par !a Substitution avaient premis garantie compléte,
.a jelé la perturbation dans nos campagnesdes
families ouvrières, après avoir fait d'ènorraes» sacrf-
ficeset dépensé jusqu'a leurdernier sou pour exonérer
du service militaire quelques-uns de leurs membres,
les voient aujourd'hui appelés au régiment bien
qu'elles aient des contrats portant en têle les mots
Garantie compléte.
Nous avons cherché comment un subslitué pouvaiv
être rappelé au service voici la solution de celte
questionAussitól qu'un jeune homme doit tirer au
sort, ses parents qui désirent l'exonérer s'abouchent
avec l'un ou l'autre de ces agents de remplacetnents
militaires, qui pullulent dans les campagnes aussi
bien que dans les villes. L'agent leur proinet exone
ration compléte et leur présente un contrat im-
primè, ressemblant fort bien aux controls d'assu-
rance, conlenant un las de conditions générales im-
primées en pelits caraclères, et portant en lête
les mots Garantie compléte, en grandes lettres. Le
contratse fait; Ie jeune bommea unmauvais numéro;
il est subslitué. Aussi longlemps que l'armée restera
sur pied de paix leschoses se passeront on ne peut
mieuxIe subslitué n'aura plus a s'inquiéter de rien.
Mais arrive la mise sur le pied de guerre, et c'est
le cos actuellement, voici ce qui arrivera
Le substiluanl ayant été pris, grêceau bénéfice de
l'art. 2 de la loi du 28 mars 1835, parmi les mili
ciens ayant cinq années de service et dont la classe
se trouvait en congé illitnilé, sous la réserve que le
subslitué pren Ira la place du subsliluant et sera sou
mis a toutes les obligations qu'il pourrait avoir ulté-
rieurement a remplir, le ministère de la guerre
appellera le subslitué pour terminer le congé du sub-
slituant.
Et l'assurance?
L'agent d'assurance s'en lavera les mains, paree
que le contrat porte que l'assureur s'oblige de sub-
stituer l'assuré suivant la loi du 30 janvier 1864,
pour le 1" juillet de l'année du tirage; aussilót
celte substitution faite il est délié de toute obligation
vis-a-vis de l'assuré, Celui-ci, il est vrai, se fiant
aux mots Garantie compléte, a cru ne plus devoir
être astreint a porter les armes il s'est trompé, ou
plutót il l'a été; il n'avait qu'a lire attentivement les
conditions générales, ïleut vu que les graudes lettres
étaient l'appat, les petites fesant glu.
Lnc mauvaise action.
Le Progrès du 21 courant contient un article
odieux qui se cache honteusement a Ia 3me page.
C'est une accusation violente contrele gouvernement.
Certes nous n'avons pas a defendre le ministère
actuel et a l'occasion nous saurous bien le combaltre.
Mais iravailler, dans les circonsiances présentes,
lorsqu'en présence des dangers qui nous raenacent
tous les Beiges devraient se donner la main, Iravail
ler a amoindrir le pouvoir quel qu'il soit, paree que
ce pouvoir est occupé par des adversaires politiques,
lui faire enlre aulres choses un grief dejeler la
perturbation dans les families, dans les champs et a
ralelier paree qu'il organise la defense nationale, ce
n'est plus une discussion loyale, c'est lahainepoussée
jusqu'au paroxysme de la rage, c'est une conduite
anti-patriolique, c'est une mauvaise action.
Autres temps, autres inoeurs.
Le Progrès, organe particulier de M. le commis-
saire d'arrondissemenl, contient ces lignes a propos
de la circulaire ministérielle concernant l'interven-
tion des fonctionnaires dans les élections:
On nous assure que plusieurs fonctionnaires
sont décidés a user de toute leur liberlé, en dépit de
toutes les circulaires ministérielles. On nous cite no-
tamment l'un d'eux qui aurait formellement répondu
qu'il croirait manquer a sa dignité, s'il consenlait a
abandonner son parti et a refuser son appui a ses
amis politiques.
Voila une fiére déclaration, d'autant plus louable
que les actes confirment les paroles. En effet, M. Car
ton assistait a la dernière réunion de l'Associalion
libérale el il a dèja fait plusieurs tournées eleclorales
en "compagnie des candidats.
