fierlé revient l'honneur et le brevet de ce perfec- tionnement du syllogisme. Ecouiez Nous trouvons dans un journal clérical, qui les emprunte a un journal radical, preuve que les deux font la paire, les lignes qui suivent.... Qu'en dites-vous? Pressons un peu pour voir le curieux rai- sonnement du Journal de Bruges Un catholique du lendemain n'importe ses quartiers de girouettisme, M. Schollaert, par exemple, plaide la thèse chère au doctrinarisme. Le ministre libéral, pur de tout accroc au principe de sa vie entière, depuis et y compris saint Acheul, se pame non-seulement d'admiration, devant les flots pressés de celte éloquence tempétueuse, mais son argumentation y puise a pleins sceauxErgo les deux font la paire! Un organe du doctrinarisme commet un emprunt forcé le Journal de Bruges a peut-être savouré ce péché miguon? la prose radicale... Or, ipso- factoles deux font la paire A la voix du grand-prêtre, catholiques et doctri naires marchent la main dans la main... Bon!... les deux font la paire 1 Un chef de commune invite une Eminence em- pourprée Pardieuca s'est vu occuper une place a sa table libérale... Gracl... les deux font la paire! Un trés grand ministre libéral emprunte l'in- fluence électorale d'un sien cousin, grand ministre catholique; le cousin, cela va de soi, emprunte, a titre de compensation et de cordiale entente, l'in- fluence du parent... Et vive Dieul... les deux font la paire 1 Journal de Bruges... vous avez raison FASTS D1VE5SS. Le monde sérieux et charitable est très-occupé d'un admirable remède contre les brülures, découvert par hasard, cela va sans dire, par un pauvre ouvrier qui n'y pensait pas 1 Ge brave homme, vernisseur sur métaux, se brüle cruellement la main et, ne sachant comment calmer la cuisante douleur, trempe la plaie dans le vernis qui était a sa portée. La douleur se calme comme par enchantementle lendemain, il fait de uouvelles applications de sa découverte, et en peu de jours la main reprend sa souplesse, les chairs re- poussent et il guérit sans avoir eu besoin d'appeler un médecin. Tous les brüiés de son voisinage vien- nenl se faire panser par lui, le bruit se répand, et lors de l'explosion de la poudrière de Metz, au mois de septembre dernier, on l'appelle pour soigner des malades dont les brCtlures, au cinquième degré, ne laissaient aucun espoir de salut. II les vernit et ils guérissent dans un si bref délai qu'il est mandé a Paris pour faire des expériences publiques; on lui donne deux malades qu'il enduitde son éternel vernis en réservant seulement une plaie qui devra être soignée par le nitrate d'argent, le re mède ordinaire. Les plaies vernies guérissent si ra- pidement que l'on est obligé de recourir de nouveau a lui pour les plaies au nitrate, qui ne se cicatrisaient point. Aujourd'hui, dit le Sport, l'affaire est jugée et ce brave Allemand a dolé la science d'une importante panacée mais la science est souvent jalouse, routi- nière, el il est a craindre qu'elle ne laisse encore longtemps soufiVir les malades avant de se décider a les soulager par un moyen aussi simple Sous ce titre Ce que vaul un sou, on lit dans In dependant, de Saintes C'est des peliles choscs que se composent les gran- des. La coopération est destinée a en fournir des exem- ples considérables. En voici un modeste, mais cu rieux. En 1867, quelques personnes de Royan, aujour d'hui au nombre de deux cent cinquante, fondèrent une sociétécoopérative de boulangerie, qui a complé- tement réussi, et qui épargne chaque année une somme d'au moins 80,000 fr., aux mille families, so- ciétaires ou non composant la population. Dans l'hiver de 1868, la cherté croissante du pain mit au coeur de plusieurs membres de la panification et de quelques autres Royanais l'idée de créer un bureau de crédit, pour étendre le bénéfice de la bou langerie sociétaire même aux families hors d'état de faire d'un coup l'avance de 30 a 40 francs nécessaire pour yentrer. Le bureau de crédit avanceraitcetle somme une fois pour tous ses clients, payerait comptant leurs bons de pain, mais ceci avec leurs deniers, et leur deman- derait même 2 centimes par kilog. de pain en sus du prix social, pour leur amasser en quelques mois l'avance qui les rendrait membres directs et immédiats de la grande société. Simple lecon pratique, ainsi qu'on le voit, de paye- ment comptant, d'économie journaliere et d'indépen- dance. Trente-huil signataires souscrivirent 65 actions de 10 fr. remboursables sans intéréts, et élurent cinq administrateurs, gratuits, comme on peut bien le penser. Après seize mois et demi d'exercice, il se trouve que dans quarante et une communes cent seize indi- vidusont participé aux bienfaitsde l'association, con sommé et payé environ 10,000 kil. d'excellent pain, qui leur ont coüté 15 et même 20 c. de moins qu'aux boulangeries publiques, bien que celles-ci aient baissé forcément leurs tarifs par suite du simple établisse ment de la société. Un roulement de la moilié seulement du