RMIIANDAT10N MÉDICALE. Corrcspoudance particuliere de i'OPIilIölS. Bruxelles, Ie 51 mars 1870. La discussion générale du budget de la Justice est commencée depuis deux jours. Jusqu'a présent ce sont les nominations dans l'ordre judiciaire et dans le notariat qui en ont fait tous les frais. Je ne pense pas que le pays soit disposé a s'émouvoir enorme- ment d'un débat réduit a de semblables propor tions. Que M. Bara prenne en grande consideration les opinions politiques des candidats, e'est bien pro bable. Ce dont je suis bien convaincu, c'est qu'il en étaitde mêrne avant lui et que si ceux qui le crili- quent avec tant d'animositè arrivaient au pouvoir, ils feraient comme lui et probablement pis que lui. Je ne pense pas, du reste, qu'il entre dans les in tentions de la droite d'agrandir le débat et d'engager une bataille en régie centre le ministre. Malgré son apparente cohésion, la droite est plus profondément divisée que jamais. La question de l'infaillibilité du Pape, d'une part, eelle de Ia reforine électorale, de l'autre, sont venus ajouter de nouveaux élements de discorde a une situation déja très-embrouillée depuis cinq on six ans. Dans ces conditions, la droite ne doit pas éprouver un bien grand désir do sortir de ses retranchemenls. Tout au plus risquera-t-elle une escarmouehe. a C'est aujourd'hui même que l'Assoeiation libérale se réunit pour discuter les derniers articles de son projet de règlernent. Après la séance, le poll sur l'en- sembledes modifications sera ouvert pour n'êlre clos que le lendemain soir. Nos avancés s'attendent a une defaite compléte; mais ils sont décidés, dit-on, a ne pas faire scission, persuadés que la force des choses amênera bientöt la rnajorité a leur faire d'importantes concessions. C'est ce que l'avenir nous apprendra. La Chambre prendru ses vacances de Pêques très- probableuienl vers ie 8 avril. A sa rentrée elle aura tout d'abord a son ordre da jour le projet de loi con- cernanl les rèformes financières qui parait ne pas devoir être vote sans de vives discussions. Si je suis bien informé, la droite a résolu de réclamer ['aboli tion de la patente des cabaretiers comme une com pensation accordee a ces derniers pour la perio que ('augmentation du droit sur les eaux-de-vie va leur faire subir. Si invraisembluble que cetle nouvelle puisse vous paraltre, je puis vous garaniir qu'il en est très-sé- rieusement question. Sans doute la droite n'a aucun espoir de voir triornpber sa proposition, mais elle espère, a la veille des èlections, rallier ainsi de noin- breuses sympathies parmi les électeurs-cabaretiers qu'ils ont tant et si longteinps malmenés. Le dernier recensement, dont les résullals vien- nent d'étre communiqués a lu Chambre, donne la statistique exacte des habitants sachant lire et écrire. Celte slalistique établit, a notre honte, qu'il n'y a en Belgique que 49 p. c. de la population* qui ait reou cetle instruction élémentaire. 51 p. c. d'ignorance absolue, voila oü nous en sommes encore après tant et de si persistants efforts, après tant de millions consacrés a l'enseignemeut populaire. Fina'ement, je crois bien que nous devrons arnver a des mesures plus énergiquescar, a force de respecter ce que l'on appelle bien improprement, selon moi, la liberté du père de familie, nous n'aboutissons a rlen de só- rieux. Le bruit court, depuis quelques jours, qu'una de- mande d'autorisation de poursuites est parvenue au président de la Chambre a charge d'un représentant. II s'agit, cette fois, d'un faux ou, du moins, de l'alté- ration du corps d'un écrit. Le représentant en ques tion, qui exerce la profession d'avocat, aurait, pour les besoins de sa cause, enlevé d'une quittance, de loyer la mention qu'a partir d'une telle date le loyer serait augmenté de telle somme. Voila ce que l'on assure et, pour le moment, je ne saurais vous en dire davantage. Quant a ajouter ici le