Chemin tie fer Ostende-Armenlières. Nous recevons les renseignements suivants sur l'élat des travaux a ce chemiu de fer La première section (Ostende a Thourout) est en exploitation depuis le 1" avril 1868. La deuxième section (Thourout a Ypres) est tracée sur le terrain. Les plans de la troisième section (Ypres a Warnê- ton) ne sont pas encore arrêtés. Sont-ils fails? Nous en doutons. La quatrième section (Comines a Armenlières) est sur le point d'etre achevée; on compte pouvoir I'ex- ploiter vers le mois d'avril prochain. En ce moment, la Compagnie du Nord soulève des difficultés pour l'entrée de la gar6 d'Armentières. Voici le tracé de la deuxième section, a laquelle on mettra bienlöt Ia main a l'oeuvre A son départ de la station d'Ypres, la ligne se di- rige vers le cabaret 1'Hoekje qu'il laisse a droite, passé a l'est et a 50 mètres de la campagne de M. Terrier et de ceile de M. Vandewalle-De Ghelcke, et continuant en ligne droite jusqu'en face de la ferme de Groene walen, il fait en eet endroit une courbe d'un rayon de 1,000 mètres, pour ensuile traverser le canal a en viron trois cents mètres en amont du pont de Boe- singhe. Après le passage du canal, la voie se dirige directement sur Langhemarcq en passant a trois cents mètres au nord du Pèleken, coupant le Pelekenbosch et, ne présentant qu'une légere courbe au passage de la Hanebeke, elle traverse le pavè de Langhemarq a Bixschote a quatre cents mètres de l'église de cette première commune. A partir de eet endroit jusqu'au- dela de Staden, la voie est presque droite elle tra verse le pavé de Clercken a Poelcapel a 2,500 mètres de ce dernier hameau, passe a 250 mètres du carre- four le Vyfwegen (a l'entrée du territoire de Staden), a un demi-kilomèlre de Stadenberg et a trois cents mètres l'ouest de l'église de Staden; ensuite, lon- geant le ruisseau Luyckebeke, elle le quitte non loin da YHaesenwindeken, passé entre les hameaux la Chèvre et Hille-molenhoek, non loin du Huylaert-molen, qu'elle laisse sur la gauche, et rejoint le chemin de Lichtervelde a Furnes a l'entrée de la station de Cor- temareq. Du hameau Helle, a la sortie de la station de Corlemarcq, la voie est droite jusqu'a l'entrée de la station de Thourout. Tel est le tracé de Ia deuxième section du chemin de fer d'Ostende a Armentières. Certaines personnes out soulevé des observations sur la construction de la deuxième section telle que nous l'avons indiquée. Elles font valoir que cette section fera double emploi avec celle de Thourout a Ypres par Roulers et qu'avec les mêmes dépenses on pourrait construire un chemin de fer par Boesiughe, Langhemarcq, Marckem et Woumen a Dixmude, qui relierait directement Ypres a Dixmude, Nieuport et Furnës; elles ajoulent que notre arrondissement ne peut que gagner a un changement qui étendrait ses facilités de relations el que si une seule commune, Staden, serait plus ou tnoins lésèe, par contre, deux importants villages, Woumen et Merekem, seraient relies a notre réseau de chemins de fer. L'opinion de ces personnes mérite un examen sé- rieux. Avantque d'entreprendre les travaux de Lan ghemarcq a Thourout on ferait bien de peser toutes les objections pour ou contre le projet actuel. Pour notre part, nous avouons que la proposition d'aller sur Dixmude nous parait, a première vue, présenter beaucoup d'avantages; d'autant plus que si un jour il se construit un chemin de fer de Nieuport a Os tende, la voie d'Ypres a Ostende par Nieuport sera aussi courte que celle par Thourout. En etTet, il y a D'Ypres a Dixmude (par Boesinghe, Langhemarcq, Merekem et Woumen). 