VILLE D'YPRES pour ne pas s'attirer l'opposilion des cléricaux, il refuse obstinément de s'expliquer sur les questions fondamentales du libéralisme. Tel est Ie candidat, tel évidemment sera Ie représentant. A moins qu'on ne suppose, ce qui serait une injure, qu'aussitól élu, M. Balisaux s'empressera de tourner Ie dos a ceux dont il aura sollicité l'appui pour arriver. Des elections de Gand, on ne sait rien encore, si ce n'est que la luite y sera des plus animées. Nous n'avons pas one voix a perdre, a dit Ie bourg- mestre de Gand en répondant a une députation de cabaretiers. Pas une voix! Vous eomprenez si, dans une telle situation, il serait téméraire de préjuger Ie résultat de Ia lutte. M. Julliot, qui avait fait mine de se relirer, accepfe décidément une nouvelle candidature. II parait que, dans tout l'arrondissement de Tongres, Ie parti cléri- cal n'a pas pu trouver un candidat capable de le rem- placer. II aurait fallu en demander un a un arrondis sement voisin, et alors, Ia lutte devenait dangereuse. C'estcetle considération qui a delerminé M. Julliot a solliciter le renouvellement de son mandat, dont, per- sonneliement, ii est fort ennuyé. En supposant que la session prochaine retrouve les deux partis dans la même situation numérique vis-a-vis l'un de l'autre, la physionomie de la Cham- bre aura subi un certain changement d'aspect par suite de la retraite volontaire de plusieurs des repré- sentants acluels. On en cite, jusqu'a présent, huit dans le parti libéral. Dans le parti clérical, on a parlé de la retraite de M. de Terbecq, mais rien n'est encore décidé. L'instruction a charge de l'auteur présumé de l'as- sassinat de la rue de Brabant poursuit toujours son cours, mais le parquet, celte fois, garde si bien son secret qu'il est absolument impossible aux journaux de se renseigner. Tout ce que je sais, c'est que de nouvelles perquisitions ont eu lieu, cette sernaine, au domicile des viclimes et que de nouveaux témoins om eté eotendus. bes électeurs de Bruxelles sont appelés a élire, le 24 de ce mois, un conseiller communal en remplace ment de feu M. Ranvvet. V Association libérale vient de faire connaitre ses candidats, qui sont MM. De l'Eau d'Andrimont, avocat, Buis, secrétaire génè- ral de la Ligue de l'Enseignement et Trappeniers, architecte. L'opposilion avail fixé d'abord son choix surM. Ver bist, correcteur d'imprimerie, qui avail accepté la candidature, mais on dit que Ie mauvais état de sa santé l'obligera a se désister. FAITS» 1MVJEKS. Dans la nuit de dimanche a lundi derniers, des malfaiteurs ont détruit tout le vitrage du bétiment de la station-frontière beige du chemin de fer en construction de Comines a Armentières. lis ont aussi brisë deux barrières de passage a niveau. La police est sur la trace des coupables qu'on suppose élre des ouvriers du chemin de fer, qui, lors de Ia paie de Ia quinzaine qui venait de finir, au- raient eu maille a partir avec un surveillant de tra- vaux. M„ le ministre des travaux publics demande 5 Ia Chambre un crédit supplémentaire de fr. 128,553,67 pour indemnités paver aux victimesde l'accident de chemin de fer arrivé a Boussu Ie12janvier 1868. Nous relevons parmi les indemnités qui ont éló payées jus- qu'ici 30,000 fr. aiVL Dubois, négociant a Jemappes, pour blessures graves et pour Ie préjudice qui en est résulté: 41,103 fr. a M. Wattiez, plafonneur macon a Jemappes, pour préjudice soufFert par suite de bles sures graves, etc.a M.'Accarain, agentd'assurancesa Mons, 12,000 fr. pour blessures graves et préjudice résulté; a M. Thierry, directeur de charbonnages a Je mappes, fr. 12,815 69, pour id.; a