qu'il a osé déja depuis les quelques mois qu'il a pris possession da poavoir, donne une première mesure des entreprises qu'il médite pour l'avenir... si nous lui laissons Ie leirips de les réaliser. 11 n'osera pas! Mais qui done se serait imaginé qu'après 1857, le parti clérical aurait pu seulement songer a présenter un projet de réforme électorale tel que M. Kervyn de Lettenhove vient de le proposer aux Chambres? Je pretends, moi, qu'il osera tout et que, si nous n'y prenons garde, toutes ses audaces lui réussi- ront. Et quoi de plus audacieux que le refus de la droite d'écouier l'inlerpellation de M. Bouvier relative a l'école normale de Pesches-les-Couvins M. Bouvier se léve pour interpeller le ministre, et avant même qu'elle connaisse l'objet de cette inter pellation, Ia droite lui ferme la bouche! Jamais, je crois, dans aucun pays parlementaire, semblable vio lence ne s'est vue. Attendtz la discussion du budget de l'intérieur. Nous en verrons encore bien d'autres. 2 Quant a M. Kervyn de Lettenhove, il est, pour Ie moment, le plus heureux des morteis. II paralt qu'on a retrouve, dans les paperasses de són dépar tement, un avis de la dépütation permanente de Liége, relatif a l'école du chanoine Habets. 11 est vrai que eet avis date d'il y a a peu prés huit ans, qu'il n'en soupconnait pas même l'existence au moment oü il a pris son fameux arrêlé. Mais peu importe, l'essentiel est qu'il y en ait un. Sauvé, mon Dieu Niez encore, après cela, Ie doigt de la Providence J'avais bien raison de révoquer en doute la grande concentration de troupes annoncée par plusieurs journaux de la capitale. Yérification faile, cette con centration se trouve reduite a quelques compagnies de miliciens rappelés sous les drapeaux et qui ont traversé Bruxelles pour aller rejoindre leurs régi- nients. Les étrangers, principalement les Francais, affluent a Bruxelles. Si, comrne tout le fait prévoir, Paris ne tarde pas a capituler, cette affluence va augmenter encore dans une proportion considérable. Nous n'a- vons pas, cerlainement, a nons plaindre de cette situation. La presence de cette masse d'etrangers est une soui'ce de piospérité pour le commerce et pour la petite industrie, qui réalise, en ce moment, des benefices inespérés. Mais elle a aussi pour résultat une hausse importante duns Ie prix des denrees ali- mentaires, qui pèse lourdeineut sur la partie de la population ouvriére vivant exclusivement de la grande industrie, laquelle se Irouve en souffrance. Le profit des uns, comme vous voyez, n est pas celui des aulres, L'épidémie variolique continue a sévir ici, et comme il arrive toujours, la frayeur exagère consi- dérablement le nornbre de ses victimes. Le pis est que nous monquons, paralt-il, de vaccin ou que, du moins, celui que nous avons n'est pas de qualilé irréprochable. Le Nuremberger ïeitung raconte qu'un jeune offi- cien hanovrien avait, dans une rencontre, fait, avec sa compagnie, vingt cinq francs-tireurs prisonniers. II demanda a son commandant ce qu'il devait en faire. II recut une reponse laconique les fusilier! L'of- ficier fit conduire sa compagnie en dehors du village et fit agenouiller les francs-tireurs. Parmi eux se trouvait un gai*con de dix-huit ans, délicat comme une fihe et qui n'avait guère envie de mourir. Des torrents de larmes lui coulaient le long des j°ues. II se jeta aux genoux de {'officier et Ie supplia de lui faire grace, dans les termes les plus pressants. L'officier, profondément ému, pleurait également mais l'ordre recu devait être exècuté. Le jeune gar- con fut done lié et