lL'iiiiparlialilc a l'ESotel-de-^ illc
Déjfi a diverses reprises nous avons fail remarquer
que, seu! parmi tons les journaux de la localité, I Opi
nion était systéinaliquement exclue des c ramunica-
tions de l'Hólel dê- Ville. t o n d'avoir ètè modilié, ce
systèmecontinue a êlre praliqué el c'est ainsi que tout
reeernmenl I'avis que les marches des 25 décemhre et
her janvier auraienl lieu rèspectivemenl les 24 el 31
décembre n'esl venu a noire connaissance que par la
lecture des journaux. Cel avis nous semble pourtant
unecommunication d'intërêl général que nos lecteurs
ont autant de droit que d'autresa connaftre,a rnoins
qu'on ne veuille dunner a entendre que lire 1 Opinion
est uti crime digne des plus terribles chfltiments.
C'est ledroitde nos lecteursque nous faisons valoir
ici de nouveau; car, pour nous-tnèmes, nous ne son-
gerions pas a réclamer, ne prisanl pas assez haut
i'bonneurde recevoir les écritures de l'Hóiel-de-Ville.
Mais, au fait, nous n'ysongions pas. Peut-êtreest ce
par mesure d'économie mieux vaut tard que
jamais que nous sommes sevrés des intéressantes
productions littérairesdenosédiles.S'il en était ainsi,
nous nous empresserions de melt re nos colonnes
GRATIS a leur disposition. De cette facon, nos lec
teurs auront la joie ineffable de lire les compositions
rbètorico-administratives, nous, l'insigne honneur de
les recevoir et la caisse communale, Ie benefice de ne
pas devoir se saigner outre mesure. ba pauvrelte
puisqu'elle est épuisée. il faut bien que nous fassions
quelque chose pour eile Pendant que nous parions
accidenlellement de l'llóttl-de- Ville, ajoutons encore
un mot afin de nettoyer tout d'un coup les tables
d'Augias. Dans toutes les localités on s'empresse d'en-
voyer aux journaux de toutes les nuances les docu
ments administratifs, telsque rapports lus en séances
publiques, comptes et budgets de la vilie, ordres du
jour, etc. A Ypres, jamais rien a aucun journal,
exceplé au Progrès. C'est la un acte de revoltante
partialité, un deni de justice distributive, un privilege
centre lequel nous avons déji protesté et ne cesserons
de protester,convaincusque lous nos confreres bien
entendu, Ie Progrès excepté, dans la sociote duquel
on voudra bien nous faire l'honneur de ne pas nous
confondrese joignent a nous en cette circonslance.
Certes.nous ne nous plaignons pas que Ie rnoniteur
de la coterie soit en même temps celui de l'Hólel-de-
Villenul n'esl plus que lui apte a porter lebatmais
nous disons que les documents qui concernent l'ad-
ministration sont d'intérêt public et que les commu-
niquera tous les journaux, sansdistincliond'opinions,
est un acte de loyauté, d'iutelligence et de deference
pour Ie corps électoral si naturel que nous sommes
surpris de ne l'avoir pas vu poser jusqu'ici par les
hommes de l'Hótel - de-Ville.
Après avoir fait une enquête au sujet des elections
communalesdeReninghelst, la deputation permanente
vient de decider qu'un balotlage aurait lieu eutre les
sieurs Lucien et Sagon.
O
On s'est plaint souvent du retard qu'éprouve la
publication des Annates parlementair esmais saus
succès jusqu'a present. Des documents déposés a Ia
Cbambre dans la seance du 16 onlete distribués le
21 et encore n'en avons-nous recu qu'une partie. II y
avait entr'autres l'exposé des motifs d'un projet de
loi et la ligne du projet. Comment apprecier sans
le texte?
Ne pourrait-on pas, en raettant un peu plus de cé-
léritè dans leur publication, s'arranger aussi de ma-
nière ne pas scinder les documents?
ba courd'appel deüand s'est reünie pour procéder
ii la presentation de candidats pour la place vacante
deconseiller; elleachoisipouHcrcanditatM. befebvre,
substduldu procureur-général, el pour second M. Van
Ackere.
ba même cour a nommé ses candidats a la vice-
présidence du tribunal de Bruges: 1" candidat,
M. Vercauteren 2e candidat, M. Van Prael, tousdeux
juges au tribunal de Bruges.
