milieu de la Grand'Place, d'un uhlan en grande tenue
et pistolet au poing.
L'émoi ne dura guère; car on sul bientól que Ie
uhlan n'était qu'un éclaireur d'une patrouille de ca
valerie beige dont Ie gros allail envahir Ie terriloire
francais, lorsqu'oa l'avertit de sa méprise. On hela
l'éclaireur; et Ie tout renlra en ttelgique.
Les Francais avaient l'o casion belle de faire un
prisonnier de guerre qu'ils auraient pu échanger
contre l'un de leurs internes en Belgique. Quant a
l'armée beige, par cette équipée, elle n'a pas gagné,
chez nos voisins du Midi, grand renom en connais-
sances lopographiques.
Correspondance particuliere de l'OPIIIIOX.
Bruxelles, 25 Décembre 18/0.
La situation n'a change en rien a Paris et, nialgrè
es mauvaises nouvelles recues de l'armée de la
Loire, aucune marque de découragernent ne s'est
encore pro uite. La resolution de se defendre jusqu'a
la dernière exlremité semble, au contraire, s'en être
affermie, et l'on dirait que les Parisiens, renoncant
pour Ie ntoment a tout espoir venant du dehors, ne
s'inspirent plus que d'une seule pensée sauver Ia
France et la sauver seuls.
A rnesure que Ie temps s'écoule, Ie danger d'une
famine semble devenir de moins en moins imminent.
Ce ne sont plus les chauvins settlement qui vanlent
les ressources alimentaires de la capilale assiégée.
Les correspondents des journaux anglais les moins
sympathiques, au fond, a la cause de la France en
viennent a constater l'existence de vivres pouvant
sufiire pour longtemps encore. Le correspondant du
Daily-News, par exemple, qui avail fixe au 15 de-
cetnbre Ie lerme extréme de l'épuisement complet de
toutes les provisions de bouche, écrit aujourd'hui que
les assiégés possèdent de quoi se nourrir jusqu'au
mois d'avril, en se privant un peu.
La vérité est que le correspondant du journal an
glais riVn sail absolumenl rien el qu'il parle au ha sard
en homme qui veut a tout prix passer pour être
trés bien informé.
II n'est pas le seul, du reste, Je connais ici une
foule de gens qui en savent plus long que Trochu
lui-même sur les approvisionnements de Paris et qui
vous feront le compte, a un jour pres, du temps pen
dant lequel les Parisiens pourrohl encore tenir. Ls
connaissenl aussi la portee exacte des canons prus-
siens el des canons francais, l'état complet des
forces respectives des deux arinées, etc., etc. Quels
excellents correspondanls de journaux ou trouverait
parmieux
L'Allemagne est impatiente au plus haut point de
ce qu'elle appelle les lenteurs du siege de Paris. File
avail cru qu'après Sedan, il n'y avail plus qu'a en-
trer, tambours baltants, dans la capilale de la France.
Mais il est arrivé que, depuis trois mois, les sacri
fices d'hommes n'ont fait que s'accroitre sans qu'on
apercoive le terme de cette sanglante aventure.
N'ajoutez toutefois aucune confiance aux rensei-
gnements qui vous montrent l'Allemagne comme
presqu'enlièremenl épuisèe et disposee a faire la
patx a tout prix. Pour prêter l'oredle a de scmblables
calcmbredaines, il fuut n'avoir aucune idéé de ce qui
se passé en Allem igne. Oui, les Allemands desirent
ardemment la paix, mais, avant tout, ils veulent en-
trer dans Paris et, telle est, sur ce point, leur in-
domptable volonté que, düt il leur en couter encore
300 mille hommes, ils ne reculeront pas. Quant a
prétendre que l'Allemagne est épuisèe d'hommes et
d'argent, il serail grand temps de ne plus rééditer
ce commérage qui a trainè dans les Figaro et les
Gaulois depuis le commencement de Ia guerre.
Un incident d'une gravilé extréme a marqué la
séance d'hier au Sénat. Rèpondant a une interpella
tion, M. d'Anethan a signalè VEtoile beige et Vindé
pendance comme ayant pris, dans la question de la
guerre, uue attitude contraire aux devoirs de la oeu-
tralité et il a annoncé clairetnenl l'intenlion d'appli-
quer aux directeurs de ces deux journaux. qui sont
étraugers, les dispositions de la loi de 1835 pour le
cas oü ils persisteraient plus longtemps dans leur
attitude aggressive contre la Prusse.
