d'un lambour el d'un drapeau rouge snr lequet se trouvait une devise Viclimes de Pimpót du sang paicourail lesdiverses rues (ie la ville en chanlaul la Marseillaise. Une dizaine de miliciens de la classe de ■1863, qui devaient pariir nujourd'hui puur rejuindre leur corps, lenaient la têle du cortege. Arrives prés de l'hólel-de-ville, la lête du cortege sembla se din ger vers la rue Crapaurue; mais sur un signe parti de la queue de la colonne Ie c rlége tourna a droite et vint passer sous les fenêires de la Permanence, oü se trouvaient quelques agents el deux ou trois pom piers. L'adjoint Lecomte, aceompogné des agents de police Debot, Wansart et Janssen, invita Ie nomine Legaye, porte-Irapeau, a declarer ses notn et pie- noms; sur son refus, Ie drapeau lui fut arrache des mains, une inèlée sen suivil, mêlee dans laquelle l'adjoint et ses agents furenl ent' alnes jusqu a len- trée de 1'impasse Gouvy, a environ 1ÜU metres de distance... A son tour, le correspondent de VIndépendance ra- conte qu'un ouvrier a ète grieve it vetrt blesse d'un coup de casse-tête porté par un commissure de po- |ice. Un ca se têiel Nous savions bien que les agents de M. Emile Oiivier el les mouchards de M. Piétri étaient armés de eet instrument et menie qu'ils s'en servaienl très-judicieusement pour assom mer les paisibles citoyens qui onl l'insigne honneur de déplaire a la bande bonapartiste; mais l'idée ne nous serait jamais venue que la libre Belgique style ofliciel en fut arrivée a emprunter a la France celte gracieuse institution. Un dementi sera l il donne en cette circonstance au recit du correspondant de l'Indépendance pour notre part, nous le souhaitons sincèrernent ou bien serons nous conlraints de nous dire que la police est la mêrne partoul? Les processions semblentse fondre devatil l'indiffi- renee publique cotnme la neige devanl le soleil.et.n'é tait un dernier resle d'éclat que seinblent vouloir per- petuer,on ne sait trop dans quel bui quelques autorites, il n'e:i resterait bientót plus rien, sinon la piete des fi lèles de plus en plus clair semes, helas! A Bruxelles. pour la premiere fois cette année, se conformant au principe constitutionnel de la separa tion de l'Egdse et de l'Etat, l'aulorite militaire s'est abslenue de faire paraiti e les troupes a la procession de la Fêle Dieu. De son cóte, la ville n'a pas place le reposoir qu'elle etait accoutumne d'eriger sur la Grand'Place et les pom|)iers étaient absents comme les troupes. A Ypres aussi quelque chose a été fait. Les élèves du College communal n'orit pas figuré .1 la procession. Oil ne saurait assez approuver cette decision qui rend hommage a la dignite individuelle el au prin cipe tutélaire de la libertè de conscience en vertu du- quel nul n'est lenu de participer aux cérémonies d'un culle quelconque. Mais pourquoi, apres avoir si bien debute, notre administration n'est-el e pas reslée conséquente avec elle-même? Pourquoi a-t-elle laissé figurer les pompiers, corps communal, sous les ordres exclusifs du Collége des bourgmeslre et è"hevins? N'est-il pasetrange qu'une administration qui pretend ètre liberale, qui devrait, ft ce litre, pratiquer plus strlclement que toute autre les principes conslitutionnels et sauvegarder l'indé- pendance du pouvoir civil, n'est-il pas étrange que cette administration intervienne dans les cérémonies du culle? Ce fait est plus qu'étrange, il devient risible si ce qu'on raconte est exact. II paralt que la lettre écrite au Collége échevinal par M. le doyen pour réclamer la présence des pompiers dans la procession serait restée sans rèponse et que e est M. Ie bourgmeslre qui, de retour après quelques jours d'absence, aurait pris sur lui. au dernier mo ment, de donner l'ordre au eorps de faire pariie du cortege religieux. Venant de eet bomme, pareti acte ne r.ous élonne pas. M. Beke se dit libéral, et nons l'avons vu rendre hommage a Mgr l'évêque de Bruges faisant son entree solennelle dans la bonne ville d'Ypres. Lui, bourg meslre, ceint de l'écharpe municipale, enveloppé dans sort collet brodé et l'épée