N° da 1" avril 1869 C'est le désir de plaire aa pouvoir qui guide nos représentanls. N°du 1" iuai 1869 a Est-ce mauvais vouloirchez le gouvernement? Est-ce manque de zele ou d'in-r fluence chtz nos deputes? Toujours est-il que nous ne pouvons rien obtenir. N° du 22 mai id. Le gouvernement nous traite en marêtre el nos représentanls ne savenl rien ob tenir pour nous. N°du 2 Juillet id. 11 n'y a qu'un remède au mal qui nous ronge inlroduire dans la Chambre des hommes jeunes, des hommes nouveaux el fermement décidés a faire sortir le pays de l'ornière oü l'indtffe- rence des representants et les constautes hesitations du ministère l'ont laissè s'einbouiber. b fuut un changement radical, complet dans la representation; il faut que la Doctrine disparaisse Le Progrès, après avoir bu apparemment au Lélhé ministeriel, avait oublie ces phrases, et c'est a ceux qui s'en souvenaient qu'il jetait a pleines poignées toutes les injures qui garnissent le sac doctrinaire. II avait perdu la memoire de ses anciens jugements, précisément comrne son homonyme d'Ypres dans les affaires Langrand et aulres tripotages; précisément comrne tous ceux qui, au lieu de principes, n'ont en •vue que des intéréts, et élèvent la satisfaction per sonnel^ de leur ambition a la hauteur d'une cause politique. Le PKOGKÈS et la situation. Le Progrès d'ordinaire si loquace et si vantard, a presque complétement perdu la voix devunt 'e resul- tat du scrulin du 14. Naguère si hautain et si altier, il a pris subilement les allures modestes el desolées des animaux d'llippolyte a L'oeil morne maintenant et la tête baissée. b Pas de récriminations ni d'injures a l'adresse des libéraux progressistes, ainsi qu'il en a pris 1'habilude, Aucune de ces sorties irreflechies conlre ceriaines categories d'electeurs, les cabaretiers par exeinple, auxquels, par une élrange inconsèquence, quelques- uns altribuent aujourd'hui une preponderance tou jours niée quand il s'agissait de triomphes libéraux. Plus de morgue, d'insolence et de coleres pourpres. L'oreille basse et la queue de même. Tout au plus l'expression d'un profond regret a I'a Iresse de ce que, lui le premier, a appelé, dans son langage a lui, los électoral, os flanque de toutes. sortes de rejouissances et qui va passer des doctrinaires repus aux dents des clèricaux affatnés. Mais par contre un appel a la con ciliation des protestations de bon vouloir pour l'ave- nir et un mea culpa, a peine deguisé pour le passé. Ecoutons-le, ce Jupiter en déconfiture, a Quant a nous, nous avons pleine confiance dans l'avenir, et nous esperons que, quelque situation qui nous soit faite, nous ne renconlrerons dans nos rangs ni faiblesse, ni dëfaiilance, ni felonie. Plus de faiblesse c'est-a-dire p us de compromis avec un Malou quelconque. Plus de défaillance c'esl-a dire plus de lêches con cessions et d'équivoques complaisances. (Affaires des écoles d'adultes, de l'instiluieur de Nimi, etc., etc.) PI us de felonie c'est-a dire plus de trahisons èlec- torales, comme lorsqu'on a laissè battre M. Vanden- bogaerde au profit de M. Van Renynghe, pour faire triompher plus lard.... on sail qui. Et plus loin, exirait de VOrgane de Namur a Quoiqu'tl arrive, et en tout elal de cause, le parti liberal doit immedialemeni se reorganise!- et for- muler un nouveau programme qui puisse rallier les progressistes sincères. Quelle conversion! Le Progrès avouant enfin les griefs que nous avons cent tois formules et la thèse que nous avons constamment soutenue I C'est trop miracuieux pour y croire, Aussi n'y croyons-nous pas. t.e Progrès dit ces chases, c'est vraimais il ne les pense guére. Ce sont propos d'homme qui a peur. Ce sont promesses de matelot durant la tempête descierges gros comme le mét brisé. Que le danger vienne a disparailre; que le pèril soit conjurè que l'un garde sa place et l'autre son mandat... et lout redeviendra parfait comme avant. La faiblesse, les défaitlances et les felonies re- prendront de plus belle, et les progressistes rede- snendront plus que jamais des républicains et des brouillons. Dn petit brnit. D'après un vague bruit, venu on ne sail de quel cólé, il serail question de former un ministère hy bride, mi-partie de doctrinaires et de catholiques, dans lequel M. Van Merris tiendrait le portefeuille des affaires étrangères. Pourquoi pas La Belgiqoe ne voit pas avec déplaisir la retraite