de donner su demission. II n'y n, clit-il dans la lellre qu'il adresse a I 'Echo du Parlement, aucune raison pour que je la ilonne. M. Ie procureur gènéral se fait d'étranges illusions s'il s'imagine que Ie sentiment public respectera ses repugnances. A l'heure oü je éeris, il n'y a plus d'awtorité, si haute, si puissante qu'elle soit, qui puisse Ie soustrarre a ('inexorable nécessité de dun ner sa démissiqn. Je comprends, du reste, parfoilement la resistance de M. de Bavav. II refuse de signer lut-même sa propre condemnation, c'est tout simple et chacun agirait de mém» dans si position. Mais qu'il la sijjoe ou non, cette condanmation est irrevocable. Le procés Mandel n'est, au surplus, que Ie pro logue, l'enirée en mttièro du grand drame qui so pré|>are. Une immense enquête p>pulaire est en ce moment ouverte sur les nff lires Langrand et l'on peut assurer d'avance qu'elle mettra au jour bien d'aulres scan 1 lies qneceux dom les d 'hats de la Cour d'as- sises nous ont fourni la revélilion. II ne s'agit plus seutement de Langrand. A cótéde lui, d y a des hommes qui out odieusemeet pré té les mains a ses roueries et qui se sont s.cand deusement em;>li les poches en ruiuant des mil tiers de matlieu- reux. Ceux-la, il faul qu'ils rendent gorge, L'opinion publique le veut, l'exige, et elle triomphera. Les journaux annoncent que Langrand s'est em- barqué, ces jours derniers, avec loute sa familie; avanl son depart, M. Ie comte du Saint Km pi re a tou che, chez tin banquier de cette ville, la bagatelle de un million 800 mille francs, monlanlde sa part dans une operation faite en llussie concurremmenl avec des capitalistes beiges... Inutile de vous dire les- quels. Une cnrrespondance ndressée de Bruxelles a un journal tie province n(Tiane, d'un autre cêté, que M. Adolphe Dechamps fait ven Ire en ce moment lous les biens qu'il pissède dans ('arrondissement de Charleroi. Je ne suis en mesure ni de confirrner ni de cantester ceite nouvelle; mais il me paraft assez vraisemb'able <pie si e le était exacte, les journaux de la locahle en auraient parlé. L'instruclion est reprise depuis le lendemain du verdict du jury. M. Célarier, qui remplace M. Dele- court s'est immediatement installé dans les bureaux de I'Internationale dont toule la coniptabililé a étó placèe sous la main de la justice. Des papiers fort importants, quedetenait le prince de Chimay, out étó Féintegrés après somipation judiciaire. Mais le bruit court qu'on n'a pas relrouvè ceux qui devaient le plus facilemenl eclairer la tnarche de l'iustruction. Nous voici bientót il la veille de la grande bataiWo électorale. Jusqu'a present le pat li clérical n'est enlrè ouvertemenl en lutle que dans trois arrondisseinents, a sa voir a Verviers, a Charleroi et a Soiguies. Verviers sera viveinent dispute. Aux candfdats de VAssocialion libéraleMM. Vaudermaesen Peltzer et Neujeat», le parti clerical oppose MM. Simonis, Cor- liesèe et Hleifuesz de Dison les progressistes présen- teront, de leur cólé, une liste complete sur laquelle figurenl deja les noms de UK. Bleifuesz de Verviers et Gotlio. A Charleroi aussi la lutte sera des plus ardentes. A Soiguies, MM. Houtart, Jourel et Scailquin ont les chances les plus favorables contre MM. Boucqueau, Mabilleet Vandenbroecx portos par les cléricaux. On m'assurait mème liier que Mil. Boucqueau et Mabüle n'etaient pas éloignés de relirer leurs candidatures ce qui n'empêcherait pas M. Vandenbroeck de iulter seul, un échec de plus ou de rnoins n'eiant pas fait pourdéconcerter l'honorable candidal, qu'une longue habitude a familiarise avec ces petils dèsagréments. En dépit des rodomotitades