au cólé, il allait se proster- ner devant la crosse et la mitre! M. Beke se dit libre-échangiste en matière commer- etale, et il fait voler la taxe du pain, des règlements res rictlfs pour la boulangerie et pour la bouche- rie I Representant, il vote l'abolilion du droit sur Ie sel et, saunier, il entre dans la coalition on nous l'af- firitte, dn moins, qui a pour consequence de faire reneherir le prix du sel! M. Beke est l'ineonsequence faite homme. A bas les rapporteurs! Un des grands bienfaits de la chute du ministère doctrinaire sera, nous l'esperonsdu moins, la dispari- lion de l'espionnage. Quand nous disonsespionnage nous entendons cette institution, toute a la devotion d'un fonctionnaire, composee d'hmnmes veiulus et de dèlaleurs, furetanl et ecoutant tout ce ijui se dit, Irafiquant des paroles d'autrui, portam le desordre et la desumon en divul- guant des secrets, ou des discours, qu'ils enveniuiehl le (ilus souvent. Alors que de pnreils êtres, qui n'out dans l'éme pas la moindre ombre d'ólevalion, d'honnètete, de dignite, devraient être bannis de la societè, nous les avons vus choves par les coteries, apuelés a des func tions lucratives en recompense de leur vil métier et d'aulant plus gratifies des dons de la fortune qu'ils s'eiaient rendus plus odieux aux honnêles gens. Ordmai: ement un rapporteur, pa'fois deux par commune; ici, e'est le garde-champêtrela, Ie rece- veur en cel endroit, le secrétaire en eet autre,. mais que sert de dècliner leurs professions? on les preiid Iels qu'ils sont, bus, rampants, üalteurs, quel que soit leur position. Sous Ie regime de liberie, l'infame métier d'espion et de rapporteur doit disparaitre. I e mouvement qui se manifeste en Bi lgique doit l'extirper de notre pays. Uu'il pensee el nous applaudirons des deux mains! Dussions-nous. pour parvenir a sa ruine, condom- ner hs rapporteurs a ét re pendus par la langiie, et ci ux qui les eceuteiit par les oreilles.... qu'ils ont assez longues pour eela, mornleii! Ln rage. Les cha'eurs ont amene avec elles p'usieurs eas de rage. Que n'unt el es apporté, en même temps, des rrmèdes a l'insouciance des autorites locales conlre la divagation des chiens I a sous-prefecture, qui se mêle de lont de chnses, a mission, ce nous setnble, de rappeler a leur devoir les administrations conimunales en retard de prendre des dispositions contre la divagation deé chiens. Pour quoi n'agit-elle pas? Serait-d vrai que certains bourgmeslres aiment tellemer.t leurs eaniches qu'ils 11e peuvent se ré- soudre a leur enlever la liberie de courir et de mordre el que e'est la le setil mot if (|u'on fasse valoir pour n'èdicter aucune mesure contre la rage? En certaine localité, le bourgmeslre, après avoir fait publier, a son de trompe et de tambour, le règle- ment sur la divagation des chiens, laisse voyager son griffon non musele par nioiits et par vaux; ce qui encourage les auires habitants de la commune a en laisser faire autant ft leurs terriers el bouledogues. Esl-ce que, par hasard, la liberie des chiens est plus précieuse que la santé des hommes? La conduite de nos administrateurs cotrimunaux paralt nous assurer qu'ils piaeent celle-ci en dessous de celle la. Dans le cas oü il en serait ainsi, nous n'aurions pas a nous plaindre si les chiens enrages ne mordaient que bourgmeslres, échevins, garde-cham- pêtres et commissaire d'arrondissementmais, jus- qu'a ce que les personnages de la race canine soient dresses a chasser les seuls inollels de ces messieurs, noüs demandons que des mesutes sevères et géné rales soient prises. Toutes les communes sont inté- lessées ft empècher la divagation comme disposition preventive; toutes ont pour devoir d'ordoiiner des inesures sèvères contre un Qeau qui jelle la peur et l'epouvante dans les villes et les campagnes. Comment XI. le iiiinislre X nudersliclielen a Dni su carrière. Une décision du ministre des affaires étrangères défend aux chevaliers de l'Ordrede Lèopold, dccores d'un grade supérieure dans des ordres etrangers, d'in- tercaler le ruban du premier de ces ordres dans les