prises avec Ie, nouveau dogme de l'infaillibilité. La fa- meuse adresse, qui a fait Ie tour des journaux après avoir frappe toules les portes épiscopales, et a la- quelle les troriipettes de la renommée prombent a son berceau les 500 signatures qu'elle a elé si loin d'obtenir, celte adresse, disons nous, a été remise au saint Pere dans la soirée du 22, et Ie Pontife déci- dora si celle manifestation doit être portée jusqu'au concile. Provoqué par eet appel direct au chef suprème, les évêques qui sont d'un avis contraire se sont vus forces de parler a leur tour, et ils l'ont fait dans trois aJresses differentes, qui s'accordent pour maintenir l'inopportunite d'une declaration dogmatique, at qui sont egaleinent parvenues au saint Père, r vêtues de 146 signatures. Les Francais ont gardé cette occasion l'initiative qui leur appartenail33 signatures d'evêques fran cais se sont placées sur Ie terrain qu'il a chois Mgr Dupanloup et qu'il défend, et e'est la que sont venus les rejoindre 36 evêques d'Orient. L'adresse des Anglo-Americains se ressent de l'in- flueuce exercée par des autorites comme Mgrs Man ning el Spalding, mais ebe prouve aussi qu'un grand nombre d'evêques n'ont pas subi ('ascendant de ces personnalitès puissantes, et ne croient pas devoir payer d'ingralitude dorénavant, ces institutions libres qui out vu renaitre leurs églises, et qui out protege leur developpement avec une tmpartiale justice. Last not leastles Allemands se sont prononcés, el leur prolestation a ete presque unanirne. A peu d'exeeptions prés, les évêques allemands et austro- hongrois se sont levés comme un seul horame, et leur postulatum porte les traces d'une resolution iné- branlable, appuyée sur la conscience, comme sur la conviction scientifique. Attendons maintenant l'issue du combat. Ce sera un fècond enseignemenl, car Ie resultat demontrera clair comme Ie jour que l'Eglise ne peut pas plus, Ie voulul-elle, tendre la main au progrès, que Ie second empire francais ne peut le faire a la liberté et la justice. Omne trinum perfectum. Nous ne nous possédons plus de joie et d'orgueil Après M. 1b sénateur Mazeman, vice-president de la commission des travaux publics, après M. le repré sentant Van Merris, président de section, voici une troisième célébrité qui parait sur la scène et cette cé- lébrité appartient encore a notre arrondissement! 'Vest le corps électoral, si intelligent, de i'arrondisse- ment qui a découvert cette merveille dans l'obscurité des coulisses oü elle se trouvait relaguóe et l'a portée dans la pleine lumière parlementaire. Plandite cives Vous l'avez deviné, lecteur, ce nouveau phénomène n'est autre que M. Pierre Beke dont la foudroyante eloquence vient de se reveler a la Chambredans une serie de rapports occupant une colonne et demie des Annates parlementair es (pp. 849 et 350) et dont ie plus remarquab'e comple bien qtiatre lignes. DécidémentM. Pierre Bexe et Cicéron se ressem- bleront bientól a s'y méprendre. II est bien vrai que Cicèron parlait latin et que M. Pierre Beke ne parle pas encore tout a fait francais a part cela, e'est frappant. Constatons aussi que, malgré nos recher ches, nous n'avons pu trouver le mot enfin dans un seul de ces nombreux rapports. Ce mot fait bien dans une phrase, ne fut-ce que pour tenir lieu de celui qu'on ne trouve pasEnfin 11... On a remarqué que M. Alph. Vandeupeereboom n'assislait pas a la discussion et au vole sur l'acqui- sitiondu domaine de Merxplas qui vient de fiuir a la Lhambre. On nous assure que I'honorable personnage i st parti pour Rome dans le but de prendre part aux travaux du concile. II parait qu'il attache le plus grand prix a la proclamation du dogme de l'infailli bilité papale. Tout a fait comme Pio nono, papa nostra. A propos d'électlons. Mercredi dernier, la lutte electorale