du Bien Publicqui fait tout ce qu'il peut pour se donner des airs ter- ribles, il n'est pas sur du tout que les clèricaui do Gaod descendent dans l'arêne. Ce n'est pas le tout d'appeler les populations fanatiques a la dêfense de la religion, il faut encore trouver des candidats qui ac cepten! la responsabililé de ces sotiises et il parait que la chose ne laisse pas que d'èlre assiz difficile. On avail bien mis en avanl une première hste, mais le norn de M. Delehaye, qui figitrait en lêie, a fait pousser de si hauls erts, qtt'oa l'a bien vite jetèe au paaier. L'Association libérale de Liége se rèunit di- manche pour procéder au dl >ix de ses candi- dots. Li liste sera probablement emmosée des re- presentants sortanls, sauf que M. d'Aadiimont y reuiplacora M. Lesoinne.qui s'est reliré. T ribunaiix. Vendredï et samedi, 28 et 18 courant, a comparu devaut la Cour J'assises de notre province la nommèe Ma'hilJe Annel, êgee de 22 arts, ouvrière, nee a Ze- vecote et ace usee de com tl i cite, dans les vols commis par les noinmés Ch. Verhaeghe, Aug. Cappelle et Leap. Morysse, vols pour tesquels its ooi éte condara- nés par la mêrne cour dans son audience du 18 uo- vembre dernier. O.u se rappel le queers individus avaient commis environ 30 vols avec circonslunces aggravnntes. lis formaient une bande qui. pendant plus de deux mois, septembie et oclobre, visitait les communes des ar- rondissemenls judiciaires de Furnes, d'Ypres et de Biuges. Les produits de leurs vols n'avaient guère (^importance, mais tons furent commis avec des cir- coustanoes aggravaules. C'est après un vol perpétré en l'église de Wercken que les compagnons de Mathilda Annel furent arréles, tandis quecelle-ci put prendre la fuite. Necrologie. M. Servais Van Eecke, echevin de la commune de Moorslede el conseiller provincial pour lo canton de Passcbeudaele, est decode a Moorslede, le 23 de ce mois, a l'óge de 58 ans. Acrts mi i'iciels. Par arrêté do 5 utai 1870, l'elève-médecin soldé Ferryn est nomme niédecin adjoint. HITS IHVKKS. A partir du 1" juillet, la Sociétè générale d'Exploi- tation etablira, parail-il, un service direct entre Ypres et Lille par Ie chetnin de fer Comines Armen- tieres. Des trains partaai de Comines aussitól après l'arrivee des trains d'Ypres, correspondent a Ar men lières avec les trains vers Lille. La durée du tra- jet d'Ypres a Lille sera d'une lieure quaraute minutes, y compris le temps de visite-douanière a la stalion d'Annentièies. M. Z.-J. Go limus, directeur de VHarmonie sociale, vier.t d'être nommé membre correspondant du Cercle de Turin et du Cercle promoleur de Purlhenope, a Naples. La 103" livraison des Tab'etles liégeoises, par M.AIb. d'Olreppede Bouvelte, vient de paraitre. Mardi dans l'après-midi un coup de vent a em- portó deux ailes el une partie de la toiture d'un mou- lin situè a proximité de la ville. Quoique le moulin fut en pleine aciivilè a i moment de l'accident, il n'y a heureusemeni aucun malheur a deplorer. Les escadrons de l'F.cole de cavalerie ont quitté mercredi noire ville pour le catnp. Le b itaillon et 4 compagnies du 2* baiadlon du 10° régiment de ligne partem le 6. La ville se trouvera pendant quelque temps saus garnison. D'après une déclaration faite par M. le bourg- mestre au Conseil communal de Courtrai, l'ophtbal- mie grauuleuse sévit en cette ville. Une dame entre dans un grand magasin de nou veautés et demande a voir de la mousseline. - C'est pour faire la première robe de bal a ma fille, dil-elle a l'emp ové avtc un maternel orgueil. Gelui-ci deploie pièces surpièces, étale étoffessur ctofFes; l'acheteuse n'en trouve aueun» assez elaire. On