sorit affeelés, n'est trés souvent que le mul de la
peur de n'étre pus réélus s'ils acceptaient des ré-
formes qui répuguent aux associations dont ils
dépendent. Que M. Vaudenpeereboompar
exemple, s'avise un jour (il n'en a nulle envie, Ie
pauvre homme de réclamer l'ex tension du droit
de suffrage, la reduction de nos dépenses militaires,
la révisiori de la loi de 1842, l'abolition de la
peine de mort qu'il premie place parmi les
esprits jeunes et généreux qui s'eniflamment
d'un beau zèle et d'une ardeur virile pour les
progrès naoraux de la Société. Ëh bien, malgré
tout le crédit dont il jouit dans notre arrondisse
ment, il y a gros a parier qu'il ne restera pas le
candidat de notre association libérale et qu'il ne
sera pas réélu. En tous cas, ce ue sera certaine-
ment pas le Journal de Gand qui pariera pour lui,
nous en sommes bien convaincus.
II est certain,ajoute notre confrère,que notre gou-
verneraent est plus avancé que notre legislature:
o i! ne deinanderait pas rnieux que d'opérer dins nos
lois des rèformes que le temps a rendues nécessaires
(ce n'est pas précisétnenl pour ia loi sur la mi lice
que nous disons cela), il nous donnerait volontiers
une impulsion plus forte vers le progrès, mais il ne
se sent pas soutenu et il voit des législateurs peu
disposés, du moins dans l'une des deux Chambres,
u a le seconder dans ses vues.
II y aurait bien des choses répondre au Jour
nal de Gand sur ce qu'il appelle les tendances
progressistes du gouvernement. Mais une discus
sion sur ce point nous cntrainerait trop loin.
Nous lui demanderons settlement de nous expli-
quer comment il se fait que, chaque fois que ce
gouvernement si progressiste en est a se pronon-
eer, dans les élections, entre le candidat des
esprits jeunes et généreux et celui des ma-
lades de Ia peur, c'est toujours a ce dernier
qu'il a donné la préférence. Nous lui citerons,
entr'autres, l'élection de M. Defré contre M. Par-
toes, celle de M. Watteeu contre M. Albert
Picard et, en tout dernier lieu, celle de MM. Guil-
lery et Couvreur. Quand Ie Journal de Gand nous
aura fourni ['explication de ce mystère, peut-être
tomberons-nous d'accord avec lui que le gou-
vernement ne demanderait pas mieux que
d'opérer, dans nos lois, les réformes que Ie
temps a rendues nécessaires.
l'n cas embarrassant.
Le grand politique d'entre chèvre et chou est
fort perplexe en ce moment. Les Beiges sont-
ils, oui ou non, égaux devant la loi? Tel est,
posé devant les Chambres et le pays, le point
d'interrogatioo d'une désespérante clarlé et qui
réelame une solution non moins claire. Entre
le privilége et l'égalité, pas de moyen-terme
l'un ou l'autre.
Pas de distinguo, pas d'alliage, pas de blanc
mélangê de noir, mais noir ou blanc. Ter
rible alternative Affirmer du haut de la tri
bune nationale, de fagon a ètre entendu dans tous
les recoins du monde électoral, le droit, la justice
et l'égalité, n'est-ce pas dire adieu aux sym
pathies hybrides, qui forment les mailles du com
promis Malou-Vandenpeereboom?... Benier Ie
principe?... Mais alors que resterait-il de votre
accoutrement libéral? Quel simulacre de créance
mériteraient encore vos professions de foi et vos
engagements? Fausser la plus belle conquête de
la Révolution, la charte de la liberté, l'ème même
du libéralisme, ne serait ce pas arracher la der-
nière plume du paon et mettre complétement h
nu legeai? Et cependant il le faut toutes
les arguties du Progrès, toutes les roueries de la
doctrine, toute la dialeetique jésuitico-libérale,
sont impuissantes a changer les termes du pro-
blème ni abstention, ni capitulation oui ou
non. Ah! que c'est done horrible!...
Le père Choppinet consulté a bien opinê, que
la députation homogene libérale d'Ypres pourrait
se tirer de ce mauvais pas en parlant pour, sur et
conlre, tactique qui permettrait de dire aux élec-
teurs
Je suis oiseau... voyez mes ailes!
Je suis souris... vivent les rais
Malhenreusement, le procédé est rapé et mal
porté. Et quoiqu'on ait préteudu que l'amal-
game de la députation d'Ypres est un plaisant
chaos, il n'en est pas moins avêré que
Triple elle est. sans cesser d'être unique.
L'Association libérale d'Ypres ne peut l'avoir
oublié Cette triple &nité proclamait, il n'y a pas
bien longtemps, par l'organe de l'honorable
M. Beke, qu'en fait de progrès et de liberté,
elle était décidée aller jusqu'aux extremes limites
de la Constitution; or, il suffit, dans l'espèce, de
n'en point dépasser le centre II n'y a done
pas a reculer, biaiser, 5 composer, a se déro
ber... chèvre ou chou, Messieurs. La galerie
attend.
Pitié
La véritable amitié se révèle surtout dans les
circonstances critiques de la vie. Vivement ému
du cas de ses amis, le tceur généreux de M. Ie sé-
nateur baron Mazeman de Coulhove songe a or
ganiser une neuvaine en l'honneur du saint au-
quel, depuis des années, il donne une si libérale
hospitalité. Faute de lumières d'en haut, il met
un pieux espoir dans celles de son hóte illustre et
pelé.
Le saint donnera-t-il That is the question.
Pourquoi done M. le sénateur baron Mazeman
de Couthove ne demanderait-il pas l'application
de la contrainte par corps aux électeurs réealci-
trants? C'est le vroi moyen de sauver la situa
tion.
