-H. - autres de Gand a Courtrai ontété supprimées. 11 est impossible aujourd'bui aux habitants des loealités situées sur la ligne de Courtrai a Poperinghe de faire usage de la ligne de chemin de fer de Courtrai a Gand sans subir une perte de temps de trois heures a la station de Courtrai. De la, disent-ils avec raison, un trouble profond dans les intéréts commer- ciaux. lis deinandent Ie rélablissernent des quatre corres- pondances directes, aller et retour, dont ils ont eté en possession peudant seize ans a la satisfaction de tous les intéréts. Rappelant ensuite la convention intervenue entre l'Etat et Ie chemin de fer de la Flandre occidentale par laquelle Ie premier garantit un produit net de 400,000 francs pour la section de Courtrai a Pope ringhe et l'embranchement de Thielt et l'art. 7 de la même convention stipulant que Ie noinbre et la mar- che des trains desservant la ligne de Courtrai a Ypres sont réglés de cotnrnun accord entre Ie gouvernement et la compagnie, ils estiment que le gouvernement peul intervenir d'une manière eflicace pour dormer satisfaction a leur demande. C'est pourquoi ils solli- citent de M. Ie ministre des travaux publics Ie réla blissernent de la coincidence des trains a la station de Courtrai. •Faire ressortir I'importance de la demande des pè- titionnaires au point de vue des intéréts non-seule- rnent de la ville de Menin, mais en général de toutes les populations de 1'arrondissement d'Ypres, qu'elles touchent ou non a la ligne du chemin de fer, serait faire injure a nos lecteurs. Les plaintes que formule la pétition nous les avons entendues souvent; mais il fallait que quelqu'un prit I'initiative. La ville de Menin a donrre 1'exemple; nous engageons vivement les autres locahtés a l'imiter. La ville d'Ypres nesera pas la dernière, nous en sommes convaincu, a se joindre au mouvement. Ceci est une question d'ordre raatériel sur laquelle aucun dissentiment n'est pos sible; aussi ne croyons-nous pas qu'il se rencontre quelqu'un, a rnoins qu'il ne soit imbu de mauvaises intentions, qui fasse obstaele au but poursuivi par ies pétitionnaires, but éminemment utile aux inté réts du commerce et du public voyageur tout en- tier. Une pétition pour la ville d'Ypres sera dóposée en plusieurs endroits et entr'autres au bureau du jour nal, rue de Dixmude, 59. J Après avoir sévi avec urie trés-grande inlensilé a Liege, la variole a fait son apparition dans plusieurs autres villes de la Belgique et l'on dit même nous n'avons pu toulefois coulróler ce bruit on dit qu'il y a eu déja plusieurs cas a Ypres. II n'y a que peu d'années quece fléau nous a visités et l'on se rappelle encore quelles admirables précaulions l'administra- tion prit alors. La maladie régnait depuis longtemps lorsqu'on songeaa consulter les mèdecins; la commis sion d hygiene, qui n'avait pas siégée depuis cinq ans, futconvcquee au dernier moment. Et lorsque de toutes parts s'èlevèrent des protestations, l'autorité eut une inspiration sublimeelle imagina d'établir une salie pour les varioleux au centre de la ville, au local des Halles. En attendant le fléau faisait chaque jour de nouvelles victimes dans toutes les classes de la société et chacun put se convaincre tristement de l'impré- voyance, de la déplorable incuriedel'administration. Cette administration,en presence du danger qui nous menace, fera-l-elle mieux aujourd'hui Nous osons a peine l'espérer. Ce n'est pas une raison pourtant peur nous (aire et nous croyons en averlissant nous faire l'écbo du sentiment public. Quelles sont les me suresqu'ona prises, quelles sont celles qu'on prendra Un a beaueoup parle de Fassainissement des habita tions pauv res. Oüsont Iesquar tiers populeuxauxquels on a donnó l'air et la lumière Les ruelles étroiles et boueuses de Ia paroisse St-Pierre et celles qui avoi- sinent la Plaine d'amouront-elles été nettoyées, ólar- gies? A-t-on instituéau moins, précautionelementaire qui se pratique parloul, un comité pour la vaccina tion des enfants indigents ?Nous avons beau regarder, interroger autourde nous, nous ne voyons rien. Le