Eu 1834, sous le ministère De Decker-Nothomb,
père de la fameuse loi des couvents, M. Henri Carton
était comme aujourd'hui commissaire d'arrondisse-
ment. Alors aussi comme aujourd'hui la neutralité
electorale fut exigée des fonctionnaires. M. Carton se
soumit ii celte exigence et même pendant trois ans
on nele vit^lus a l'Association.
Deux actes contradictoires dans des circonstances
identiques! Pourtant si la conduite actuelle de
M. Carton est courageuse, si, en agissant différem-
ment, il croirait, d'après les déclaralions du Progrès
lui-même, manquer a sa dignité, comment se fait—
il qu'en 1864 il n'ait pas fait comme aujourd'hui
Autres temps, autres rnoeurs! 11 parait. II n'en est
pas moins vrai que voila un mystère que l'organe de
M. Carton fera bien d'expliquer.
Nous avons une bonne nouvelle a anDoncer. Les
mesures restriclives que la Banque avait prises et
qv ti avaient jeté la panique et la perturbation dans les
alfa.ires, sont rapportées.
LVdminislration centrale, cédant aux réclamations
ananinuss du négoce beige, a donné a ses agents des
provinces, des instructions qui leur permettent de
reprendre', a caisse ouverte, comme par le passé,
l'échange dtous les billets.
La banqut1 est a même de faire face a toutes les
éventuflliles qu i pourraient se produire.
L'heureux changement obtenu dans les disposi
tions de i'administr.ation centrale de la Banque est due
principalement aux démarches actives et a Pinter-
vention énergique de la plupart des Cbambres de
commerce.
Nous seront charmésd'apprendre que celled'Ypres
n'a pas été la dern.'ère a remaplir sou devoir.
Les billets de convocation aux élections, remis aux
électeurs de l'arrondis'sement ü'Ypres, portent les
noms des représentanls .sortants piacés dans un ordre
qui n'est ni alphabèlique, ni d'après l'anciennetè, ni
d'après le notnbre de suffrages obleuus aux précè-
denles élections. Nous ne pouvons croire que c'est
sans intention aucune et pa r le simple hasard, que
Vandendeereboom Alphonse e'St placé derrière Van
Merris Jules,
Jusqu'a ce qu'on nous ait donné un autre motif,
nous croirons que c'est par prudence.
Correspondence particuliere de I'OPIIIOS.
Bruxelles, le 21 juillet 1870.
Je n'ai pas besoin de vous dire 1'anxiétA de Bruxel
les; elle est partout la même en Belgique.- En dépit
des assurances qui nous viennent de par lout que
noire neutralité sera respectée, nous comprenons
trés bien que, dans une conflagration qui va préci-
piter les uns contre les aulres 80 millions d'hom.mes,
le désir de respecter notre neutralité sera complé
pour peu de chose a cóté des nécessités suprêmes de"
la strategie ou des appétits de la victoire.
Le danger existe, c'est certain, mais on commence
a penser que les mesures militaires prises par le gou
vernement et surtout le fracas avec lequel il les a
prises pourraient bien n'ètre pas étrangères a la pa
nique qui règne dans le pays. N'était-il pas possible
au gouvernement de prendre ses précautions avec un
peu moins de bruit? Etail-il bien nécessaire, pour
sauvegarder notre neutralité, de mettre tout le pays
en émoi, comme si l'ennemi était a nos portes?
Passe encore pour les mesures militaires, dont la
juste appreciation échappe a noire cornpétence. Mais
que dire du transport d'une partie du trésor public a
Anvers? Ce que celte résolution iusensée, c'est le
mot, a cause de désastres est incalculable.
Et, comme pour mettre le comble au désarroi, ne
voila-l—il pas que la Banque Nationale, se mettant de
la partie avec Ie gouvernement, hausse brusquement
le taux de son escompte et réduit tous ses comptes-
courants au minimum? On le ferait exprès qu'on
n'agirait pas autrement.
J'avais cependant toujours entendu dire que la
Banque Nationale avait été instituée précisément en
vue de venir en aide au commerce et a l'industrie
dans les temps de crise. Le monopole dont cette in
stitution jouit n'a pas même, a proprement parler,
d'autre raison d'êtré. Cette mission, il faut convenir
qu'elle la remplit d'une singulière facon. Je m'imagine
des baigneurs piacés dans les écoles de natation pour
repêcher les nageurs qui se noient et qui, au lieu de
leur tendre la main, leur donneraient du pied sur la
lête.
