actks offjcisej.s. ce nom de belle-mère n'est souvent chez nous que le synonyrae de mère difficile et rigide. La belle-mère n'entre dans le ménage que pour parler des devoirs de son gendre; elle rappelle la loi, elle questionne, elle furette, elle gourmande, et s'il est un secret in- time qu'on lui cache elle y voit une raison juste ou non, peu lui imporle, de crier a l'indifferênce, a I'a- bandon. Plus heureuse est-elle encore si, grace a la faiblesse des époux, elle devient l'oracle de ce ménage soumis. Loin de nous la pensee de confondre toutes les belles-mères et de prétendre qu'il n'y a pas d'ex- ceptions. Dieu merci! celles ci sont nombreuses et nous en connaissons et des plus honorables; seule- ment nous avons voulu parler d'une facon générale tout en constatant des exceptions qui ne font cepen- dantque mieux confirmer la règle. Enfin, cetle question capitale de la belle-mère est le filon exploité par M. Edouard Cadal dans sa pièce intitulée la Belle affaire. Mais arrivons au fait Madame Langelois est une maltresse-femme qui ne veul renoncer a aucune de ses prérogativeselle veut même en augmenter considerablement le uombre, car elle entend se mêler de tout. Elle s'occupe des pom piers de St-Amand auxquels elle a fait don d'une pompe qui porie son nóm, elle expose au concours régional 1er prix race porcine et fumiers, elle fait de la musique de chambre, non par agrement mais pour faire maigrir de jalousie ses malheoreux voisins; en fin, elle veut que sa fil e épouse le baron de Bliac, afin d'avoir un biason dans sa familie, et aussi un peu afin d'aller aParis oü réellement on estdansle mouvement. Ah! ce n'est pas le caractère qui lui manque a cette Madame Langelois; aussi est-il bien evident qu'un gendre pour elle ne peul êlre qu'un accessoire et qu'elle n'entend abdiquer devanl personne. N'est elle pas a la fois le bras qui frappe et la lêle qui dirige! ¥oyez comrae elle reduit tout a sa juste valeur et quel froid calcul lorsqu'elle dit a sa fille Un inari, d vois-tu, c'est l'état civil d'une femme, pure neces- i) silé sociale dont on sedélivre, s'il y a lieu, au moyen d'une pension alimenlaire. Ce sont la heureuse- ment de ces énormités qui se disent au theèlre et qui, dans la vie, quelque realiste qu'elle soit, ne trouvent que rarement place. Georgps de Bliac épouse M1'0 Langelois et ce couple bienheureux, avant a ses talons Mme Langelois, la ter rible beile-mère, vient s'installer a Paris. La, c'est une succession de scènes oü Mm0 Langelois veut arra- cher sa fille aux douceurs du foyer conjugal pour Ia promener au milieu de tous les plaisirs, tandis que le mari, dont la fermelé ne se dément pas un mo ment, lutte dans un sens contraire II y aurail du Froufrou dans cette pièce, n'étail Georges de ISliac qui n'entend pas accepter tous les dèsagréments qn'on lui prépare. Heureusement que tout finit bien. M™0 Langelois a le dessous sans être convertie et c'est bafouèe, mais incorrigible, qu'elle s'en relournera avec son benet de mari. qui a pour elle une soumis sion béate mais calculée, a St Amand oü l'atiendent sans doute des victoires plus faciles. Ce qu'il peut y avoir de répllement neuf dans cetle pièce, c'est que nous y avons 'a faire a une belle-mère qui est loin de prêcher l'austérité et l'abandoo des jouissances mon- daines etqui n'est ni plus ni moins, qu'on nous passe le mot, qu'une sorte de viveuse en jupons. A part cela, c'est loujours l'imagede la lutte dont nous par- lions tanlót, mais rajeunie ici par des details atta- chants et de l'esprit a foison La pièce fourmille de jolies scènes qui se succèdent et laissent le public charmé, malgre la pauvreté de Pintrigue. Le quatuor du premier acte, ce petit crevé de province qui s'est battu en duel mais qui ne sait plus quel bras il doit porter en écharpe, l'indifference du père Langelois qui pratique si largement l'absten- tion devant sa femme, une vraie Xantippe, enfin les scènes entre le baron de Biiac et sa jeune femme, tout cela appelle et captive l'attenlion. Et puis encore ce jeune domestique qui s'appelle a la fois Anatole ét Pierre et qui dèsire êlre appelé John en vue de son avenir Ce personnage, a lui seul, est un type et ce n'est pas une de ses p'us mauvaises scènes lorsqu'il annonce des visiteurs auxquels il recommande en- suite da ne pas entrer paree que ses bourgeois