II serail bien utile d'exnminer s'il est nécessaire d'avoir uueseconde ligne de douane? Le personnel de la douane a pris domicile dans les casemates, a la station douaniere du Touquet, sur la ligne d'Armentières a Comines, depuis vendredi dernier, le' Juillet. En attendant la récepiion de la ligne et sa mise en exploitationtout ce personnel douanier n'ayant a faire. Heureuses geus Correspondence particuliere de l'Ol'IIIOS. Bruxellcs, le 50 juin 1870. La musique de Wagner a cela de bon disail un jour un vieux tnusicien de l'orchestre, rossinien enragè, qu'on entre xquandon veut. On pourrait a peu prés dire de même de la situation du moment. Permis a qui veut d'en raisonner a perte de vue et d'en dire son avis a tort ou a travers sans grand peril pour sa réputation de sagacité politique. Voyez les journaux il n'y en a pas deux qui soient absolumenl d'aceord sur les causes de la debacle du 15 juin. F'as deux non plus qui s'entendenl sur ce qu'tl conviendrait de resoudre pour ramener l'union el la bonne entente parmi les liberaux. Ont-ils, du moins, un avis sur les mesures que commandent les circonstances? Pas d'avantage. Tandis que les uns acceptent sans trop de peine et même avec un certain plaisir l'eventualité d'uri mi nistère clerical, les autres poussent de toutes leurs forces la constitution d'un nouveau cabinet liberal qui serait charge de dissoudre les Chainbres sur un programme largemenl accentué dans le sens du lioe- ralisme progressiste. I.a confusion n'est pastnoindre parmi les cléricaux. D'aceord sur la nécessitc de prendre le pouvoir, s'il leur est offert ils different d'opinion a peu |>res sur lout le resie. Ainsi, pendant que \eJournalde llruxelles et notre Association conservatrice proclament l'ur- gence d'une large extension du droit de suffrage comme préliminaire obiigè du suffrage universel, le Bien Public, qui a voix au chapitre, proclame que ce sont la de dangeretoses nouveautés et que le vieux programme catholique suflit a lout. Au milieu de ce tohu-bohu d'avis conlradicloires, vous eomprenez sans peine l'emb irrasdu Hoi. Au lendemain de la chute du ministère, son premier mouvement a été de se tourner du cóté des catholi- ques. Nul douteque si, dans ce moment, ilsavaient accepte le pouvoir sans condition, le ministère nou veau serait consliluè deja depuis plusieurs jours. Mais les conditions auxquelles ils ont soumis leur ac ceptation n'onl pas laisse que de dunner beaucoup a refléchir au Hoi donl l'empressement pour les catho- liques s'est notablement refroidi depuis lors. Je nedoute pas, pour ma part, que si le Roi par- venait a composer un cabinet liberal, il romprail iin- médiatement ses relations avec les calholiques, dunt les exigences, surtont e.i ce qui concerne la reforme électorale et les depenses miiitaires lui ont souverai- nemrnt deplu. Mais former un ministère liberalen ce moment estchöse difficile et délicate. Le former parmi les membres de la gauche aetuelle, c'esl rompre tout espoir de rallier les progressisles et se preparer une nouvelle defaite en cas de dissolution, Chereher un ministère en dehors de la Chambre, c'est essayer de prendre la lune dans un puits, et on parvjendrail a en constituer un, qu'il se trouverait sans force dans le parlement comme sans autorité dans le pays. Quoiqu'il en soit, le bruit circulait hier qu'après mure reflexion, le roi s'elail decidé a repousser le programme de M. d'Anethan et a reeourir provisoire- ment a un cabinet d'affaires. Mais on a appr s, dans la soirée, que M. d'Anethan venait d'être appelè pour la Iroisième fois au Palais, el aussitót les probabilitës d'un ministère clériral ont repris le dessus. Je crois, pour ma part, que c'est, en etfol, par la qu'on fimra. Décidément l'avénemenl de M. Jacobs parait encore