M. Hasenyager, représentant de commerce a Tournai, fr. 32,521-55, pour id.; a la veuve Rutot. a Mons, fr. 20,000, comme indemnité provisoire pour elle et ses enfants mineurs, son mari étant décédé a la suite des blessures qu'il avait recues lors de l'accident. Un crédit complémentaire sera demandéauxCham- bres lorsque les créances encore liligieuses auront été réglées, soit par voie de transaction, soit par déci- sions judiciaires. Voila la responsabilité de l'Etat, c'est-a-dire de tout le monde, en action. Les sociétës sont également res- ponsables des dommages qu'elles causent, et nous engageons le public ne jamais perdre de vue ce principe salutaire. Étoile beige.) Variétés. Une bonne drólerie termine la chronique de M. de Gallias Un de nos jeunes financiers, qui a eu quelque- fois de petits démêlés avec Ia justice et ses agents, se laissait l'autre jour trainer a la mairie de l'Opéra par une dame d'un certain ége, qui a eu autre fois des désagréments pour avoir donné a jouer chez elle. On entre dans la salie des mariages... Le maire ceint son écharpe tricolore... Les deux futurs s'écrient Oh! le commissaire Et toute la noce se sauve comme si le diabte l'emportait. II y a quelques jours, dit le Phocéen, M. Ie juge de paix X..., après plusieurs heures d'audience, voulut remettre une affaire a huitaine. L'avocat insista pour qu'elle fut entendue de suite. De quoi s'agit-il done? demanda le magistrat. D'une pièce de vin, répondit l'avocat; le tribu nal peut aisèment vider cela 1 Un journaliste marié récemmenl se plaignait de la naïveté irréconciliable de sa jeune femme. Impossible d'en rien tirer dans le tête a lête 1 ni intelligence, ni d'esprit. G'est une vraie buche! Mais c'est le bonheur du ménage, mon cher, les bftches ne sont-elles pas la joie du foyer. Dans son sermon de dimanche derniér, le curé d'une petite commune des environs de Paris lonnait contre la loquacité des femmes Elles sont si bavardes, disait-il, que, Ie jour de sa résurrection, le Christ leur apparut d'abord, afin que la nouvelle en fut plus tót répandue. Une Normandise racontée par M. Duplessis, dans le Paris illuslré. Un Normand alia un jour pour voir le juge de paix de son canton etne le trouve pas chez lui. II est parti pour Ie chef-lieu, lui dit la vieille servanle. Parti I dit le paysan, parti I J'avions nous ce- pendant entendu dire qu'on ne pouvait être juge et parti. On causait crise ministérielle devantla petite Chose. li v a un ministère que je voudrais voir sup- primer tout de suite, s'écria la demoiselle. Curieux, on prêta l'oreille. Lequel? demandait-on en choeur. Le ministère d'huissier. AIDE au COMMERCE.Trop souvent les Com- mercants qui, par insufiisance de fonds de roulement, ne peuvent donnera leurs affaires l'extension qu'ils désireraient, ou qui, par suite de crise, de stok trop considérable de marchandises en magasin, ou pour toute autre cause, se trouvent entravés par des difïi- cultés momentanées, se voient obligès, pour parer a ces difficultés et sauvegarder avant tout leur crédit, de se résigner a des sacrifices exagérés. Le Mandataire commercial, 172, faubourg Saint- Denis, au coin de la rue Lafayette, a Paris, l'ondé et dirigépar M. L.-F. Vignbron, a pour but de venir en aide au Commerce a dés conditions peu élevées. Les operations du Mandataire commercial sont Avances d'espèces sur marchandises de toute nature et vente desdites marchandisesau besoin réalisa- tion immédiate. Avances d'especes sur toutes valeurs cotées fran- caises et étrangères, rentes, actions, obligations, etc. Ouvertures de crédit, avance de valeurs de banque sur références el sur simple engagement de payer aux échéances fixées Représentation, Vente a commission et dépot de mar chandises de toutes sortes. Pour renseignements et conditions, écrire franco M. L.