chir, sur l'usage pratique du privilége d'exemption. De bonne foi, cependant, ces peccadilles inüuenceraien t a tort, la haute politique des homines d'Etat manoeu- vrant la main dans la main. o On a róti de tous temps et l'humanilé ne s'en porte pas plus mal. Done, le prêtre ne peut être astreint au service mili taire.C'est clair. Pourquoi ne pas se borner a eet article de loi, aussi juste que laconique Article unique Attendu que le prêtre est coiffe du tricorne, il est dispensé de porter le képi. Et ce pauvre chevalier Descendu la garde a l'êge heureux, oü I'illusion donne a la puce la taille de l'éléphant.... Quelle affreuse destinéelll II ne doutail de rien, le pauvret! Diplomate, acadé- micien-directeur, inpartibus infidelium?chef- homme des travaux publics sauf le mauvais vouloir de quelques brouillons, conseiller provincialréelle- ment des aptitudes phénoménales, pantagruèliques, et un aplomb.... Ah 1 mon Dieu, quel aplomb..Dans les discussions publiques, sa parole vibrait encore, quand les auditeurs s'inclinaient en murmurantMa gister Dixit! Le Conseil communal l'a envoyé promener, le Ma gister. C'est faclieux néanmoins. Requiescat in Pace... Amen. Correspondence particuliere de IWI.tiOI. Bruxelles, 16 Juillet. Ainsi qu'il fallait s'y attendre, la convention qui vient de mettre fin au differend franco-beige est très- diversement appréciée par la presse A en croire les journaux officieux de Paris, cette convention aurait pour la France une importance considérable. Kile lui assure,d'après le Constitutionnel,1'avantage immense, dans l'état actuel de l'Europe, de pénétrer en d Belgique par des trains directs et d'assurer ainsi le libre passage, qui est pour elle une garantie etune d sécurité nationale. a Nous ne voulons, ajoute le même journal, ni it redouter ni même prévoir la guerre; mais si jamais elle devenait possible, la convention qui permet a la France de parcourir cette ligne avec son maté- riel serait une puissante sauvegarde, elle ferme- n rait a la Prusse l'entrée par la Meuse. La Patrie tient a peu prés le même langage et, ren- chérissantsur ces deux confrères, la Gazette de France déclare que a la Belgique a livré l'Empereur les clefs de la Prusse. La presse cléricale, loujours patriotique, applaudit nalurellement des deux mains a cesappréciationsqui, pour peuqu'ellesfussent exactes, nous attireraientde graves embarras avec la Gour de Berlin car je n'i- magine pas que la Prusse souffrit, sans mot dire, que la Belgique livrêt a l'Empereur des Francais les a clefs de son territoire. Mais qu'importe a la presse cléricale? L'essentiel est de donper un libre cours a ses ressentiments et de faire accroire que la convention souscrite par le gouvernenent beige a gravement compromis les intéréts de la Belgique. Je ne vais pas me mettre en frais pour démontrer a vos lecteurs le ridicule achevé des apprécialions de la presse officieuse francaise, si complaisamment ap- puyées par nos journaux cléricaux. Je me borne a leur rappeler que, dans la convention, il n'est pas le moins du monde question d'une autorisation, expresse ou implicite, du gouvernement francais de traverser notre territoire avec des troupes. II n'en est pas question, et cela pour une raison fort simple, que la presse francaise peut ignorer, mais que les journaux beiges devraient connaitre, a savoir, qu'aux termes de Partiele 12, de notre Constitution, aucune troupe étrangère ne peut occuper ou traverser le territoire qu'en vertu d'une loi. Je m'entends peu disculer des questions de che- mins de fer et je vous a voue humblement qu'après avoir luet relu la convention, il m'estimpossible de me faire une idéé bien nette et bien précise des stipulations qu'elle renfertne. Est-elle avantageuse ou préjudicia- ble nos intéréts commerciaux Je n'en sais rien mais ce que je tieus pour certain, c'est que, procurat- el'e3 