00
80-00
VENTE, en une séance, de 1 are, 94 cen-
tiares, 22 milliares de TERRAINS provenant de
la construction d'une vofite sur l'Yperlée.
Yendredi 4 Juin 1869, a dix heures du matin,
h la salie du rez-de-chaussée de l'Hótel-de-Ville,
a Ypres.
Par le ministère du notaire Titeca, a Ypres.
Hs® une 9uantité de
W mMA'Ü tê&Lfökëm vieux journaux.
S'adresser au bureau de ('Opinion. rue di Dixmude
59, a Ypres.