ON DEMANDE VILLE D'YPRES Les observations que nous avons faites déja a pro pos de la construction du nouveau pont acquièrent une nouvelle force par suite de l'avis que nous pu- blions. Nous savons bien qu'un accident survenu oblige a détnolir une parlie de la constructionmais a-t-on bien pris toutes les precautions nécessaires pour rendre cet accident impossible? Nous pensons que non. Et, en tous cas, si on avait commence lestravaux avec Ie printemps au lieu de les commencer a 1'automrne, 1'ouvrage eut pu marcher plus rapidement et le roulage n'eut pas éte assujetti, dans la plus mauvaise saison, a un surcroit de fatigue et a une grande perte de temps* D'après un premier avis de l'aulorilé, la circulation directe était inlerrompue jusqu'au 4 novembre d'après l'avis d'aujourd'bui, elle 1'est jusqu'a nouvel or (ire, c'est-a-dire définitivement. 'Cette nouvelle experience servira t-elle du inoins de lecon et commencera-t-on dorénavant les travaux dans une saison plus propice Souhaitons-le. Correspondance particuliere de l'OJ'ISIOS. Bruxelles, 24 Novembre 18/0. L'incident russe, qui avait pris tout a coup des proportions si inquiétantes, parait être entré, depuis deux ou trois jours, dans une voie d'apaisement. Le prince Gortchakoff aurait, dit-on, fait entendre un langage conciliant, et le cabinet anglais, d'abord si belliqueux, serait revenu a des sentiments qui don- ueraient i'assurance d'un arrangement pacifique. Vous dire au juste sur quoi repose ce retour subit a la confiance me parait impossible. Raisonne-l-on ses impressions aujourd'hui J'ai vu la Bourse pas ser, en moins d'un quart d'heure,- de la confiance la plus absolue aux plus noires inquietudes, et cela sdns l'ombre d'un motif appreciable, l e fait est que la presse anglaise a mis beaucoup d'eau dans son vin depuis ces dérniers jours et que c'est principalement la modération relative de sa polémique qui a affermi l'espérance d'une solution purement diplomatique. 4 Les renseignements que l'on recoit sur l'état des esprits a Paris sunt contradictoires et ue permeltent pas de se faire une idéé bien nette de la situation rèelle des choses. Ainsi, tandis que certains jour- naux publient des lettres dans lesquelles Paris est représeule comme rèsolu a s'eusevelir sous ses de- coiiibres plutót que de souscrire a une paix qui itn- pliquerait le demembrement de ia France, j'en ai vu d'autres, adressées par des Parisiens a leurs parents de Belgique, oü il est dit quo Paris en a assez du siége et qu'il ne demande pas mieux que de voir conclure la paix, même au prix de l'Alsace et de la Lorraine. Ces informations contradictoires sont également sincères, j'en suis convaincu; leur contradiction s'ex- plique par la difference des milieux dans lesquels vivent ces correspondauts. Toujours est-il qu'il y a quelque chose a rabatlre de l'unaniniito pietendue des Parisiens en faveur d'une resistance a oulrance. La Chambre des représentants discute depuis deux jours la proposition de la gauche avancée en faveur de Ia revision de la Constitution. On a dit, de part et d'aulre, des choses excellentes. Mais il est un ar gument qui m'a frappé et auquel il n'a pas été ré- pondu par les adversaires de la revision La Belgique a été sauvée en 1848, a dit M. Bergé, paree que nous avons pu, presque d'un jour a l'autre, étendre consi- dérablement le droit de suffrage saus violer la Consti tution. Si des circonstances analogues se représen- taient, nous serions désarmés et impuissants. Quelqu'opinion que l'on ait sur ie foud même dé Ia question, c'est la uno consideration grave dont il est impossible de ne pas tenir comple, Le début oraloire de M. Balisaux n'a pas été heu reux le jeune député de Charleroi a fait, permetlez- moi cette expression, un four d'auiant plus colossal que ses pretentions a l'arl de bien dire élaient plus visibles. M. Balisaux gonfie la voix, prend des poses, fait de grands gestes pour débiter des pauvretés qui trainent, depuis des annees, dans les