du ministère doctrinaire; loin de la, el le aspire a être gouvernee par d'autres hommes a idéés plus jeunes, qui pratiqueronl largement toutes les libertés rno- dernes. Si le ministère est tombé, c'est paree qu'il a man que de devouement aux idéés et aux convictions libè- raies. Ceux qui remplaceront les minislres déchus sous le verdict du 14 juin et les protestations de la presse contre leur far nienle, n'auront qu'un pouvoir éphè- mère s'ils ne inarchent rèsolumenl en avant dans le sens des idees libérales. Abolition de la loi de 1842, de la contrainte par corps, de la peine de mort et de l'art. 1781 du code civil; extension du droit de suf frage el remplacement du eens par la capacitèdeve- loppemenl de l'instruction; solution de la question des cimetières; diminution des charges militaireset du fonctionnarisme; autonomie et independence com munale; réforme de notre svstème adminislratif par la décenlralisalionet surtout solution de la question ouvriere, etc., etc., voila le programme qui devra être suivi par le nouveau ministère, quel qu'il soit, catholique, d'affaires ou autre. S'il s'en eloigne, sa duree ne seta pas très-longue. Les hommes des coteries, qui ont gouverné de 1857 a 1 70, trouvaienl eux, que rien ne donne plus de petite que les actes et ne coOte moins que les pa roles; ils parloieni beaucoup et ne fesaient rien. i'ro- nteltanl ce qu'ils savaienl ne pas pouvoir tenir; se louant eux mêmes avec effronlerie; se l'esanl applau- dir sans conscience et sans mesure par une pi esse oflicieuse et venale; abosant la foule qui les ècoutait en deguisant la pauviete des choses sous Ie faste des mots; iitéprisani la multitude, tout le monde hormis eux n'etant que a manouvriers el valets de ferme; b tels ètaienl nos gouvernants. Mais. grêce aux electeurs.du 14 juin, ils sont tom bés comme ils le meruan ntleur chute a eu lieu sans rigrel et sans plainte de personne. Car eux méun-s, eux tenement audacieux, il y a si peu de temps en core, n'osent faire entendre aucune do'eance, taut ils sont sürs d'avoir etè dégommés a la satisfaction gé nerale. Que les hommes qui entreront dans le conseil de la C.ouionne s'inslruisrnt de l'exemp'e du desastre Frère-Otban et C". lis en apprendront que notre pays n'entend plus rester stalionnaire et piosterné devarit de vieux fetiches s'ecriant sans cesse La belle Constitution! la Belgique est la contree la plus Itbre du monde, etc., etc.; qu'il ne vent plus être pave que de mots mais bien d'oc/es el de mouvement; el que, s'ils se refused a dunner signes d'aclivité et de vie, ils auront bientót le tnême sort que nos mi- nistres d'hier, pour laisser le chainp aux otivriers fervents du I béralisme, disons même de la democra tie, car vrai liberalisme et démocratie bien enlcndue se confondent. Et alors? A la besogne! Le parti clérical tient décidément la corde. II vient de remporter la vicloire dans une élection commu nale a Dixmude, la petite ville libérale qui, il y a quelques mois a peine, nommait a une grande majo- rite M. DeLiriyne metnbre de la Chanibre des repré sentanls. Lette semaine il a élu conseiller provincial pour le canton de Passchendaele, M. Ch. Bayart en rempla cement de M. Servais Van Eecke, décede. Celte élec tion a laquelle personne n'a essayé de s'opposer. duit être [larliculiércment desagréable a noire coterie y proise car M. Ch. Bayart n'est autre que l'ancien bon rum est re de Passchendaele que le commissaite Carton lil destitiicr saris motifs Pan passé. ;\l. Ch. Bayart a obti nu 143 suffrages sur 163 volants. Le soufïlet que les elrcleuis de Passeln tidaele viennent d'app iquer en c< He circonsiance sur la joue de M. Carton y laissera une prolonde empreinte. Nous recevons la letlre suivanle avec prière d'insertion. Nous laissons a sort auteur la res- ponsabilité des assertions qu'elle contieiit. Poperinghe, 23 juin 1870. Monsieur le rédacteur du journal I 'Opinion, Dimanche 12 juin dernier, j'ai remarqué dans le journal le Prcgrès un article daus lequel on critique quelque peu la nomination de món successeur, M. Chieux, qui étail depuis trois ans 2» instituleur a l'école communale de Poperinghe. J'ai lu eet article avec d'auiant plus d'inlérêt, que j'y trouve de la ma- tière a discuter sérieusement. Je vous dirai d'avance que dans tous les eirorts que Pon a tentés pour faire échouer M Chieux, jo n'ai vu qu'une affaire de