été timbrée le lendemain 26 a 7 h. du matin a St- Josse-ten-Noode. Oü est el le restée pendant ce long intervalle? Nous l'ignorons. En tous cas, 22 heures pour faire le trajet d'Ypres a Saint-Josse-ten-Noode nous semblent beaucoup. Le gros événement que le correspondant du Temps bien informé des choses du concile, donnait coinme inévitableet prochain, la mise a l'ordre du jour de la question de l'infaillibilite pontificale, est uu fait ac compli. Une dépêche de Rome annonce que le Pape, faisant droit a la demande de la grande majorité des évêques, a fait distribuer le schema proposant la de finition du nouveau dogme. be sort en est done je(é. Ainsi, les représentations de M. Daru n'ont pas eu meilleure fortune que les menaces de M. de Beust, ['opposition de M. Dupan- loup, les preuves historiques accuuiulées par le père Gratry contre l'infaillibilite séparée du pontife ro- maiu, les suppiiques des prélats allemands, les pro testations véhótnentes des catholiques libéraux. Dans une leltre, récemment adressée par lui a un avocat, M. de Montalembert disait Qu'est ce qui pouvait nous faire soupconner, en 18-47, que le pon- tificat liberal de Pie IX, acclamè par tous les libéraux des deux oiondes, deviendrait le pontificat représenté et personnifió par I'Univers et par la Civilta? Vaines objurgations les infaillibilistes l'empor- lentles jesuites touchent au but. Roma locuta est, causa fiiiita est. Correspondance particuliere de I'OPINIOÜV. Bruxelles, le 10 mars 1870. Le projet de Code pénal militaire que la Chambre a voté hier réalise incontestablement de uombreuses et imporlanles améliorations. Non-seulement il ap- porte un adoucissement considérable au régime pénal actuellement en vigueur, mais il a mis un soin atten- tif a définir les crimes et les délits militaires, soin que le Code hollandais avait abandonné a ['arbitraire des tribunaux. Tout recommandable qu'il soit, il s'en faut pour- tant que ce projet donne satisfaction a tous les griefs que l'opinion publique élève avec justice contre notre législation pénale militaire. Un complement indispen sable est attendu avec impatience je veux parler de la révision de l'instruction criminelle militaire, dont M. Thonissen a fait vivement ressoriir les inepties et le cóté odieux. M. le ministro de la Justice, en répondant a ['ho norable représentant de Hasselt, a annonce qu'il se proposait de présenter incëssa ril ment a la Chambre un projet de loi sur eet important objet en méme temps qu'un projet de révision génerale du Code d'instruclion criminelle en matiere ordinaire. Décidément, s'il arrive que la Chambre doive chómer cette année, ce ne sera pas la faute de M. Bara. l'organisateur, le directeur, en un mot l'Sme de la fête, devait se surpasser. Merci, Bené, Vancop- pernolle te serrecordialement la mainetcrie avec toi Yive le lieu natal I... Ill Le prodait de la quête s'est élevé, m'a t on assuré, un inillier de francs le 28 fevrier et il doit avoir été plus important le lendemain. Ce résultat est extraordinaire pour une petite ville, mais aussi il faut tout dire nulle part la quête n'est mieux exercèe. Rien ne doit surprendre sous ce rapport, on y quête toute I'annce. A l'èglise eta domicile, Ie clergé va quêter pour St-Pierre, pour les petits Chinois destines a servir de pêture aux quadrupèdes quo St-Antoine protégé, pour le St-Siege, etc. En ville et a la campagne, jusques dans les bois, les trappisles du couvent de St-Six'quèient pour leur chapelle, pour leur brasserie, pour leur cave; on leur donne des ornements d'église, du huublon, des ap- provisionnements de toute nature. On est toujours menacé d'une quête quelconque dans cette contrée charitable. J'exprimais mon étonnement a un voisin, en ap- prenant, qu'une somme aussi ronde avait été obte- nue. II me rêpondit que la recette des années anlé- rieures excédait celle-ci de six a sept cents francs. Je ne pus dissimuler mon incrédulité. II en ap- M. Delaet n'a pas encoie reparu a la Chambre de- puis le terrible