D'YPRES DE L'ARRONDISSEMENT Septième année. - N° 36. 5 Septembre 1869. Le tout payable d'avance. IPHIX tt'ABOXXGlHEHT POUR LA BELGIQÜE frêncs par an 4 fr. 5A par sèmestre. Pour I^ftr&ngër, Ie port en Süs. Un Numéro 'Ï5 Centimes, Paraissant le dimanche. PKIX DES AWOYIES ET DES RECLAMES 10 Centimes la petite ligne. Corps du Journal, 30 centimes» Laissez dire, laissez-vous blSsner, mais piibiiez voire pencèe. On s'abonne a Ypres, au bureau du Journalrue de Dixmude, 59. Correspondence. Ypres, le 1« Septembre 1869. A Monsieur l'éditeur de /'Opinion. Monsieur, Dans le dernier numéro 'dê voire journal, vous pu- bliez, d'après deUx journaux etrangers a la localité, quelques assertions des plus malveillanles A l'égard des membres de la commission du tir a la cible qui a eu lieu en cette ville Ie 'i" aöüt dernier. Je viens, ce sujet, VóuS donner quelques mots d'explication, espérant que. dans l'intéré't de la vérité', vous voudrez bien lëS insérer dans Vatré próchaiïi numéro. t Monsieur de Looze, dit VEconomïe de Touruai, a perdu le premier prix aux points par suite de la ma- niêre dont la commission a inlerprété i'article qui concerne le barrage. La commission n'avait, en céttë occurence, qu'è appliquer I'article suivant, extrait de Ia circulaire adressée, en date du 18 juillet, a tous les chefs de corps, et, par conséquent, au chef dé la garde civique de Tournai dont fait partie M. le bapitaine de Looze Le barrage sera dècidé par Pensemble des 2 ou 8 premières balles par une nouvelle balie en cas d'égalité, et en cas de nouvelle égalité, le prix sera tiré au sort, e Or, l'ensemble des 2 premières balles (3 seulement ont été tirées) ayant classé avant M. de Looze les deuk tireurs de St-Josse-ten-Noode qui ont eu le premier et Ie second prix, y avait-il la la moindre difficulté a rósoudre, etM. de Looze a-t il été viclime d'une mau- vaise interpretation du règlement faite par la commis sion du tiir Quant aux deux tireurs rrialihois, Ia commission, de nouveau, n'a fail que leur appliquer strictément le règlement. Ces messieurs, arrivés a Ypres le lundi matin, ne se trouvaieht sur aucun controle ils n'a- vaient pas assisté a la revue qui ëvait eu lied la veille, done ils n'avaient aucun droit aux prix. M. Ie major Hynderick, seul membre de la commission su périeure qui se trouvêt au champ de tir au moment de l'arrivée dés gardes de Malines, leur a, sur leurs vives instances, donné, sous toules réservesl'autori- sation de tirerc'est du reste ce que l'on fait partout a Bruxelles, on laisse tirer n'importe qui ét n'importe avec-quelle armeseulement, lorsqu'un beau point ou un beau blanc est obtenu, on procédé un examen miuutieux, et si l'on constate une contravention, la série ou le blanc est irrévocablement annulé. Tous les tireurs présents au tir, sachant que ces messieurs de Malines n'étaient pas dans les conditions du règle ment, ont proteslé contre le blanc obtenu par M. Nau- welaers, et quand l'après-midi, a la reprise des opé- rations du tir, la commission s'eSt trouvée réunie, elle a, a l'unanimité, dècidé que le blanc en question ne pouvait entrer en ligne de compte. Cette decision a été prise vers 3 heures, et c'est seulement une heure après que M. Breyne, sergent au bataillon yprois, a tiré le blanc qui lui a valu lê premier prix, et qui l'emportait, de plusieurs milli metres, sur le blanc annulé par la commission. Done ce n'est pas en faveur d'un de ses compatriotes que celle-ci a pris la décision que l'on critiqnê, c'eèt bien On traite d forfait pour .es annonces souvent reproduites. Toules lettres ou envois d'aryent doivent étre adressés franco au bureau du journal. Nous laissons aux journaux mis en cause le soin de répondre a la leltre qui précède, chacun en ce qui le concerne. Notre but principal, quand nous övons reproduit les articles de nos confrères, a été, comme nous l'avons dit, de prouver une fois de plus que le Progrès tronquait sciemment la vérité lorsqu il écriVait que tous les tireurs avaient quitté la ville enchantés de l'accueil qu'ils y avaient regu.v Ce but doit avoir été atteint complétement, car I audacieux menteur n'a pas trouvé un mot de réplique, pas mème une injure dabs son vocabu laire. Quant a l'organisation du tir la cible et ses resultats, nous croyons que I'optimisme de notre honorable correspondant s'en exagère Ia portée. Quo io mouvais temps ait empêché queN uoo gardes d'y ven», i/esi possmie mais les tirs ou les fêtes militaires qui devaient avoir lieu ailleurs, des époques plus ou moins rapprochées de cellc d'Ypres, n'ont pu nuire a celle-ci, puisque de l'aveu du Progrès, il y avait plus