22,500 m. De Dixmude a Nieuport14,960 De Nieuport a Ostende16.000 Total 53,460 27,500 24,000 Total 51,500 Deux kilomètres de difference ne sont pas grand chose sur un parcours de cette longueur. Qu'on pense a ces quelques observations, et qu'on les pèse a leur valeuralors, il n'y aura peut-être pas lieudese repentir quand il sera trop tard. Corrcspondance particuliere de I'OPLA'BOitl. Bruxelles, 17 septembre. La semaine a été si complétement vide de nou- velles de tout genre que vous ne pourrez pus trop m'en vouloir si ma lettre hebdomadaire se borne a quelques lignes. Que voulez-vous que vous apprenne un malheureux correspondant, quand les journaux l'affut des moindres incidents de la politique, ceux qu'on appelle les journaux bien informésen sont ré- duits, les uns, a ressusciter de vieilles polémiques dont personne ne se soucie plus, les autres, a en soulever de nouvelles, dont personne ne se soucie jamais? Pas de nouvelles, bonnes nouvelles, dit le proverbe. Rèjouissez - vous done mes nouvelles sont excellentes, puisque je ne vous en apporte auciine. Car vous n'accepterez pas comme une nouveauté la discussion qui vienl de reprendre entre Vindépen dance et 1 'Echo du Parlement a propos de la question de la surveillance des couvents, une question, du reste, qui a perdu tout intérêt depuis que ce dernier journal a déelaró qu'il n'entendait la traiter qu'au point de vue purement théorique. 11 n'est pas probable non plus qu'il vous intéresse énormément de savoir si, comme Ie prétend VEloile beigeM. Frère-Orban s'est dispensé de confier la si gnature intérimaire de son département a I'un de ses collègues, au moment de partir pour le midi de la France. VEtoile a raison ou tort, que je suppose bien que cela vous est parfaitement égal. Vous dirai-je qu'on parle beaucoup ici de la pro- chaine revue militaire? Je suis profondément con- vaincu que je vous écrirais exactement le contraire que ce serait la même chose pour vous. Done, encore une veine a laquelle il faut que je renonce. Si je n'élais pas trés sur de vous avoir entretenu déja, a trois ou quatre reprises différentes, du plus ou moins de probabilité d'un discours du Tróne a l'ouverture de la session prochaine, j'aurais la un excellent sujet de lettre, d'autant plus excellent, qu'en - I'absence de tout démenti a craindre, je pourrais me livrer, avec un abandon dégagé de tout préjugé, aux fantaisies les plus invraisemblables. Mais, tout consi- déré, je n'oserais pas en risquer 1'aventure. Tu es embarrassé? me disait tantót un de mes amis de la presse. Dis n'importe quoi sur l'impéra- trice Charlotte. C'est un article trèsdemandé en pro vince et, quoi que tu imagines, tu peux être assuré qu'une dizaine de journaux, pour le moins, te repro- duiront. (.'était tentant, je l'avoue, et même un moment, j'ai failli succomber. j'aurais même succombé tout a fait, n'élait que les histoires que i'on raconte sur la princesse Charlotte out fait leur temps et que la mode en est passée depuis plus d'un an. II y a bien une histoire horriblement scandaleuse qui court les rues et qui amuserait considérablement vos lecleurs. Seulement, comme la loi sur la con- trainle par corps continue a subsister et que mon dèsir de faire rire vos abonnès ne va pas jusqu'a m'exposer a ses alteintes, vous me permettrcz de me taire, en attendant que messieurs du Sénat m'aient ouverl la bouche. Vous voyez bien que je n'avais rien a vous dire? Voici Ie texte dn nouveau règlement sur le mode d'allelage des chiens et celui de circulation des voi- tures sur les chemins publics, voté le 13 juillet der nier par leconseil provincial de la Flandre occiden tale et approuvé, par arrêté royal, le 17 aoüt sui- vant. Ce règlement sera exécutoire le 1" octobre prochain. Le Conseil provincial de ia Flandre Occidentale, Abt. 1. Tout conducteur de voilure quelconque doit a la rencontre de toute autre voiture, se ranger de manière a laisser libre a sa droite, au moins la moitié de la voie. Abt. 2. Tout conducteur de voilure quelconque qui voudra dépasser une voiture, devra prendre la droite de celle-ci et Ie conducteur de cette dernière devra se ranger de manière a laisser libre au moins la moitié de la voie. Art. 3. Tout véhicule quelconque stationnant mo- mentanément devra laisser libre au moins les deux