fusiile. L'officier tomba évanoui, et quand il fut réveillé, il était fou I II est actuelle- ment dans une maison de santé en Allemagne. Ces horribles choses, dit le Phare de la Loirese passent en plein dix-neuvième siècle, dans un siècle de progrès et de lumière, dit-on, oü l'adoucissement des mteursest censé avoir mis un frein aux passions sanguinaires qui,|jadis, enfantaient tant d'actions dé- testables. L'Europe soi-disani civiliseeen est térnoin. Elle regarde et laisse faire. Elle devient complice, en réalité, des infamies qui signalent une lutte dont il ne liendrait qu'aux Etats neutres d'empécher la con tinuation. On descendra l'échafaud pour guillottiner un Tropman, et l'on s'inclinera respeclueusemenl devant les auteurs de pareils assassinats. Comment, si une pareilie lutte se prolonge, pourra-t-on obtenir des criminels vulgaires qu'ils respectent fes biens et l'exis tence d'autrui"? Oü seront les régies de la morale et de l'éternelle justice? Le bombardement de Paris fait rappeler a plusieurs journaux quelques bombardements célèbres, entre aulres celui de Bruxelles en 1665. L'armée francaise, f sous les ordres du marèchal de Villeroi, lanca sur cette ville 8,000 bombes et 1,200 boulets. Pius de quatre mille maisons furent brülees ou réduites en cendres, et il s'ea suivit une misère tellement atroce, qu'Anvers, Malines, Louvain et la Hollande, durent envoyer du pain aux assiégès. C'esl d'après les ordres de Louis XIV, ce porte-couronne que certains histo- riens appellent grand, que fut commise cette infame dévastation. II se trouvera bien aussi des historiens en Alle magne pour appeler grand le bombardeur a casque qui tait exècuter eet acte de eruaute ignoble qu'on appelle le bombardement de Paris. ACTES OFEICIEEK. Par arrétés royaux du 22 décembre, les subsides ci-après sunt allouós aux commissions administra- tives des ateliers d'apprentissage dont les noms sui- veut Passchendaele, 1,000 fr.; Ypres, fr. 915-68. Flandre Occidentale. OUVERTURE DES BARRIÈRES. AVIS. Le public est prévenu que, vu la reprise de la gelée, toutes les barrières de Ia Province, dont la fermelure a ete prescrite par mon arrête du 17 de ce mois, seront ouvertes a partir d'aujourd'hui, 25 courant, a six heures du soir, et le roulage est auto- rise sur toutes les voies pavees et erapierrees de la Flandre Occidentale. Bruges, le 2,5 janvier 1871. Le Gouverneur, B. VRAMBOUT. Eiste des Jurés de la I" sessionl'° série de 1871, de la Cour d'assises de ia Flandre occidentale. JURÉS T1TULAIRES. MMVan Steen kis te-Van Acker, Franc,, nég., Bruges. Deloge, Aug., nég., Avelghem'. De Schietere, Arthur, bourgm., Kerkhove. Bossut, Joseph, offic. pensionné, Ostende. Debreyne, Guslave, propr., Dixmude. Cappelle, Henri, conseiller communal, Menin.. Dugardyn, Jean, nég., Bruges. Depuydt. Charles, cullivateur, Vladsloo. Baekelandt, Francois, propriétaire, Courtrai. Deman-Van Caloen, Alfr., propr., Varssenaere. Jonckheere, Léonard, neg., Beveren (Ypres). Goethals, Charles, huilier, Meulebeko. Duclos, Aug., nég.