II y a quelques jours, dans une commune des en virons, une vache meurt. Pendant la nuit on ia dè- pèce et immédiatemenl la viande est transportée a Ypres oü elleesl vendue le lendemain. L'autorilé lo cale qui a le devoir de veillera Ia santé publique ne pourrait-elle nous dire a quelle maladie cette vache a succombé et si la consommalion de la chair d'une béte malade ne peut pas être n'uisible? La seule province de Limbourg se présente avec un chiffre favorable pour cette période de 1855-1860. Le Comité Gendebien a l'honneur de prévenir le public que la souscription pour élever un monument a la mémoire du grand patriote sera close le 30 juin courant. II engage en consequence les personnes en retard de souscrire a s'adresser, avant cette époque, au tré- sorier, M. Ch. Det'uisseaux, 89, boulevard de Water loo. Aussitól que les fonds seront renlrès, le comité convoquera, a Bruxelles, une assemblee générale des souscripteurs a laquelle il rendra compte de sa geslion. II prie les journaux de vouloir reproduire Ie pré sent avis. Pour le Comité Le Secrétaire, Le Président, Signé N. Coffin. SignéJ. Dr. Bonne. Pardéeret du 4 juin, a étè promulguée la conven tion conclue, le 14 mai 1870, entre la France et la Belgique, pour l'etablisseinent d'un chemin de fer d'Armenlières a Ostende. Le gouvernement francais s'engage a assurer, dans les limites de la convention intervenue, le 26 mai 1866, entre lui et la compagnie des Chetnins de fer d'Armenlières a Ostende, l'execution du Chemin de fer d'Arinentières a la fronlière de Belgique dans la direction d'Vpres. De son cété, le gouvernement beige s'engage a assurer, dans les limites de la con vention intervenue, le 17 juin 1863, entre lui et les concessionnaires du chemin de fer d'Ostende a Ar- mentières, l'exéculion du chemin de fer d'Ostende a fronlière de France, dans la direction d'Arinen tières. Les autres clauses sont exactement conformes a celles adoptées dans les conventions similaires. [Finance.) La crimiualité dans les provinces beiges. Unavocat ganlois, M. Vuylsleke, publie une sta- tislique conslatant l'énorine disproportion de la cri- minalité entre les provinces wallones et les provinces flamandes. C'est ainsi que les deux Flandres fournissent a elles seules plus de la moitié du chiff e total des criminels de tout Ie pays (1,442 sur 2 855), et partant, aussi plus de la moitié des condamnes a mort (151 sur 284) presque la moitié des condamnés aux travaux forcés a perpéluite (171 sur 364) et plus des trois cinquièmes des condamnés aux travaux forcés a temps. Si l'on recherche Ie rapport entre le nombre des accuses de chaque province et celui de ses habi tants, l'on constate encore les resultats les plus de- plorables. Ainsi, l'on tiouve pour la période de 1856 a 4860, un accusé ou grand criminel Dans la Flandreoccideotale, sur 7 770 Dans la Flandre oriëntale, sur 13 4.15 Dans la province d'Anvers, sur 16,648 Dans le Brabant, sur19,256 Dans le Hainaut, sur24,818 Dans le Luxembourg, sur 30 618 Dans la province de Liége, sur 33 572 Dans le Limbourg, sur40,619 Dans la province de Namur, sur 48,072 Dans tout Ie Royaume, sur17.095 Ces ehiffres, ajoule M. Vuyslsteke, sont éloquents ils montrent qu'en proportion du nombre de ses ha bitants, la Flandre occidentale a produil trois fois plus de criminels que le Hainaut, quatre fois autanl que le Luxembourg, quatre fois et demie autant que la pro vince de Liége; que la Flandre oriëntale eD a presque produit deux fois autant que le Hainaut, el au-dela de deux fois plus que le Luxembourg, deux fois et demie autant que Liége et de plus que trois fois et demie autant que Namur; et que la province d'Anvers en produit au-dela d'uneet demi fois autant que le Hainaut, deux