arrêt qui vient de le clouer définitive- ment au pilori. Cette fos, le représentant d'Anvers ne trouvera plus a épihguer, comme il a fait pour l'arrêt précédent. Celui-ci lui dit, en termes clairs et formels, qu'il a agi canine un malhonnête homrne et qu'il a tendn un pége a la justice en cherchant s'enrichir aux dépens d'autrui. S'il trouve en core le moyen de se lailler une robe d'innocence dans cette chemise de Nessus, ce sera un habile homilie. Mais quelle attitude vont prendre vis-a-vis de lui ses éollègues a sa rentrée dans la Chambre? Oseront- ils lui donner publiquement la main? Oseront-ils la refuser Je connais des gens qui frequentent les tri bunes depuis trois jours pour ne pas manquer ce spectacle intéressant. I La polémique engagée a propos des amendes infli- gées a I'Etoile et a la Chronique est enlièrement épui- sée. Quelqu'opinion que l'on se fasse sur la légalité de ces condemnations, toujours esl-il que personne ne croit que l'intérêt de la justice ait elè le mobile des poursuites dirigées contre ces deux journaux. Si les pièces de l'instruction étaient rendues publiques, il serait démonlré que le parquet n'avait aucun ren- seignement nouveau a obtenir de ces journaux et qu'il connaissait parfaitement la source a laquelle ceux-ci avaient puisé les leurs. On ne peut done voir, dans ces poursuites, qu'une petite vexation inspirée par le désir de dégoüier la presse de s'immiscer dans les instructions judiciaires. Ce but, il va sans dire qu'il ne sera pas atteint. S'il pouvait l'être, j'eu serais très-fêché. Sans doule, il peut se présenter des cas oü les divulgations intem- peslives des journaux contrarieront la marche de l'instruction; mais ceux dans lesquels elles sont de nature a la faciliter se présentent en bien plus grand nombre a l'esprit. Par le jour qu'elle jette sur l'in struction, la presse corrige, atténue en partie ce qu'il y a d'exorbitant dans ce principe de notre procedure criminelle qui entoure l'instruction préparatoire du secret le plus absolu. La publicité devient aiors une véritable et très-sérieuse garantie pour le prévenu. Ne hochez pas la tête si toute la presse ne s'éiait pas unie pour réclamer l'élargissement de ce mal- heureux fou qui s'etail déclaré l'auteur de l'assassinat de la rue de Brabant, qui sait s'il ne serait pas encore sous les verroux Je'sais de bonne part qu'un députéde la gauche se proposait d'interpeller le minislre des Finances sur le cours en Belgique des monnaies pontificales. Pour- quoi cette interpellation n'a pas eu lieu jusqu'a pré sent, je ne vous le dirai pas. II ne serait pas impos sible que ce fut par crainte de soulever un débat politique, dont la droite ne parait pas se soucier plus que la eauche. Catholiques et libéraux se trouvent gL- - - m pela a d'aulres personnes qui confirmèrent sa décla- ralion. N'y comprenant rien, je leur demandais a quoi il faillait attribuer cette difference. Laissons les quêteuis a leur affaire et parcourous la localité. IV Rien n'élait plus bruyant, plus tumultueux que la cohue qui envahissait les nombreux cabarets de la Grand'Place, dans l'attente du feu d'arlifice qui de vait clólurer la fête el dont le sueeès a été complet. Je dirai toutefois, entre parentheses, que cette 'pluie de feu sur les toituies m'empêcherait de fermer 'ceil sous l'une d'eiles, après une heure de pyrotech- nie semblable. Cette foule présentait les contrastes les plus étranges lei se trouvait une réunion de danseurs, la un groupe de gens harassés d'une journée d'agita- tion, ailleurs quelques chanteurs qui avaient trop fêté Bacchus, plus loin des amoureux se soustrayant aux regards et caressant de doux projets d'avenir. Ohl jeunesse, jeunesse!.... Comme c'est béte de vieillir; enfin!... Roulant partout ma bosse, j'ai vu les choses les plus drölatiques, les plus originales, les plus ébou- riffantes et parfois les plus grotesques. Je subis encore ('impression qui m'a saisi en assis tant a une querelle, dont les conséquences pourraient ètre des plus funestes. si bien de la trève que c'est a qui évitera avec le plus de soin tout ce qui pourrait en provoquer la rupture. 