Vous me direz pourquoi le commerce ne proteste-
t-il pas? 11 a de bonnes raisons pour cela. Tous nos
négociants sont piacés aujourd'hui, directement ou
indirectement, sous la coupe de la Banque, qui tient
dans ses mains leur crédit et leur bonneur. Dans ces
conditions, vous comprenez s'ils osent bouger.
Un fait ressort de tout ceci avec une éclatante évi-
dence: c'est que le ministère actuel n'est pas a la
hauteur de ses devoirs. Les catholiques sincères en
conviennent eux-mêrnes. M. Tack, surtout, a fait
preuve d'une incommensurable ignorance. Ce n'est
pas croire, et pourtant rien n'est plus certain
dans une des dernières séances du conseil des mi-
nistres, il a fallu qu'on lui expliqua ce quo c'était
que le cours forcé des billets de banque, et son
étonnement a été des plus grands quand on lui a ap-
pris que l'on était libre, en Belgique, de refuser les
billets de banque en paiement.
On m'assure que, depuis quelques jours M. Malou
assisle M. Tack de ses conseils, c'est-a-dire qu'en
réalilé, c'est M. Malou, un homme de talent, celui-lè,
qui dirige le département des Finances. Mais fes
coups de M. Tack sont tellement rudes qu'il aura bien
du mal a relever la situation.
Le gouvernement s'est enfin décidé a ne pas rap
porter le décrêt de dissolution des Chambres. On
sait maintenant pourquoi. M. d'Anethan spécule sur
la panique universelle pour enlever, le 2 aoüt pro-
chain, des élections favorables a son parti. II s'est dit,
non sans raison, qu'un grand nombre d'eleoleurs,
parmi ses adversaires, hesiteraient a renverser le
ministère dans un moment de crise tel que celui
que nous traversons. C'est ignoble, si vous
voulez, mais ce n'est pas mal raisonné, et pourvu
que Ie succès couronne sa manoeuvre, M. d'Anethan
n'est pas homme a s'inquiéter du resle.
Je ne sais ce qui se passé chez vous, mais ici les
préoccupalions extérieures dominent tellement les
esprits que, sauf les candidats et leurs amis, personne
ne songe pas plus aux élections que si elles étaient
reculèes de six mois. Aussi me serait-il de toute im.
possibilité de pressentir, en ce moment, le résultat
probable de Ia lutte. J'entends dire qu'au Sénat, l'é-
lection de MM. Crocq et Devadder est assurée, de
même que cello de MM. Dansaert et Demeur a la
Chambre; mais, encore uno fois, rien, dans le mou
vement de l'opinion publique, n'autorise a accorder
plus de chances a certains candidats qu'a d'autres.
Les représentations du drame de M. Hymans,
a l'Argentier de la Cour ont été brusquement
suspendues lundi dernier, les musiciens de l'or-
chestre, partisans d'une rigoureuse neutralité, ayant
rsfusé de jouer pour le roi de Prusse.
Les fêtes organisées dans le bas de la rille l'occa
sion de Ia kermesse de Bruxelles, se ressentent cruel-
lement de la crise, comme vous pouvez bien croire.
Un instant, il avait été question de les ajourner, mais
le petit commerce des environs, et surtout les caba
retiers, ont accueilli celte idéé avec de Iels cris
d'indignation, qu'on y a bienlót renoncé.
On s'attend,d'un momenta l'autre une rencontre.
Se méfier beaucoup des canards. On en signale touta
une nuèe sur les bords de la Moselle.
Toutes les classes de miliciens depuis 1861 sont
rentrées maintenant. On parle de la mobilisation de
la garde civique. Mais cette mobilisation ne peut'-être
décrétée que par une loi.
ET AT indiquanl les quantités et le prix moyen des
grains, four rages et aulres produits agricoles vendus
le 23 juiillet 1870, sur le marché de la ville d'Ypres.
NATURE
DES 31ARCÜ A ND1SES
VENDUES
yUANTl'I'ES
VENDUES.
Kilogrammes.
PRIX MOÏEN
PAR
100 kilogram
Froment.
Seigle
Avoine
Pois
Fêves.
21.900
6.500
000
700
1,000
51 00
20-50
25 50
25-50
26-00
POIUS
MOVEIN BK
l'heelal
80-00
75-00
44-CO
8 -00
81-Oft