temenls rnêrne qui ne sont pas en vahis ou menacés
par I'ennemi?
Des b indes de pnysans parcourent la Picardie,
en semant l'alarme sur leur passage.
lis out voulu piller, assure-t-on, Ie chèteau de
Suzanne, appartenant a M. le comle d'Estourmel,
depute de la Summe au Corps l-gislatif.
Le chateau de Tillolay, appartenant a Vf. le comte
d'Hinnisdal, n'a échappe au pillage que parce qu'en
1'absence du chAtelain, compris dans la garde mobile,
I'inlendant a placardésur les murs une affiche ainsi
concue
Respect a la propriélé (Run soldat francais.
Un saint-cyrien, officier au 12" chasseurs, racon-
tait qu'a la balaille de Reichshoffen, ou son régiment
fut réduita cent einquante hommes, il avait vu des
soldats blessés poser sur une pierre leurs doigts
brisés par les projectiles et les trancher d'un coup de
sabre.
Le Gaulois a recu une lettre adressée de Berlin par
tin diplomate étranger, accrédité auprès du rui Guil-
laume. El le contient quelques passages curieux:
o Vous seriez dans une grave erreur, si vous
croyiez que les Etals conféderés marchent a regret
sous le drapeau de la Prusse. L'Allemagne entière,
sans distinction de nalionalités ni de partis, regarde
la lutte actuelle comme une guerre nationale.
Les Francais auraient grand lort s'ils necompre-
naient pas que Fa vantage des Prussiens sur eux
depend surtout de ce a qu'ils constituent une nation
qui a une armee, tandis que la Prusse est une
nation armée
Tout me porte a croire,et vous savez que je suis
bien placé pour être sürement renseigne, que les
Francais se trompenl quand ils croient que l'objectif
des Prussiens est Paris. Moi, j'ai des motifs de penser
que leur plan principal consislea ne se riskier dans
le coeur du pays qu'a bon escient et a se replier au
contraire, après le premier échec serieux, sur les
départemenls de 1 Est, organises en provinces prus-
siennes.
C'est la qu'ils placeraient leurs armées de fa^an
a former le boulevard du territoire allemand sur le
sol mème de la France. A eet effet on poussera les
siéges de Metz et Strasbourg avec une graude ener
gie.
Je ne discute pas en ce moment le cóté vrai oü
faux de cette opinion, mais dans tous les cas eile vaut
la peine d'être considerée, venant, comme je puis
Faffirmer, indirectement des régions officielles de
la Prusse.
t
C'est la Gazette de Cologne qui nous apporle le
récit des honneurs militaires rendus au general
Douay
Dans la sous-préfecture de Sarreguemines se trou-
vait le général de brigade francais) Douay il avait
elégrièvement blessè a l'assaut du montde Spicheren
el il est mort des suites d'une luxation du bras gauche
'e jour mème que les Prussiens ont franchi les fron-
tières francaises. Hier soir, 7 aoüt, a six heures, ont
eu lieu ses funérailles soiennelles. Un bataillon du
79' régiment d'infanterie, arrive dans lajournéea
Sarreguemines, a rendu les derniers honneurs au
genéral défunt. Le roulement des tambours prussiens,
dans la ville francaise êtait sombre comme les évé-
menls des derniers jours.
Le bataillon marchait en tête du cortege; venait
les décorations du brave géneral décédé; puis le cer-
cueil sur lequel élait placé l'uniforme du général, et
qui etait porte par des sous-officiers prussiens. Tous
les officiers prussiens présents a Sarreguemines et un
grand nombre d'habitants suivaient le cortege. Au
moment oü le cercueil a été desceudu dans la fosse,
le géneral de Woyna a detaché une fleur d'une cou-
ronne et l'a posèe sur le cercueil en disant Un ea-
marode prussien consacre cette fleur au valeureux
soldat mort. i> Une vive emotion s'est emparée de la
foule qui entourail la fosse, et elle s'est éloignée pro-
fondément impressioonée.