rosettes d'officier. Le ruban de l'Ordre de Leopo'd doit être porte en dehors des rosettes par les simples chevaliers. Futililé ridicule qui dépeint bien ce roturier anobli par droit de fatuiteet d'arrogance, ce ministre petit crevé, dont les décrets soul pomtnadés autant que la chevelure. Le public se plaint beaucoup des changpments qui ont été apportésaux levéesdes lettres dans les bornes- poste. Ainsi, la première levée se fait actuellement ft 7 h. 15 m. du matin et la dernière ft 8 h. 45 m. du soir. II en résulle que les personnes qui font leur cor respond mee le soir sont obligees de la porter au bu reau deposle si elles désirenl la voir parlir par le pre mier train. Ge premier train ue partanl qu'a 6 heures moins dix minutes, il serait d'autanl plus facile de lever les bnites avant cette heure, le matin même, que cela se praliquait l'an passé, pendant l'hiver aussi bien que pendant i'èlealors que le train par- tail plus lót qu'a present, Les changemenls dont on se plaint avec raison scion nous, ont été d'aulant plus désagréables au public qu'ils out eu lieu sans aticun avertissement et qu'ainsi beaucoup de correspondences ont eté en retard. Nous avons la conviction qu'il süffba de signaler les inconvènienls de !a nouvelle mesure pour voir retablir la levée du matin qui, nous le repèlons, s'est faite constamment depuis plusieurs annees. La Sociélé générale d'Kx|)loitation a organisé pour aujouni'hui des 'trains de plaisir a prix red ui Is d'Hazebrouck par Ypres el Roulers ft Ostende et de Gourtrai ft Ostende. De grandes affiches inüiquent l'heure de depart et d'arrivèe pour chacune des loca- liles situees sur le parcours. II sera ègalement delivré ce jour des coupons d'aller et retour pour tons les trains ordinaires et par toutes les stations des lignes de la Flandre Occidentale et de Lichlervelde a Furnes. Nous publions a notre 4n"> page les changemenls apportés deputs Ie I" Juillel au service des lignes ferrees desservies par la Societè generale d'Exploila- tion. Chcmin de fer Comities-Armenlicres. Nous lisons dans la Finance: l.e Monileur beige a publió la convention conclue, le 11 niai dernier, entre la France el la Belgique, pnur l'etablissemeiit d'un chemin de fer d'Ostende a Armenlières. La cinquieme section de ce réseau, qui estentière- ment achevee.ne tardera done pas a être li vree a l'ex- ploitation. Quaul aux 2" el 8e sections, on compte qu'elles seront terminees au plus tard dans le delai d'une année. La Finance ignore probablement que, bien que les tra vaux de la 2n"secl. soient entames depuis quelques mois, il n'en est pas de même a la 3m° section dont il n'y a pas encore de plan de fait. II y a un mois ft peine des ingénieurs faisaient les levèes des terrains de cette 8m' section qui pai court uuecoutree trés ac- cidentee. Promettre l'achèvement des deux sections pour l'année prochaine e'est vouloir trop faire espèrer a notre arrondissement. Qu'on nous parle de deux années, et l'on sera plus prés de la vérité. A partir du 1" Juillet, les bureaux de la Société générale d'Exploilaiion de chemins de fer délivreront des billets d'aller et retour a prix rèduits de 25 pour cent, pour Ostende, Nieuporlet Blankenberghe. Ces billets sont valables jusqu'au surlendemain de la date de leur distribution. Festival de Proven. Le 26 juin a eu lieu.a Proven, un grand pèlerinage aux depouilles de St Leon, amulettes dont l'infaillible de Rome a fail don ft M le senateur Mazemon. Parnii Ie-, pèlerins on remarquait MM. Vandenpi-ereb .om AI|>honse el Henri Carton fils q ie suivail le tres res pectable M. Van Merris. - Nood zoekt troost. La brigade de douane placee a Wytschaete est transferee a VVuKerghem. II paralt qu'on la rapproche des fronlièreS pour qu'elle donne signe de vie. Depuis vingt ans, elle a coütè a l'r tat la soumie de cent soixante-quinze mille francs et on ne se rappelle pas que pendant ce temps elle ait constaté un centime de fraude. Sera-t-elle plus heureusea Wulverghem

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L’Opinion (1863-1873) | 1870 | | pagina 2