gazettes. Un député de la droite disait de M. Balisaux, au sortir de la séance, qu'il soulève une plume a bras tendu. C'est parfaitement exact. M. Pirmez avait un visage rayonnant en écoutant M. Balisaux. C'est tout dire. Quant a la proposition elle-même, je n'ai pas be- soin de vous dire qu'elle ne sera pas prise en consi deration. On compte qu'elle réunira tout au plus une vingtaine de voix, y compris celles de MM. Nothomb et Delaet auxquelles, entre parenthèses, la gauche avancée ne tient pas beaucoup. Je viens de citer M. Nothomb. L'honorable ap- pauvri des affaires Langrand a fait sa rentrée a la Chambre depuis l'arrêt qui l'a relevé de la faillite. Mais cet arrêt ne fixe pas définitivement sa position. II y a pourvoi en cassation et j'entends dire que ce pourvoi est fondé sur des motifs de droit extrême- ment sérieux. II se pourrait done qu'après avoir écbappé une première fois li la faillite, M. Noihomb, l'appauvri, s'y trouvêt de nouveau replongè et, cette fois, sans remission, car M. Cornesse serait dans l'im- possibilité de le grêcier. A propos de M. Cornesse, le bruit de sa démission prochaine a couru ces jours derniers. Le fait est que les débuts du jeune ministre de la justice la Chambre ont permis de concevoir a son mérite une assez pauvre opinion. L'orateur est precieux, ma- niéré, et l'homme politique ne parait pas présenter de grandes ressources. Je ne pense pas, du reste, que ce bruit soit fondé. II ne soffit pas que M. Cor nesse soit médiocre, il faut encore que l'on trouve le remplacer. Or, il n'y a guère quo M. Thonissen sur qui la droite pourrait jeter les yeux et il parait certain que, depuis la formation du nouveau minis tère, M. Thonissen a roainle fois declare sa resolution de rester en dehors du cabinet. La discussion du projet de loi sur la réforme élec- torale est poussée avec vigueur dans les sections; le gouvernement tient beaucoup a ce que la loi puisse être votée dans le courant de eette sessionla loi votée, tous les Conseils communaux et provinciaux sero,q,t;dissous et, comme on compte que la nouvelle loi au pa pour effet de les peupler, pour la majeure parlie, de bons cléricaux, on se trouvera alors en mesure de lutter victorieusement contre l'opposition et de pousser a fond les conséquenees de la victoire du 2 aoüt. ACTES «FF1CIELN. Par arrêlés royaux du 20 novembre: Le sieur Verfaille, commis greffier a la justice de paix du premier canton de Courtrai, est nommé greffier de la justice de paix du canton de Menin, en remplacement du sieur Dufort, decèdé. Le sieur Van Acker, commis au parquet du tribunal de première instance séunt a Bruges et comqais greffier a la justice de paix du deuxième canton de Cette ville, est nomme greffier de la justice de paix du canton de Passchendaeie, en remplacement du sieur Chrisliaen, décede. EA1TSS IFiVEKS. La femme qui a été arrêlée pour l'incendie de la meuledu cultivateur Cool, dont nous avons parié hier, s'appelle Sophie Vereecke, agée d'environ 30 ans, née a Kemmel, prés d'Ypres. Elle s'est dénoncée elle-même dans le logement qu'elle occupait rue du Vieux-Sac. Cette femme a deja subi d'autres cou- damnations. [Journal de Bruges.) Une lettre adressée de Condé par M. le conducteur des ponts et chaussées, charge du service de la navi gation, prescrit de faire rester en Belgique jusqu'a nouvel ordre tous les bateaux dont la destination depasse Ghauny. On ne peut plus aller jusqu'a Lille, même en chemin defer. Les voyagenrs souiobligésde descendre a Wazemmes, oü les trains s'arrètent. Onguenl el IMiuIcs Itoüoway. Ce sont les meilleurs remèdes du monde pour les maux de jambes, les vieilles blessures, les plaies et ulcères. S'ils sont employés suivant les instructions qui les accompagnent, il ue se trouvera ni plaies ul- cereuses, ni maux de jambes quelqu'Oblines ou anciens qu'ils soient, qui ne céderont a leurs proprie- tes curaiives. Quantue de personnes qui avaient soufferl dans plusieurs des grands hópitaux et sous la surveillance