A Fames, M." Bieswal sera eombattu par M. De Man, grand propriétaire habitant Bruges. A Dixmude, M. De Goninck de Woumen, frère de l'ancien représentant, se niet en opposition M. Gus- tave De Breyne. Aïe AïeAïe Est-ce que décidément, pendant que l'étoile du li béralisme, un instant éclipsée, s'apprête a briller d'un nouvel éclat, selon l'élégante image employée par M. Alphonse Vandenpeereboom au banquet de Proven, son étoile a lui serait done en train de se transformer en une mauvaise chandelle? Ahl le pauvre homme La Banque nationale vient d'envoyer toutes ses agences en province l'ordre de ne plus faire aucune avance de capitaux a qui que ce soit, pas rnême sur dépöt de fonds publics. La Cour d'appel de Gand a présenté pour Candi da ts 1® A la place de conseiller, MM. Van Praet, juge au tribunal, a Bruges. Moiilor, président au tribunal, a Courtrai. 2° A la presidence du tribunal d'Ypres, MM. Iweins, procureur du roi, a Ypres. Vanalleynnes, juge au tribunal, a Bruges. Correspondance particuliere de 1'WI'ltiIOil. Bruxelles, Ie 14. juillet 1870. Au moment ou vous recevrez eette lettre, la ques tion de la paix ou de la guerre sera dèfiniïivement ré- solue. Ici, l'anxiété est a son comble. Jamais je n'ai vu Bruxelles en proie a une pareille érnotion. Dans les cercles, dans les cafés et jusque dans les plus humbles cabarels, la guerre et ses éventualites me- nacnntes pour notre indépendance font l'ebjet unique de toutes les conversations. Quant a la Bourse, elle siége, pourainsi dire, en permanence. Dés dix heures du matin, les agioleurs se trouvent réunis sur la place de Ia Monnaie et ils ne se séparent plus que bien avant dans la soirée. Sous l'impression des déclarations rassurantes du Constitulionnel, l'émotion publique s'est un peu cal- mee hier; mais les craintes ont repris le dessus de- puis les explications óvasives et dilatoires de M. de Gramont. Ou se dit, non sans queique raison, que si la renunciation bien connue du prince de Hohenzol- lern ne suffit pas pour que le ministère se croieau- toriséa affirmer la certilude du maintien de la paix, e'est qu'on exige autre chose que cette renonciation et que, par consequent, la question du tróne d'Es- pagne ne serait pas seule en jeu dans Ie conflit.Nous serons, du reste, éclairés a ce sujet dans quelques heures, puisque c'est aujourd'hui même que M. de Gramont doit fournir a la Ghambre les explications qu'il lui a promises. L'imminence de Ia guerre n'a pas moius ému le gouvernement que le pays lui-même. Les hostilités pouvant commencer d'un momenta l'autre,Ie dépar tement de la guerre a dü prendre immédiatement toutes les mesures propres a assurer le respect de notre neulralité. Des compagnies du régiment du sé- nie ontété dirigées sur la frontière avec mission, en cas de menace d'invasion, de couper les LLIs télégra- phiquss, d'enlever les rails et de faire sauter les ponts et les tunnels. En même temps, tous les employés du bureau de mobilisation élaient avertis qu'ils auraient travailler nuit et jour jusqu'a ce que toutes les let tres de rappel fussent prêtes. En cas d'invasion, le plan du gouvernement serait, dit-on, de ne pas dé- feudre la frontière et de concentrer toutes ses forces disponibles dans Anvers. Espérons encore que les horreurs de la guerre nous seront évitées; mais, il n'y a pas a s'y tromper, une partie de la presse francaise continue a pousser a notre annexion. G'est ce sentiment qui a fait accueii- lir dans les colonnes de la France et de la Liberie ce bruit absurde d'après lequel ce serait sur les conseils et les instigations du roi des Beiges et de la comtesse de Flandres que le prince de llohenzollern aurait ac- cepté la candidature au tróne d'Espagne. Hier, c'était ce grief, demain on en imaginera un autre. Ge matin encore, le Gaulois annoncait qu'en cas de guerre dé- clarée, l'armée francaise occuperait immédiatement la Belgique. Je sais, comme vous, qu'il ne faut pas ajouter grande importance a de pareilles informa tions mais elles prouvent, vraies ou supposées, que, pour beaucoup de Francais, la Belgique continue a être un objet d'ardente convoitise. Les délégués des associations libérales se sont réu nis mercredi