fois autant que le Luxembourg, deux fois autant que Liége, et prés de trois fois autant que N.imur. Correspondance particuliere de l'OIM^ilOA'. Bruxelles, le 16 juin 1870. II n'y a pas a dire Ie parti libéral est baltu et bien bnttu. Qoand nousaurons bien récriminé, quand nous aurons bien accusé nos adversaires d'avoir usé de fraude et de ruse, qoan 1 nous aurons pris les Dieux a lémoin de la justice de noire cause, il n'en restera pas rnoins établi que le ministère vient d'us- suyer une terrible défaite el que Ia majoritè parle mentaire, hier encore si puissante el si compacte en apparence, n'existe plus. Gouverner avèc une majorilé de deux voix, dont une, celle de M. Lelièvre, n'est rien moins qu'assu- rée, le ministère n'v a pas songè un instant. Aussi liens-je de source certaino que, dans une réunion tenue, le soir même de l'élection, chez .VI. Frère-Or- ban, il a été arrêlé que le cabinet remettrait itnmé- diatement sa demission entre les mains du roi. S. M. a mandé sur-le-champs M. Dulcour, dit on, car remarquez que ce n'est qu'un on-dit. Mais Ie re présentant de Louvain aurait decliné I'offre decom poser un cabinet avant d'avoir, au préalable, obtenu Ie concours de M. Jacobs. On ajoute que M. Jacobs aurait accepté et qu'un cobimtf, calholique pur, oomposé de MM Delconr, Kervyn de Lelienhove, Thonissen, Jacobs, de Nayer et du général Guillautno serait sur le point d'êlre soumis a la signature roya'e. Je n'en crois rien pour ma part. Les choses fini- ront probablement ainsi ou a pen prés; tnais il faut d'abord un programme et les cilholiques ne s'atten- daient pas asses a une victoire pour qu'on puisse supposer qu'ils l'auraient arróte d'avance. Quelques journaux meitent en doute que le parti calhohque acceple Ie potivoir. II n'osera pas, disent- ils, il fera comme en 1864. C'est la une profonde erreur. Les cléricaux savent parfailement qu'ils ont commis une grosse balourdise en 186 4 et vous pouvez tenir pour certain qu'on ne les y prendra plus. L'avénementdu parti calholique au pouvoirentraine nécessairement la dissolution immediate des deux Chatnbres. Ici se place une question d'opportunité qui peut n'être pas sans importance sur Ie résultat des futures éleclions. Les catholiques ont lieu de redouter une réaction. II est done assez probable que s'ils se déter- minent a accepter Ie gouvernement, les élecleurs seront convoquès dans unavenir très-prochain. La chute du ministère n'a pas produit une bien vive impression a Bruxelles. On ne s'yaltendait pourlant nulleinent et Ie ministère moins que per- sonne. La raison de cette froideur n'est pis bien dif ficile a dire: depuis longtemps deja, Ie rninistèreavait mecontentó profondémenl une partia considerable de l'opinioii publique par ses concessions au parli cle rical noiainment dans la question des écoles d'adultes et la loi sur le temporel descultes. On voyait dans ces concessions continuelles u:i système arrêlé de lenir indéfiniment en suspens la solution d'une foule de dilficultés qui sonl la raison d'êlre des deux partis. Ce mécontentement s'etait deja bien souvent traduit dans nos elections il vient de se manifester encore, et d'une fagon remurquable, par l'indifférenqe avec laquelle la nouvelle de la chute du ministère a elé regue. Je constate l'impression du moment. Soyrz sür que la réaction ne se fera pas longtemps attendee. Et dejè les cléricaux sont en train de la provoquer par l'impu- dence de leurs defis. Notre tour est venu, disent ils, d'êlre du bon cólè. Nous vous apprendrons ce qu'il en coüte d'êlre du mauvais. Nalurellemenl, ce ne sont pas les chefs du parti qui tiennent ce langage. lis sont trop avisés pour celamais il sufïit pour les compromettre et pour ra- viver la vielle