Le Morning Post dit qu'il a des raisons de croire
que les assertions du correspondent du Times A
berdn. au sujet d'une lettre de la Reine en réponse
a une lettre de l'impératrice Eugénie, relalivement A
une deraandede mediation, sontentièrement dénuées
de fondement.
La Gazette de Carlsruhe public un artic'e dans
lequel elle se plaint de la rnamère contraire au droit
des geus dont les Francais font la guerre, maniere
dont ils se sont rendus coupables d'abord a Sarre-
bruck et puis a Kehl.
Les batteries allemandes, dit-elle, sont disposées
de telle facon que Kehl se trouve entièrement hors de
la portee des canons.
C'est ea violant le droit des gens que les Fran
cais ont incendié a dessein Kehl, ville ouverte et nou
forti fiée.
Le général Werder a écrit au commandant
de Strasbourg qu'une telle manière de faire la
guerre enlre des nations civilisées est inouïi. II
declare que cela lui donne Ie droit de rendre le com
mandant personnellement responsible des suites
d'une telle maniere d'agir. En mème temps il fera
évaluer les pertes et chercbera des compensations
par des contributions eh Alsace.
L'impératrice a écrit au cardinal Bonaparte, a
Rome, une lettre autographele reinerciantdes messes
dites parce cousin de 1'einpereur pour Ie suecès des
armées francaises
A Compiègne, ville qui a vote avec tous ses envi
rons a l'unanunité a peu prés pour le plebiscite, on
s'est arrètè devant la maison de M. Poulain, grand-
père de M*"" Etnile Ollivier, parce que I'on croyait
que 1'ex-ministre était cachè la. Une voiture vide
que conduisait un domestique. a éte arrêtee. paree
que I'on supposait que ce domestique n'était autre
que M. E. Ollivier deguisè.
Samedi a onze heures sont arrivés au Val-de-Grace
neuf chirurgiens militaires fails prisonniers dans la
balaille de Reichsoffen Ces messieurs, qui n'avaient
pas voulu se munir du brassard garantissant leur
personne, aux termes de la convention de Genève,
ont eté traités comme les soldats. Les Prussiens les
ont dépouiliès non settlement de leurs bourses, de
leurs sacs et de leurs habits, mais encore de leurs
trousses et de leurs instruments. L'un d'eux était
vêtu d'un pantalon de uhlan et d'une tunique de cui
rassier, un autre portait une tunique de capitaine
d'état major et lesaulresA l'avenant.
Ces messieurs doivenl, apres 3 jours de repos,
repat lir pour rejoindre leurs corps respeclifs.
La garde nationale sédentaire parait devoir être
appelée, en partie du moins, a un service actif.
Dans les bataillons parisiens, on commence A orga
niser des compagnies de francs-tireurs, une compa
gnie par bataillon.
Un ordre prussien. trouvé dans les environs .le
Mirecourt, et que nous avons sous les yeux, est ainsi
concu
Tout homrne trouvé armé sera fusillé.
Defense, sous les peines de la guerre, de sortir
par les routes de Saint-Blaise et de Raort-sur-Plaine
sans un laisser-passer signéde l'oflicier commandant.
Defense de sonner les cloches, baltre le tambour
ou autre signe pouvant indiquer notre présence.
D.-fense d'attroupements dans les rues.
Requisitions 1,750 kil. avoine, 500 kil. foin,
300 kil. pain, 200 kil. viande cuite ou charcuterie,
2,000 cigares, 400 paquets de tabic, 300 litres de
vin.
Souscription pairioli que en faveur des fammes el
enfants des miliciens rappelés sous les drapeaux
pour défendre notre nationalité.
Dans les circonstances soiennelles que nous traver
sons en ce moment, Ie gouvernement du Roi, mü
par un sentiment tout patriolique, el une sage pré-
voyance, a resolu de grouper autour du drapeau beige
tous ceux de ses enfants qui les premiers sont appeles
par la loi a défendre l'intégrité de notre territoire.
Pnrmi eux, il en est malheureusement un grand
nombre qui, pour remplir ce devoir sacré. laissent
au foyer domestique une èpouse en larmes et des
enfants sans ressources el sans pain.