Au Sénat. personne n'a releve cette élrange dé-
claration. On assure qu'elle donnera lieu aujourd'hui,
a la Chambre, a une interpellation. Quoi qu'il en soit,
elle a produit en ville une trés vive émotion et je dois
dire, en l'honneur des sentiments liberaux de notre
bourgeoisie, qu'elle a été accueillie avec un trés vif
mécontentement.
L'élection de M. de Méro Ie n'a surpris personne.
Et comment aurait-il pu n'être pas élu Son con
current, M. Maskens, avait a la fois contre lui et
les catholiques, renforcés de toutes les influences
gouvernementaleset les doctrinaires, heureux de
jouer un mauvais tour a VAssociation et unjgrnnd
nombre de progressistes, peu confiants dans la fer-
meté de son liberalisme. Reussir dans de telles con
ditions était d'autant plus impossib e que M. Maskens
est absolument inconnu ici comme homme politique
et qu'au su de tout le monde, VAssociation ne l'avait
pris pour candidal que paree qu'elle men avail pas
trouve d'aulre. Gar nous en sommes In, a llruxelles
presque tous nos éligibles au Senal appartiennent
a l'opinion clèricale ou bien a des nuances liberales
si peu accentuees qu'on n'en saorait dire au juste sa
couleur. Restent quelques libéraux siriceres mais
ceux-la ne veulent d'aucune candidature
Si bien que, dans un avenir pen éloigé, si le eens
d'éligibilité n'est pas abaisse, l'arrondissemenl libe
ral de Bruxelles ne sera plus représenté au Sénat que
par des catholiques,
La discussion du prnjet de loi relatif au raehat des
chemins de f.-r des Bassins houilliers el de la Sociélè
d'exploilation paralt devoir provoquer a la Chambre
des débats Irès animés. S i 1 f.iui en croiie les broils
qui cirrulent sur eelle affaire, \t. Jacobs aurait agi,
dans ses négociatioos avec les compagnies oedantes,
d'une manière si extraordinair) ment etourdie et
légere que sa position minislérielle s'en trouverait
trés gravement compromise.
La Chambre se séparera probablement aujourd'hui
jusqu'après la nouvelle arinée. Elle abordera immé-
diatement après sa rentree la discussion du budget
de l'interieur, sur lequel M. Kervyn aura a subir
plus d'un rude assaut, notamment a propos de l'en-
seignement primaire.
Quatit a M. Cornesse, c'est un homme mort. Ses
propi es amis politiques le déclarent impossible, to
l-'AB'Z'S
Dimattche et lundi derniers, les troupes en garni-
son a Ypres n'ont pas fait de reconnaissances sur nos
fronlières du cóle de la France
Dimanche était jour de repos.
Lundi, Ie temps etait mauvais.
L'hiver a commencé. cette année, Ie 22 décembre,
a midi 22 minutes, precisément lejour de la nouvelle
luné qui arrive Ie 22, a midi 28 minutes.
Les Assises de la province de la Flandre Occiden
tale, pour le premier trimestre de 1871, s'ou riront
a Bruges, le lundi 23 janvier 1871, a 10 heures du
matin.
M. Grandjean.conseiller a la Cour d'appel detiand,
est nomme pour les presider.
[%'oftl.
A Noël au ba Icon,
A Paques au lison.
X
A Noël les moucherons
A Pêques les glacons.
X
Après grant joie vienl grant ire
Et aprés Noël vente bise.
(Roman du Renart.)
X
Le Noël est plus beau aux champs qu'a la ville,.
(Adages franpois.)
(Ju diclon du departement du Word.
On dit que les jours allongent:
Al saint Thomas
Du saut d'un cat.
Au Noë
Du saut d'un baudet.
Au bon an
D'un pas de sergent.
Aux rois
On s'en appercoit.
Al Catidelée (a la Chandeleur)
A loute allèe.
Ongueiit et Pilules Elolloway.