dernier pour concerter de commun ac cord les mesures propres a ramener la bonne entente parmi les libéraux. L'assemblée élait nombreuse trente-huit associations y étaient representees. Après une assez longue discussion, l'assemblée a arrêté, comme base de transaction, un programme que vous jugerez sans doute nécessaire de publier in extenso. Ce programme atteindra-t-il le but que l'assemblée a eu en vue^Oui ou non. Cela dependra évidemment des concessions que les libéraux des deux nuances se feront réciproquement dansle cboixdes candidatures. On aura beau se mettre d'accord sur uu programme. Si l'une des deux parties en cause prétend être char- gée seule de son exécution, l'uniou n'est pas possible. C'est done des associations libérales qu'il depend au jourd'hui de rendre impossibles ou inévilables les coalitions dont nous avons été témoins le 14 juin der nier. II me revient de divers cótés qu'un revirement considérable s'est opéré a Gand depuis les dernières élections et que, trés probablement, les candidats du ■14 juin resteront sur le carreau. S'il en est ainsi, et même en admettant que Ie ministère gagne quelques voix dans d'autres arrondissements, son séjour au pouvoir devient impossible il n'a pas la majorité et il ne la gagnera pas, d'autant plus qu'a Verviers, la réconcilialion des libéraux et des progressistes est sur le point de s'accomplir et que, cette réconcilialion étant faite, MM. Couvreur et Simonis succomberaient inévitablement. II est trés sérieusement question, je puis vous et donner l'assurance formelle, d'un rapprochement entre MM. Eudore Pirmez et Balisaux, qui consentirait a accepter le patronage de V Association libérale et a ne plus soutenir la candidature de M. Drion, a la con dition quelMssocia£fows'engageat,deson cólé, a ne plus soutenir celle de M. Dewandre, ainsi condamné au róle du bouc d'Israël. Je ne vous dis rien encore de nos propres élections paree qu'en ce moment, il n'y a absolument rien a en dire d'un peu positif. Ce qui est Ie plus certain, c'est qu'a VAssociation libérale, 'les candidatures de MM. Vleminckx, de Rongé, Hymans et Broustin seront trés vivement attaquées etqu'elles échoueront au poll, sauf peut-être celle de M. Ilymans. Mais en échappant au poll, Ia candidature de M. Hymans ne serait pas sauvée; le rédacteur en chef de 1 'Echo du Parlement a pris, dans ces derniers temps, une attitude qui a achevé de lui aliéner les sympathies publiques. Les representations de I'Argenlier de la Cour se poursuivent au milieu de I'indifference générale. La salie de la Monnaie reste vide, chaque soir, ou a peu prés. Le second jour a fait 264 francs de recette, le troisième, moins de 500 francs.C'est un fiasco comme on n'en avait plus vu depuis longtemps. II y a pour- tant un premier acte assez bien réussi et, par ci par la, quelques scènes qui présentent un certain intérêt. Mais les derniers tableaux, surtout celui du ckapilre de bt0 Gudule, ont tout compromis. Au moment de clore ma lettre, j'apprends que des rumeurs alarmantes ont repris le dessus. Le roi de Prussea refusé, dit-on, de recevoir M. Benedetti, or cette nouvelle que confirme un télègramme venant d'Ems, est bien faite, en effet, pour inspirer les plus graves inquiètudes. J'apprends enfia que Ie ministère beige en cas de déclaration de guerre avant les élections, aurait l'in- tention de rapporter l'arrêté de dissolution et de con- voquer d'urgence les anciennes Chambres. La concentration de toutes nos troupes sur Anvers continue. Le bataillon du 10° resté ici nous quitte aujourd'hui. Mardi un détacbement de 10 hommes du régimeni du génie commandé par un officier, est arrivé a Ypres par le dernier train. Ils est reparti immé diatement pour la frontière. Tout le regiment est échelonné le long des frontières francaise et prus - sienne, avec ordre de détruire les voies ferrées et les lignes télégraphiques au premier mouvement que fe- rait l'une ou l'autre armée vers la frontière. La Société générale d'exploitation a organise, pour Ie 47 de ce mois, un train de plaisir pour Ostende, avec réduclion de prix. Le départ a lieu d'Ypres h 7 h. 30 du matin, le retour d'Ostende a 6 h. 15 du soir. Un orage épouvantable