4 Un incident des plus amusant est venu égayer la dernière séance de notre Conseil communal. Bochart, le fameux Bochart,exaspèré paries rires qui accueil- laient ses paroles, a proposé très-sérieusement au bourgmestre de so soumeltre immédiatement avec lui a la réélection. Donnez votre dómission, js'est-il écrié, je donnerai la mienue, et nous verronsqui, de nous deux, réunira le plus grand nombre de voix au scrutin Le bourgmestre n'a pas, naturellement, répondu cette proposition sangrenue, ce qui a surpris au plus baut point M. Bochart, qui ne peut pus coin- prendre qu'on refuse dele prendre au sèrieux quand il se donne tanl de peine pour cela. C'est ce soirque se réunit ('assemblee générale des membre de I 'Association libérale pour délibérer sur les propositions de la commission chargée de la revi sion de son reglement. Ou croit assez généralement que la proposition concernant la reforme électorale sera ècartée a une forte majorité. II résulte d'un recensement fait en 1861 qu'il y avait a cette époque en France, au minimum, 108 a 110 mille religieux des deux sexes, dont 70,000 en viron voués a l'enseignement, soit 2,872 religieux par million d'anies, laudis que la Belgique en comp- tait 3,230, et qu'en Autriche la proportion n'etait que de 633 religieux par million d'individus. hors de la convocation des Etats généraux en 1789, l'Eglise de France ne comptait que 32,000 religieux et religieuses. Cet état était le résultat des siècles, dit M. Sauvestre, dans son excellent ouvrage sur les congrégations religieuses, ouvrage écrit sur des don- nées officielles. Aujourd'hui on en compte le double, et le rétablissement du culte catholique date de 60 ans a peine. D'après les chiffres fournis par Talleyrand, évêque d'Autun a l'Assemblee nationale, les possessions ter ritoriales du clergé pouvaient en 1787 être évaluées' a un revenu de 70 millions, ce qui, joint aux 80 millions de la dime, formait un revenu total de 1o0 millions. Aujourd'hui le clergé séculier, en France, recoit du trésor environ 46 millions, en outre Its fabriques et les seminaires possèdent environ 40,000 hectares de terre supportant un impót de 119,224 fr. (chiffre de 1839). Mais la quantité des biens de main-morle possédée par les congrégations est autrement consi dérable-. D'après les calculs statistiques de M. Legoyt (an- nuaire encyclopédique, tome IV), la situation serait celle-ci Au 1or jauvier 1859 (il v a onze ans) ces congréga tions possédaient pour une valeur de 105,370,000 fr., Un ex-libéral qui, dit on, sera bientót un ex-catho- lique, etait aux prises avec un horse-guard écossais d'un liberalisme éprouvé; le métis politique jeta le gant et voulut a tout prix croiser le fer avec mon Ecossais qui tenait bonne contenance. Le duel est décidé Nous partirons demain pour la France, s'écrie le bouillanl Veuillotinc'est sur cette vaillante terre que le differend se videra.— Non, riposta le brillant Ecossais, je veux, digne fi s des Croisés, que vos restes reposenten terro bénite;nous nous reneontrerons dans les Elals ponlificaux. Nos braves, se battront a l'ombre du Vatican. Air connu Dien sait quand ils reviendront (bis.) Malborougb s'en va-t-en guerre. Etc., etc. Après cette scène émouvante, je me suis üvré a un pénible sommeilun affreux cauchemar in'a fait suer sang et eau; grand Dieu, éloignez-en jusqu'au sou venir!.. J'ai vu le nouveau converti troué comme une éenmoirel'Ecossais n'avait plus ni nez, ni oreilles, sa poilrine était brisée d'un coup d'arque- buse et pas moyen d'arrêter ce combat acharné. II était convenu que les champions allaient engager une dernière reprise, quand, au norn des pères du Concile, ils ont été conduits au fort St-Ange jusqu'a ce qu'ils reviennent a des sentiments plus humains. Arthur Vancoiternolle. 6 Mars 1870.

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1870 | | pagina 2