L'hvdropisie est ordinairement prècèdee d'une
action irregulière du cueur et d'une respiration diffi
cile; les sympiómes en sont continuellement graves
et vont toujours de mal en pire, a moins qu'on ai re-
cours a un Irai'ement convenable. L'hydropique trou-
vera toujours du secours dans les Remèdes sans pa-
reils du professeur llolioway. Le soulagement qu'on
ressenl de leur emploi est merveilleusement prompt
et en perseverant a bien appiiquer ce noble Onguent,
on obtient une guérison parfaite et permanente. Ces
deux mèdecines agissent avec une telle énergie sur la
circulation et le système absorbant, que les fluitles
hydropiques s'évanouissent et le malade s'apercoit
que tous le%symptömes oppressifs diminuént de jour
en jour jusqu'au retour de l'etat naturel de la santé.
YE'RES.
Etal-civil du 16 au 23 décembre 1870.
N' AISSANCES.
Sexe masculin 3. Sexe féininin 9.
ÜÉCÉS.
nesi'ure, Emile, 31 ans, sans profession, épouxd'Eulalie,
Jolyt. rue de Lille, Van Tilt. Jeanne, 63 ans, sans profes
sion, veuve de Leonard, Comyn. rue au Beurre. Preyers,
Marie, 16 ans, denlelliére, rue de Menin. Provoost, Cathe
rine, 75 ans. journaliére, époux de Pierre Devos, rue de
Meniit - Levyver, Uenoit, (>5 ans, journalier, célibataire,
rue dela Prison. llo,;ie, Aiignslin, 23 ans, soldat, au o1»*
régiment de chasseurs A pieds, célibataire, rue des Bouchers.
Eufants au-dessous de 7 ans
Sexe masculin 4. Sexe féininin 4.
FOPBIitlTlillt;.
Etal-civil du 16 au 23 décembre 1870.
NAISSANCES.
Sexe masculin 4. Sexe féininin 3.
DECKS.
Dehaese, Jeanne-Tliérèse, 49 ins. célibataire, ouvrière. rue
de Fumes. Minot, Charles, 26 ans, décéilé d Alger le 4 uo-
vembre dernier. Lalieye, Joseph, 5a ans, bnutiijuier, veuf
de Sopnie Gouwy. Wipperboek.
Enfants au-dessous de 7 ans
Sexe masculin 2. Sexe féininin 2.
E TA T indiquanl les quantites et le prix moyen des
grains.fourragesel aulres produits agricoles venilus
le 24 décembre 1870, sur le marciie de la ville
d'Ypres.
NATURE
y U AN TIT lis
PRIX MO YEN
POIUS
ES MERCHANDISES
VENDUES.
PAH
MOVEN UK
VENDUES
Kilogra m mes.
IO0 kilogram
1 I'liectol.
Froment.
45 NOP
30 75
80 00
Seigle
7.400
21-50
73-00
Avoine
900
22 50
4S-U0
Pois
400
24 50
8 -00
F V e
1,000
25-50
80-00
Chemia de fer Coiuiues-Ariuenlières.
Arr. de Conrtrai
11.17
5 11
9 05
d'Ypres
G.08
11 58
3 16
Lundi
Lundi.
Dép. de Comities
6.!5
10 10
12 05
5.30
6.08
9 10
Wariiêlon
6 25
10 20
12.15
3.45
6.18
9.20
Le Touquet
6.40
12.3»
4.10.
Hou pi ines
0.50
12.40
4 20
Arr. d Arineiilières
6.55
12.45
4.25
Dép. vers Lilie
7.3-S
12.49
5.50
Calais
7.17
12 57
7.17
Dunkcrque
7.17
12.57
7.17
Arr. de Lille
7.17
2.07
4 30
Calais.
12.49
Dunkerque
12.49
Dép. d'Armentiéres
7 50
2.15
4.40
Houplines
7.40
2.20
4 50
Le Touquet.
8.05
Lundi.
2.45
5.15 Lundi
Warnélun.
5.50
8.15
11.50
2.55
5 25
6.50
Comines
6.00
8.25
11.40
5.05
5.35
6.40
Vers Courtrai.
6.10
9.59
5.17
5.50
Ypret.
8.59
S.16
6.03