Ooquignoles.
Ah! les imprudenls amis... Le cléricalisme, écri-
vent de leur encre la plus indignée, les organes de la
doctrine, fait preuve de la plus noire (parbleu!) in
gratitude vis-a-vis de M. le ministro de la Justice
en effet, M. Bara n'a-t-il pas dépassé et largement
rlepassé, les credits affectés dans son budget aux
ministres du culte el octroyè une solde supplémen-
taire aux soldals du pape avec les écus de la libre-
pensée?....
Nous est avis que ce procédé, parfaitement incon
stitutioneel et passablernent entiché de duperie, mé
rite autre chose que les èloges de la presse dite libé
rale. Que l'on subisse le budget des cultes jusqu'a
ce que la liberté mieux comprise et plus sainement
pratiquée, efface cette lache du pacte fondamental,
passe encore! mais libéralement et illégalement ren-
chérir et enfler l'erreur des constiluants, payer avec
l'or des contribuables les horions appliqués a la li
berté par les valets du pouvoir romain, ceci est du
Georges Dandin au premier chef 1
Que M. le minislre, souffleté sur la joue gauche,
présente la joue ciroite, c'est d'un cceur humblement
chrétien mais que le pays lui tresse des couronnes
pour le croc-en-jambes donné a la loi, a la Constitu
tion, au bon sens, a la dignité, et qualifier d'abnéga-
tion une sotte jonglerie.Hola!
X
Parlez plutót de l'acte véritablement libéral que
vient de poser sans le moindre masque cette fois
l'honorable monsieur Vandenpeereboom.Le grand
Ministre d'Etat a souscril, dit-on, pour une somtne
importante, prélevée sur son budget personnel, a lui,
au monument-expiatoire que les Espagnols se pro
posent d'èlover sur les lieux mêmes oü l'Inquisition
perpétra ses crimes.
Espérons, mon Dieuque cette infraction aux
prudentes maximes de l'honorable élève de S. Acheul
ne brisera pas le compromis de la transaction et de la
conciliationet que la verge du père Choppinet lui
soit légère!
X
Battu a I'Association, battu par la conciliation, il
ne restait au pauvre berné qu'a chercher un refuge
sous les ombrages de Merxplas 1
Imprudent auil
VOpinion d'Anvers, journal ministeriel, publie les
lignes suivantes a propos du maintien de la contrainte
par corps par le Sénat
La conduite des sénateurs anversois a été vrai-
ment admirable dans la discussion du projet de loi
abolissant la contrainte parcorps. Ces messieurs n'ont
pas ouvert la bouche pendant toute la durée des dèbats,
mais ils ont pris leur revanche quand il s'est agi de
voter.
o Au premier vote ils sesont prononcés pour l'abo
lition
o Au second vote, ils se sont abstenus de paraitre
a la séance!
Au troisième vole ils ont gravement votcontre I
Changez, dans le deuxième alinea, le mol pour en
conlreremplacez au quatrième conlre par pour et
vous verrcz que les lignes de I 'Opinion s'appliquent
au sénateur d'Ypres tout aussi exactement qu'a ceux
d'Anvers...
Nous ne sommes done pas seals, nous, les mécon-
tenls et lesbrouillons.a blórner la conduite deM. Maze
man et c'est pour nous une grande satisfaction d'être
en cette circonstance, ne füt-ee qu'une fois en passant,
d'accord avec un organe ministériel.
Grande colère du Pays, que Ia lettre de M. de Per-
signy chiffonne horriblement. On sait que cette lettre
est adressée a M. Ollivier. Le Cassagnac en profile
pour donner a M. de Persigny eet avertissement cha
ritable
M. Ollivier s'est attaché a M. de Morny, et M. d&
Morny est mort.
Puis il s'est attaché a M. Walevvski, et M. Wa-
lewski est mort.
M. Ollivier s'atlache a M. de Persigny qu&
M. de Persigny prenne garde a lui I
Le Pays voudraii-i! donner a entendre que l'empire
a recours a la mort pour se debarrasser des serviteurs.
qui le compromettent
Les (row partis.
Convenons, une bonne fois, que les épilhètes de
hbèraux, de catholiques et de radicaux, dont on af-
fuble nos partis, n'inaiquent guère leurs principes ni
leurs tendances.
Parmi les libéraux, nous en comptons beaucoup,
hélas 1 qu'effraie le règne de la liberté et du progrès
et qui vont a la messe.
Nous connaissons plusieurs catholiques qui ne pra-
tiquent pas ce que l'on est convenu d'appeler des
devoirs religieux.
Le plus grand nombre des radicaux, enfin, ne cher-
chent pas a faire table rase de nos institutions, a ren-
verser l'ordre do choses existanl.
Ces denominations sont done erronées.
Les libéraux, que nous préférons appeler doctri
naires, croient que le libéralisme s'est incarné dans
leurs personnes ils oublient que le monde marche,
ils se contemplent dans leur oeuvre passée et refu-
sent d'avancer.
Conservons-leur le nom de doctrinaire.
Les catholiques ont place leur idéal de gouvernement
en arrière et ont horreur des idéés modernes ce sont
des réactionnaires.
Les radicaux, seuls vérilables libéraux, seuls fidèles
a la loi du progrès et a la nolion de la perfectibilité
hurnaine, respectent la Constitution que le peuple
beige s'est donnée, mais ils réclament les réformes
nécessitées par le temps.
On devrait plutól les appeler avancés ou progres
sistes.
Si l'on convenait bien des termes a employer, il
n'y aurait plus tant de polémiques oiseuses et stupi
des on s'occuperait davantage de l'application des
principes.
Admettons que tous les partis soient animes des
plus pures intentions, que tous veuillent le bien-être
de la nation mais qu'ils différent dans le choix des