de 1,200 in scriptions, et que 680 tireurs seulement, si nous ne nous trompons, ont figuré au cortége. La vraie raison de l'insuccès que la Iettre avoue, du reste, provient de ce que le règlement a été connu trop tard. Les tireurs s'étaient fait inscrire tout hasard, ils se sont abstenus dès qu'ils ont connu les conditions. Le manque d'ordre et d'arrangement au champ de tir a produit un résultat analogue et notre correspondant, en sa qualité de membre de la commission supérieure, ne doit pas ignorer que beaucoup de gardes ci- viques sont partis le dimanche soir sans avoir tiré. Un corps tout entier, les sapeurs-pompiers de Warneton, après avoir assisté au défilé, na pas jugé utile de revenir le lundi pour tirer. Cette résolution si subite et si anormale n'a pas été prise apparemment par excès de satisfaction Notre honorable correspondant nous fait ob server que M. le major Hynderick avec les offi ciers de son état- major, ainsi que M. le capitaine Ramoen, assistaient la réception faite la gare du Midi. Nous lui répondrons que, puisqu'il s'a- gissait de faire une réception officielle et de con- duire les étrangers a 1'Hétel-de-VilIe, le corps d'officiers tout entier aurait du étre présent, et même un dètachement de gardes pour représenter le bataillon et faire cortége a nos hótes, du moins si l'on tenait ce que la réception fut cordiale. La réception a la gare s'est adressée presqn'exclu- sivement aux pompiers peu de gardes civiques sont arrivés par le train de midi et ici encore on eut mieux fait si l'on avait chargé les officiers de en faveur (si faveur il y a) des 6 tireurs qui ont rem- porté les prix suivants. Dites-moi, Monsieur, si, encore une fois, la com mission s'est écartée des clauses du règlement qu'elle avail mission de faire observer? Je ne vous parlerai pas, Monsieur, de la réception la gare, qui a été faite non pas par les pompiers volontaires seuls, mais par M. le major Hynderick, MM. les officiers de son état-majör, et M. feamoen, commandant le corps des sapeurs-pompiers d'Ypres. Je ne vouS dirai rien non plus du bal qu'on ferait mieux, ie cas échéant, de remplacer par un simple raout, ou réunion amicale, ni de l'insuccès de la fête sous le rapport du nombre de tireurs, insuccès dfi principalementa une Cause trés naturelle, Ié tnauvais temps, et puis la coincidence de plusieurs fêtes mili taires qui avaient eu ou devaient avoir lieu dans le Nord de la France, vers l'époque de notre tir a la cible. Je me bornerai a vous communiquer une petite observation, c'est qu'aujourd'hui que le tir la cible est devenu une profession exercée par quelques ti reurs émérites, les petites villes devraient, a mou avis, organiser leurs concours, non pas d'après ceux de la capitale, mais de manière a laisser plus de chances au hasard, et par conséquent aux tireurs médiocres; de cette facon on éviterait souvent les miserables chicanes qui se sont produites rècemment ici et l'on verrait une gaité plus franche et plus cor diale régner dans ces fêtes oü l'on ne viendrait plus exclusivement dans un bul de spéculation. En lerminant, je vous prierai, Monsieur, de bien vouloir également donner place dans vos colonnes a un petit entreti'et que je lis dans la Flandre, un jour nal gantois dont vous partagez, je crois, les opinions politiques vous avez accueilli ('attaque, j'espère que vous accueillerez aussi la défense. (Extrait du journal la Flandre du 6 aoüt 1869 TIR D'YPRES. Dimanche passé la ville d'Ypres, a l'öccasion de la kermesse, avait convié a un tir les gardes civiques et les pompiers du pays et de l'étranger. Grand nombre de gardes avaient répondu a l'appel, et la vieille cité flamande avait pris un air de fête et d'ani- mation qui rappelait son ancienne splendeur. Un dè tachement du corps des ohasseurs-éclaireurs et plu sieurs gardes de notre ville se sont rendus a cette fête. Tous sont revenus enchantés de la réception qui leur avait été faite. Et nous croyons n'être que leur interprête en remerciant Ia commission et surtout son hbdorable président, M. Ié bourgmestre Béke, du bienveillant accueil qui fut fait a nos compatriotes. Au tir spécial pour les chasseurs-éclaireürs, M. D. Merlens, caporal, remporta le prix unique avec 6o points en 3 balles. Le prix de ia plus belle tenue échut aussi au dètachement des chasseurs-éclaireurs dëGand. Je compte, Monsieur, sur vötrè impartialité et dans cette attehte je vous prie de recevoir mes salutations sincères. Un membre de la Commission supérieure du Tir a la cibl'e du 1 aoüt 1869.

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L’Opinion (1863-1873) | 1869 | | pagina 1