Le toct payable d'ayance.
JOURNAL D'YPRES DE L'ARRONDISSEMENT
YPKE8, üimanche
Huitième année. 31° 23. 5 Juin 1870.
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""V
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ou envois (Cargent doivenl et re adressés franco au bureau du journal.
Le l'itOUKÉS et .11. Lniismnd-Hiimoiiccnu.
Prpuis que M. Langrand - Dumonceau est
tombé, le Progrès ce journal intègre et ver-
tu< ux ne irouve pas sous sa plume assez d'in-
jwres, assez d'outrages pour les lui jeler au vi
sage.
II nous sow tent pourtaol, car il n'est pas
encore bien éioigné, du temps oü le co npère
prêtait complaisamment ses colonnes a celui qu'il
tralne mainlenant dans la boue. HL Langraud-
Dumonceau passnit alors a ses yenx pour un
hadile financier; les accusations dirigées
conlre I'Internationale et I'Industriel étaient au-
tant d'indignes supercheries qui imprimaient
i) au front de ceux qui sen rendaienl coupables !e
stigmate du diffamateur. Le compère pre-
nait Miin de melire l'opinion pnblique en garde
conlre la vaste machination ourdie pour
perdre M. Langrand el déno gait a l'iudignaiion
di s bonnêtes geus les calomnies propagées par des
adversaires sans bonne fa el saus lognulé.
Anjourd'liui que la dé! écle est arrivée, le Pro
grès compte se tirer d'alTiire en prodiguant a
celui qu'il encensait naguère les énitliètes les plus
outrngeai les ha maison Dumonceau n'est plus
qu'une forêl de Bundg, ses operations soul d't-
giiobLs tripotages, etc., elc.
Ab! compère, eelte fois, vous vous étes tromnê,
si vous avcz cru que *os allures indiguées réussi-
raient a donner le change a ropinion publique.
Nous avons gardé vos articles de 1868, compère,
et nous allons vous les rcnetlre sous I s yeux,
pour rédification de ceux de vos lecteurs qui
pourraieut ne pas vous coimaitre comme nous
vous comiaissons.
Voici ce que vous imprimiez dans votre n* du
13 fé*rier 1868, d'aorès Ie Journal de Bruxelles
dout vous étiez alors le lieuteuant en matière de
finance
Piusieurs journaux de Vienne et la Gazetted'Augs
bourg pubhent une depêche de Bruxelles et con§uo
eu ces tenues
Bruxel'es, 8 février 1863.
s M. Langrand-Dumonceau a ele cilèdevant e tri -
buna! de commerce, par suite de sa demamle en
dissolution et liquidation de la Banque de Credit
b foncier el in luslriel. b
Cette dépêche, on le voit par sa contexture mal-
veillante, est une des pièces de cette vaste machina-
tion ourdie conlre les institutions Langrand, pardes
s hommes qui en out jure la destruction; c'eslune da
ces indignessupercheries qui impriment au front de
ceux qui s'eu rendent coupables le stigmate du dif.
famateur. II y a la une confusion intentionnelle de
mots qui indique a toute évidence lecaractóre men-
songer et odieux de cette communication. On snit,
en» ff t. que ce n'est point M. l angrand Dumonceau
B quidemande la liquidation el In dissolution de la lite
i> Snciéié, mais un aclionnaire qui ngil sous desin-
spiraiinns intelligentes el lont a fail en dehors de ses
intéréts bien compris, en dehors aussi des inte-
rêtsde tons ses co aclionnaires. b
Lc bot de eet article est évident. A l'époqne
oü il parut, les bruits les plus graves commen-
Qaient a circuler sur les operations Langrand. II
fdlait rnssurer les aclionnaires nlarmés par les
publications oü la fraude et l'astuce de Vhnbile
financier beige étaient percêes h jour et, ponr cela,
trouver des journaux disposés accepter la mis
sion de vilfpender les coiirageux écrivains qui
avaient entrepris la rude I Ache d'éclairer l'opinion
publique. Le Prog'ès fut un de ce ix sur lesquels
on jeta les yenx. Ce que c'est, cependaut, qu'une
bonne répu'ation
Mais, en dépit des protestations de la presse
vénale, l'inquiélude augmènte de jour.en jour,
les dénonciations se multiplieut et deviennent de
plus en plus précises. C'est alors que Ie Journal
de Bruxelles et, pcu de jours après, le com.ièro
du Progrès, Ie même qui traite aujnurl'liui la
o maison Dumonceau de forèt de Bondy, pu-
bliait l'article suivant
Les calomnies cmtre les insli'utions fmancières
b que dirige M. le comte l.angrand Dninnnceau ne
b cessent point Annonce t on une faillile sur n'un-
i> porto quelle place, les implncnbles adversaires de
r c« t habile financier lapresentenl comme une nou-
i> veile cause de desa «tres pour les sneietes l.angi and.
b C'est ainsi quo l'on na pas rong1 de colporier Ie
bruit que In debécle des Mngasins lleunis porterait
un rude coup a la Banque du Crédit fancier etin-
d duslriel.