se dis putent- La Belle Affaire constitue done un succès très- vifet très-réel, que le public, mis en gaielé, a ratifió par des applaudissemenls et des rappels trés chaleu- reux. L'interprétation a étè bonne sous tous les rapports. MMm<* Gross, Lafosse, Houdière ont très-convenable- ment dit leur personnage, M. Mentor a été ce qu'il est toujours, un artiste consciencieux, de talent, sachant parfaitement son róle et le disant d'un bout k l'autre sans la moindre hésitation. Nous l'aimons surtout lorsque, se conformant aux exigences de la situation, il accenlue lenn ment et qu'il dit. C'est d'abord un ac teur qui plait paree qu'il a bon ton et que les bonnes manières lui sont naturelles. II nous semble, sans vouloir faire des comparaisons qui étourdissent, de l'école de Bressant, dont il rappelle en certaii s ras le célèbre talent. MM. Calixte et Mauny ont fait rire et beaucoup. Le public, qui estime fort ces deux artistes, leur demande surtout qu'ils ne lui mènagent pas leur répertoire. Bref, ilsonl ete très-amusants, comme ils savenl l'être tout nalurellemènt. M. Courtois a fait un notaire très-convenable. Trés bon aussi M. Chatillon dans le róle de viveur de province. Termii ons done en disant que pièce et interpola tion ont réussi. Du reste, notre tóche de chroniqueur est excessivement facile et agréable nous n'avons que des succès a enregistrer. Mais si nous venons de faire la part de l'auteur et des acteurs, il nous faut faire aussi celle du public. II est important que celui- ci qui s'amuse el qui a l'avantage de voir les nouvelles pièces jouées comme el les ne le sont pas dans toutes nos grandes villes, ne négligé pas les intéréts de la direction sonmise a de granls frais. Depuis nombre d'annéps Ypres n'a pas possédé de troupe comme celle que nous avons maintenant et nous manquerions a nos devoirs si nous ne cherchions pas a décider nos amis et nos connaissances, que des scrupules sur l'interprétation des pièces tiennent peut être a l'écart, a venir se joindre a nous pour encourager l'excellente troupe et l'intelligenl directeur qui nous font passer vraiment de trés bonnes snirées. Par arrêté roval dn i janvier 1870, le sieur Bouc- quey, candidat notaire a Poperinghe, est nommé no taire a la rési lence de cette ville, en remplacement du sieur Vanden Bogaerde, démissionnaire. Un arrêté royal du 5 janvier 1870 autorise Impro priation pour uiti 1 ité pub'ique des terrains nèceSr saires a la construction d'une chaussée vicinale des- tiuée re'ier la ville de Wervicq au hameau Ten Brielen (Comines). Un arrêté royal du 81 décembre 1869 approuve la deliberation du conseil communal de Wervicq. adop- lant un plan d'alignement pour la rue des Epingles, reliant le quartier de la Haute Croix a celui de la Basse Croix en cette ville. L'execution de ce projet est declaree d'utilitè publique. FAIT.1»» 8MVESSS. Avant-hier, au riord ouest de noire ville, on a apercu une aurore boréale d'un rouge trés vif; plu- sieurs personnes supposaient a un incendie. Au bout d'une demi-heure, cette lueur avail disparue. Un vol a été commis cette semaine dans un cabaret prés de la station, a Poperinghe. I.es voleurs ont forcé la portede la cave au miyen d'un ciseau de me- nuisier et, après avoir pénètre dans la maison, y ont enlevé des objets d'argenterie, des bijoux et des effets d'habillement. Un accident est arrivé lundi matin a 8 h. 20 m, dans la station de Bruges. La machine n° 59, appar- tenant a la Sociéle d'exploilalion et qui devait remor- quer le train de voyageurs pourCourtrai a 8 h. 80 m., a fait explosion. I.e chauffeur Van Mullem a éte tué. Le machiniste Guillemon de la machine a eu quelques blessures legeres, de même que trois agents de la gare. A quelle cause faut-il attribuer ce terrible acci dent A une imprudence ou au mauvais état du ma- tériel 1 Une enquête sérieuse nous l'apprendra sans doute. Le bruit est répandu qu'un meurtre a été commis a Loo, sur une personne qui demeurait seule. Sun état serail tres clangereux. Ou dit que l'auteur est en fuite. On nous mande du hameau La Panne, prés de Nieuport, que des pêcheurs out repêehe en iner et amene sur la page de ce hameau, deux canots de navire. Sur Barrière d'un de ces canots se lit Car- lem of Brighton. Un grand incendie s'est déclaré avant hier soir, vers six heures, dans les vastes ateliers de