capital souscrit a été nécessaire, 300 fr. portant intérêt chez le banquier. Qu'a done coüté, en définitive, a chaque action de 10 fr. tout lebien matériel et moral qu'elle a produit par le bureau de crédit G'est ici le curieux et le trés satisfaisantil en a coüté le sacrifice, par mois, d'un sou d'intérêt et dun sou de capital. Les actions valent encore, après dix- sept mois, 9 fr. 15c., et quarante families peu aisées ont été préservées d'emprunt, d'usure possible et d'atteinte a leur dignité bien plus que si on leur avait donné trente fois cette valeur en aumónes. Voila comment la coopération, la solidarité en acte peut apprendre a tous ce que vaut un sou. Savez-vous coinbien il se consomme actuellement, en une année, de bouteilles de Champagne 20 Millions de bouteilles environ. Cette année, les expéditions de fabricant a fabri- cant se sont élevées a 6 millions de bouteilles. 15,914,690 bouteilles ont été expédiées de ia Cham pagne, dont 3 millions 104,000 seulement pour la France. Le reste est parti pour l'exportation. En vingt-cinq ans, on a calculé que l'étranger avait bu 187,693,9y0 bouteilles de vin mousseux, fournies par la Champagne. II boit sec, le dix-neuvième siècle A l'Exposition des beaux-arts, deux jeunes gens s'arrêtent devant Ie portrait de Mml! X., peinte dans une robe étriquée et paraissant sanglée dans un cor set trop ètroit qui racornit encore sa maigreur. Et i'un des deux de dire Pourquoi ce luxe de digues quand Ia marée est si basse Une singularité a propos de l'Espagne. Les timbres- poste de ce pays continuent a porter l'image d'Isa- belle. Puisque les Espagnols l'ont renversée, disait quelqu'un, pourquoi conservent-ils son image sur leurs lettres? Paree qu'ils en sont affrauchis. Une excellente plaisanterie dans le Courrier de l'Eure u Nous, mairede la commune de..., canton de..., arrondissement d'Evreux, département de l'Eure, certifions que M. le curé J.-P. M..., desservant de notre commune, est décédè le 28 mai a onze heures du soir a sont domicile. d En foi de quoi nous lui avons délivré le présent certificatpour lui valloire a ce que de droit. Nouvel argument pour donner aux conseils muni- cipaux le droit d'élire les maires. Un grincheux cité par le Gaulois a dit un mot ter rible en voyant passer la voiture de... qui vous vou- drezune impure célèbre. a Quand la boue devient fumier, elle se fait voi- turer. Une publication est en cours en ce moment, qui intéresse tous les catholiques au plus haut degré le Concile cecuménique de 1869 illuslré. La modicité de son prix la met a la portée de toutes les bourses la beauté de ses gravures, le luxe de l'impression et du papier en font une oeuvre aussi artistique qu'utile. Nous recommandons également les primes, véritables chefs-d'oeuvre. A Mademoiselle L. L. Ma ravissante charmeresse, Je vous le dis, en vérité Votre sourire est une ivresse, Votre souffle une volupté! Du coin de vos lèvres mutines S'ouvrant aux amoureux désirs, Tout,jusqu'au bout de vos bottines, Promet d'ineffables plaisirs. A la flamme de vos prunelies, Plus d'un papillonnant essaim Voudrait pouvoir brüler ses ailes Quitte a mourir... sur votre sein!... Anacréon, dans un doux rêve, Eüt cru vous voir sortir des flots, Et courir, pieds nus, sur la grève De l'ile verte de Délos. C'est vous, brune d'l talie, Que Tibulle aux strophes d'azur, Chantait sous le nom de Délie, Prés des cascades de Tibur. Sous les ombrages de Vaucluse, L'amant de Laure, transporté, Vous eüt offert, comme a sa Muse, Dans ses vers, l'immortalité 1 Las 1 et moi, timide poète, Tout èbahi de vos attraits, Je voudraisah! que c'est done béte! Savez-vous ce que je voudrais?... Je voudrais,déchirant le voile De notre céleste plafond, Décrocher sa plus belle étoile Et la poser sur votre front; Et grimpant,nouvelle monture 1 Sur les épaules d'Ariel, Vous découper une ceinture Dans les rayons de l'arc-en-ciel Mais le bon Dieu pourrait peut-être, Las de vivre toujours cloitré, Mettre le nez a la fenêtre Et vous trouver trop a son gré.... Ah! puisque Dieu serait capable Par vous de se laisser charmer, Moi qui ne suis qu'un pauvre diable, Jugez si je dois vous aimer G. R. Enfin l'Ilommc infaillible est arrivé ou Ce fut avec une fierté et une satisfaction peu com munes que nous eümes dernièrement l'honneur d'être introduits auprès d'un des hommes les plus renom- més du temps, Professeur Thomas Holloxvay, qui a fait plus pour le progrès des sciences médicales que tous ceux qu'on peut nommer, sans excepter les a savants éminents tels que Abercrombie, Rush, Clark ou Majendie. II nous fit remarquer combien la majeure partie de la médecine de l'époque actuelle si vantée était empirique, et combien, en réalité, on connaissait peu les lois de la Physiologie. Poursuivant ses investigations, une heureuse idéé le frappa comme une inspiration, et il localisa le siége LE PROGRÈS DE LA BlÉDECINE.

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L’Opinion (1863-1873) | 1869 | | pagina 2