parti, très-maladroitement menée par M. Dekeyser, artiste- instituteur en chef de la susdite école. Examinons bien Partiele dn 12 juin et commencons par le second alinéa, oü il est dit qu'une seconde pé- tition est accompagnee d'un certifical de M. Monstrul. Celte allégalion est compléterneni f.iusse. M. Chieux a recti un certifical, qu'il a fait voir a M\l. les conseil- lers, mais qui n'a pas étè annexé a sa pélition. II y est dit en outre que le dip'ême de M, Chieux constate purement et simplemenl qu'il a rcuni les points né cessaires pour ne pas échouer dnns son examen. Voilé une nouvelle assertim fuusse dans ioule la force du terme, M. Chieux aymnt i btenu 496 points, plus une fraction; e'est-a-dire 3 points et une fraction trop peu poor avoir un second diplómo, ce qui fait une difference d'une oinquantaine de points avec un pre mier diplóme. Voos voyez que Ie rédacteur de Par tiele n'a pas été sèrieux dans ses apprécialions ou qu'il a été mal infurme de ce qu'il avance. Vient un 3° alinéa avant rapport a la très-juste et trés-prudente observation de M. I ebbe. M. Van Merris, répondant a celte observation, dit qu'il a recu sur Ie compte du candidal en question des renseignements trés - desa vanlageux el que M. Chieux, tanl sous le rapport de la capacitè que du caraclère. ne rounii nullement les conditions voulues pour faire l homme d'école. Le diplóme etant I je crois pouvoir me dispenser de refuter le point ayant rapport la capacitè. Seule- ment je ne comprends pas comment cette fois-ci un 3" dipöme répogne tanl a cert nines personnes. Je n'en ai jamais eu d'autre, el cepen lant. pendant les deux premieres annèes que j'ai eu Ie mallfur de din ger la division supérieure, j'ai obtenu un très-beau resullat, résultal d'autant plus éclatant, qu'a mon ar- rivée il n'y avait guére que quatre-vingts éleves envi ron, et qu'après deux ans les sulles étaient remplies a tel point, que ('administration a nommé un 3° insti tuleur. It est vrai qn'aprës ces deux ans Ie nombre a conlinueilemerit dtminué. paree que j'ai eu I'heureuse idee de ne plus me tuer pour un homme sans pa role. Mais puisqu'on parle de capacitè, est-ce que, par exemple, Ie vénerable et majestaeux Dekeyser serait done un instituleur tellement capable? Si la taille donnait la capacitè, vous trouveiiez en lui un phenix. Mais cette majestueuse structure n'est pas seu'ement assez capable pour donner I'enseigne- ment a des enfants de 4. 5 et 6 anscar lorsqu'il craignait la visite de M. I'inspeeteur, au moins de M. I'inspeeteur provincial il priail son sousinstilu- lour, qui n'avait ccpendant qu'un 3° diplóme, de don ner aux b unbins de sa classe quelques lecons, pour lui faire voir de quelle rnanière il devait enseigner, afin que I'inspeeteur n'eüt pas commencé par gron- der, par tempêter, par tonner, comme il est arrivé un beau jour qui fera époque dans sa vie. Pour couper court, passons au caraclère. Je ne sais trop ce que l'on entend par ce mm caraclère. Vou- drait-on pent être que Ie nouvel inslituteur eüt le même caraclère que M. Dekeyser?Vraiment il ne manqnerait plus que celaMais songez y done par deux fois avant de vous rendre aussi ridicule. faut que Ie rédacteur de Particle du 12 ait été distrait, ou qu'il ait ecril sat.s connaissance de cause. Passons a l'ahnéa suivant. D'après cette partie de Particle, il est defendu dediseuter sur des propo sitions de la plus haute importance. Je ne suis pas de cet avis, puisqu'il s'agissait de la ruine de l'école com munale. Mais croyi z vous done, Monsieur, qu'il y ait m 'yen de ruiner l'école communale Ignorez-vous que tons les ans Ie Gouvernement fail délivrer gratis, a chaque instituleur, une quantitè de fourniturespour I'enseignetneul gratuit Eh bien, notre charmant De Keyset- a eu depuis nombre d'années I'heureuse idee de vendre, pour son propre compte, les fourni- tures du gouvernement. Ce fait a été conslaté, il n'y a pas longtetnps, par une personne inüuente, et loiis les elèves qui ont fréquente I'ecolecommunale peuvent conslater la même chose. Utie prochaiue fois nous detaillerons mieux. - J'ajouterai settlement que depuis la constatation du fait, rien n'a encore changé au contraire, voyant qu'il est a l'abri de toute attaque, il ne se gêne pas pour laisser veudt e je pourrais

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L’Opinion (1863-1873) | 1870 | | pagina 2