nom du représen tant accuse, vous comprenez que je n'ai garde. A parler franchement, j'ai grand peine a croire a sa culpabilité, d'autant plus que celui qui l'accuse, prè- tend ne lui avoir donné que dix francs pour accom- plir cette operation césarienne. Est-ce, en effet, une chose admissible qu'un membre de la Chambre, un avocat, s'expose aux galères pour gagner dix francs Le prince Napoléon Bonaparte vient décidément passer quelques mois a Bruxelles, oü il possède un fort joli hólel non loin de la nouvelle avenue de la Cambre. A en juger par les sentiments qui ont ac- cueilli ici l'acquitteraent de Tours, je ne crois pas que le prince doive s'attendre a une reception bien cor diale. Le Lohengrin obtient au théatre de la Monnaie un succès qui dépasse toute attente. Entendons-nous bien pourtant. Ce ne sont point des hourras et des enlhousiasmes comme on en a eu, dans le temps, pour Roberta t les Huguenots Les procédés de Wag ner s'écartent si radicalement de la tradition consa- crée, sa mélodie, coupée, hachée, interrompue a tout instant, est si complétemunt en dehors des donnees d'usage.que la première audition doit necessairement produire plus d'ótonnement que d'émotion; mais on s'y fait bien vite, el déja maintenant, le succès s'ac- centue plus vivemeut qu'aux deux premières re presentations. Le gouvernement a soumis a la section centrale le projet de loi qu'il avait promis concernant la rétnu- nération du service de la milice. Aux termes de ce projet, tout milicien qui aura accompli son temps de service dans l'armée active aurait droit, a l'age de 55 ans, a une pension ainsi fixée, savoir Service d'une année, 150 fr.service de 2 ans, 287 fr.ser vice de 3 ans, 270 fr.; service de 4 ans, 325 fr. Ce projet, comme vous voyez, marque un pas de rap prochement vers le système proposé par la section centrale. ACTES OFFICIALS. Par arrêtés royaux du 24 Mars 1870, sont nommés: Juge au tribunal de première instance a Bruges, le sieur Van Alleynes, juge au tribunal de première ins tance d'Audenarde Juge au tribunal de première instance de Courtrai, le sieur Titeca, actuellement juge de paix du canton de Nieuport. Un arrétè royal du21 Mars 1870, admet M. Thonon, colonel commandant le 10° de lig»e, a la retraite, et lui accorde une pension de 3,200 francs. Uu arrêté royal, en date du 22 Mars 1870, porte que la commune de Woesten est déchue du droit de réclamer le remboursement des frais d'entretien de Herreman, du 25 Septembre 1844 au 19 Juin 1850. Par arrêté de M. le ministre de l'intérieur, en date du 26 Mars 1870, la chasse a tir a la beoasse est au- torisée dans les bois jusqu'au 25 Avri! prochain, a minuit. FAITS W5VEÏSS. La construction de la route empierrée allant de Pioesgtert par le Romarin a étè adjugée au sieur Etienne, entrepreneura Ypres, au prix de 29,920fr. .une autre allant de Ploegstert par la Chapelle-Rompue vers Nieppe, a ete adjugée au sieur Degraeve Fran cois, entrepreneur a Messines, au prix de 13,600 fr. La députation permanente a approuvé l'adjudica- lion de la route deTen-Brielen (Comines) a Wervicq. On s'entretient beaucoup a Roubaix d'une affaire d'empoisonuement.a charge de la femme d'un patissier nommé D..., habitant Ie quartier Galon d'Eau, qui vient de mourir subitement dans des circonstances restées inexpliquéeson accuse la femme d'avoir em- poisonDé son mari de connivence avec un individu qui habitail sa maison el qui passait pour son amant. La justice a fait une visite chez Ia veuve D... et elle a fat exhumer le cadavre pour qu'il soit procédéa l'au- topsie. Les cabaretiers et liquoristes d'Auvers, comme ceux de Gand, se sont réunis en grand nombre pour défendre leurs intéréts,et ont adopté par acclamation une pétition qui sera envoyée a la Chambre deman dant la suppression de l'impót de débit de boissons. Ils ont décidé, en outre, qu'a daler de iundi Ie prix du petit verre sera