temps n'a pas manqué pourtaut et depuis six ans que l'expérrence est faite, on a eu le loisir d'agir. Mais non, il etait plus commode de s'endormir. A peine par ci par-la quelque expédient, quelque mauoeuvre électorale inspiréele plus souvent par une révoltante partialité pour le bien-ètre général, pour la santé publique, rien. Apprêlei..... soupe I Quoique Ia neige ait disparu a peine de nos toits et que le froid se fasse toujours sentir vif et intense, il n'y a pas a s'y tromper, le printemps est la. Ce ne sont ni lesfeuillagesnaissants, ni le retour des hiron- delles qui l'annoncent, non, c'est un signe plus infail- lible. M. Ie colonel de Sorlus, inspecteur général des gardes civiques du royaume, est sorli de sa retraite après unjeünede plusieurs moisqui lui a refait l'es- tomacUne circulaire adressée aux chefs annonce qu'il va reprendre ses inspections.... culinaires Ce sera d'abord a lxelles le 15mai, le 26 juin a Liéce puisailleurs encore. Ypres nesera pas epargné. Déja on raconte que le commandant de la garde se propose d'ofFrir un magnifique banquet a son supérieur les officiers seront invités a souscrire a 20 fr. par tête. Diantre! si nousavionsl'honneurde porter une epau lette en or ou en argent nous nous pourlécherions les lèvres longtemps a l'avance devant cette gracieuse invitation'. Mais qu'est-ce qu'on pourra bien oft'rir a M. de Sorlus Une particularité a remarquer c'est que M. de Sorlus se rend a Liége dans le mois oü les écrevisses de Ia Heuse sont le moins grasses. Pent-être se dit-il que plus elles sont petites, plus on en peut manger. Mais qu'est-ce qu'on pourra bien luioffrir a Ypres? Nous d'abord, pour commencer, notre sincère admi ration pour ses vaillants exploits. Et après....? A qui la responsabilité, au chemin de l'Etat ou a la Sociéte générale d'exploitation? Nous l'ignorons. En tous cas, nous soumettons nos reclamations a qui de droit, Yoici le fait. Un paquet expédié de Bruxelles le 25 mars, a grande VITESSE, a été remis a domicile, a Ypres, le 28, a 10 h. du matin. Deux jours et demi pour aller de Bruxelles a Ypres el cela en chemin de fer, a grande vitesse I U nous souvient qu'autrefois les diligences allaient lout aussi vile. A droiie.... alignement. M. Hymans publie ('entrefilet suivant dans VEcho du Parlement L'Association libérale de Bruxelles est convoquée pour mercredi prochain, a 8 heures du soir, a l'eff'et de disculer les derniers arlic'es(28 a 40) du projet de règlement. La circulaire du comité annonce que le vote au scrutin secret sur l'ensemble sera ouverl le méme soir, et que le poll conlinuera le lendemain, de dix heures du matin a midi, de trois a cinq heures de relevée et de sept a neuf heures du soir. Quelle que soit l'opinion qu'ils professenl sur les réformes proposées, il importe que leplus grand nom- bre possible de membres de I'Association prennent part a, ce scrutin. d Ainsi done, loin d'engager les électeurs a se mêler aux discussions, i) défendre leurs idéés, a éclairer leur vote, M. Hymans ne se préoccupe que du scrutin. Ua conspiration du silence et Ia force du nombre Des bulletins aveugles, jeté duns l'urne, blancs ou noirs selon le mot d'ordre, par des gens plus aveugles encore et appelés a se prononcer sur des questions débattues pendant qu'il restaient chez eux Voila bien Ie respect que professe l'école doctrinaire pour la librediscussion voila commentils veulent éclairer l'electeur ces apótres hypocrites du libre examen. Allons, a votre posle, moutons de Panurge A droite alignement et silence dans lesrangs! Fixezbien les yeux sur I'Echo du Parlement: il s'agit de sauter comme luietsurlout n'allez pas sauter moins bien que les Yprois derrière M. le commissaire Carton. L'hon- neur de la capitale exige qu'elle ne soit pas inférieure a la province dans l'art Je faire des cabrioles. Un incident bien penible pour notre honorable bourgmestre aeu lieu dans une des dernières séances de la Chambre. Voici en quels termes la Chronique en rend compte M. le président. C'est extrêmement facheux. Voyonsletroisièmerapporteur. M. Bricoult!M. Bri- coultü