II imporlait a M. Ie c>mte Langrand-Dumonceau
b de donner un démenti a ces cnlomnieuses rumeurs
c'est pour cela qu'il s'est empressé de faire parve-
i) nir la dépêche suivanlc, ce matin, tous sesagenls
en province
a En annonfant hier la faillile des Magasins Réu-
nis, les jnurnaux qui nous sont hostiles disent que
u notre Banque possede Ia presque lotalitédesaciious
de cette Sucielé.
o Nous declarons ne pas en posséder une seule.
b C'est cette nouvelle iufumie qui a umene la baisse
b sur nos actions.
8 Langrand Dumonceau. b
Voila un nou vel avertissement puur l'opinion
8 publique; voila une nouvellepreuve de tabonne foi
b et de la loynulé des a loersaires pnssionnés de M le
com la Langrand Dumonceau el de ses institutions
d financières. o [Progrès du 12 avrilU63.)
Ainsi, poür le Progrès, les journaux qui atta-
quaient les institutions financières (il ne disait pas
les tripotages alors) de M. Ie comte Langrand-
Dumonceau (M. le Comte!) n'éta:ent que des
calomniateurs, qui ne rougissaient pas de co!porter
des rumeurs mensongères, infdmes, dans le but de
provoquer la baisse des actions. Le compère
avertissait Vopinion publique de se tenir en garde
et de n'ajouler aucune créance aux accusations
d adversaires passionnés, dénnés de bonne foi et de
toijnwé. La bonne foi, la loyauté, elles étaient du
cóté de M. le Comte Langrand-Dumonceau, que
l'on essayait d'envelopper dans de noires machina
tions, dans une infème et ténébreuse conspira
tion.
Nobs ne pousserons pas plus loin nos recherches.
Les extrails que nous venous de placer sous les
yenx de nos lecteurs suffirorit pour permettre aux
lionnétes gens d'apprécier et de caractériser le
tóle que le Progrès a joué dans les affaires Lan
grand. Quant a nous, nous n'en savons pas de
plus lionteux et qui mérite a plus juste titre la
reprobation de la conscience publique.
La scission de plus en plus prof mile qui s'opère
enlre les doctrinaires ft les progressistes empêuhe le
Progrès de dormir. II sail que le mauvais example est
coniagieux; aussi fait-il tous ses efforts pour cacher
la véiitéii ses lecteurs.
Nousapprenons, dit-il dans son dernier n°, qu'une
entente est intcrvenueentre les deux nuances du parti
liberal a Verviersen vuedes elections legislatives.
Voici Ie résiiltat du poll a l'Assoeiation libérale;
Volants. 206. Ootoblenu, MM. Vandermaesen,
167 suffrages; Poltzer, 143 id.; Neujean, 115 id.
David. 87 illMnllar, 65 id.
I es trcis premiers sent done ébis candidnts.
Des Irois deputes sortanls, M. Vanderm uesen seul
est indiitenu, MM. Mireau, vice-president de ia
Chambre et David sont sacrifias sur 1'aulul de ia con
ciliation. B
Aulant d'erreurs que de mats. La vérité est que les
progressives de Verviers qui depuis lougtemps n'ont
plus rien de#communavec ('Association liberale, pré-
sentanl une lisle complete coinposee de MM. David,
Bleifuesz e.t Coffin et, loin de farre preuve de co^||tia-
tion, Ie céuncle doctrinaire intolérant a Vemers
comme a Vpresel partout, repousse M. David, repré
sentant sortaut.
A Soignies, le parti liberal présente deux progres-
sistes MM. 0. Scnilquin el lloulai t pour Selection du
14 juin eu compagnie de M. Ansiau, représentaut sor*
tant.
Charmante naivete.
Parlant da la decoration de la grande salie des
Halles au moyen de peintures murales, cette ijéesau-
grenue a laquelle on ue seuible pas vouloir renoncer,
le Progrès ecril
Nous croyons pouvoir dire que rien n'est décidé