tiers de la voie publique. Art. 4. Les chiens attelés doivent toujours être tenus en laisse et doivent être muselés Le conducteur devra marcher a la lête de ratte— lage. 1° Dans la traverse des villes et agglomérés; 2® A i'approche d'autres attelages ou chevaux montés. L'attelage de chiens devra dans ce dernier cas se ranger sur lesaccotements ou le bord de la route. Art. 5. Lorsque les chemins sont couverts de neige, tout attelage devra être muni de grelots. Art. 6. Toute voiture quelconque, circulant ou stationnant sur les chemins publics, depuis une demi heure après le coucher jusqu'a une demi heure avant le lever du soleil, devra être éclairée au moyen d'une lanterne au moins, placée soit a la droite du véhi cule, soit a la partie supérieure et a l'avant. Art. 7. Tout conducteur d'animaux quelconques non attelés devra, a I'approche de voitures, se ranger de manière a laisser le passage libre. Art. 8. II est défendu de faire a dessein aucun bruit ou tapage a I'approche de chevaux attelés ou montés. Art. 9. Les contraventions a l'art. 6 du présent règlement seront punies d'une amende de 1 a 10 fr. conformément a la disposition de l'art. 551 du code pénal (5*). Toutes les autres contraventions seront punies de peines comminées par l'art. 557 du code pénal concu comme suit Seront punis d'une amende de 5 15 francs et d'un emprisonnement del a 4 jours ou d'une de ces peines seulement 1° Les conducteurs de voitures quelconques ou de bêtes de charge qui ne se tiendront pas cons- tamment a la porlée de leurs chevaux, bêtes de trait ou de charge ou de leurs voitures et en état de les guider ou conduire, qui occuperont le milieu des rues, chemins ou voies publiques, quand d'autres voitures ou bêtes de charge y chemineront prés d'eux, qui négligeront de se détourner ou ranger devant toutes autres voitures ou bêtes de charge et leur approche de laisser libre au moins Ia moitié de la voie ou qui contreviendraient aux règlements sur ces objets. Le tout sans préjudice a i'applicalion des articles 554, 558 et 566 du code pénal en cas de récidive ou lorsqu'il existera des circonstancesatténuantes. Les poursuites auront lieu comme en matière de simple police et a défaut du paiement de l'amende, celle-ci pourra être remplacée par un emprisonne ment de 1 a 3 jours. Ces contraventions seront constatées par les Ingé nieurs et agents des ponts et chaussées et par lous officiers et agents de police judiciaire. Art. 10. Le présent règlement sera soumis l'ap- probation du Roi et obligatoire quinze jours après sa publication par affiches. Bruges, le 13 Juillet 1869. Croquignoles. L'opposition systématique, hargneuse et implacable qui s'acharne contre les écoles, même contre celles soumises au régime de la loi de 1842, excite l'humeur guerrière du Journal de Bruges, qui termine ainsi une mercuriale trés rayée Qu'est-ce que cela prouve?... que le clergé est plus politique que reli- gieux. Mon Dieu, ouile clergé n'a de religieux que le masque et l'étiquette c'est une vérité vieille comme les religions mais cela prouve autre chose c'est que la réforme et la doctrine font fort mauvais ménage et vivent comme chien et chat c'est que les libéraux de l'acabit que nous connaissons jouent merveille le jeu du clergé plus politique que religieux, c'est que le mainlien de la loi de 1842 établit ou l'impuis- sance ou Ia complicité des héros moisis du Congrès liberal... au choix Le libéralisme vrai nes'affirme que par la réforme et I'applicalion franche el sans mélange de son prin cipe, aux actes et aux lois. En politique, toute con cession est plus qu'une faiblesse c'est une trahison presque toujours, une lacheté souvent. II n'est que les aveugles volontaires qui ne le constatent pas au moins une fois par jour Et cependant si le libéralisme est réellement l'ex- Tandis qu'il y a D'Ypres a Thourout. De Thourout a Ostende. ArrÊTE

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1869 | | pagina 2