PATE PECTORAL El pas si, en celle cireonstance, M. Renard imitait le Ministre de la Guerre de France. La Belgique a tant de fois imité la France dans ca qu'elle a de mauvais qu'elle 1'imite uneseulefois dans ce qu'elle produit de bon. Elle s'épargnera trois mil lions a donner a l'inslruction et laissera bien des jeunes gens au milieu de leurs families. Correspondence particuliere de l'OPMHOH. Bruxelles, le 14 avril 1870 Le grand événement du jour, c'est l'adoption, par XAssociation libérale de la proposition dMM. Orts, Van Humbeek et Picard. Vos lecleurs connaissent sans doute cette proposition et les graves considera tions politiques que M. Van Humbeek a dévelopjiées dans la dernière assemblée pour engager la mnjorité a s'y rallier. La majorite a répondu a eet éloquent appel a I'union, a la concorde, et la transaction a élé, je n'en doute pas, trés loyalement acceptée de part et d'autre. Cette reconciliation aura-l-el!e les effets que ceux qui l'ont proposée s'en promettent? C'est ce <fue l'avenir nous apprendra. Pour le moment, tous les cceurs sont a l'espérance. Qui sail si demain la lutte ne recommencera pas plus personnelle, plus violente que jamais Je n'ai pas besoin, je pense, de vous prémunir contre le bruit que des journaux font circuler con- cernant la retraite de M. Bara. Cette invention est tout simplement niaise et ne repose absolument sur rien. M. Bara n'a pas songé un seul instant a se reli- rer et, quant a ses collègues, pas un, je puis bien vous le garanlir, ne pense 0 lui imposer la mort de Dessous-le-Moustier, qui sera très-certainement grè- cié. V On s'atlend, a Ia rentrée du Sénat, une très-vive discussion enlre MM. Bara et d'Anelhan a propos des nominations judiciaires. Vous vous rappelez que, dans le débat que M. Wasseige a soulevé a ce sujet a la Chambre, le ministre de la justice, prenant a son tour ['offensive, a élevé les plus graves accusations contre l'administration de M. d'Anethan, Celui-ci tiendra sans doute a se justifier en accablant a son tour son adversaire. La lutte sera curieuse et instruc tive. Un homme heureux, c'est M. Wasseige. Un soir qu'il ne savait que faire, il s'est avisé, pour passer son temps, de dresser une statislique de haute fan- taisie des nominations faites par M. Bara. Cette be sogne lui aura probablement bien pris une demi- heure, et il ne lui en a pas fallu davantage pour acquérir l'importance d'un homme politique, lui qui n'en avait jamais eu aucune d'aucune espèce, et pour se faire offrir des banquets dans lesquels on lui dit les choses les plus Qalteuses du monde. Convenez q se voila de la gloire acquise a bon rnarché. M. Baliseau, gendre de M. Ch. Lebeau, le repré sentant de Charleroi, se présente pour remplacer son beau-père. Dans la circulaire qu'il adresse aux élec- teurs de Charleroi, M. Baliseau, qui repousse le pa tronage de I 'Association libérale, s'abstient soigneuse- ment, tout en se proclamant libéral sincere et con- vaincu, de s'expliquer sur les questions les plus brü- lantes do la politique intérieure. Si cette reticence avail besoin d'une explication, on la trouverail dans la déclaration que fait le journal clerical de l'endroit qu'il s'abstiendra de combattre la candidature de M. Baliseau. M. Baliseau est un libéral sincère etconvaincu la facon de 11. Descamps. On assure, j'ignore si ce bruit est exact, que M. Royer-de Behr ne se représentera plus aux élec- tions prochaines. L'atlitude silencieuse du représen tant de Namur dans ces derniers tempsaurail dit-on, indispose contre lui un grand nombre de clericaux influents de son arrondissement et on lui aurait fait comprendre avee toutes sortes de ménagements, qu'on verraitsa retraite sans trop de déplaisir. 