MM. Funck, Spriep et Ce, a Roubaix. A neuf heures, toutes les marchandises étaient brülées, les murailles menacaient ruine et l'on crai- gnait. pour les tnaisons voisines. On peut èvaluer les pertes, sans crainte d'exagéra* tion, a plus d'un million. On dit que le tout était assuré par plusieurs so- ciétés. Hécrologie. M. le colonel Franlzen, aide-de-camp du Roi, chargé de la direction des écuries royales, ancien comman dant de l'école d'équitation en cette ville, est décédé le 8 a Bruxelles, après unecourte maladie. Fabriquée stiivant les prescriptions du Conseiller roval privé et Professeur de Medecine Mr le D' Har- less, la Pate pectorale de Stollw rek s'est affirmée depuis 30 ans comme souveraine pour guérir la toux, l'enrouement, les affections des bronches. de la gorge, des poumons, et les catharres ohroniques. Cette Pate se trouve dans toutes les villes du continent. AIDE au COMMERCE.Trop souvent les Com- mercants qui, par insuffisance de fonds de roulement, ne peuvent donner a leurs affaires ('extension qu'ils désireraient, ou qui, par suite de crise, de stok trop considerable de marchandises en magasin, ou pour toute autre cause, se trouvent entravés par des difii- cultès momenlanées, se voient obliges, pour parer a ces dilficultés et sauvegarder avant tuut leur crédit, de se resigner a des sacrifices exagèrés. Le Mandataire commercial, 172, faubourg Saint- Denis, au coin de la rue Lafayette, a Paris, foudé et dirige par M. L.-F. Vigneron, a pour but de venir en aide au Commerce a des conditions peu eievees. Les operations du Mandataire commercial sont Avances d'espèces sur marchandises de toute nature et vente desdites marchandises; au besoin realisa tion immediate; Avances d'espèces sur toutes valeurs cotées fran- caises et étraiigères, rentes, actions, obligations, etc. Ouvertures de crédit, avance de valeurs de banque sur references et sur simple engagement de payer aux echéances fixées Representation. Vente a commission et dépot de mar chandises de toutes sortes. Pour renseignements et conditions, écrire franco a M. L.-F. Vigneron. Ongnent et Pilules lEoIloway. L'hydropisie est ordinairement precèdée d'une action irréguliere du cceur et d'une respiration diffi cile; les symptómes en sont eontinuellement graves et vont toujours de mal en pire, a moins qu'on ai re- cours a un trai'ementconvenable. L'hydropique trou- vera toujours du secours dans les Remèdes sans pa- reils du professeur Holloway. Le soulagement qu'on ressent de leur emploi est merveilleusement prompt et en perseverant a bien appliquer ce noble Onguent, on obtient une guérison parfaite et permanente. Ces deux medecincs agissent avec une telle énergie sur la circulation et le système absorbanl, que les fluides hydropiques s'évanouissent et le malade s'apercoil que tous les symptómes oppressifs diminuent de jour en jour jusqu'au retour de l'état naturel de la sauté. TPRES Etal-civil du 1 au 14 janvier 1870. NAISSANCES. Sexe masculin 2. Sexe féminin 9. 51 ARIAGES. Dezwaene, Emile, tailleur, et Glieysen, Marie, modiste. DÉCÊS. Jlenu.Frangois, 17 ans.tailb urde pierres, rue dela Bouche. Doom, Auguste, 42 aus, sans prof. ssion, célibataire, rue longue de Thourout. Cuvelier, Hortense, 55 ans, dentel- lière, célibataire. Place Sl-Pierre. Jansoone, Eugénie, 72 ans, journalière, veuve de Flore Vocquaert, rued'Elverdinghe. Ferricx. Amélie, 74 ans, sans profession, célibataire, rue de Lille. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 1Sexe féminin 1. POPFillUttillE. Etal-civil du 7 au 14 janvier 1870. NAISSANCES. Sexe masculin 9 Sexe féminin 6. DÉCÊS. Enfants au dessous de 7 ans Sexe masculin 1Sexe féminin 1. Peperiugtie. Prix moyen du marché du Ik janvier 1870. Froment, l'heclolitre19 15 Seigie 14 SO Avoine.1U CO Pommesde terre, les 100 kilog9 00 Beurre, le kilog520 Houblon, les 50 kilog. (Récolte 1869 100 00 E TA T indiquanl les quantités el le prix moyen des grains, fourrages et autres produits agricoles vendus le 16janvier 1859, sur le manche dela villed' Ypres. NATURE DES MARCHANDISES VENDOES. 0UANT1TES VENDUES. Kilogrammes. PRIX MOÏEN PAK 100 kilogram POIÜS MOVEN DE t'bectol. Froment. Seigle Avoine Pois Pêves. 50.000 11,000 1,500 1,400 1,800 24 12 18 00 2t-00 22-00 24-00 80-00 75-00 44-00 80-00 80-00

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1870 | | pagina 3