Yoici les candidats designés par la même cour pour
ia place de vice-president du tribunal de Termonde:
1"candidat, M. Schellekens, juge au même tribunal;
candidat, M. Van Alleynes, juge a Audenarde,
par 11 voix contre 2 donnees a M. üoels, juge a Ter-
monde.
bes conseils provinciaux des deux Flandres se sont
reunis en session extraordinaire pour présenter deux
candidats a la place de conseiüer, vacante a la cour
d'appel de Gand, et aux places de vice-président des
tribunaux de Bruges,et de Termonde.
Pour la place de conseiJler a la cour d'appel de
Gand, M Van Acker, president du tribunal de Gand,
a ete elu 1" candidal el M. Vander Brugghen, 2ecan
didat.
Pour la viceprésidence du tribunal de Termonde,
M. Schellekens, juge a Termonde, a été elu 1" can
didat, et M. Roels, juge au même siege, 2e candidat.
Ces présentations ont etéfaites par le conseil pio-
vincial de la Flandre oriëntale.
Pour la vice présidence du tribunal de Bruges le
conseil de la Flandre occidéntale a présenté en pte-
mière ligne M. Vercauteren, juge a Bruges, et en
deuxième ligne, M. Vanpraet, juge au même siége.
Nous lisons dans 1'Economie de Tournai
Une affaire curieuse en matière de chasse va se
dérouler sous peu devant le tribunal de Tournaion
se rappelle qu'il y a quelques sem'aines le comte de
Flandre vint chasser sur les proprietes du prince de
bigne, qui s'etendent d'Antoing a Beloeil et de Belceil
a Mons; lorsque la chasse était a la hauteur de Stam
bruges, les chasseurs de ces contrées, en mèsaccord
avec le prince de bigne, se porlèrent en assez grand
nombresur la grand'route de Mons qui coupe la chasse
en deux et la, avec une adresse peu commune, iIs
fusilllèrent sans pilié tout le gibier princier qui,
chassédes bois, avait le malheur de traverser la voie
pubüque; chevreuils, faisans, lièvres en grande
quanlilé, vinrent garnir les carnassiéres des hardis
tireursau mzeta la barbe du prince el de ses gardes,
qui durent laisser fiire.
On assure que le procureur du Roi, informé du
fait, aordonne des poursuiles; les chasseurs deStam-
bruges se defendront avec autant de vigueur qu'il en
ent mis a attaquer le gibier en question et la justice
décidera.
Un ens identique vient de se présenteren France
et le tribunal de Douai a acquillè des chasseurs qui
avaient tué le gibier Iraqué sur le chemin communal
qui traverse le bois de Marchienne (Nord).
Esl-ce dans ce recit qu'il faut chercher l'origine de
la faculté que réclame le gouvernement d'interdire la
chasse dans cerlaines circonslances, même pendant
les époques oü elle est ouverte? Peut être bien.
Un arrêté royal du 16 déctmbre annule l'arrêté de
la deputation permanente de la Flandre occidentale,
en date du 25 novenibre et declare elu en qualilé de
conseiller communal a Poperinghe le sieur Van Mer-
ris au lieu du sieur Hubert Vanreriynghe.
Nous reviendrons sur ce nouvel arrêté.
Nous avons sous les yeux le texte du projet de loi
présenté a la seconde Chambre des Elats-Généraux
des Pays-Bas et portanl abolition de la peine de
mor!.
En voici les principales dispositions
Art. 1. La peine de mort est abolie dans les cas
oü elle est comminée par le Code pénal.
Art. 2. ba peine de mort est égalemenl abolie dans
les cas oü elle est comminée par le Code pénal mili
taire, mais seulement pour les crimes comrnis en
temps de paix et non pour ceux commis sur le chatnp
de bataille.
Toutefois la peine de mort reste maintenee dans
les cas d'emeute, de révolte, de conspiration, d'at-
troupement ou d'iusurrection, prévus par les art. 85-
92 du Code critninel de marine militaire, pour autant
que ces crime's ont ètè commis a bord et en pleine
mer ou a l'étranger, même en temps de paix.
Corre.xpomlanee particuliere de I'IM'IIIOÏ.
Bruxelles, S3 décembre.
La Chambre des représentants est entree en va-
cances jusqu'au 18 janvier. Asa rentrée elle va trou-
ver coirime premier objet a son ordre du jour la loi
sur le temporel du culle, qui ne peut manquer de
faire couler des fiots d'éloquence parlementaire. Les
experts affirment que la discussion prendra pour le
moins un mois. Un rriois, passe encore. Seulement,
quant a moi, je n'ose pas croire que nous en soyons
quittes a si bon marché.