la Belgique desavantages énormes, il se rencon- trerait encore beaucoup de gens pour trouver qu'elle est désastreuse. Des malheureuxqui auront beaueoupde peineaussi a contenter tout le monde, ce sont les membres du jury de placement de l'Exposition des Beaux-Arts. Dixhuit cents peintres, statuaires, graveurs etdessi- nateurs a satisfaire, sans compter les photographes, n'y a-t-il pas de quoi frémir Le jury désespère d'en venir a bout et je n'en suis pas étonné. L'ouverture de l'exposition, fixée au 25 juillet, sera probable- ment ajournée jusqu'au 1or aoüt. Encore n'est-il pas certain que les préparatifs soient terminés pour cette époque, l'innombrable quantilé de tableaux présentés exigeant la construction de nouveaux locaux qui ne sont pas encore commencés. Bruxelles ne finil pas de bêlir. A peine une rue nouvelle est-elle percée que des nuées de macons s'abattent des deux cótés, et les maisons se dressent les unes après les autres comme par enchantement. Néanmoins, les loyers restent très-élevés a cause de la chertè toujours croissante des terrains. Croiriez- vous que, dans l'Avenue du Bois de la Gambre, a prés d'une iieue du centre de la ville, le pied de terrain se vend jusque cinq francs? Ce que voyant, une Socièlé s'est formée récemment pour doter Bruxelles d'un quarlier tout nouveau. Le plan est parfaitementconQU. II s'agit tout simplement de prolonger le boulevard d'Anvers jusqu'aux plateaux du village de Koekel- berg, situé a 3,000 metres du centre de Bruxelles. Arrivé la, le boulevard s'arrête et l'on se trouve en présence du quartier projeté, lequel comporte la créa- tion d'un pare, d'un grand boulevard et le percement de diverses rues. Je n'ai pas besoin de vous dire que la speculation s'est bien vite emparée de cette excel lente idée. A peine constituée depuis quelques mois, la Compagnie foncière du Quartier royal de Koe- kelberg b a opéré déja la revenle d'une notable par- tie des terrains dont elle a obtenu la concession. Elle annonce aujourd'hui une émission de 30,000 obliga tions hypothécaires de fr. 300, mises a la disposition du public au prix de fr. 285 et représentant avec la prime de remboursement un inlérêt de 5 1/2 p. cent. Voila, je pense, de l'argent bien placé, d'autant mieux placé qu'il est garanti par des terrains dont la valeur ne peut que s'accroitre. La souscription sera ouverte du 4 7 au 22 juillet a Ia Banque générale s pour favoriser ['agriculture et les travaux publics a Bruxel les, et a Lille, au Crédit agricole. b Les sous- criptions seront également recues Ypres, au Comp- toir de la Banque Nationale et chez M. Strugé-deBra- bandere, et a Meninchez M. Ghesquière. Patriele drame de M. Sardou dont notre adminis tration communale s'était fait le généreux mécène, n'a obtenu sur la scène de la Monnaie qu'un médiocre succès. Hier, a la quatrième representation, la salie n'étaitpas même a moitié garnie, bien que la tempé- rature soit maintenant parfaitement supportable. Patrie est loin, cependant, d'être un drame ordinaire etce n'est pas une raison, paree qu'il n'a pas rèussi autant que nos édiles l'avaient espéré, d'en mécon- nattre les grandes et fortes qualités. Son grand tort, aux yeux du public, c'est que son mérite a élé surfait précisément par le patronage officiel sous lequel il s'est présenté a nous. Quand on a appris que Ia ville accordait a M. Ra phael Félix un subside de dix-huit mille francs, on a été assez naturellement amené a en conclure que Patrie devaitêtre une pièce tout a fait hors ligne, un vrai chef-d'oeuvre. Or si le drame de M. Sardou est une oeuvre d'un grand mérite, il s'en faut beaucoup qu'il soit irréprochable. De laun sentiment de decep tion qui a coupé court au succès. La pièce est, du reste, admirablement mise en scène et Dumaine y est superbe. Capitaines de 3" classe les lieutenants Denis (E.), du 10° de ligne; Chevalier (G.), adjudant-major au 10" id. Sous-lieutenant Ie sergent-major Jansen (A du 10e de ligne. Dans la Cavalerie. Lieutenants les sous-lieute- nants baron Mertens (E.), du 4* lanciers; Graff (A.), de l'école de cavalerie. Sous-lieutenautl'adjud.