-F. Vigneron. YPRES Etal-civil du 6 au 13 mai 1870. NAISSANCES. Sexe masculin 6. Sexe féminin 2. MARIAGES. Pottel, Louis, journalier et Nevejans, Marie, dentellière. Huysmans, Pierre, seulpteur et Sannijn, Stéphanie, dentel lière. DÉCÈS. Rccq, Marie, 57 ang, dentellière, célibataire, rue de Thou- rout. Domicent, Alexandre. 72 ans. corilonnier, époux de Forlry-Anne, rue longue de Thourout. Dirijck, Charles, 54 ans, boulanger, époux de De Seure, Amélie, rue des Chiens. Laurens, Marie, 77 ans, sans profession, veuve de Brijon, Frangois, rue de Lille. Mahieu, Marie, 70 ans, sans profession, veuve de Delaire, Etienne, rue de Menin. Doo- laeghe. Catherine, 69ans, dentellière, veuve de Seys, Joseph, rue de Menin. Vandepitte, Euphémie, 15 ans, rue dn Plat. Vandecasteele, Julien. 51 ans, tisscrand, veuf de Ruijlaert, Anne, rue de Menin. Curr, Marie, 49 ans, religieuse, rue St- Jacques. Debevele, Pierre, 66 ans, employé des douanes pensioné, célibataire, rue du Carbeau. Vandevclde .41- phonsc, 22 ans, ébéniste, célibatairé, rue des Pauvres Filles. Maes, Pierre, 64 ans. charretier, époux de Victorine, Schmidt, St Jean lez-Ypres. i nfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 1Sexe féminin 4. POI'DKIlUllii. Etat-civil du 6 au 13 mai 1870. NAISSANCES. Sexe masculin 5. Sexe féminin 1. MARIAGES. Halfmaerten, Séraphin-Corneille, 59 ans, cordonnier, céli bataire, avec Bauden, Marie-Thérèse, 47 ans, couturifcre, veuve de Jean Benoit Debergh. DÉCÈS. Ilahau, Pierre. 84 ans. eordonnier, veuf de Madeiène, Gombert, rue des Pols. Mavaut, Fidèle-Amand, 67 ans. prêtre, célibataire, Petite Place. LouP, Charles-Louis, 49 ansboutiquier, époux de Clémence Thevelin.jrue des Prétres. Decreus, Natalie, 60 ans, menagère, épouse de Louis-Le- fevre, Ilipshoek. Deschilder, Séraphin, 48 ans. adjudant au 2me régt. d'artillerie, époux de Marie-Clerina. décédé A Anvers, le 25 Avril, 1870. Haelewijn, Charles-Louis, 10 ans, haegebaerthoek St-Jean. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 2. Sexe féminin O. Poperinjjlie. Prix moyen du marché du 13 mai 1870. Froment, l'hectolitre00 00 Seigle 14 50 Avoine10 00 Pommes de terre, les 100 kilog10 00 Beurre, Ie kilog2 80 Houblon, les 50 kilog. (Récolte 1869.) 00 00 E T AT indiquant les quantités elle prix moyen des grains, fourrages et autres produits agricoles vendus le 14 mai 1870, sur le marché de la ville d' Ypres. NATURE yU ANTlTlis PRIX lUOÏEN POIDS DES MARCHANDISES VENDUES. PAR MOVEN DE VEN DOES Kilogrammes. 100 kilogram I'lrectoL Froment. 16 600 24-87 80-00 Seigle 7.400 19-50 75-00 Avoine 800 22 00 44-09 Pois 1,000 22-00 80-GV Fêves. 1,600 25-50 80-00 AVIS. L'Administration Communale prévient les per- sonnes intéressées que le róle pour Ie recouvre- ment de la taxe provinciale de 1870, sur les che- vaux de luxe et les chevaux mixtes, établie par règlement du 28 novembre 1865, sera déposé pendant 8 jours l'inspection du public a compter du 12 Mai au secrétariat de cette ville. Les contribuables qui croiraient avoir a se plaindre de la cotisation réglée a leur charge, pourront adresser leurs réclamatioDS par écrit et sur papier libre, a l'administration communale, en déans les 60 jours qui suivent le premier jour du dépót du róle. Fait a l'Hótel-de Ville, le 9 Mai 1870. Les Bourgmestre et Ecbevins, Par OrdonnanceP. BEKE, Le Secrétaire, J. DE CODT.

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L’Opinion (1863-1873) | 1870 | | pagina 3