lulte aohar- ree, avec toutes ses influences terrestres et celestes - se dèroulait dans la maison communale de Re- ninghelst. Nous ne parierons ni des movens employés tous les moyens sont bons pourvu qu'on reussisse ni du candidat qui triomphe il serail trés-diffi cile d'en dire quelque chose; e'est l'homme du clergé. puis v ia, tout... Qu'importe, du reste, qu'un homme capable el honnête succombe, tandis qu'un sot I'em- porte sur lui devant l'urne électorale, pour nous qui savons de quelle facon se pratique I'election a la campagne surtout, et même un peu en viile. La n'est pas la question, Mais parlons-en au point de vue de la politique générale telle que la mënent les frères et amis Nous avons ici une nouvelle preuve de I'excellenoe de cetle tactique peureuse, pretendueraent adroite, qui consiste a ménager la chèvre el le choux, ii se lancer a la têle de ses adversaires dans i'espoir de les gagner par des flatieries et des faveurs. Afin demieux les entrainer, on renie, on abandonne ses amis qui, décourages a la fin, renoncent a la lutte. Dans 1'inter- valle l'ennemi grandil et bientót indépendant il se tourne conti e la main qui le caresse. Maitrede la po sition d'ou voire couardise a laissé expulser vos amis politiques, il devienl un advérsaire terrible. Et quand vous voyez que vous avez perdu du terrain, il est sauvent trop tard pour le reconquerir. C'est le sysleme des compromis et des defaillances qui a con- duij noire arrondissement a la triste impuissance qui doit infailliblement :e livrer au pouvoir des clericaux dans un avcnir prochain. Combien de localites oü d'odieux tripotages vous ont enleve ia uiajorile des electeurs, tandis qu'avec un peu de lovauie vous aurii-z auginenle le nombre de vos adherents! Grands matadoresdu liberalisme, qui préseniez de basses excuses au cocher du nonce qui vous louette, ne voyez-vous pas que bientót eet autoriiedon sacré ne se conlentera plus de votre pla titude et qu'il vous écrase deja de sou dédain? C'est un tort de croire que la loyautè ne doil pas présider la politique. Aflirtnez vos convictions si vous en avez et, si vous ne pouvez les faire triompher par des rnoyans francs et honnêtes,'quittez vos. livrees galonnees et redescendez dans la licn grossir le nombre des comballauts que vous étiez ap- peles a commander. Chemin de far Boulogne-ISruxelies par Armentières. Nous lisons dans la Finance a Les membres de la société de la Compagnie d'Aire a Bruxelles ont céde a la Compagnie du Nord- Est leur concession de Boulogne a Armentières. Les travaux doivent être entièrement tei mines dans trois ans. o C'est la première fois que nous voyons figurer une Compagnie d'Aire a Uruxelles. Nous croyons qu'ii y a confusion: la compagnie d'Aire a, Hrnxelles n'existe point; il s'agit la de la compagnie d'Aire a lierguette qui vient de céder son troucon de cbemin de fer a la société du Nord-Est. Quant au cbemin Boulogne-Armentières, la 1'° partie, comprenant la section de Boulogne a St-Omer, a elé concedee a litre définilif a la société da Nord- Est. La 2m° section, de St-Omer a Berguette, et la 3mo, de Berguette a Armentières, lui ont ete concèdés a tilre éventuel; mais, a la suite de l'enquête et de l'iaslruction qui viennent d'étre terinioees, le tilre éventuel va bientót devenir litre définilif,par suite de l'accompiissement des formabtes voulues par la loi. Le cbemin de Berguette a Saint Omer passant par Aire, afin d'eviler la construction de deux voies ayant les mêmes lieuxpour point de depart et d'arrivèe, la compagnie d'Aire a Berguette a renonce a sa conces sion en faveur du Nord-Est» II y a tout lieu d'espèrer qu'avant quatre ans d'ici la ligne de lioulogne-Armenlières sera inaugurée. Les lignes du Nord Est devant être exploitées par la Société geuérale d'exploitation, celle