reculé pour bienjongtemps. A toutes les instances de M. d'Anethan pour faire accepler le jeune représen tant d'Anvers dans le nouveau ministère, le roi a ré- pondu, dit-on par un refus net et catégorique. Celte résistance du Roi ne surprendra pas ceux qui se rappellent le langage vio'ent et aggressif de M. Ja cobs a l'égard de feu Léopold I" dans les meetings an- versois. Mais elle crée a M. d'Anethan une difficultè de plus, car M. J icobs lui apportait un élement indis pensable et qu'il trouvera d fficilemenl ailleurs M. Jacobs parle et parle bien un merite, rare tou- jours, mais rare surtoul dans les rangs de la ilroite, qui ne compte comme orateurs que M.V1. Schollaerlet Jacobs. Vonsavczpu voir dans nos journaux qu'une reu nion de déleg'ies de nombreuses associ ilions hbarales avail en lieu, diinanehe dei nier, a l'effel d'aviser aux mesures a prendre dans les circonstances aetuelles. L'assemblee, comme vous savez. s'est prononcee pour la prjchaine convocation d'un Congrès liberal. Ceite mesure, qui aurait pu sauver le liberalisme, il y a deux ans, me semble bien tardive aujourd'hui. J'ai, d'ailleurs, de bonnes raisons de croirequo les liberaux doctrinaires ne sont pasties favorables a l'idee d'un nouveau Congres. La brochure de M. L. Defré sur la Situation vient de paraitre. Elle ne me semble pas destinee a produire une bien vive sensation. M. D. frecroit qu'il est en core possible aux libéraux de se mainUnirau pou voir. Un changement de ministère a vee un programme franchemeot progressiste rèpondrail, d'apres lui, a tous les besoins du moment. Je me permets d'en douter fort. On n'est pas sans inquietude ici relativement aux fêtes du Sacremeut des Miracles. Oil apprend que dans plusieurs communes des environs de .a cap ta e, des cures engagent viveinenl, dans leurs sermons, les fidoles de leurs paroisses a se rendre a Bruxelles le jour de la procession pour y defendre la religion, me- nacèe d'outrages, diseitt-ils, par les hbres penseurs el les francs mac mis. Si les li lèles, comme cela n'est que trop probable, obeisseol a ces excitations, des troubles sont a craindreet qui siit même? de l'ê- cheuses collisions. Esperons que des mesures sevères seront prises pour les eviter. Le 12 juillet prochain, c'est-a-dire cinq jours avant la procession, première representation au iheAlre de la Mounaie de i'Argentier de la Cour, dram en 5 acles, de MM. L. Hymaiis el Rousseau. Le sujet de ce drame, écrit depuis une douzaine d'annees, est emprunlé a l'histoire du massacre des Juil's.N'eut-il que le merite de ractualile,qu'il pourrait compter deja sur uu graud succès. liifv itiVKies. Le doigt de Dieu. Le Dimanche, 19 juin, h I'heure de la procession, un sonneur de l'èglise Sl-Berlin a Poperinghe s'est trouvè engagé dans les cordes de la grande cloche. Enlacé par le pied rt enlevé" dans l'rspace, il est tombé sur Ie sol, la této la première el s'est toé sur le coup. S'il est vrai. comme quelques- uns prétendent ie savoir, que Dieu iutervient dans tous les actes de la vie, n'est-il pis étrange de le voir frapper sou serviteur au moment oü celui-ci earillonne pour sa gloire? Un enfant de 4 ans, appartenant a de braves ouvriers, avait disparu celte semaine. II était sorti .avec son frère un peu plus êgé que lui et celui-ci s'étanl amuse a pêcher sur le bord de l'eau, n'avait pas su ce que le petit enfant était devenu. ACTES OldCIELS. Un arrêté royal du 20 juin autorise respeclivement 1. les conseils communaux de Brielen et d'Adinkerke a contracter des emprunls pour l'exéculion de tra- vaux d'utililé publique 2. les bureaux de bien- faisance des tnèmes localilés a aliéner des litres de la dette publique beige, pour leuren prêler le produit sous certaines conditions. Par arrêté royal du 22 juin, une soinme de 6I5 