11 est très-sérieusemenl question de la retraite de M. Ernest Vandenpeereboom, député de Gand. Les rumeurs les plus contradicloires continuent courir sur le eompte d'Anthonissen. Aujourd'hui en core le parquet a fait une descente au domicile des dames Vandepoel mais il ne parait pas que cette perquisition ait amené aucun résultat au point de vue de la prevention qui pése sur l'accusé. Les charges sont plus précises, assure-t-on, en ce qui concerne l'assassinat du jeuneGeerdts; mais vous comprendrez que je me soucie peu de m'aventurer sur le terrain mouvant des conjectures. On a donné une dizaine de fois le Lohengrin avee un succès toujours graudissant. La direction, que eet heureuse veine met en goüt, songe a prolonger l'année theatrale jusqu'au 15 mai prochain afin de pouvoir mellre a profit le sejour que les ètrangers font a Bruxelles pendant les premiers raois de l'eté. Ne croyez pas pourtant que nous ayons renie nos anciens dieuxet quesoyous tous passés a la musique de l'avenir. La curiosité est pour beaucoup dans ce grand succès et, malgre ses incontestables qualités, je doute fort que le Lohengrin ait la vie aussi longue sur notre scène que Robert et la Juive. On a des nouvelles certaines, cette fois, de la prin- cesse Charlotte. Loin de dépérir, la santé de l'infor- tunéeprincesses'est nolablementamèliorée depuis ces derniers temps. Mais l'état mental reste absolument stalionnaire. De ce cölé, du reste, on sait depuis long- temps qu'il n'y a plus l'ombre d'une esperance. fi-'ASTS 1S3VEBÏS. Pendant la semaine qui vient de flair de nouveaux vols ont été commis a Boesinghe et a Watou. Chose étrange, tous ces vols se couirneltent d'une manière identique. C'est toujours en escaladant les murs des jardins que les voleurs pénètrent dans les maisonset la facon dont ils procèdent dèmonire qu'ilsconnaissent les dispositions de la maison et les habitudes des ha bitants. Chose plus elrange encore, la police ne dé- couvre rien. Voila depuis le commencement de l'hiver que cela dure et sur tous ces mefaits l'on n'a pas encore le moindre indice. Décidément il fauflra que nous ayons bientót recours a M. De Bavay pour assu rer noire tranquillite Un vol très-hardi a été comgais une nuit de la semaine passée a Roulers,au domicile de MV1. M. De Geest et G. Days. Le voleur a franchi, du cóté du Marché-au-Bois, le mur dujardin desSoeurs-Grises et de la, au moyen d'autres escalades, il a pénétrè dans lejardin de M. De Geest, d'oü il put facilement entrer dans la maison. Le voleur s'est rendu dans la chambre oü M. De Geest a l'habitude de dóposer de l'argent, el y a volè une somine de 3,000 fr. en or et en papier. Escaladant un autre mur, il a rendu visite a M. G. Deys, oü il n'a pu trouver que 20 fr. en petite mounaie. Si on en juge par Ie bout de la chandelle qu'il a brülé, l'honorable visiteur ries'est pas trop depêche, et, marchant dans le jardin de M. De Geest, il a eu lg gracieuseté d'en suivre les allees et de franchir les parterres sans laisser l'empreinte de son pied. La justice n'est pas encore informée. (Patrie.) Des élections auront lieu le 23 mai prochain, pour le renouvellement partiel du Conseil provincial dans les communes des cantons d'Ardoye, Dixrnude, Ghis- telles, Hooglede, Courtrai, Furnest Messiries, Moor- seele, Oost-Roosebeke, Oslende, Thielt, ïhourout et Wervicq. Une élection provinciale aura encore lieu a Ypres pour pourvoir a la place vacante par le décès de M. Merghelynck. On nous annonce qu'un journal beige qui avait publiédes annonces relatives a l'émission des obliga tions a lots des chemins ottomans se voit attrait de ce chef devant le tribunal correctionnel pour infraction a la loi sur les loleries. II se publie cbaque jour des annonces ayanl trait a d'autres valours a lots.Nous citerons un seul exem- ple les obligations a primes de l'emprunt de Bucha rest. Pour celles-ci pas l'ombre de