a éclafé sur notre villedans la nuit du 9 au 40 courant et a occasionné dans les environs des dégêts considérables. Deux fermes ont brulé a Bece'apre, une autre h Wytschaete. et une a Steenvoorde. A Elverdinghe un hangar et un grenier a foin sent détrults. Du hautde la tour d'Ypres, Ie veiileur voyait, dit-on, le feu en dix endroits differents, tant en Belgique qu'en France. II y a eu aussi un commencement d'incendie dans un magasin appartenant a M. Fèlix Rommens, Pope- ringhe. Heureusement on a pu l'éteindre prompte- ment. r La police a arrêté jeudi un individu qui, étant pris de boisson, poursuivait sa femme, un rasoir a Ia mam. N'ayant pu I'atteindre, il s'est jeté sur la dame chez laquelle sa femme travaillail. Fort heureuse ment cette dame a pu se sauver dans son apparte ment oü elle s'est barricadée jusqu'è ce qu'on se fut emparé de ce forcene. Ce drame s'est passedans une muison de campagne a proximité de la ville. Une autre arrestation a eu lieu Ie même jour, dans unestaminetde ce^e ville, celle d'un individu prévenu avoir exerce des violences sur une petite fille de 4 aos. Le 3° Bulletin, pour 1869-70, de la Ligue de VEn- seignement, témoigne des constantes préoccupations de cette utile Association pour tout ce qui se rapporte a ['instruction publique. Nous vovons, par le résumé des résolutions du Conseil général. que celui-ci s'occupe assidhment d'un projet d'organisatioo de l'enseignement popu laire. A partir du 5 octobre dernier, il a consacré de nombreuses réunions a l'étude et au vote des prin cipes destines servir de bases a ce projet. C'est ainsi que Ie principe de l'inslruction obligatoire a été adopté par 18 voix sur 20 volanis, deux membres s'élant abstenus, et le principe de la gratuité de l'en seignement par 15 voix contre 3 sur 18 votants. Comme oonséquence de ces votes, le Conseil a dé- cidé que, dans le préambule de son travail, Ie rappor- leur déclarerait que l'idéal de la Ligue serait de voir les communes assez puissantes pour qu'il leur fht possible d'organiser seules, et a l'aide de leurs pro pres ressources, l'enseignement populairemais qu'en présence de l'exiguité d'un grand nombre de communes et de l'insuffisance de leurs raoyens, il y a lieu d'admettre l'intervention financière de l'Etat, en vue d'assurer l'exécution d'un devoir social la dif fusion compléte et génerale de Vinstruction Depuis le 10 mai, le Conseil tient une séance par semaine, afin de discuter l'avant-projet elabore, sur lesdites bases, par M. Tempels, élu cominissaire de l'enseignement primaire, en remplacement de feu le président, M. Tarlier. Lorsque le projet aura été adopté par le Conseil géneral, il sera soumis a l'examen des Cercles locaux et propagé ensuite par tout le pays. La Ligue espère qu'une Legislature a venir n'hésitera pas a s'en inspi rer pour doler enfin la Belgique d'une organisation serieuse de l'enseignement populaire. Durant les six premiers mois du présent exercice, le Conseil general a accordé un don de livres de la valeur de 50 francs a onze bibliothèques populaires. Si nous comparons les travaux du Conseil général (dont nous n'avons mentionne que les plus saillants), a ceux des Cercles locaux, nous devons constater, avec regret, que ces derniers montrent beaucoup moins d'activite et de perseverance dans leur oeuvre. ET AT indiquant les quantités et le prix mogen des grains, fourrages et autres produits agricoles vendus le 16 juiület 1870, sur le mwché de la oille d' Ypres. La Ligue de l'Enseignement vient de publier son 8me bulletin 1869-70; en voici lesommaire Travail des enfants dans les mines el les fabriques: pétition du Conseil général a la Chambre des repre- sentants. L'enseignement de la lecturè rèp mse de M. Chapelle au rapport de M. J. Guiliaume. Con seil géneral projet d'organisatioo de I'enseignament populaire; résolutions diverses.Cercles locaux t rAÏTTS JNA1ÜRE QUANTITES FR1X lUOÏJSN POIUS DES MERCHANDISES VENDUES. PAR JIOYEN DK VENDUES Kilogrammes. 100 kilogram. l'hectoi. Fromeut. 23 600 30 00 80-00 Seigle 12.20 21-00 73-00 Avoine 600 25 00 44-CO 1,200 25-00 8,-oe Fèves. 1,600 26-00 81-00

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1870 | | pagina 3