On prêle a M. Dumortier un mol effrayanl. Nous
discuterons, aurait-il annoncé a un membre de la
gauche, jusqu'a extinction de chaleur naturelle.
Alors, uons en avons au moins pour Irois mors, car
le représentant de Roulers peul tenir a lui seul pen
dant une quinzaine de jours. Puis viendront, a la
file, MM. Coomans, Kervyn de beltenhove et autres,
dont la concision n'esl pas proverbiale. Je vous le dis
en vérité les journalistes de la tribune ne songeot
pas a cette discussion sans frémir.
I.e ministre de Ia Justice a déposé, ces jours der-
niers, sur le bureau de la Chambre, le projel de loi
concernant les modifications a introduire dans leCode
de procédure civile. Ce projet n'embrasse encore que
la livre premier, relatif a la procédure ordinaire;
mais, tel qu'il est, c'est un travail considerable et qui
fait le plus grand honneur a M. Allard, a qui la com
mission chargée d'elaborer le projet a confiè la mission
de présenter le rapport au gouvernement.
Ce projet n'ayanl pas encore été publié, que je
croie, je ne puis vous en donner une analyse, même
succinte. Tout ce que je suis en position de vous en
dire, c'est qu'il supprime entièrement le ministère
des avoués et qu'il reduit loute la procédure aux for-
malités prescrites par le code actuel matière som-
maire. Je ne suis pas assez profond jurisc >nsulte-
p 'iir vous expliquer ce que c'est au juste qu'une
affaire sommaire. mais j'entends dire aulour de inoi
que l'assimilalion des affaires ordinaires aux affaires
sommaires constilue, avec la suppression du minis
tère des avoués, toute une revolution dans nos lois
de procédure.
Quelques politiques persisient a douter de l'adop-
tion, par le Sénat, du projel de loi sur la milice, a
cause de la disposition qu'il eontient re'ati vement aux
exemptions ecclèsiastiqu s. Je crois pouvoir vous
assurer que le gouvernement n'èprouve aueune in
quietude de ce cóté, les senateurs dont le vole pou-
vait être tenu pour douteux s'étant, depuis peu, ral
lies au système préconiss a la Chambre par le mi
nistre de l'Inlèrieur.
II n'est plus du tout question du projet de loi sur
la contrainte par corps. Adversaires el partisans de
l'abolition semblent d'accord pour ajourner toute dis
cussion nouvelle sur cette question jusqu'après les
elections du mois de juin prochain, qui perineltront
de manifester les véritables sentiments dn pays, car
il est certain, dés a present, que plusieurs associations
électorales subordonneronl leur appui a l'adhesion du
candidat qui sollicitera leurs suffrages au principe de
Tubolition pure et simple.
La Reine a repris, peu a peu, son ancien train de
vie. On la voit presque chaque soir au théaire de la
Monnaie. Quand je dis qu'on Ia voit, c'est par ma-
niére de parler, car elle reste, pendant toute la re-
présentation, cachee au fond de sa baignoire, oü sa
présence n'est révélée que par celle des d imes d'hon-
neur qui siégent sur le devant. On assure, du reste,
que S. M. jouit d'un excellent état de santé.
Le procés dont je vous ai parlé dans ma dernière
lellre, enlre le ténor Morère el la direction du théêlre
de la Monnaie ne s'est pas tërminèe a l'amiable,
comme on l'avait esperé. En attendant les enquêtes
et l'arrêt dcfinilifqui nesera pas rendu avant la fin
de janvier, que va devenir le grand opéra, privé qu'il
est de ses principaux róles? Le public tienL comple
au directeur de cette situation, mais il est a craindre
que sa bienveillance ne soit promptement épuisée.
En vérité, je ne sais pas trop comment tout cela
finira.
Necrologie.
M. Rommens, nolaire, a W'arnêton, y est décédé.
ACTES OIFICIELÜ.
Un arrêté royal annule la resolution prise par le
conseil provincial de la Flandre occidentale, dans sa
session extraordinaire du 10 novembre dernier, con
cernant les demandes du sieur Julien lendant a être
auloriso 1° a ètablir des chemins de fer routiers sur
les accotemenlsdes roo'.es provinciales y denominees
2° a exécuter le service de traction sur le chemin de
for a établir sur. la roule d'Ypres a Dixmude au moyen
d'une locomobile roulière, au lieu de chevaux.
Eti proposant eet arrèlé a la signature du roi le
ministre des travaux publics s'est basé sur ce que la
résolution du conseil provincial constituait une con-