M. Descamps. M. Ie président, notre honorable collègue, M. Bricoult, est retenu chez lui par rapport a une vache qui est sur le point de vèler. M. le président. Je ne vous en demandais pas tant, M. Descamps. M. Descamps. II n'y a pas de mala... M. le président. Restons-en ia, je vous prie. M. Beke! AL Beke. Est-ce moi que vousappelez, M. le pré- dent. M. Ie Président. avec une nuance d'impatience) Sans doute,quec'est vous. Qui voulez-vousque cesoit? M. Beke. Je suis a vos ordres, M. le président. M. le Président. Veuillez monter a la tribune. M. Beke, (d la tribune. A part). Pourquoi, diable! mefait-il venir ici? Je sens lasueurmecouler le long du dos. M. le Président. Vous avez la parole, M. Beke. M. Beke piteuxMais je n'ai rien a dire, mon sieur le president. Hilarité M. le président, [avec une nuance d'impatience plus marquéeComment, vous u'avez rien a dire Oü sont vos rapports M. Beke ahuriQuels rapports M. le Président. Mais ignorez-vous done que vous êtes rapporteur de la commission des pétilions? M. Beke Jele sais, M. le président, mais comme les pétitions qui m'out été remises »ne datent que de 4864, j'ai pensé qu'il n'y avaitpas urgence. [Hilarité mêlee de quelques murmures). M. le président. trés vexe). Vous vous êtes trompé, M. Beke, je regrelte de devoir vous dire que vous vous êtes... ètrangement trompé. Allez vous asseoir. M. Beke. Mais, M. le président. M. le président. Je vous prie d'aller vous asseoir. M. Beke. [descendant de la tribune). Trailer comme ca un bourgmestre Bien sur, je le dirai a Alpbonse. U. Biesival bas b M. Beke). II vous a été diable— inent dür M. Ie président. M. Beke. Oui, mais je le dirai a Alphonse. M. Bieswal a part). Tu m'embêtes 1 .1/. le président. Messieurs, j'ai épuisé la liste de tous les rapporteurs inscrits:.. Plusieurs voix. A demain 1 Nous avons transmis au comité Ie montant de la souscription ouverte dans nos colonnes pour un mo nument a ériger a la mémoire de Gendebien. Nous publions a notre 4mt page les modifications survenues depuis le 4" de ce mois dans les heures de départ des trains. Cicero pro domo. Une proposition a été faite Ia Chambre des re- presentants ayant pour but de soustraire les com munes de plus de 5,000 aines au contróle des com- missaires d'arrondissement. Cette proposition, la Chambre l'a renvoyée a la section centrale et ce ren voi, remarque le Progrès avec nne joie mal contenue, ti ne prejuge pas une solution favorable. Ciceion-Progrès plaide pour sa boutique, c'est tout naturel. La proposition,quelque modérée qu'elle soit, sera systématiquement rejetee, c'est possible, c'est même probable, laite d'aitieurs par un membre de la minorite, elle est entachée d'un vice originel. Mais concoit-on un ministère et sa majorité qui prétendent décentraliser,et conservent une institutiou aussi des- potique et aussi inutilè que celle des commissaires d'arrondissement. Si le ministère a ia prétentiou de conduire éteruellement le corps électoral a sa guise, au moyen des sous prefets a poigne, qu'il ait au moins la franchise de le dire. Encore beaueoup trouveront- ils peut être que ce n'est pas un motif sulïisant pour conserver des sinécures qui coütent fort cher auTré- sor et qui n'ont d'autre utilite que de caser Ie plus souvent quelques nullites ambitieuses, quelques oies doctrinaires subitement transformees en aigles, et imposant sans rime ni raison leur volonté despotique aux communes rurales. Sic volo, sic jubeo, sit pro ratione voluntas. Aussi ne comprend-on pas qu'une proposition aussi anodine que celle de M. Jacobs,et dom la consequence serait pour ainsi dire nulle au point de vue du but a atteindre puisse se produire. II vaut infiniment mieux, selon nous, conserver les commissaires d'arrondissement tels qu'ils sont, afin que les moins clairvoyants puissent les juger et' que plus tard, la lumière etant faite, nous en soyons une bonne fois debarrasses. Quand la gangrène est deve- nue si évidente qu'elle ne laisse plus aucun espoir, on n'hésite plus a amputer.

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1870 | | pagina 2