-sous-officier Remy (L.-P.), de l'école de cavalerie. Par arrêté royal du 30 juin, le capitaine de I" cl. baron Van Rode (E.), du régiment des grenadiers, est déchargé des fonctions d'aide-de-camp qu'il remplit auprès du lieut.-général baron Goethals et nommé officier d'ordonnance du Roi. Administration des contributions directesdouanes et accises. Par deux arrêtés royaux du 14 juin sont nommés, savoir Receveur Bruges, sections A. B. E., le sieur Du bois (L.), actuellement a Poperinghe (Flandre occiden tale.) Receveur a Poperinghe, le sieur Hesemans (J.), ac tuellement eontróleur a Diest (Brabant). Receveur a Bizet-Ploegsteert (Flandre occid.),. le sieur Demette(C.), actuellement commis aux écritures de 4e classe a Gand. Receveur Ardoye (Fl. occid.), le sieur Simonart (A.), actuellement Abeele-Watou (même province.) Receveur a Ypres (Fl. occid.), le sieur Peelers (H.), actuellement a Deynze (Fl. orient.) Receveur Abeele-Watou (Fl. occid.), le sieur De- clercq (D.), actuellement second commis de direction de 4" classe, a Bruges. Par arrêté royal du 20 juin, le sieur Naus (E.), re ceveur a Wulveringhem (Fl. occid.), est mis, sur sa demande, en non-activilé sans traitement. Administration de Venregislrement et des domaines. Par arrêté royal du 8, est nommé Receveur de l'enregistrement et des domaines a Messines, le sieur Noël, actuellement receveur des mêmesimpóts a Brecht (Anvers) ACT ES OFFICIEUS. Par divers arrêtés royaux, en date du 6 de ce mois, sont nommés Dans l'Infanterib. Lieutenant-colonel le major Signor (F.), du 4 0° de ligne. Capitaines de 2° classe les capitaines de 3° classe Coutelier (F.), du 10° de ligneSibenaler (F.), du 10° id.; Docx (G.), du 40e id. FAITS UIVEIiS. Depuis quelque temps on a repris Ia mauvaise ha bitude d'éteindre le gaz dans nos rues a onze heures et demie, tandis que le règlement exige qu'il brftle jusqu'a minuit. Plusieurs depóts de matériaux devant des maisons en construction sont dépourvus de lanternes, fl est d'autant plus étonnant que la police n'applique pas indistinctement a tous les prescriptions formelles du règlement que sa negligence en cette matière peut occasionner les plus graves accidents. Le 5 de ce mois, le nommé Auguste Decommer, agé de 4 8 ans, aide-macon a Hoilebeke, s'est noyé en prenant un bain dans le canal en construction de Co- mines a Ypres, territoire de Comines. Samedi soir sont revenuesdeZillebeke les dernières troupes envoyées sur le theatre de l'incendie. On n'a rien découvert jusqu'ici. Les arrestations se sont bornées celle d'un idiot qui se promenait dans les bois et qu'il a fallu relêcher bientól. Du reste, les in- cendies ont cessé et il faut espérer qu'ils ne recom- menceront plus. Le Conseil provincial de la Flandre occidentale a accordé les subsides suivants Fr. 40,333 33 aux communes de Ploegsteert et de Neuve-Eglise, pour la construction d'une route em- pierrée destiuée a relier le village de Ploegsteert au hameau le Romarin; Fr. 629 43, pour crédit supplémentaire en faveur de la construction de la route de Crombeke a Rous- brugghe-Haringhe Fr. 5,093 33 aux communes de Ploegsteert et de Neuve-Eglise pour la construction d'une route em- pierrée deslinèe a relier le pave de Ploegsteert a Ar- mentières, au village de Nieppe. Le Conseil a aussi adopté le rapport de sa commis sion favorable a la demande des conseils communaux de Bixscbote,Dickebusch, Vlamertinghe et Westoutre lendant a pouvoir mettre l'entretien ordinaire de leurs chemins vicinaux charge de la commune.

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L’Opinion (1863-1873) | 1869 | | pagina 2