-coinmiss., Ostende. Vanderhofstadt, Jules, brasseur, Bruges. Sobry, Aloïse, conseiller communal, Sweveghem. Balcain, Dèsiró, marchand, Furnes. Vandermeersch, Louis, notaire, Ypres. Demazière, Edui., receveur communal, Furnes Vanden Berghe, Hipp., brasseur, Reninghe. De Coninck, Gh., (chev.), bourgm., Merckem. Duclos, Jean, rentier, Ostende. Pironon, Felix, marchand, Ypres. Botsaert, Camille, propr., Oostcamp. Vergauwe, Georges, propr., Heestert. Van Haecke, Pierre, marchand, Ypres. Lermuseau, Antoine, pensionné de l'Etat, Bruges. Mayart, Louis, filateur, Wynghene. Voskamp, Jean, cultivateur, Westcappelle. Debbaudt, Paul, négociant, Courtrai. Verbeke, Dominique, id., Courtrai. JURÉS SUPPLÉMENTAIRES. MM. Van Elslande, Auguste, notaire, Bruges. Vander Hoofstadl-De Meyer, agent d'affaires, id. Vande Walle, Octave, docteur en droit, id. Tibaux, Théophile, pensionnaire de l'Etat, id. ftiiguent et SMluIes Sïolioxvay. L'hydropisie est ordinairement précèdée d'une action irrégulière du coeur et d'une respiration diffi cile; les symptómes en sont continuellement graves et vont toujours de mal en pire, a moins qu'on ai re- cours a un traitementconvenable. L'hydropique trou vera toujours du secours dans les Remèdes sans pa reils du professeur Holloway. Le soulagement qu'on ressent de leur emploi est merveilleusement -promp et en perseverant a bien appliquer ce noble Onguent, on obtient une guérison parfaite et permanente. Ces deux médecines agissent avec une telle énergie sur la circulation et le système absorbant, que les fluides hydropiques s'èvanouissent et le malade s'aper§oit que tous les symptómes oppressifs diminuent de jour en jour jusqu'au retour de l'élat naturel de la santé. YPRES. Etal-civil du 20 au 27 janvier 1871 NAISSANCES. Sexe masculin 5. Sexe féminin S. MARIAGES. Gisquière, Henri, jonrnalier. et Bontens, Elodie, dentet- lière. Meesdom, Henri, journalier, et Gryson, Virginle, dentellère. DÉCÈS. Didier, Elisabeth, 42 ans, dentellière, célibataire, rue de Menin. Rustin, ltenoite, 36 ans, couturière, épouse de Lievin Geeraert, rue de ia Bouche Coolzaet, Céline, 78 ans, dentellière, veuve de Jean Bouillet, rue de l'Höpital St- Jean.—Barbier, Amand, 83 ans, sans profession, célibataire, rue de Lille. Du mortier, Marie, 85 ans, sans profession, veuve de Pierre Spiliiaert, Marché-au-Bétail. Soenen, Na talie, 78 ans, journalière, veuve de Charles Dumon, rue de l'Höpital St-Jean. Vieren, Bruno, 78 ans, sans professien, veuf de Jeanne Carion, rue de Dixmude. Claerebout, Ma rie, 70 ans, sans profession, épouse de Jean Sanly, Marché- au-bois, Vandecasteele, Anne, 40 ans, dentellière, céliba taire, Place St-Pierre. Ceriez, Sophie, 51 ans, sans profes sion, épouse de Juiien Geerste, rue de Thourout. Ver- meersch, Basile, 79 ans, sans profession, veuf de Colette Huy ghebaert, rue de Dixmude. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 2 Sexe féminin 2 I»08»ESS1A'«BBE. Etal-civil du 20 au 27 janvier 1871 NAISSANCES. Sexe masculin 8. Sexe féminin 5 DÉCÈS. Beheydt, Marie-Virginie, 57 ans, taiileuse, célibataire, rue Chiens. Hennaert, Jean-Bertin, 56 ans, couvreur, veuf de Mélanie Vonborre, Hipshoek.— Boucquey, Jacques-Frangois, 63 ans, ouvrier, époux de Florence Catherine Lazoore, Höpi- tal. Hamers, Augusle-Pliilippe, 56 ans, gargon brasseur, époux de Henrietle Basyu, rue Croix de St-Jean. Enfants au-dessous de 7 ans Sexe masculin 5. Sexe féininiri 2. Foperingfae. I'rix mogen du marché du 27 Janvier 1871. Froment, I'hectolitre24 75 Seigie16 25 Avoirie11 CO Pommes de terre, les 100 kilog8 50 Beurre, le kilos3 90 Houbton, les 50 kilog. (Récolte 1870.) 41 00 E TA T indiquanl les quantités et le prix mogen des grains, four rages et aulres produits agricoles vendus le 28 Janvier 1871, sur le marché de la ville d' Ypres. NATURE QUANTITÉS PRIX iUOYEN POIÜS DCS MARCHAN liiSES VENDUES. rAï MOVEN BE VENDUES Kilogrammes. 100 kilogram l'hectol. Froment. 14.100 52 50 80-00 Seigte 4.500 22 00 73-00 Avoine 1,000 25 00 44-00 Pois 200 25-50 8 i-00 Fèv# 0 0 26-50 «0-00

HISTORISCHE KRANTEN

L’Opinion (1863-1873) | 1871 | | pagina 3