impopularitè dont Bruvelles les a tou- jours honorés. C est égal, si M. Kervyn de Lettenhove devient minislre, nous allons bien rire? et membre de la Société beige d'économie politique I. Economie sociale Revue des événements. Le Socialisme 011 la Rèpublique rouge par Victor Hugo, en 1849. Le Sublime, ou le travailleur cotnme il est en 1870 et ce qu'il peut être. Les femmes juges de paix. [.'ambassade chinoise. La suppression des grèves, concours de la Houille, de Paris. l,a rèpublique des animaux. II. Economie politique Cours professé par M. Godi- mus. Le travail et la loi. par Vermeire-Magis (note). Communication de M. Leplay. La question de la participation des ouvriers aux bé» néfices. III. Divers Les assurances popnlaires en eas d'acci- dents. La loi sur les proiêts. Fondaiion du rui de Prusse. L'enseignemenl supérieur, par E. de Laveleye. Le chant de l'ouvrier. Pen sees et maximes. N.-B. Publication mensuelle de 32 pages in-8" a deux colonnes, au prix de 6 francs par an. On envoie graluitement des numéros a l'examen. S'adresser Montague des Aveugles, 21, Bruxelles. ACTES OFFICIELS. Par arrêlé royal du 10 juin, est nommé notaire A la résidence de Wevelghem, le sieur Hocke (E.), candidat notaire a Ypres. Par arrêlés royaux du 3 Juin, le personnel de la brigade de gendarmerie de Menin, province de la Flandre occidentale, est augmeolé de deux gendarmes a cheval. Emprunls communaux. Un arrêlé royal du 8 juin aulorise la commune de Messines a emprunler 30,000 fr. Tribunanx. Le tribunal correclionnel d'Anvers vient de pro- noneer un jogement dont on ne saurait trop étendre la publicité, pour qu'il serve au moins de logon. Le sieur Paul llessels. boulanger, demeurant a Anvers, rue Cai not, elail prévenu d'avoir mélangé dans le pain qu'il debitait des matières nuisibles a la santé. Hessels a été condamné a 3 muis d'emprisonnement, a 600 francs d'amende, a la publication du jugement par voie d'afliches au nombre de 50 exemplaires dont un placer au domicile du condamné et par insertion dans les journaux Ie Précurseur et le Handelsblad. Le tribunal a de plus ordonné la suspension de la pa tente pendant loule la durée de la detention et a con damné le prévenu aux frais du procés. Sommaire de la neuvième livraison de VHarmonie sociale, dirigée a Bruxelles par M. Godimus, professeur FAIT* ÏHVEÏES. Quelques numismates se sont réunis a Ypres. il y a quelques jours, dans le but de faire une visite aux monuments de la viile. Dimanrhe dernier les Sapeurs-Pompiers ont tiré la cible des prix efforts par un particulier de cette ille en témoignage de reconnaissance pour les ser vices rendus par ce corps dans un incendie. A ces prix d'autres avaient elé ajoutés par Ia générosité de MM. les officiers. Les vainqueurs du concours ont été Griffon Ills et Credis pére. Après le lir, les Pompiers sont allés au cimetière déposer sur la tombe de leur ex lieutenant Brunfaut une croix eu fer sortant des ateliers de M. Valcke. Nous npprenons avec plaisir que M. le minislre des travaux publics vient de concéder a M. Eden, J alien, ingénieur a Bruges, l'ólablissement et Sexploitation d'un chemin de fer américain reliant Dixmude a Ypres. Ce premier projet serait complèlé par une ligne mellant Dixmude en communication directe avec Os tende et par une autre se dirigeant sur Poperinuhe en passant par Loo et Rousbrugghe. On est occupé a placer un télégraphe reliant Pope- ringhe a Furnes par Rousbrugghe, Oostvleteren et Westvleteren. On annonce positivemetit l'ouverture de la section de Comines Armeutières pour le 10 juillet. Lundi dernier un 7mo fils est né dans une familie ouvrière de nolre vilie.

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L’Opinion (1863-1873) | 1870 | | pagina 2