lui apporte tout ce qu'il y a de plus transparent dans le magasinc'est encore trop épais 1... Ah ca, madame s ecrie le commis hors de pa tience, vous voulez done qu'on voie mademoiselle voire fille au travers AIDE au COMMERCE.Trop souvent les Com- merpanisqui, par insuffisance de fonds de roulemanl, ne peuvent donner a leurs affaires ('extension qu'ils desireraient, ou qui, par suite de crise, de stok trop considerable de merchandises en magasin, ou pouf toute autre cause, se trouvenl eniravès par des difli- cultês momentanées, se voient obliges, pour parer ces dilTicultés et sauvegarder avant tout leur crédit, de se resignera des sacrifices exagèrés. Le MandaTairb commercial, 172, faubourg Saint- Denis, au coin de la rue Lafayette, a Paris, fondé et dirige par M. L.-F. Vignbron, a pour but de venir ea aide au Commerce a des conditions peu èlevées. Les operations du Mandataire commercial sont j Avances d'espèces sur marchandises de toule nature et vente des.lites marchandisesau besoin realisa tion immediate. Avances d'especes sur toutes valeurs cotées fran- caises et étrangères, rentes, actions, obligations, etc- Ouvertures de crédit, avance de valeurs de banque sur references et sur simple engagement de payer aux échëances fixees Representation, Vente a commission et dépot de mar chandises de tautes sortes. Pour renseignements et conditions, écrire franco 8 M. L.-F. Vigneron. YPRES E [at-civil du 27 mai au 3 juin 1870. NAISSANCES. Sexe raasculin 5. Sexe féminin 4. MAR1AGES. Talon, Pierre, jotirnalicr et Desmaret», Natalie,dentelliérc. -.Poopaeil, Charles, tailleur de pierces et Wettelynks, Araé- lie, tl iiiellière.—ltoose, Désiré, jounialier et Bekaert, Reine, journalière, DÉCÊS. Desaegher, Pierre, 68 ans, houlanger, éponx de Barhe Persoone, rue de Lille. Hnysinans, Pierre, 25 ans, sculp- •eur, é|iO«v de Sléphanie, Sainyn, rue du Lombard.Van- dewoestyne, Pierre, 75 ans, éerivain célihataire, me de la Digus.— Paesehezocne, Pit-rre, 85 ans, sans profession, veuf de Catherine II \sset, rue de Uixinude.— Christiaen, Eugenie, 7i ans, sans profession, célihataire,rue de .Renin.—Smagghe, Louis, 17 ans, rue de Uixmude. Doolaeglie, Louis, 68 ans, cocher, èpoux de Natalie Catleeuw, Petite place. nfants au.dessous de 7 ans Sexe raasculin 0. Sexe féminin 0. POIMiltltUIIK. Elalrcivil du il mii au 3 juin 1870, NAISSANCES. Sexe masculin 4. Sexe féminin 6. M ARIAGES. Vanhove, Pierre-Cornoille, 59 ans, peigneur de laine, céli hataire et Vandenbroucke, Marie-Thérèse, 41 au9, dentel- lière, célihataire. DÉCÈS. Parct, Idonie, 29 ans, dent< Ilière, célihataire, rue de Mes. sines. Deber,;h, Clémente, 52 ans, servante, célihataire, rue de Boesche|)e. Uumoulin, Amélie, 50 ans, ménagère, épouse de Jean Alnstery, höpilal. Veniere, Pierre-Joseph, «3 ans, barbier, célihataire, rue du Faucon.—Laf n ce, Pierre, 79 aus, sans profession, célihataire, Wipperhoek, Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 1. Sexe féminin 3. Poperinghe. Prix moyen du marché du 3 juin 1870. Froment, Pliectolitre20 89 Stiijjo 14 '0 Avoine10 25 Poinmesde terre, les 190 kilog19 00 Beurre, le kilog90 Uoublon, les 50 kilog. (Récolte 18S9.) 09 00 ET AT indiquanl les quantités et le prix moyen des grains, fourrages et aulres produits agricoles vendus le 4 juin 1870, sur le manche de la ville d' Ypres. NATURE DES MARCHANDISES VEN Dl'ES yUAMTTlia VENDUES. Kilogrammes PRIA .110EN PAK 100 kilogram FOtOS MOVEN Dk l'lieclol. Froinent. Seigle Avoine Pois Féves. 15 O'jo 3.8 0 600 300 400 20 25 20 00 2! 50 23 50 24-50 KO-00 73-06 44-01? 80-öi 8-00

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1870 | | pagina 3