ci aura dés lors en sa possession la ligne de Boulogne-Bruxelles par Saint-Omer, Aire, Berguette, Estaires, Armen - tiere, Warnèton (douane beige), Courtrai, Aula- naerde et Denderleeuw, pourvu toutefois qu'arrive le jour oü l'on exploitera le troncon d'Annentieres a Comities. Lisiles civiles- L'empereur Napoléon UI a une liste civile annuelle de Vingt-einq millions de francs (25,000,000 fr Celle de la reine Victoria s'élève a Neuf millions six cent vingt-cinq mille francs (9,625,000 fr.) Celle du roi des Beiges, Leopold 11, a Trois millions de francs (8,000,000 fr.) Celle dn roi dellollande, a Deux millions cent seize mille quatre cent deux francs (2,116,402 fr.) Celle du roi de Grèce, a Un million trois cent sixante-dix mille francs (1,370,000 fr.). Les Etats, a la tête desquelsse trouventces divers grands pensionnaires des peoples, comprenneul, en population La France 38,500,000 habitants. L'Angleterre 29,350 000 La Belgique. 4,800,000 LaHollaode. 3,450,C00 o La Grèce 1.100,000 Total 77,200,000 habitants. Le total des lisles civiles des souverains de ces di vers Etats s'élève a 41,113,402 francs (sans compter les dotations de chaque couronne el de chaque familie de souverain, et autres menus frais de cour.) Ce qui fait qu'en moyenne tout habitant de I'uii de ces pays intervient pour Cinquanle trois centimes dans la lisle civile du souverain. En France, la part contnbutivepar habitant, s'élève a soixanle-cinq centimes. En Grande-Brelagne elie n'est que Je trenle cen times. Mais en Belgique, elle est bien au-dessus de la moyenne et se traduit par soixante-lrois centimes (douze sous et demi, dirait Ie Francais). En Hollande celle part est de soixante et un cen times. La Grèce est le pays le plus généreuxla part de chaque habitant se chiffre par un franc vingt-cinq centimes. L'examen de ces parts contributives par pays et par habitant conduit a la règle curieuse Le mon- iant de la liste civile du souverain est en raison inverse de la prospérité financière de l'Etat. La reine lsabelle d'Espagne recevait une liste civile de trente-quatre millions de réaux (a peine 9 mil lions de francs); son époux avail 2.400,000 réaux (540,000 francs)la reine-mère, 3,000,000 réaux (675,000 fr.); I'infant 550,000 réaux (125,000 fr.) et comme hérilier presomptif 2,450,000 réaux (553,000 francs). Total 10,883,000 francs. ï.e président de la République des Etats-Unis (po pulation 36,000,000 hab.) recoit, par an, en pa pier, valeur en argent Nouanledeux mille cinq cents francs (92,500 fr.) (II n'a aucune dotation, ni pour lui, ni pour sa fa milie, et n'a aucune cour). Aux Etats-Unis, la part contributive est d'un quart de centime par habitant. Foires de la pendant les mois Alveringhem 12 Avelghem Bruges Courtrai Elverdinghe Fumes Iseghem Messines Meuiebeke Poperinghe Roulers Ruyssele.de Thielt Vlamertinghe Wacken Ypres Flandre Occidentale de février, mars et avril. fevrier fevrier 12 mars 5 mars 19 mars 9 avril 2 avril 21 avril 16 avril 25 avril 6 avril 18 avril 27 avril 29 avril 19 avril 25 mars jeudi de chaque mois. 1" 2 fevrier 6 avrit 2 mars 1" mars 2 et 12 mars 20 avril Fermeture des barrières. Le Gouverneur de la province de la Flandre occi dentale, Vu l'article 6 de la loi du 29 floréal an 10, ainsj que l'arrète royal du 25 mars 1838 Vu les propositions de .VI. I'Ingenieur en chef-Direc teur des ponts et chaussées dans cetle province, en date de ce jour Arrête Art. 1". Les barrières seronl fermées b partir dece jour, 1"' de ce mois, a minuil, et le rouiage sera sus- pendu sur toutes les routes pavées et empierrees dans cetle province, tant sur celles de l'Etat, que de la province et des communes. Les dispositions de son arrêtédu30décembre 1836

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L’Opinion (1863-1873) | 1870 | | pagina 2