fr. 50 c. est allouèe a la commission administrative de l'atelier d'apprentissage de Becelaere, pour l'aider couvrir les depenses de cette institution. Pensees diverses. I. Vouloir faire marcher en avant un ministère sans idéés, aulant voudrait entreprendre de faire remor- quer un convoi par une locomotive sans combustible I II. Un ministère ne tombe ;amais que sous le poids de ses fautes. Loin de l'ébranler, les attaques injustes, les accusations exagórées ne servent qu'a l'affermir. Elles exercent sur lui Paction du marteau qui enfonce le clou sur lequel il frappe. Elles Ie forlifient par la lulle elles le grandissent par Ie triomphe. III. Les ministres s'avisent quelquefois, lorsque, par hasard, ils ont de l'esprit, de parlor du temps oü ils ne seront plus rien. On en estcominunéinenl la dupe, et l'on s'imagine qu'ils croient ce qu'ils disent. Ce n'est, de leur part, qu'un trait d'esprit. Ils sont comme les inalades qui parient souvent de leur mort, et qui n'y croient pas. AIDE au COMMERCE.Trop souvent les Com- merconts qui, par insuffisance de fonds de roulemenl, ne peu vent donner a leurs affaires l'extension qu'ils desireraient, ou qui, par suite de crise, de stok trop considerable de merchandises en magasin, ou pour toule autre cause, se trouvent entravés par des diffi- culies momenlanées, se voient obliges, pour parer a ces difficultés et sauvegarder avant tout leur credit, de se resigner a des sacrifices exageres. Le Mandataire commercial, 172, faubourg Saint- Denis, au coin de la rue Lafayette, a Paris, fondé et dirige par M. L.-F. Vigneron, a pour but de venir en aide au Commerce a des conditions peu elevées. Les operations du Mandataire commercial sont Avances d espèces sur marchandises de toute nature et vente destines marchandises; au besoiu realisa tion immédiale. Avances iVespeces sur toutes valeurs cotées fran- caises et etrangères, rentes, actions, obligations, etc. Ouvertures de crédit, avance de valeurs de banqua sur references et sur simple engagement de payer aux ècheances fixees Reprêsentation. Vente a commission et dépot de mar chandises de toutes sortes. Pour renseignenients el conditions, écrire franco h M. L.-F. Vigneron. Tl*ft ES Etal-civil du 24 juin au 1" juillet 1870. NAISSANCES. Sexe masculin 4. Sexe féminin 2. M ARIAGES. Bryxis, Adolphe, cordonnier et Parein, Marie, houliqtiière Legrand, Charles, tisserand et Talon, MafliHde, denttl" lière. DÉCÈS. Leboucq, Ilsrman, 59 ans, barbier, époux de Moerman, J Julie, me lie la Bonche. Degrarve, Colette, 68 ans, dentel- iièie. célihaiaire. rue de l'Uöpilal Sl-Jean. - Breyne, Léonard 7-2 ans. vacber, époux de Versebaeve, Barbc, rue de Menin! Meersseman, Angehne, 54 ans, boutiquière. époux de' Philippe. Louis, rue de Lille. Claeys, Francois, 65 ans, tailleur, veuf de Leboucq, Sophie, rue de l'Eioile. nfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 2. Sexe féminin 3. P01»ESSIA0iIE'. Etal-civil du 24 juin au juillet IS70. NAISSANCES. Sexe masculin 2. Sexe féminin 1, DÉCÈS. Quagheheur, Louis-Frangois, 71 ans. cabaretier, époux de Heine Verlie, rue eroix de St-Jean. Vancalis, Ameiie, 75 aus, denlellière, célibaiaire, rue de Messines. Osleus,' Bi- biane, 46 ans, Sleuse, célibaiaire, böpital. Enfanls au-dessous de 7 ans Sexe masculin 5. Sexe féminin 1. E TA T indiquant les quantités et le prix mogen des grains, four rages et autres produits agricoles vendus le 2 juiillet 1870, sur le mwché de la ville d' Ypres. NATURE DES marchandises VENDUES F foment. Seigle Avoine Pois Fêves. yu ANTI Ten' VENDEES. Kilogrammes PRIX At O EN~ par 100 kilogram POIDS MOVEN DU l'hectol. 16 4'jo 10.7' 0 O00 6t'0 700 50 00 22 75 00 00 25-00 26 00 80-00 73-00 44(0 8.-04 84-00

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1870 | | pagina 3