Si la loi civile et le sentiment de l'honneur natioual
imposent aux enfants du pays des sacrifices si cruels,
ii est une loi morale, une loi chrélienne surtout, qui
ordonue d'adoucir le sort de nos freres moins for-
(unés, et de les aider A supporter les charges si
lourdes de la pauvreté et de la misère.
Cette grande loi le Christ l'a formulée par ces
paroles qui ne sont jamais sans écho dans le coeur de
ses disciples
<i Aidez-vous les uns les autres.
II y a dix-huil siècles qu'elles ont été prononcées,
et depuis lors. que de souffranees ont adoucies
en leur mémoire. que de maux seronl encore calmés
dans la suite des ages par les chrétiens qui ne les
oublieront jamais.
C est au nom de cette loi toute de oharitè que nous
venons aujourd'hui encore faire un chaleureüx appel
ri vos coeurs, et voos prior de nous aider a secourir
les malheureuses families que des ci-constances im-
prevues jettent dans la misère et le découragement.
La moindre obole sera recue avec reconnaissance
mais donnons. donnons tous, selon la mesure de nos
inoyens la graiitude nous v oblige aussi, car, ne
l'oublions pas, si tant de mères et de petils enfants
sont aujourd'hui sans pain, c'est que les époux et fes
pères sont partis au premier appel, veillera la fron-
tière a la garde de nos hb rtes et de notre territoire.
On souscrit chez VI. Gme Van Ham«e, trésorier, rue
Haute,68, au bureau du Journal de Hruxelles et de
la HelgiqueImpasse de la Violette, 4, et a l'Office de
Publicité Calhohquerue du Midi et rue du Lom
bard, 43.
Four le Comité
Le Secrétaire,
1'kctor de CONDÉ.
Le Président,
Eugè.ne ÉRÈBF.
ACTES OEFI€lËES.
Par arrèló royal du 10 aoüt 1870. M. le minislre
des affaires èlrangères a été autorisé a dèléguer, pour
signer les passeporlsa l'ét'-angerconcurremmentavec
M. le secretaire general de son département, les fonc-
tionnaires auxquels une delegation semblable est
donnée pour les visasel les legalisations en conformitè
de l'arrêlé royal du 31 deceuibre 1855.
Par arrété royal du 21 aoüt 1870, le sieur Vuylsteke
(J.-C.-L.), candidal notaire a Wervicq, est nommé
nolairea la residence de cette ville, en remplacement
de son père detnissionnaire.
Un arrété royal du 22 aoüt 1870, nomine le sieur
Vanden Berghe, D., écbevin de la commune du Rous-
brugge-Maringhe, en remplacement du sieur Loncke,
I)., dont la demission estacceptée.
Par arrété royal du 6 aoüt, sont nommés
Adjudant-Major: le capitaine Vandroogenbroeck,
du 10* de ligne.
Porte drapeau Ie lieutenant Vandevyver, des gre
nadiers.
Officier d'administration de 4classe
L'adjudant sous-officier Van Baeckerghem, de
l'ecolede cavalerie.
Un arrété royal du 16 aoüt, approuve la delibera
tion du couseil provincial de la Flandre occidentale,
portant:
A. Qu'a partir de 1871il sera percu au profit de
la province et pendant un terme de cinq annees,
18 1|2 centimes additionnels au principal de la con
tribution foncière.
B. Que le nombre de centimes spéciaux A perce-
voir, a partir de 1871, au principal du droit de pa-
lente est réduit a 2
fr'AIT* BSSVEÏ8».
M. Hilaire Joye, ancien élève dn Collége commu
nal d'Ypres, vientde subir a Gand, avec distinction,
sonexatnen decandidat eu philosophic el lettres.
M. Charles De Gheicke, ancien élève du Collége
communal de cette ville, vient de p isser a Liége,
d'une manière très-satisfaisante, sou dernier examen
de doeteur en droit. a
M. Julien Ferraud de cette ville, ancien élève du