d'eminenis medecins, sans obleuir ie inoindre soulagemen't, ont ete entièrement gueries par l'Onguent et les Pilules Hoiioway. Pour les gon- flements gianduiaires, les lumeurs, le scorbui et les maladies de peau, il n'y a point d'autre medecine qu| puisse agir aussi efficacemeul. En fait, pour les pires maladies qui dependent de la condition Ju sang, Ces medeciues combiuees euseuible sont irresistible-*?. TPUES. Etal-civil dw"18 au 25 novembre 1870. NAISSANCES. Sexe masculin 2 Sexe féminin 5. MARIAGES. Bossaert, 'Joseph, charentier. et Vandoolaeghe, Octavie domestique. Vanraes, Amand, cultivateur et Swynge- dauw, Qctavie, jardinière. Deraedt, Louis, marchand et Schoonheere, Barbe, domestique. DÉCÉS. Eepoutre, Henri, 60 ans, magon, époux de Geinders, Marie, rue de Menin. Geinders, Céiestine, 62 ans, dentellière, veuve de Dedier, Conslanlin, rue St-Jean. Vandermeersch, Charles, 51 ans, marchand, époux de Delbeke, Blondine, St-Jacques Jez-Ypres. Maerten, Ange, (45 ans, cantonnier, célibalaire. rue de Heltin. Labit, Charles, 50 ans, tisserand époux dellof, Philomène, rue re Menin. Halgrain, Hoc- tense, 49 ans, sans profession, épouse de Hostal, Emile, Marché-au-Bois. Joos, Eugénie, 56 ans, sans profession, épouse de Vanoverscbelde, Edouard, rue de Lille. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 0. Sexe féminin 1. i»«5»®RO«!SÏE. Etat-civil du 18 au 25 novembre 1870. NAISSANCES. Sexe masculin -. 7. Sexe féminin 6. MARIAGES. Vanloot, Aloïse. 32 ans, célibataire, employé au chemin de fer avec Secq, Barhe-Thérèse, 27 ans, célibataire. dentel lière. Beschilder, Pierre-Corneitle, 50 ans, domestique, célibataire avecGheleyn, Sophie-Frangoise,v;o ans, ouvrière, célibataire. Iniou, Jules-Augusle, 27 ans, domestique, célibataire,favec .Delanghe,} Natalie, 34, ,_ans, célibataire, ouvrière. DÉCÈS. sP ButinThéophiie - Louis22 ans, domestique, céliba taire, höpltal. Debandt, Marie-Louise, 52 ans, cultvai- triee, 'épouse de Jean (Veniere, Hipshoek. Bussche, Caro line, 72 ans, ouvrière, épouse de Dominique Dumelie, rue de Cassel. Cordenier, Reine-Barbe, 02 ans, ouvrière, 'épouse de Jean Frangois Borgillioen, Eekhouk. Debruyne, Victo- rin-Louis, 69Jans, ^tisserand, époux de [Catherine Lahaye, höpilal. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 0. Sexe féminin 4. Ptperlnghe. Prixmoyen du marché du 25 novembre 1870. Froraent, ('hectolitre28 20 Seiglo17 00 Avoine11 25 Pommesde terre, les 100 kilog7 OO Beurre, le kilog5 90 Houblon, les 50 kilog. (Récolte 1870.) 45 5 46 E T AT indlquanl les quantités et le prix mogen des grains, fourrages et auires produits agricoles vendus h 25 novembre 1870,|,swr j/e marché de la villa d' Ypres. NATURE QUANTITÉS PRIX MOTEN POIHS nes BURCHXISEISES VENDUES. l'AK MOVEN DU VENDUES Kilogrammes. 100 kilogram l'liectol Froment. 52 4O0 54 50 25-48 Seigle 7.0C0 24-62 00-Üo Avoine 500 21 -30 12-00 Pois 300 26 00 3-90 Fêve '500 28-00 t 0-0G AVIS. L'Admiuistration"Communale prévient les per sonnes intéressées que le róle supplétif pour le recouvrement de la taxe provinciale de 1870, sur les chevaux de luxe et les chevaux mixtes, établie par règlement' du 128 novembre 1867, jsera déposé pendant 8 jours l'inspection du public, compter du 24 novembre, au Secrétariat de cette ville. Les contribuables qui croiroient avoir a se plaindre de la cotisation réglée a leur charge, pourront adresser leurs réclamations par écrit et sur papier libre,a l'Administration Communale, en déans les 60 jours qui suivront le premier jour du dépót du róle. Fait 1'Hótel-de-Ville, le21 Novembre 1870. Les Bourgmestre et Echevins, Par OrdonnanceP. 8EKE. Le Secrétaire, J. DE CODT. Pour remplir un emploi de commis, un jeune homme ayant de bonnes recommaodations. Une écrilure trèsjisible et la connaissance parfaite du francais et du flamand sont indispensabies. S'adresser au bureau du journal, sous les initiales P. D.

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L’Opinion (1863-1873) | 1870 | | pagina 3