poursuite Nous sigualons ce double fait contradictoire uni- quement pour faire voir Ie gêchis (qu'on nous passe l'expressionjcréé par cette fameuse loi sur les loleries. II est plus que temps que I'on songe a la réviser. Une loi doit être une mesuce générale, un principe en quelque sorte. Que son application puisse dè- pendre d'un arbitaire quelconque, et par ce fait seul elle est condamnée. [Finance.) AIDE au COMMERCE. Trop souvent les Com- mercants qui, par insufflsance de fonds de roulement, ne peuvent donner a leurs affaires l'exiension qu'ils désireraient, ou qui, par suite de crise, de stok trop considérable de marchandises en magasin, ou pour toute autre cause, se trouvent enlravés par des diffi- cullès momenlanées, se voient obliges, pour parer a ces difïicultés et sauvegarder avant tout leur crédit, de se résigner a des sacrifices exagérés. Le Mandataire commercial, 172, faubourg Saint- Denis, au coin de la rue Lafayette, a Pans, fondé et dirigé par M. L.-F. Vigneron, a pour but de venir en aideau Commerce a des conditions peuélevées. Les operations du Mandataire commercial sont Avances d'espèces sur marchandises de toute nature et vente desdites marchandises; au besoin realisa tion immediate. Avances A'especes sur toutes valeurs colées fran- caises et ètrangères, rentes, actions, obligations, etc. Ouvertures de crédit, avance de valeurs de banque sur références el sur simple engagement de payer aux echéances fixées Representation, Vente a commission et dépoj de mar chandises de toutes sortes. Pour renseignements et conditions, écrire franco h M. L. F. Vigneron. Yl'flES Etal-civil du 8 au 15 avril 1870. NAISSANCES. Sexe masculin 4. Sexe féminin 2. DÉCÈS. Decneuvel, Plaeide, 38 ans, ferblantier, époux d'Adèle De Groote, rue de Menin. Oreel, Caroline. 57 ans, couturière, célibataire, rue de Menin. Delhaye, Philippe, 40 ans, sans profession, célibataire, rne de Lille. Van Acker, Louis, 53 ans, sans profession, célibataire, rue de Lille. Devos, Jacques, 60 ans. sans profession, célibataire, Cloitre Saint- Marlin. Clynckeinaillie, Prudence, 59 ans, dentellière, veuve de Jecques Nev> jans, Ma'rché au-Bétail. infants au dessous de 7 ans Sexe masculin 2. Sexe féminin 2. 1*0 !"S']3S S AüaiBïü. Etat-civil du 8 au 15 avril 1870. NAISSANCES. Sexe masculin 8 Sexe féminin 4. DÉCÈS. Barizeele, Marie-Jeanne, 69 ans, célibataire, ouvrière, Lys- senllioek.— Vandenbroucke, Benoit, 71 ans, sans profession, veuf de Marie Peutevinck, rue de Boeschepe. - Patin, Thé- rèse, 78 ans, partieulière, veuve de Pierre Spanneut, Hips hock. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 0. Sexe féiriiniA 2. l'«l>eringhe. Prix moyen du rnarché du 15 avril 1870. Froment, ('hectolitre19 1! Seigte14 00 Avoine10 25 Pommes de terre, les 100 kilog.1000 Beurre, le kilos3 00 lloublon, les 50 kilog. (Récolte i860.) 00 00 E TA T indiquanl les quantités et le prix moyen des grains, fourragesetaulres produits agricoles vendus le 16 avril 1870, sur le manche de la ville d'Ypres, NA1URE des marchandises VENDUES yuANTiTiis VENDUES. Kilogrammes PRIX MOYEN j PütDS PAK [MOVEN III 100 kilogram.! I'lieclol. Froment. Seigle Avoine Pols Fêves. 19 5O0 6.6 0 800 1,000 1.500 24 25 19-50 23 00 «0-00 75-0f 44-lifl 80-00 1-0(1 STOLLWERCK. Primée a toutes les Expositions. Composée de sucre et d'extraits de simples, dont l'influence bienfaisaole sur les organes de la respiration est atteslée par la science médicale. Depóts de cette póte, en paquets cachetés de 60 c., avee la manière de l'einployer .- A Ypres, chez F. Le- clercq, pétissier, Grande Place; a Roulers, chez B. Van Coillie-Slosse et chez Pierre Kinneste, pêlissiers; a Wervicq, chez Vandamrae-Depaepe, pAtissier-

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L’Opinion (1863-1873) | 1870 | | pagina 3