uniformément porté a 7 centimes dans les débits de liqueurs. Pilules et Onguent llolloway. Pas une familie ne devrait être dépourvue de ces Pilules qui, par leur pouvoir efficace, si souvent mis a l'épreuve pour faire cesser les dérangements de l'estomac, stimuler les intestins et purifier le sang, ont acquis une renommée impérissable dans le monde entier. Si grave que soit la maladie, il suffit de quel ques doses pour arrêter les premiers symplómes et procurer du soulagement; puis elles passent en re vue minulieusement toutes les fonctions derangées, stimulent la paresse du foie, chassent le trop plein de la rate, désobstruent les (rognons, facilitent l'assimi- lation des aliments, assainissent le sang et rendent au cerveau et a chaque organe la vigueur et l'activilé naturelles, et une regularilé sa'lutaire. Dans les cas d'indigestion, trouble de la vue, mal de tête, apathie mentale et physique,cesPilules restauratives agissent comme un talisman. Elles chassent les rhumalismes et la goutte et guerissent infailliblement les affections particulières aux femmes. La PATE PECTORALE de STOLLWERCIv est de beaucoup préferable a tous les autres remèdes re- commandés contre la toux et l'enrouement, paree qu'elle ne se compose que de sucre el de sues de plantes, que le corps s'assiinile facilement et qui ne troublent pas la digestion. Elle est employee de pré- fèrence et avec succès par les enfants et les per- sonnes délicates, comme j'ai pu m'en assurer par les essais que j'ai faits dans l'hópital qui est sous ma direction. Breslau, 21 Février 4847. Dr BURKNER, Médecin-Chirurgien. On trouve la Pête pectorale de Stollwerck, en pa- quets cachetés a 60 ets., avec la manière de l'em- ployer a Ypres, chez F. Leclercq, patissier, Grande Place; a Roulers, chez B. Van Coillie-Slosse, et chez Pierre Kinneste, palissiersa Wervicq, chez Van- damme-Depaepe, pètissier. YPRES E tal-civil du 25 tnars au 1°' avril 1870. NAISSANCES. Sexe masculin 5. Sexe féminin 5. DÉCÊS. Van Elslande, Fidelie, 43 ans. dentellière, céliba taire, rue de Menin. Beaumont, Adèle, 56 ans, sans profession, cêli- bataire, rue de la Boule. Goddecris, Charles, 55 ans, jour- nalier, epoux d'Amélie Packet, rue de Menin. Denis, José- phine. 37 ans, sans profession, célibataire, rue de Liile. Blancke, Ignace, 75 ans, matton,époux d'Amélie Vankemmel, rue de Terre. Arfeulle, Marie, 8e ans, sans profession, épouse d'lnnoeent Vanhée, rue de Weninck. Lewijllie, Cécile, 74 ans, journalière, épouse de Ferdinand Pijlijzer, rue de Menin. Poot, Pierre, 84 ans, sans profession, époux de Barbe Deleu, St-Jacques lez-Ypres. l nfants au dessous de 7 ans 0. Sexe masculin 1. Sexe fétninin POPEHBlUllt;. Elat-civil du 25 mars au 1" avril 1870. NAISSANCES. Sexe masculin 4. Sexe féminin 5 DÉCÊS. Papegaey. Louis-Franjois, 44 ans. ouvrier, veuf de Marie- Tliérèse-Clabau, hópital. Lebbe, Catherine-Sophie, 57 ans, ouvrière, épouse de Benoit-Bernard Vanloot, Hipsiiook. Victor-Mathilde Liboirie. 44 ans, religieuse, célibataire, Eekhoek. Benoot, Joseph Bertin, 71 ans, sans profession, veuf de Sophie Bondu, décédé 4 Ypres le 22 mars dernier. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 5 Sexe féminin 0. Poperinghe. Prix mogen du marché du 1" avril 1870. Froraent, l'hectolitre18 86 Seigle13 75 Avoine10 00 Pommesde terre, les 100 kilog10 00 Beurre, le kilog3 10 Uoublon, (es 50 kilog. (Itécolte i860.) 00 00 E T AT indiquant les quantités el le prix mogen des grains, four rages et aulres produits agricoles vendus le 2 avril 1870sur le mwchède la ville d'Ypres. NATURE DES MERCHANDISES VENDUES QUANTITÉS VENDUES. Kilogrammes. PRIX MOYEN PAR 100 kilogram POIDS MOYEN DE l'hectol Froment. Seigle Avoine Pois Fèves. 41 700 6.4' 0 900 1.800 2,500 23-50 19-50 21 -(0 23 00 24-00 XO-OO 75-00 44-00 80-00 ÏU-00

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L’Opinion (1863-1873) | 1870 | | pagina 3